Acte de malveillance : il enlève la plaque d’égout au milieu des festivaliers.

Le festival Rio Loco de Toulouse entaché par un perturbateur, heureusement démasqué par le public.

Ah, Toulouse et sa pelouse de la prairie des Filtres, près du Pont-Neuf, sur les rives de la Garonne ! C’est la plage (sans baignade) de la Ville rose. Des milliers de spectateurs s’y pressent et s’y prélassent à l’occasion de Rio Loco. Le nom de la 19 ème édition de ce festival est « Antillas », car il englobe la Guadeloupe, la Martinique, Haïti, la Jamaïque, Porto Rico, Trinidad et Tobago et Cuba.

Depuis trois ans, ce festival est organisé par un certain Hervé Bordier, qui nous vient de Rennes et à qui personne n’a dit, pas même le maire qui l’a choisi, que Toulouse est une ville hispanophone (comme Cuba) hispanophile, et qu’il y aura des élections municipales en 2014.

Cette année, le festival a pensé à une conférence (pas un débat, pas un débat !) politique. LE conférencier s’appelait Jacobo Machover. Pire, on ne trouve pas.

Personne ne lui a dit, à Hervé Bordier, que Toulouse a été longtemps dite : « Capitale de la République espagnole en exil », qu’elle compte des dizaines de milliers de citoyens, de vieux guérilleros de la République espagnole et leurs descendants qui ont toujours eu un œil sur l’Espagne franquiste où un dictateur massacra son peuple, et un autre oeil sur Cuba où un dictateur était chassé par des barbudos héroïques. La défaite de Batista, mis en fuite par une poignée de guérilléros, dont les frères Castro et le Che, est une sorte de revanche par procuration pour les vaincus d’outre-Pyrénées.

Et Machover le Cubain, qui laisse dire qu’il est exilé (comme tant de nos frères Espagnols ?) alors qu’il a émigré à 9 ans, Machover était L’invité politique du festival. Pire insulte à une partie des Toulousains, on ne sait pas faire.

Personne n’a dit à Hervé Bordier que, dans cette ville où les Martinez sont plus nombreux que les Martin, l’association France-Cuba-Toulouse est la plus forte, la plus active des associations de ce type en France. Pas étonnant si, avec « 3 francs 6 sous » et deux bouts de ficelle, sans l’appui des médias, des panneaux Decaux, d’un déluge de brochures, elle est capable (avril 2013) de réunir (gratuitement) dans les jardins Raymond VI, de 17 heures à minuit, 3000 jeunes Toulousains venus pour faire la fête, danser au son de quatre orchestres et entendre parler de Cuba autrement que par les médias... ou par des Machover.

Dans l’auditorium vide était assis Machover.

Pour les rencontres de Rio Loco avec des artistes et des conférenciers, des salles avaient été réservées. L’une dans le grand auditorium de la Médiathèque, sur l’autre rive du fleuve, près de la gare.

Entrrrrez, c’est la fête ! susurraient les organisateurs de Rio Loco.

Moins de 30 personnes s’y laissèrent prendre. Pas plus, heureusement ! C’était un tribunal d’un autre temps où le grand Inquisiteur, Jacobo Machover, jouait à la fois le rôle de policier-enquêteur, de témoin, de procureur, d’avocat de l’accusation, de juge et même de père fouettard (quand il prit à partie une partie de son auditoire).

Cette excroissance monstrueuse de Rio Loco aurait pu se planter en Floride, sans y détonner.

L’accusée était Cuba.

Un esprit naïf, mais néanmoins démocrate, politiquement modéré, ami du groupe socialiste au conseil municipal, ou de tout autre parti soutenant le maire, Pierre Cohen, peut comprendre que, pour que la fête soit, il n’est pas utile de faire le procès public d’un des invités.

Un esprit logique, électeur socialiste au premier tour, ou seulement au second, ou partisan des autres composantes de la majorité municipale, est en droit de s’étonner que, parmi tous les pays des Antilles fêtés à Toulouse dans le cadre de Rio Loco, il n’y ait pas eu un débat sur celui que le malheur a mis au centre de l’actualité ces dernières années : Haïti, seul pays étranger francophone de Rio Loco. Il sembla à quelqu’un que c’était Cuba qui devait être choisi, et lui seul.

