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Le contrat pétrolier étasunien révèle les vrais motifs de la campagne libyenne (Russia Today)

Gladkov Vladimir

La première cargaison de pétrole libyen est arrivée aux USA le 8 juin suite à un contrat signé pas les USA et le Conseil de transition National, le gouvernement légitime autoproclamé de la Libye. La vente a finalement mis à jour la vraie raison de la compagne libyenne de l’OTAN qui avait tout d’abord été justifiée par la nécessité de protéger les civils libyens. Les civils en question souffrent toujours, les forces de l’OTAN n’arrivent pas à sortir de l’impasse et les USA semblent être le seul protagoniste du conflit à profiter de la soi-disant "opération de sauvetage". Pendant ce temps, les représentants arabes et occidentaux se réunissent dans les Emirats Arabes Unis pour parler du futur de la Libye après la fin présumée de Mouammar Kadhafi. Cependant Kadhafi ne semble pas pressé de se rendre comme l’a amplement prouvé l’échec des bombardements de Tripoli par l’OTAN à cet effet.

Un plan "dans le but de prendre tous les mesures nécessaires pour protéger les civils et les lieux peuplés de civils" couvert par une résolution de l’ONU est en train d’échouer lamentablement. Cependant, pendant que les civils libyens souffrent à la fois des actions déclenchées par les rebelles et par les troupes gouvernementales, le pétrole libyen est transporté aux USA en toute sécurité. Comme le département d’état des USA l’a confirmé mercredi dernier, le gouvernement rebelle qui contrôle l’est de la Libye a fait sa première vente. Le contrat a suivi en avril une déclaration du Bureau du contrôle des actifs étrangers du département du Trésor comme quoi une nouvelle politique de licences avec la Libye avait été établie. Les USA ont dû prendre ces mesures pour faciliter les transactions pétrolières avec le Conseil National de Transition.

D’après une déclaration écrite du Département d’état, Tesoro, un raffineur pétrolier étasunien, a signé un contrat avec le Conseil National de Sécurité de Benghazi en Libye de 1,2 million de barils de pétrole brut. On ne connaît pas encore la valeur de ce contrat en dollars.

Le document affirme que ce contrat avec la CNT a pour unique but d’aider le peuple libyen. Toutefois il faut être bien naïf pour croire que les Libyens qui sont pris dans le chaos des feux croisés recevront un seul cent de ce contrat.

Pendant que les USA règlent avec brio leur problème de pétrole, les leaders arabes et occidentaux se préparent à décider de l’avenir de la Libye. Les membres du soi-disant groupe de contact -une coalition des différents pays et organisations internationales qui ont officiellement reconnu le CNT comme gouvernement légitime de la Libye- doivent se réunir dans les Emirats Arabes Unis. C’est la troisième fois que ce groupe se réunit pour discuter du développement potentiel du pays après la fin du régime de Kadhafi.

Il est surprenant qu’en dépit du fait qu’ils ont commencé à leur acheter du pétrole, les USA n’aient pas reconnu le nouveau gouvernement de la Libye. "Nous étudions la question mais nous n’avons pas encore pris de décision" a dit un officiel étasunien à propos d’une éventuelle reconnaissance du CNT.

Pendant que les membres du groupe de contact décident de l’avenir de la Libye après Kadhafi, Kadhafi lui-même ne semble pas décidé à abandonner le pouvoir. "Nous ne nous rendrons pas, nous ne renoncerons pas," a déclaré le leader assiégé en réponse à l’intensification des bombardements de Tripoli par les forces de l’OTAN. L’OTAN doit reconnaître que toutes ses manoeuvres pour mettre fin au conflit restent lettre morte et que pendant ce temps le pays s’enfonce de plus en plus dans le chaos.

Selon le dernier rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, des crimes de guerre continuent d’êtres commis dans le pays au bord de l’anarchie et cela signifie que les citoyens libyens paient de leurs sang les ambitions européennes et le pétrole étasunien.

Pour consulter l’original : http://english.ruvr.ru/2011/06/10/51521152.html

Traduction : Dominique Muselet

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COMMENTAIRES  

16/06/2011 21:17 par rouge de honte

Pas d’accord, la vraie raison n’est pas le pétrole, le pétrole c’est la cerise sur le gâteau. Le gâteau c’est le dollar.
La seule préoccupation des us et de leurs alliés est la supprématie du dollar. Les canons sont prêts partout dans le monde, les forges fonctionnent à plein régime, les alliances se créent. Les ignorants et inconscients émirs sont choyés et ont obtenu toutes les garanties sur leurs parts du trésor de guerre en échange de l’énergie indispensable pour la faire.

Bientôt les us seront lâchés par beaucoup et probablement conjointement. Alors la bête va être en ko technique et elle va frapper ! Mais les mensonges suffiront-ils encore pour envoyer des soldats au casse-pipe ? Peut-être y aura-t-il un miracle : Le peuple des us peut-être dira-t-il cela suffit ! Et les peuples alliés suivront...

Et puis j’ai un rêve : Les opprimés nous pardonneront.

18/06/2011 20:39 par yellow

si je regarde bien la carte , la Libye n’est pratiquement que du désert de sable et sont sous sol riche en pétrole de première qualité et très rentable a l’ exploitation et ces frontières avec les pays limitrophes sont d’un intérêt plutôt secondaire d’un point de vue géostratégique dans l’immédiat.

Quand au soldat, ils sont a l’arrière occupé a tiré des missile a distance que se soit d’un avion d’un hélico ou d’un lanceur de missile et bien addict de la console de jeu ....

Cette agression contre la Libye a toute les formes d’une piraterie, tout comme pour L’Irak le pétrole plus arme plus destruction produisent de colossale actif financier.

Quand au population elle sont l’otage de la terreur des bombardements et exaction.

Que faire...?

19/06/2011 11:18 par yellow

l’occident porte aussi un grand intérêt au vaste territoire désertique pour l’implantation de gigantesque parc solaire.
Les arabes après le pétrole n’en on pas fini avec les colonisateurs, et bien des maux en perspective les attentent.

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