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Message aux socialistes

Un certain nombre d’entre vous venez, ces temps-ci, nous chanter l’intérêt de l’unité entre Mélenchon, Hamon et Jadot. Et même son caractère indispensable, sinon vital ! A vous entendre, si nous ne la faisons pas, cette unité de la « gauche », alors nous allons tous mourir...

Non, non, non, non, non !

Ce n’est pas nous qui allons mourir, mais le PS et tous les soutiens du Parti Socialiste !

Une fois cette mort constatée par le médecin légiste, on aura fait un bout de chemin vers le renouveau car on pourra dire alors : « Le Roi est mort, Vive la VIe République ! »

Alors qu’aussi longtemps que vivra le PS, il congèlera un réservoir de voix et empêchera qu’elles n’aillent là où elles devraient aller.

Beaucoup, parmi vous, raisonnez en faisant de stupides et simplistes additions.

Or, en politique, 2 + 2, ça ne fait pas toujours 4 ; et encore moins 5 ou 6. Ça peut aussi faire 3 ou 2, voire 1 ou 0. Tout dépend des conditions de calcul mais plus encore, tout dépend de ce qu’on additionne...

Si Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise ont autant de force, c’est parce que justement Jean-Luc Mélenchon n’est plus lié avec le PS depuis longtemps ; et que, depuis longtemps, il a clairement coupé les ponts et proposé autre chose. Les Français le savent et donc lui en donnent crédit ; ils l’écoutent de plus en plus attentivement même ! Ils l’écoutaient déjà en 2012 mais ils étaient moins nombreux et surtout, ils croyaient encore que le PS incarnait la gauche. Et donc, au dernier moment, ils se sont dit qu’il valait mieux une victoire certaine avec un candidat moins engagé à gauche qu’une aventure incertaine avec un autre dont le caractère de gauche était sans doute plus vrai mais dont le tempérament volcanique plus abrupt, plus rugueux, moins suave risquait d’empêcher sa victoire finale.

Depuis, vous avez vu sur pièces. Depuis, vous avez goûté aux cendres en raison de la politique de la terre brûlée que « vos » élus ont menée depuis cinq ans.

Jean-Luc Mélenchon, depuis lors, n’a eu de cesse de contester ce qui était fait par les vôtres et de proposer une alternative. Il a travaillé à un projet ambitieux et a choisi cette fois une stratégie gagnante le situant en candidat libre pouvant parler au peuple tout entier et être entendu de lui !

Vous proposez à Mélenchon de s’allier avec Hamon. Mais s’il fait cela, à la seconde où nous l’apprenons, il sera politiquement mort.

Plus grave : s’il daignait accepter cette alliance-là, alors il se mettrait à dos presque toute la France Insoumise. Et à coup sûr, il donnerait le coup fatal à ce mouvement comme à tout espoir de renaissance à bref délai car il renverrait vers l’abstention durable des milliers de citoyens qui ont récemment décidé d’en sortir le 23 avril, grâce à lui. Pour ne pas dire plus grave encore...

C’est du « totalitarisme » que de dire cela, m’a-t-on opposé.

Une telle accusation est grotesque et pire, elle insulte et outrage toutes les victimes – véritables, elles – du totalitarisme qui a sévi ou qui sévit encore dans le monde.

Cette exigence, ce n’est que de la cohérence, ce n’est que de la clarté, ce n’est que de la fidélité à des idées et à des gens qui vous ont mandaté pour être « inflexible » et « indomptable », mais aussi pour être « redoutable » à l’égard de nos adversaires et de nos ennemis, et pour, après avoir été « tonnant », finir par être « triomphant ».

Finalement, ça lui va bien, je trouve, à Jean-Luc Mélenchon de porter ces qualificatifs qui sont les noms de nos différents SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins). Car les « missiles » que Jean-Luc Mélenchon emporte avec lui pourraient bien vitrifier demain ceux qui nous menacent toujours de cruautés et d’outrages plus odieux encore que ceux qu’ils nous ont infligés hier.

