Cet article n’as aucune prétention littéraire ni philosophique, mais s’inspire des commentaires lus dans LGS et l’expérience personnels. La morale de cette histoire ? A vous de la trouver.
QUESTION : Combien de Loups faut il pour paralyser de peur, tout un troupeau de moutons ?
REPONSE : Un.
Ici, la « réputation » du loup suffit pour faire son effet. Le mouton n’a ni le désir ni les moyens de penser qu’il pourrait en être autrement. C’est l’ordre naturel des choses. Pour que le loup préserve sa position dominante, c’est la nature, dans ce cas, qui sert d’« autorité en la matière ».
Dés notre naissance, nous évoluons sous l’égide des « autorités en la matière » : Parents, amis, enseignants, docteurs, chercheurs, etc. En général, ces échanges d’expériences et de connaissances se passent de façon ouverte et réciproque, sans arrières pensées ni enjeu majeur ni profit. C’est une relation sociale de proximité.
Mais une société capitaliste, pour pouvoir préserver un système inique d’exploitation, a besoin d’hommes et d’institutions, de partenaires sociaux pour réussir. Le Capital, (le loup) et ses partenaires sociaux (les autorités en la matière..), collaborent étroitement, ensemble et par intérêt, pour maintenir la masse (le mouton), dans sa position subalterne, vivent dans la paralysie, l’ignorance et la soumission. Ici, Il n’y a plus de réciprocité ou de rapport social de proximité, mais celle de maitre et esclave.
L’évènement de « globalisation » a accéléré et amplifié l’art de la « désinformation ». Car pour imposer sa stratégie économique, toujours plus inéquitable, il fallait consolider les moyens de contrôle idéologique et social, à tous les niveaux. Pour ce faire, il faut :
a. Le contrôle du processus politique
b. Neutraliser tout discours social de critique.
c. Une collaboration étroite avec une partie des intellectuels.
d. Manipuler la mémoire historique, collective.
TOUTES les institutions de l’Etat ne sont qu’une extension au service du « pouvoir », qui n’est lui-même que l’extension au service des grands intérêts corporatistes, capitalistes. Ca commence dans nos « grandes écoles » nationales, ou sont tous, « formatés » dans un même moule les « élites », bureaucrates, technocrates ; les dirigeants, « managers » des affaires, au service de l’Etat. Ces élites y trouvent tous leurs intérêts de collaborer ensemble pour défendre « le système » qui les gratifie chichement. Ils se partagent toutes les positions stratégiques du pouvoir, privés et publiques, et de ce fait, se considèrent automatiquement, les « autorités en la matière.. »
Les Parties politiques, de droite comme (pas) de gauche (PS), sont tous largement représentés par ces élites. Et ils peuvent être facilement interchangeables, car il ne s’agit pas de divergences idéologiques fondamentales mais surtout d’une question de « management », de gestion, pour atteindre un objectif : le « Pouvoir ».
Donc, tout ce beau monde, ces « autorités en la matière.. », collaborent étroitement avec le « Capital », (le Loup), dans l’intérêt commun : préserver leurs privilèges.
« Chacun à sa place et les moutons seront bien gardés » (vieux dicton de Loup)
Neutraliser le discours
Pour que les masses digèrent les discours officiels, il faut un media, écrit et audio-visuel, servile et prétentieux et surtout abrutissent, qui ne s’écarte pas trop du discours « officiel » ; « que nos pays démocratiques doivent leurs succès et développement au capitalisme du marché libre, etc. etc. ». Des semblants de débats artificiels et stéréotypés, sans analyse dialectique approfondie. Avec le défilé interminable « d’autorités en la matière de… » on nous amuse, on nous distrait mais on ne nous apprend rien, et on ne met jamais en cause le système (le Loup), conformément aux désires des dirigeants et propriétaires des medias, prives et publiques.
Collaboration des intellectuels
Pour donner encore plus de légitimité à la charade officielle, il faut recruter quelques « autorités en la matière de.. », analystes, économistes, philosophes, etc. De préférence des médiocres dans leurs spécialités mais complaisants, facilement corrompus, et surtout, égocentriques. Car, à part d’éventuels gains pécuniaires, c’est surtout la notoriété qu’ils affectionnent. Personne ne se rappelleras de ce qu’ils disent (sauf peut-être les érudits) mais l’essentiel, c’est qu’ils aient l’air savants et intelligents. Ce sont les porte-voix de leur maitre, les crieurs du marché, les porteurs de la bonne parole, les voix de la sagesse nécessaire a l’équilibre de l’univers, (l’égocentrisme a l’oeuvre).
Manipuler la mémoire collective
Par précaution, et pour mieux assurer l’avenir, il est préférable de sélectivement, modifier la mémoire de l’histoire collective. Le révisionnisme historique ne se mesure que par l’ignorance de l’histoire et non par la conscience collective, objective, de l’histoire d’une nation. Assainir l’histoire par convenance idéologique ou intérêt de classe est une méthode qui a déjà fait ses preuves dans beaucoup de pays à travers les temps. L’objectif est de réviser et de modifier tout perception historique qui pourrait « banaliser » ceux au pouvoir, faire l’éloge ou encourager la lutte de classes, la résistance, la désobéissance civile, la révolte ou la révolution. En fait, maintenir le « statu quo ».
Touts ces manipulations idéologiques et sociales, par le « loup » et ses valets de service, les « autorités en la matière.. », ont pour seule objective de bien implanter « le message subliminal » dans la conscience collective des « moutons » qui est :
« Tout est conforme à l’ordre naturel des choses, une fois pour toutes. Le Capitalisme de marche libre (globalisation), malgré ses défauts, c’est ce qu’il y a de mieux. Inutile de résister ou de lutter pour un monde meilleur. Ca n’a jamais existé et n’existera jamais. Faites-vous à cette idée.
Faites nous confiance, car nous sommes les élus, l’élite, que le destin a désignés pour gérer les affaires de ce monde au mieux et dans l’intérêt de tous.
Oui, il y a les guerres, les riches et les pauvres, les chômeurs, les malades, les affamés, la dilapidation de ressources naturelles et l’environnement, et les éternelles crises économiques. Mais la vie est ainsi faite. Ca n’a jamais été autrement facile, mais nous faisons de notre mieux pour vous éviter encore plus de peine. Et rappelez-vous qu’il y a des plus malheureux que vous.
Et si vous n’etes toujours pas content, nous avons un processus démocratique, n’est pas ? »
Voilà (un raccourci), ce que croit un mouton.
Pour ceux qui ne veulent plus l’être ou le devenir, un petit conseil : La prochaine fois qu’une « autorité en la matière de.. » vous parle « du loup », dites lui merde et d’aller paitre ailleurs.
ADSkippy
P.S. Pour tous ceux, âmes sensibles ou politiquement corrects, les termes « loup », « autorité en la matière » et « mouton », sont ici que métaphores.