Une intelligence pure et démocrate, opposée au retour de l’UMP Jean-Luc Moudenc au Capitole, est en droit de préférer, puisque la causerie devait donc porter sur Cuba, et puisque Cuba est un sujet « clivant », que soit organisée, non pas une conférence exposant une vision hémiplégique de l’île du Crocodile vert, mais un débat, au cours duquel une approche différente, contradictoire, pourrait être développée, à armes égales et à temps de parole équitablement partagé.

Un esprit suspicieux peut légitiment demander : « Pourquoi la seule conférence politique du festival porte-t-elle sur Cuba, pourquoi est-elle annoncée comme un outil pour « démonter les mythes révolutionnaires pour contribuer au rétablissement de la vérité et de la liberté à Cuba » (page 19 de la brochure « Manifesta, programme culturel et + encore »). » Cette brochure étant éditée par la mairie, ce qu’on y lit (les conclusions d’avant débat !) engage-t-il les élus locaux ?

Zoé Valdès n’était pas libre (ou trop chère) ?

Un citoyen Toulousain qui a toujours choisi la gauche dans l’isoloir, mais qui se demande depuis quelques mois s’il va définitivement arrêter de voter pour le PS ou ses alliés, est en droit de prendre sa décision en découvrant que la mairie de Toulouse, avec l’argent du contribuable-électeur, avec les pouvoirs qu’il lui a donnés par son bulletin, a invité, payé le pire, le plus simpliste, le plus haineux des anticubains que la France connaisse.

Et le plus menteur. Le menteur le plus éhonté.

Toulouse n’aurait pas dû installer une déchetterie au milieu du festival.

Jacobo Machover est à la vérité ce que Robert Ménard est à la démocratie : un nuisible. Ménard, Machover, deux types d’argumentations clonées, deux adeptes des raisonnements simplistes, deux fats assez courts, deux ennemis de Cuba, interchangeables. Les deux font la paire. Il faudrait absolument qu’ils se rencontrent. Grâce à la loi Taubira, on pourrait les marier (par bonheur, ils ne peuvent procréer).

En invitant Jacobo Machover, Hervé Bordier a soulevé une plaque d’égout au milieu de la fête.

Etre l’organisateur d’un festival qui ne s’appelle pas « Rivière folle » mais « Rio Loco » aurait dû mettre la puce à l’oreille d’Hervé Bordier. Il n’est pas interdit d’être Breton, mais à ce point-là ! Ou alors, c’était délibéré.

Son invité accumule les ragots sur ce qu’Olivier Besancenot appelle « son fonds de commerce », un sujet qui plaît en France : l’anticastrisme basique aussi subtil qu’une discussion des Bidochon.

Prévenu par les organisateurs qu’une partie du public lui serait hostile, Machover a commencé par un couplet geignard sur les difficultés qu’il éprouve lors de ses conférences en face d’un public critique. Il a sollicité l’écoute (l’écoute de l’autre est démocratique, n’est-ce pas ?), il a demandé que soit respecté le conférencier et il a dit espérer, en ayant l’air de ne plus y croire, que la fête Rio Loco ne devienne pas la fête de Machover.
C’est pourtant ce qui se produisit.

Un public qui retenait difficilement son indignation

Un quart du public de son interminable conférence (plus d’une heure), a exprimé son mécontentement devant l’accumulation des mensonges. Certains, lors des questions après la conférence, d’autres, n’y tenant plus, au cours de la conférence, l’interpellant, le contestant, apportant d’autres éléments d’information contraire. Des cris fusaient : « C’est faux ! menteur ! ». Quelques-uns se lèvent et sortent en maugréant.
La fête de Machover...

Un journaliste du Carré d’Info servait la soupe de Machover

Le débat était animé (si peu) par Xavier, un journaliste, du Carré d’info qui a surtout posé des questions « perches » au conférencier et qui, en introduction, a prétendu que « Cuba est isolée sur la scène internationale ». Quelqu’un lui a fait remarquer que, jamais depuis 1959, Cuba n’avait été aussi entourée par les pays d’Amérique latine et que, jamais les pays membres de l’ONU n’avaient été aussi nombreux à voter contre le blocus. Bien, l’animateur n’aime pas Cuba. Il faut dire que le Carré d’info est une branche régionale de Rue 89, ce site qui invite Marine Le Pen à dialoguer avec ses lecteurs et qui prétend que Le Grand Soir est complaisant avec l’extrême droite.

