RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les provocations ont mal tourné : un mystérieux commando a-t-il déclenché la violence à Odessa ?

Des vidéos filmées pendant les événements meurtrier d’Odessa qui ont causé la mort de douzaines de personnes révèlent que les choses se sont déroulées d’une manière beaucoup plus complexe et que des provocateurs ont déclenché la violence.

Les autorités ukrainiennes ont accusé les militants séparatistes d’être à l’origine des heurts qui ont mené au tragique incendie de la Maison des Syndicats. Le ministre de l’intérieur a déclaré que les militants anti-Kiev avaient attaqué les supporters des autorités de Kiev avant de se réfugier dans le bâtiment et qu’ils avaient lancé des cocktail Molotov sur la foule, déclenchant ainsi l’incendie. La chaîne 1 de la TV russe a reconstruit la chronologie des évènements de vendredi à Odessa à l’aide des vidéos disponibles sur YouTube étape par étape.

Tout a commencé par un match de foot entre deux équipes : Chernomorets Odessa et Metalist Kharkov. En dépit des grandes tensions politiques dans la région, les autorités ont autorisé le match en sachant très bien que quelques milliers de supporters pro-Kiev viendraient dans la ville.

Après le match, environ 1500 partisans des autorités de Kiev et des ultras du foot se sont réunis pour manifester en faveur de l’unité de l’Ukraine. La manifestation a été autorisée par les autorités locales.

Les nationalistes ont marché vers le centre de la ville en chantant "Gloire à l’Ukraine" et "Mort aux ennemis" ainsi que "Il faut poignarder les Moskals" (terme méprisant pour Russes). Certaines personnes portaient l’insigne du mouvement ultra-nationaliste. Elles étaient armés de chaînes, de bats de baseball et portaient des boucliers.

La violence a commencé quand la foule pro-Kiev a rencontré un groupe de gens qui avaient l’air de militants anti-gouvernement. Ils portaient des rubans de St. George – l’insigne des séparatistes – et des bandeaux rouges sur le bras. Certains des officiers de police présents sur les lieux portaient les mêmes bandeaux rouges sur le bras.

Puis le beaucoup plus petit groupe de soi-disant militants anti-Kiev a attaqué la manifestation, provoquant, selon toute apparence, les manifestants. Les vidéos montrent un plus petit groupe d’hommes portant des bandeaux rouges sur le bras qui entraînent la foule des militants pro-Kiev dans une autre direction.

A moment donné le mur de policiers s’est entre ouvert, a laissé passer les hommes au bandeau rouge puis s’est refermé. Une vidéo montre alors un homme qui se tient derrière la rangée de policiers et qui tire sur les manifestants pro-Kiev.

Ces provocations ont déclenché le combat : les deux camps se sont mis à lancer des pierres et on a entendu des coups de feu.

Les soi-disant militants anti-Kiev disparurent alors et les manifestants pro-Kiev très en colère se dirigèrent ver le camp de tentes que l’opposition avait monté devant la Maison des Syndicats.

Cependant, sur la place, il n’y avait aucun de ceux qui avaient attaqué précédemment la manifestation. Il n’y avait que quelques dizaines de militants séparatistes qui n’avaient jamais bougé de là. Quand ils virent arriver la foule en colère, ils se réfugièrent dans la Maison des Syndicats.

Les survivants de l’incendie racontent qu’ils se sont barricadés dans la Maison des Syndicats pour échapper à la foule en colère qui mettait le feu à leurs tentes.

Les radicaux se sont alors mis à lancer des cocktails Molotov sur le bâtiment des Syndicats, déclenchant un incendie. Des témoins disent que ceux qui réussissaient à échapper aux flammes étaient violemment battus par les assaillants qui assiégeaient le bâtiment en flammes.

Mais le ministre de l’Intérieur ukrainien présente une autre version des faits. selon lui, les victimes des violences ont déclenché le feu elles-mêmes en lançant des cocktails Molotov du dernier étage.

Mais de nombreuses vidéos des incidents montrent les cocktails Molotov arrivant de l’extérieur du bâtiment. Une autre vidéo montre que des éléments radicaux pro-Kiev se trouvaient aussi dans le bâtiment, agitant un drapeau ukrainien.

Les preuves permettent de conclure que les supporters de foot ont sans doute été manipulés par des forces inconnues dont le rôle était de déclencher des violences.

Pour consulter l’original : http://rt.com/news/156744-video-footage-odessa-fire/

Traduction : Dominique Muselet

URL de cet article 25464
  

Même Thème
Ukraine : Histoires d’une guerre
Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas même ukrainien ? (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"c’est un cliché de journaliste que de souligner le caractère futile de lancer des pierres contre des tanks. Faux. Il est certain qu’il s’agit là d’un acte symbolique, mais pas futile. Il faut beaucoup de courage pour affronter une monstre d’acier de 60 tonnes avec des pierres ; l’impuissance du lanceur de pierres à arreter le tank ne fait que souligner l’impuissance du tank à faire ce qu’il est censé faire : terroriser la population."

Gabriel Ash

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.