La mort du politique

La France, et c’est assez dramatique, n’a plus de direction politique. C’est un constat. Et la ploutocratie est en passe de virer au brun. L’on peut entendre, en y prêtant l’oreille le bruit des bottes qui enfle et se rapproche.

Le politique ne dirige plus rien. Sarkozy a définitivement donné les clés du pays à la finance et aux multinationales. Ce n’est donc pas un hasard si la manne financière est allée, en priorité vers eux.

Et l’homme de petite taille poursuit son entreprise de déstructuration du pays et de démolition sociale sous les applaudissements répétés et fournis de Madame Parisot et de la troupe des lèche bottes de tous poils, au rang desquels, la presse tient une place privilégiée.

La crise de la Guadeloupe, devenue celle des DOM et qui demain, inéluctablement, deviendra celle de l’hexagone, a été gérée de manière catastrophique et provocatrice. Seuls les intérêts de ces fameux Békés " qui ne représentent que 1% de la population et détiennent 80 % des richesses de l’île " ont été préservés et défendus par l’Élysée, ses mercenaires et certains élus locaux.

Silence géné dans les rangs de l’UMP. Silence dans les rangs des ministres et sous-ministres. On ne contredit pas le caudillo et sa toute puissance, sous peine de remise au pas ou de perdre son poste et les avantages qui vont avec.

La France a définitivement rompu avec la démocratie. Le parlement, toutes tendances confondues, accepte sans broncher de consacrer 80 % de son activité à transcrire dans le droit Français des directives européennes rédigées par la commission européenne " non élue et aux ordres des lobbies industriels et financiers. Les 20 % qui restent permettent à l’UMP, ultra majoritaire, de tricoter un totalitarisme sur mesure à grand renfort de lois liberticides, pour la plupart, se gaussant des gesticulations des sociaux-libéraux occupés à s’entre-déchirer pour concerver une parcelle de puvoir.

La Gauche, la vraie, reste, quant à elle, à construire. Et même si nous y travaillons sans relâche, elle ne pourra rien sans un sursaut citoyen, démocratique… et politique. Les élections européennes seront un test.

Le rater signerait le début d’un suicide collectif.

René Balme

http://www.le-citoyen.info/La-mort-du-politique

COMMENTAIRES  

09/03/2009 23:23 par Alain

C’est exactement l’inverse de ce qui se passe en Amérique du Sud.
Voyons plus en détails : En trente ans l’Amérique Latine
s’est affranchie seule des influences et dominations destructrices extérieurs.
Ceci n’est pas rien, et aujourd’hui personne n’arrive à les déstabiliser
et à les empêcher de se développer. Ils reviennent de loin et ont encore à faire.
Mais seuls, sans l’appui des pays occidentaux ils ont changés le cours des choses.
Tout le monde en profite et les ennemis d’hier deviennent des amis.
Ceci parce qu’ils (Pérou, Bolivie, Venezuela, Brésil, Chili...etc.)
ont utilisés le bon moyen.
(Les USA utilisent le même moyen mais de façon privée)
Ce bon moyen nous est caché. Par certains parce qu’ils craignent sans doute
que cela permettent aux individus de se prendre facilement en charge,
par les autres parce qu’ils découvriraient un outil nouveau pour créer un
monde libre, ce qui est impensable puisque l’on connait déjà tous les
outils et que le sien est le meilleur.
(On reproduit le coup de : la terre est plate et restera plate).
Il y a donc une conspiration du silence entre les dominants et les dominés
pour ignorer cette solution et s’enfoncer tous ensemble vers la misère.
Car je remarque que l’on ne discute pas pour en savoir plus sur cette solution,
pour découvrir ce qu’elle a déjà résolu et avec quels moyens, pour juger si
c’est une solution intéressante ou pas, ou pour certains et pas pour d’autres,
pour vérifier que tous les partis en bénéficient.
Non ! C’est la conspiration du silence commune des dominants et dominés.
Pendant ce temps nous alternons pétitions, grèves, reculs divers pour les uns
et perte de temps, d’énergie, de tranquillité… (Très longue liste) pour tous.
Est-il si insupportable d’apprendre quelque chose de nouveau
au lieu de sombrer tous ensemble dans le chaos ?

10/03/2009 19:46 par desperado

je suis entièrement d’accord avec ce que tu a dit au sujet de "la mort du politique" et même d’une certaine idée de démocratie sociale ; nous assistons actuellement en France à une espèce d’encanaillement et de voyeurisme politique ; on dirait que nos politiques, sous la houlette de sarkosy et de ses acolytes, gèrent la chose publique comme s’ils étaient dans une république bananière, Le Pen aurait dit dans ce cas précis "une république de copains et de coquins". Alors que la paupérisation et la précarisation sociale avancent à pas de géant dans cette France si pitoyable, méconnaisable qui consacre la médiocrité, l’encanaillement, le cirage des pompes au détriment de la rigueur, de la méritocratie, une France qui célèbre le festif, le jouissif et condamne le débraillé.....une France gérée politiquement à coup de timides "mesurettes" politiques, de rafistolage de mauvais aloi par une ploutocratie opportuniste et concupiscente.....on ne peut oublier les effets de manche d’ailleurs très hypomaniaques de Sarkosy lors de ses sorties médiatiques, en somme, carnavalesques et souvent flanqué de son ministre des affaires étrangères arrogant, d’un cosmopolitisme suspect, potentiellement sioniste et avide plus que jamais à occuper les devants de la scène.................Pauvre France !! tu mérites mieux que ce bordel ambiant

10/03/2009 21:45 par Anonyme

La lecture de cet article me donne un coup de déprime ! Triste réalité qui se déroulle sous nos yeux sans qu’aucune voix médiatique valable se manifeste. Sauf le courage de la Guadeloupe qui transparaît malgré un effort des médias pour ne laisser paraître qu’un minimum d’INFOS ! Enfin chez nous aussi des gens courageux se lèveront-ils à temùps pour nous éviter l’aventure. Jean-Luc Mélenchon avec d’autres ont osé franchir le rubicon, j’espère que d’autres se lèveront pour créer un front de résistance et de riposte. Mais je ne désespère pas : de tout temps de notre histoire des hommes courageux se sont levés pour arrêter le bras des aventuriers et des assassins ! Ah ! ces médias ! Si nous avions au moins la chance du pouvoir économique dans l’opposition en Amérique-Latine de détenir nous aussi au moins une radio-télévisuelle pour pouvoir nous exprimer avec des articles percutants comme celui-ci qui nous permettrait de mobiliser et de rassembler plus vite !!!

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