Avec un tel animateur d’une telle maison-mère, le déversement de boue pouvait commencer

Pour Machover, le blocus (qu’il appelle « embargo ») n’est pas terrible, Fidel Castro a voulu la mort du Che, il a fait tuer Camillo Cienfuegos (héros mythique de la révolution), le « régime » l’honore chaque année par hypocrisie » (« Ils sont malins »), les succès en matière d’éducation sont minimes puisque le niveau d’éducation en 1959 était déjà très haut, il préfèrerait être analphabète plutôt que d’avoir été « endoctriné » dans les écoles cubaines, le Che a fait fusiller et fusiller avec délectation. Pendant l’intervention libératrice en Afrique, le Che était planqué dans une ambassade, la célèbre photo du Che est truquée, les révolutionnaires fusillaient après des procès qui duraient 5 minutes tandis qu’on dansait la conga devant le peloton. Les réussites du système de santé ? Ignorant que l’espérance de vie augmente sans cesse dans l’île et que la mortalité infantile est extraordinairement basse, Machover jure qu’il est en décadence depuis, la « période spéciale » (années 90, après effondrement de l’URSS) mais que, malheureusement, « il est parfois trop bon, surtout pour maintenir trop longtemps vivants les dirigeants ». Quant aux cinq Cubains (quatre à présent), emprisonnés aux USA pour avoir infiltré des milieux terroristes de Miami qui préparaient des attentats à Cuba, ils déchaînent sa moquerie : « Los heroes, los heroes, los héroes » s’exclame-t-il avec de grands gestes du bras. Puis, son verdict tombe, brutal et mensonger comme une hache de la CIA : « Ce sont des assassins qui ont abattu un avion de tourisme ».

LE conférencier dénigre les absents et engueule son public.

Et tout est de ce tonneau-là, parsemé de jugements de mépris contre Fidel et Raul Castro, Hugo Chavez, Salim Lamrani (« agent cubain » qui n’aurait pas dû avoir son doctorat avec une thèse au savoir lacunaire : Machover décrit longuement et avec délectation une erreur dans la thèse), Olivier Besancenot (« qui parle du Che sans rien y connaître ») Buena Vista Social Club (il prétend, contre toute vraisemblance, que son plus gros succès est une ode à Fidel Castro), Nelson Mandala (qui s’est trompé sur Cuba) et, pour finir, sur ses contradicteurs contre lesquels il pète un plomb : « Vous êtes-là comme un cellule communiste, répétant tous les mêmes questions, etc. ».

Peu avant, à un participant courtois qui lui faisait le reproche de décontextualiser la problématique en comparant implicitement Cuba à la France alors qu’il fallait comparer à des pays du tiers monde, comme Haïti, il répondit que « Haïti, ce n’est pas pareil ça n’a rien à voir, ce n’est pas comparable » et qu’il refusait de contextualiser. Pardi !

Rio loco en voie d’être apprécié par l’extrême droite de Miami.

Hervé Bordier, l’organisateur de Rio Loco, et donc de ce débat qui a entaché le festival, a déclaré à la presse locale : « Rio Loco souffrait d’un manque de reconnaissance national et international. »

Sur le plan local, la reconnaissance vient d’en prendre un coup.

Sur le plan international, en revanche, du côté de Miami, on devrait pouvoir en exporter un morceau, celui qui ressemble à une flatulence au milieu d’un repas festif, celui qui fait quitter la table à une partie d’un public qui sait distinguer l’odeur des violettes de Toulouse des pestilences des mots de Machover.

Le Grand Soir.

EN COMPLEMENT : le texte d’une question qui a été posée à Jacobo Machover le 11 juin à Toulouse :

« Merci de me donner la parole.
M. Machover, vous êtes un spécialiste de Cuba et d’autres pays d’Amérique Latine, comme le Venezuela sur lequel vous avez écrit. Ma question porte sur ces deux pays et vous allez voir qu’elle ne nous éloigne pas de vos travaux, ni de votre conférence.
Le 9 mars 2005, Hugo Chavez a fait une conférence de presse à Paris. Nos médias en ont rendu compte, en y voyant une « conférence haute en couleur » (et on sait combien Chavez était exubérant).
Vous y avez assisté, et votre compte-rendu, publié sur le site Cubantrip est assez décalé par rapport à ceux de vos confrères.
Je lis des très courts passages où vous avez vu (je cite) « un soudard en costume cravate », « un caudillo ridicule », « un apprenti dictateur » « semer la terreur dans la Maison de la Radio », « entouré d’un nombre invraisemblable de gardes de sécurité, la plupart cubains, membres des services secrets castristes, qui trônaient à leur aise sur la scène du studio 104 avec leurs petites valises, contenant une mitraillette, bien en vue…. Des sbires tous bien visibles, prêts à sortir manu militari l’impudent qui aurait osé poser une question gênante pour le « citoyen-président ».
Un groupe de journalistes, avait rédigé un communiqué critique. Mais ils ne purent le lire, dissuadés par les menaces à peine voilées du service d’ordre castro-chaviste. « La peur est là. On peut la toucher du doigt, comme à Cuba. »

