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La grande dévalorisation

Depuis que le capitalisme existe, il s’est toujours accompagné d’un processus de rationalisation.

Le désir de diminuer le temps de fabrication de marchandise a toujours caractériser ce mode de production. Dans le passé, lors des poussées technologiques à l’origine desquelles on trouvait des artisans adroits, les produits innovants étaient le facteur déterminant. Mais malgré les efforts de rationalisation, le travail dans la production représentait toujours la force productive principale. L’exemple le plus frappant a été le fordisme après la Seconde Guerre mondiale. Lorsque la marchandise voiture accéda au rang de production de masse, il fallut accueillir des forces productives en grande quantité, formant la base du plus grand boom du capitalisme de l’histoire.

Mais la troisième révolution industrielle marque un tournant dans l’histoire du capitalisme. L’introduction de la microélectronique mis fin à ce processus d’expansion vieux de 250 ans. Elle commença à rendre obsolète la force productrice (ouvriers) dont son exploitation est à la base du succès du capitalisme. La microélectronique représentant la technologie de rationalisation par excellence, car le travail supplémentaire qui est dépensé pour la production d’ordinateur ne compense pas le travail qui a été abandonné suite à la rationalisation de la microélectronique.

La montée en puissance de la science comme force productrice principale détruit alors les bases de la valorisation du capital. L’application de la science remplace alors le travail. Mais si ceci est vrai pourquoi le capitalisme survit-il à cette évolution ?

Le capitalisme a contourné ce problème dans la mesure ou il a muté en un système reposant sur les valeurs anticipés. Depuis trente ans c’est l’industrie financière qui est le moteur de l’accumulation capitaliste. L’économie réelle s’est bien accru ces trente dernières années mais uniquement sous perfusion de capital fictif et pas de manière auto entretenu. Du fait de la 3eme révolution, le capitalisme s’est retrouvé empêtré dans des crises qui ne pouvait plus être dépassé par les moyens keynésiens qui avait pourtant fait leurs preuves à l’époque du fordisme. Tous les pays au cœur du capitalisme souffrait du problème combiné de la stagflation (inflation forte + croissance faible). La crise semble contenu uniquement dans la mesure où les marchés financiers ont gonflé de manière outrancière. Dans les années 1970 les produits dérivés étaient complètement inconnus, leurs montants représentait 0,001 % du PIB mondial alors qu’en 2011 ils sont montés à 1600 %. La somme des capitalisations boursières de toutes les entreprises réunis au niveau mondial représentait en 1990 à 42 % du PIB mondial pour s’élever à 100 % dans en 1999. Après le krach de la nouvelle économie en 2000, ce sont essentiellement les dettes privées et celles des entreprises qui ont joué un rôle central pour maintenir à flot la dynamique de création du capital fictif. Pour donner l’ampleur de l’impasse dans laquelle nous sommes un seul chiffre : début 2008 la dette public et privé cumulé représentait aux états unis 550 000 dollars par habitants alors que le PIB par habitant ne représentait que 46 000 dollars. C’est-à-dire qu’il existe un rapport douze entre la richesse réelle et celle anticipée. Mais ce capitalisme 2.0 possède une autre faiblesse qui n’arrange vraiment pas les choses. Certes le capital peut s’accumuler sans passer par une valorisation antérieure mais il devient dépendant des promesses des secteurs de l’économie sur lequel on a fondé un espoir de croissance. Quand les porteurs d’espoir n’accomplissent pas les attentes placées en eux alors le revers est inéluctable. Le remède à la crise rentre lui aussi en crise....

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