Outre les coupes dans le budget de la Défense, Jérôme Cahuzac envisageait de s’attaquer à l’industrie militaire. Il avait ainsi annoncé en février vouloir renforcer le mécanisme de contrôle et de contre-expertise dans les achats du Ministère de la défense. Une démarche qui lui aurait mis à dos le puissant lobby militaro-industriel au chiffre d’affaires annuel de 15 milliards d’euros.
Concrètement, la taille aurait signifié la suppression de 31 régiments dans l’Armée de terre, la vente du porte-avion Charles-de-Gaulle, l’annulation de commandes d’hélicoptères Tigres et de deux sous-marins nucléaires Barracuda, l’arrêt de production des avions Rafale et des transporteurs Airbus A400M , ainsi que la suppression de quelque 51 000 postes. Des bases françaises à l’étranger auraient été fermées et les budgets des renseignements intérieurs et extérieurs revus à la baisse.
Les « sources sécuritaires » de L’Hebdo sont très claires. Aucun hasard n’est à lire dans cet enchaînement d’événements. « L’armée a eu sa peau. On ne s’attaque pas impunément à nous. Il voulait notre mort. Nous l’avons eu. Et d’autres ministres pourraient suivre si Hollande continue sur cette voie », menace l’une des sources.
Face à la pression de l’armée et de ce lobby, François Hollande aurait été contraint d’agir. La nomination de Bernard Cazeneuve comme remplaçant de Jérôme Cahuzac est ainsi à comprendre comme un geste en direction de l’armée et de l’industrie militaire.
Dans la foulée, le président a également repoussé le débat sur la loi de programmation militaire (LPM) à l’automne. Le temps de revoir sa copie ? Car s’attaquer à notre armée et à notre industrie de l’armement, c’est aussi peut-être indirectement remettre en cause ces RETROS-COMMISSIONS(a) qui financent la vie politique de notre pays !
Il est grandement temps de remettre en cause l’ensemble de notre système, et politique, et économique...
(a) pour tout savoir sur les retrocommissions :
http://2ccr.unblog.fr/2010/12/07/retro-commission-cest-quoi/