Alors ma question est : « Etes-vous un rescapé (si oui, je m’en félicite, le festival Rio Loco aurait été appauvri de votre absence, pour cause d’assassinat, d’un journaliste au cours d’une conférence de presse d’un chef d’Etat à Paris), ou bien un affabulateur et, dans le deuxième cas, pourquoi ce que vous nous racontez de ce qui s’est passé il y a un demi siècle dans un pays lointain serait-il plus crédible que les calembredaines que vous nous chantez sur ce que se passe chez nous, maintenant ? »

Machover a maintenu sa fable grotesque en prétendant (ô jobard !), lui qui n’a plus mis les pieds à Cuba depuis 30 ans, qu’il connaît de visu les agents des « services secrets castristes ».

COMMENTAIRES  

12/06/2013 22:28 par fête jacques

Un compte-rendu d’une "conférence" qui permet de retrouver un peu de sérénité.
Incroyable ,Inconcevable ce que j’ai supporté de 18h à 20h.
La présentation que machover "universitaire’ a pu éructer est d’une telle abjection
que je ne peux en retenir une seule phrase honnête.
Comment la Mairie de Toulouse a-t-elle pu confier à Rio Loco une telle responsabilité ?
A moins que cette "conférence" fasse partie d’un plan plus général : démolir la "grande île"
dont l’audience ne cesse de se développer dans le monde.

13/06/2013 07:44 par No Pasaran

Le journaliste de Carré d’info qui a servi la soupe à Jacobo Machover s’appelle Xavier Drouot.
« Grand voyageur, je me suis fixé dans la ville rose pour y faire mes études à l’IEP et à la fac du Mirail », dit-il sur le site issu de Rue89.
Dommage que ce grand voyageur n’ait jamais mis les pieds à Cuba, pays sur lequel il sait peu de choses.
A sa décharge, il est jeune, pas spécialisé en politique (il n’écrit pas là-dessus) et il a été embringué dans un guet-apens. Coincé entre Machover, débiteur de mensonges au kilomètre et des amis de Cuba, connaisseurs souvent pointus du sujet, il ne pouvait que faire profil bas.
Ne l’accablons pas, il a souffert. Assis à côté du paquet de haine ambulant nommé Machover, il pouvait être vu comme son complice. Il n’est pas dit que ça soit le cas.
La prochaine fois, Xavier, étudiez le sujet ou animez un débat sur la poterie, les azulejos...
Et n’oubliez jamais que vous êtes à Toulouse (To-lo-sa !).

13/06/2013 11:43 par Joannès

A propos de "Carré d’infos" . Rien de surprenant sur les annonces et faits d’actualités de cette agence de la Mairie ! Celle-ci n’ayant pas changé grand chose à la précédente équipe Municipale ! Mais nous saurons nous en souvenir ! Je veux citer entr’autre cette annonce pendant un mois sur la Télé-Toulouse de la venue de M. HUE à Toulouse ! C’était payant cette propagande qui n’a d’ailleurs rassemblé qu’un petit groupe ! Ou pour servir de "Lèche-botte" au conférencier ?

13/06/2013 12:08 par jar1984

Est-ce que l’association France-Cuba-Toulouse envisage de faire un modèle de lettre qu’on pourrait envoyer par courrier/mail aux organisateurs du festival ?
Merci de tenir vos lecteurs au courant...

