RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les Etats-Unis veulent entraîner l’Iran dans des pourparlers nucléaires sans fin

Les pourparlers entre le P5 + 1 et l’Iran sur les questions nucléaires ont été prolongés encore et encore. Les États-Unis n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, à savoir la capitulation iranienne totale, et ils ne sont pas prêts à faire de véritables compromis.

Il semble que l’administration Obama veuille maintenant entraîner les Iraniens dans des négociations sans fin pour garder l’Iran sous l’étau des restrictions consenties au début des pourparlers :

[L]a Maison Blanche peut laisser traîner indéfiniment les négociations nucléaires du fait que l’accord intérimaire limite déjà le programme nucléaire de l’Iran.

Alors que la pression de la date butoir du mardi 30 Juin a permis d’arracher d’importantes concessions à l’Iran, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré : « Nous n’avons pas encore obtenu tout ce que nous voulions ».

« Pour nous il est essentiel de s’assurer ... du maintien de l’accord qui gèle le programme nucléaire de l’Iran et le fait même régresser dans certains domaines clés, pendant que les discussions se poursuivent », a-t-il dit.

Il se pourrait bien que cela ait été l’objectif depuis le début.

L’idée de faire durer indéfiniment les pourparlers et les restrictions sur l’Iran au lieu de conclure un accord avec l’Iran est apparue sous le plume d’un dénommé Yishai Schwartz sur le blog conservateur LAWFARE en mai :

Tout d’abord, les négociateurs américains devront faire échouer le cycle actuel de négociations, mais sans le faire exploser et sans revenir sur des engagements déjà pris. Cela ne devrait pas être trop difficile. ... Tous les quelques mois, les camps tiendront un sommet et annonceront des progrès. Occasionnellement, il y aura une levée limitée des sanctions en échange de meilleurs contrôles et d’une augmentation des contraintes. Dans quelques années, lorsque de l’eau aura coulé sous les ponts et que les sanctions étrangleront à nouveau l’économie iranienne, nous pourrons conclure un autre accord global à des conditions plus favorables. Mais le plus probable est que nous allons continuer à bricoler pendant des années, en échangeant un levée limitée des sanctions contre des contraintes limitées – pour toujours maintenir l’Iran hors de portée du nucléaire, sans jamais relâcher entièrement la pression.

Comme Ali Gharib l’a souligné à l’époque, les Iraniens ne seront pas d’accord avec ce programme :

Cela fait déjà deux ans que les radicaux iraniens dénoncent les négociations en attaquant le président modéré de l’Iran, Hassan Rouhani et son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif. Pour le moment, le chef des radicaux iraniens, le guide suprême Ali Khamenei, a soutenu l’équipe de négociation, mais sans enthousiasme et en faisant des réserves. Le plan d’action conjoint (JPOA) représentait pour l’Iran une lumière au bout du tunnel. On ne sait pas si Khamenei continuera à le soutenir si la lumière ne semble pas se rapprocher. Si le gros lot – la levée des sanctions les plus sévères – reste inaccessible, la motivation de l’Iran pour limiter son programme s’évanouira.

On sait très bien qui freine actuellement les pourparlers. L’Iran veut que toutes les sanctions de l’ONU, y compris celles qui portent sur les achats d’armes et les missiles balistiques, soient levées. Ces sanctions ont été imposées à l’Iran à cause du litige sur la question nucléaire. Les États-Unis ne veulent pas les lever, malgré leurs promesses, alors même que le différend nucléaire est résolu :

La Russie et la Chine ont exprimé leur soutien à la levée de l’embargo qui a été imposé à l’Iran en 2007 dans le cadre d’une série de sanctions sur son programme nucléaire.

Mais les Etats-Unis ne veulent pas lever l’embargo sur les armes parce que cela pourrait permettre à Téhéran d’augmenter son assistance militaire au gouvernement assiégé du président syrien Bachar al-Assad, aux rebelles Houthi au Yémen et au Hezbollah libanais.

Quel rapport y a-t-il entre ces questions et l’accord nucléaire ? Aucun. Les États-Unis se servent abusivement des sanctions de l’ONU de 2007 concernant les activités nucléaires pour régler des questions qui n’ont rien à voir avec elles. Cela pourrait bien faire partie d’une stratégie visant à prolonger éternellement les pourparlers.

Les faucons iraniens et le guide suprême ne supporteront pas longtemps le double-jeu étasunien. Ils mettront fins à tous les pourparlers et reprendront le programme nucléaire là où il en était, en envoyant balader toutes les restrictions. Et ils reprocheront au gouvernement Rouhani, plutôt libéral, de s’être laissé berner par le stratagème de négociation des États-Unis.

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2015/07/us-wants-to-trick-iran-into-never...
URL de cet article 28948
  

HOLLYWOOD PROPAGANDA
MATTHEW ALFORD
Examinant le fonctionnement interne de l’industrie hollywoodienne, cet ouvrage révèle les liens étroits entre le cinéma et les forces politiques américaines les plus réactionnaires. Ses analyses détaillées de nombreux films démontrent qu’Hollywood, loin d’être le lieu d’expression de la gauche américaine, n’est que le versant culturel d’une politique impérialiste. Alors que des films comme Transformers, Terminator ou La Chute du faucon noir, ouvertement financés par l’armée, glorifient l’hégémonie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Partout où l’antisémitisme n’existe pas, le sionisme le fabrique »

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.