Plein écran
commentaires

La Tiers-Mondialisation de la planète - Bernard Conte

La Tiers-Mondialisation de la planète, c’est le laminage des classes moyennes et la polarisation riches-pauvres de l’ensemble des sociétés, les ramenant toutes à l’état du Tiers-monde d’avant les « miracles ».

On peut diversement décrire ce phénomène : « prolétarisation des classes moyennes », « classes moyennes à la dérive », « déclassement »… Bernard Conte analyse le caractère universel de cette transformation sociale comme résultat des politiques économiques néolibérales mises en oeuvre depuis le milieu des années 1970.

Le libéralisme régulé des « Trente Glorieuses » fonctionnait sur la base redistributive du compromis fordiste au Nord et du clientélisme nationaliste au Sud. Puis la crise des années 1970 et l’implosion du bloc soviétique changèrent la donne et le capitalisme s’orienta vers la financiarisation et la dérégulation.

Dans un premier temps, le monétarisme inspira les ajustements structurels : la désinflation compétitive au Nord et les programmes du consensus de Washington au Sud. Quand leur mise en oeuvre buta sur l’obstacle politique, l’ordolibéralisme prit le relais et entreprit, sur la base du post-consensus de Washington, de diffuser mondialement une « économie sociale de marché » purifiée.

L’économique et le social sont alors progressivement déconnectés du politique, la
démocratie devient virtuelle, la redistribution s’épuise et la classe moyenne est en voie d’euthanasie… La dynamique du capitalisme financiarisé globalise la structure sociale fortement dualisée des pays les plus pauvres : c’est la Tiers Mondialisation de la planète.

Écrit dans un style abordable évitant le jargon économique, cet ouvrage est destiné au lecteur soucieux de décrypter les liens entre politique, économique et social, sous un éclairage différent de celui que propose la « pensée unique ».

Bernard Conte enseigne l’économie politique à l’université Montesquieu Bordeaux
IV, il est chercheur au Centre d’étude d’Afrique noire (CEAN) de Sciences Po
Bordeaux. Il a publié tant en langue anglaise que française (Africa Contemporary
Record, Encyclopædia Universalis, Review of African Political Economy, Études
internationales… cf. http://conte.u-bordeaux4.fr). Il a été consultant pour la Commission européenne, divers ministères et institutions.

ISBN 978-2-86781-574-4
Prix : 21 euros

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

28/12/2013 17:39 par Scalpel

Achetez ce livre (qui semble bien intéressant) autant que vous le voudrez, mais par pitié pas par le biais de cette infâme saloperie d’Amazon. merci.

12/11/2021 16:49 par collet

pas d’Amazon, en effet ; on a tous une librairie à côté de chez soi ; un effort militant, c’est important.

13/11/2021 10:15 par Assimbonanga

On a tous une librairie à côté de chez soi... Ça dépend. Là aussi, c’est relatif, selon où on habite. Une maison de la presse éventuellement où passer commande auprès du commerçant.

13/11/2021 10:55 par babelouest

@ Assimbonanga
Récemment je me suis fendu de communiquer directement avec un éditeur, qui vient de rééditer (une fois de plus) les Contes des Cent Un Matins d’Ernest Pérochon (première sortie en 1925). C’était le livre de lecture de mon école vers 1955. C’était pour ma petite-fille. Avec les dessins originaux ! Ce n’est pas la première fois, que je sollicite directement l’éditeur. Je ne descends plus en ville. Dans le début des années 70, je passais une heure par jour à peu près à la Maison de la Presse (de Saint Maixent l’École), c’est incroyable ce qu’on peut trouver au gré des travées, sur l’étagère tout en haut....

13/11/2021 11:10 par babelouest

J’essaie de comprendre ce qui peut motiver ceux qui se prennent pour "Les Maîtres du Monde". C’est à croire vraiment qu’ils ne considèrent que leurs pairs, peu nombreux, peu cultivés, arrogants, ne mettant la subtilité que dans des montages financiers ; et que TOUS les autres ne sont que "ceux qui ne sont rien" comme l’avait lâché un squatteur de palais. La vie de ces entités (qui ne sont pas des humains) doit être bien fade, surfaite, ennuyeuse, d’où ce besoin de créer de la violence pour la considérer de loin, à la lorgnette. Après tout, déjà l’empereur Napoléon n’avait-il pas avoué "une nuit de Paris réparera tout cela" au soir de la sanglante bataille d’Eylau ? Du moins on lui prête cette phrase. Mais lui avait plus d’humanité que ces gallinacées tonitruantes et stupides.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.