Merci pour l’article

13/06/2013 15:26 par Morgades

Connaissant un peu ce Machover je comptais bien ne pas entendre des" éloges" de la République de Cuba .
Mais je ne m’attendais pas a entendre de cet individu dire autant de mensonges et distiller autant de venin contre son pays.
Pourquoi est -il le seul (avec l’ autre malfaisante Zoe Valdès) a être invité sur les plateaux télé en tant que spécialiste de Cuba alors qu’il n’y pas allé depuis 30 ans ?
Pourquoi nous n’avons jamais sur ces mêmes plateaux un journaliste,un écrivain (un vrai),un artiste, ou même un représentant officiel de Cuba ? Chut ...serai-ce du terrorisme médiatique ? J’en suis convaincu.

13/06/2013 17:41 par Sierra

@ Morgades

Pourquoi est -il le seul (avec l’ autre malfaisante Zoe Valdès) a être invité sur les plateaux télé en tant que spécialiste de Cuba alors qu’il n’y pas allé depuis 30 ans ?

Au même titre que Ménard, qui a passé son temps à écrire exactement les mêmes stupidités, il est inutile de connaitre ou d’aller à Cuba pour déverser la propagande clés en main. Il y a une toute petite, petite, petite clique habitués des plateaux débattant de Cuba, ils y étaient toujours invités tel des gardiens de l’Histoire.

Ils ETAIENT, sponsorisé/étiquetté/validé par Bob Ménard, qui régna en maître commandité sur la bonne tenue de la morale dans les médias, quant à Cuba.

Durant une bonne grosse décennie médiatique, il fut de bon ton de s’essuyer largement les pieds sur Cuba. Même l’Huma à participé à la curée, sans parler de Jeanette Habel (qui ressemble de plus en plus à Regis Debray).

Ça été la décénnie RSF. Une décénnie durant laquelle émergèrent nombre d’interrogations sur les motivations de l’association, au vue de leurs obsessions latines et surtout, de leurs incompréhensibles absences sur des faits particulièrement graves.

Mais, c’est fini. Il y a bien longtemps que les Machovaldes ne squattent plus les antennes.
Et cela a prit fin à l’issue d’une grosse boulette de Ménard. Ce dernier, zélé domestique toujours inspiré, à cru faire plaisir à ses maîtres en allant perturber la flamme olympique chinoise à Paris.

Dire que les chinois furent en colère serait un euphémisme. Toutes les signatures de contrats furent suspendu. Paris délégua à Pékin une méga-floppée de personnalités obséquieuses pour arrondir les angles.
Le plus connu, Jean-Pierre Raffarin totalement conquis, épanoui et visiblement comblé, déclara même à son retour : "La Chine est le banquier du monde. Les Chinois financent le déficit américain. La Chine a quitté la route de la dictature".
Carpette.
Quant à Sarkozy, également président de l’Europe à ce moment précis, il sorta la boite à gifle pour faire taire tous débats sur sa présence ou non, à la cérémonie d’ouverture.
Ventre à terre.

Alors après tout ça, que pesait la petite tête d’un Robert Ménard ?
Du vent.

Et depuis, les connaisseurs l’auront remarqué, les cubains ont une paix quasi-royale dans les médias. Certes, quelques chancres subsistent, ansi que le sujet en forme de marronnier, cependant, le déchainement perpétuel est bel et bien terminé. C’est évidemment en corélation avec l’éjection de Ménard, mais aussi avec une habitude nouvelle : Celle d’aller chercher une autre information, et ne plus gober les bobards désormais détecté de par leur taille. Ça, nous le devons à Colin Powell.

En conclusion sur ce chapitre - que les toulousains n’y voient pas offense - Machover n’est plus à l’antenne, il est au pire sporadique et confidentiel, alors le voir réduit à mener propagande dans un festival de surcroit hostile, me laisse à penser qu’il est plus proche de l’hypermarché pour y vendre sa salade, que les plateaux du 20h00. C’est aussi une indication sur un changement générationnel à Miami, qui ne voit plus une opposition frontale à Cuba comme du temps de la guerre froide. Ce qui veut dire que les vieilles reliques moisies comme Machover et consorts, ne bénéficieront plus des largesses d’organisations auxquelles ils ne servent plus à rien.
Aïe, mercenaire, c’est dur quand arrive la retraite.

Après Pourquoi nous n’avons jamais sur ces mêmes plateaux un journaliste,un écrivain (un vrai),un artiste, ou même un représentant officiel de Cuba ?

Les invitations sont pourtant lancé, mais voila, c’est systématique, l’interlocuteur est noyé et mis en minorité à 5 contre 1. Donc personne n’y va.

(Commentaires désactivés)