Oui, ce n’est que de la consistance et de la conséquence intellectuelle.

Car on ne gagnera qu’avec le peuple, jamais contre lui. Or aller avec le PS, de quelque manière que ce soit, et avec qui que ce soit de ce parti, c’est aller contre le peuple. Jamais plus, on ne gagnera avec le PS. Ce truc est devenu un virus mortel pour quiconque s’en approche !

Jean-Luc Mélenchon est devenu la force de frappe de la politique française, la force de dissuasion nucléaire au bénéfice du peuple français. Jean-Luc Mélenchon est devenu l’arme de destruction massive du capitalisme de notre temps car un Président de la République française qui serait Jean-Luc Mélenchon aurait une puissance de feu (je parle toujours au sens figuré) qu’aucun leader de gauche n’a jamais eue, nulle part, depuis des décennies !

Alors, entendez-le, que cela vous chagrine ou vous dégoûte : le PS, c’est non ! Toujours Non ! Plus que jamais Non !

Et, voyez-vous, chat échaudé craint l’eau froide. Or, on a été échaudés depuis 2012, beaucoup échaudés. Brûlés serait plus juste. Ébouillantés pourrais-je même dire.

Et un autre proverbe sied bien à la situation : la seconde fois où tu te fais avoir [par les mêmes], c’est de ta faute.

Donc, nous sommes plus que méfiants et comme Jean-Luc Mélenchon l’a dit publiquement, nous exigeons des garanties, nombreuses, symboliques, signifiantes. Et dîtes-vous bien que nous ne nous contenterons pas de quelques douces paroles... Et comprenez bien que si Jean-Luc Mélenchon lui-même joue le jeu de la discussion avec Hamon et se fait diplomate, c’est aussi parce qu’il est notre représentant, notre porte-parole et il sera donc auprès de Hamon le messager de nos volontés et de nos exigences. Il sait bien quel est le mandat que nous lui avons confié et il sait bien que les fortes têtes que nous sommes ne lui pardonneraient jamais le moindre écart.

« Ni à vendre, ni à acheter, ni à domestiquer » disait-il dans son serment de la porte de Versailles le 19 avril 2012.

Bon, c’était il y a cinq ans. Mais depuis, les événements lui ont donné raison quant à son analyse et quant à son diagnostic, mais en outre ils ont prouvé qu’il n’a pas manqué à sa parole, lui ! Et c’est la raison pour laquelle nous avons confiance en lui aujourd’hui encore, aujourd’hui surtout. Et que vis-à-vis de Hamon, nous ressentons... comment dire ? Une défiance certaine !

Sachez que ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qu’il faut convaincre, mais nous. Et c’est peine perdue ! Car nous ne serons pas convaincus par autre chose que lui portant le projet L’Avenir en commun. C’est une fin de non-recevoir que je vous oppose ? Oui, en effet, c’en est une, si le « deal » consiste en une « alliance » politicienne !

Faîtes-vous bien à l’idée car refuser le réel, c’est la défaite assurée. Il n’y aura aucune alliance de quelque nature que ce soit avec Hamon et le PS ou quiconque en est membre. Ni le 23 avril, ni le 7 mai, ni en juin quand viendront les législatives.

Toute autre décision serait immédiatement et massivement désavouée par nous. Et surtout par le peuple français !

Nous avons un projet ambitieux, révolutionnaire. Nous avons un candidat sérieux, qui a une densité, une culture, une détermination qu’aucun autre ne possède ; qui a travaillé avec sérieux depuis des années ; qui n’a pas varié, seulement évolué quelque peu dans le bon sens sur certains sujets ; qui a continué à tenter de bâtir une force citoyenne et est en voie de réussir ce défi malgré les coups reçus de la part de certains de ses « amis », malgré les moqueries et les avanies de ses concurrents, malgré le venin de ses adversaires, sans compter la rudesse agressive, hostile le plus souvent, des médias français, et la docte campagne quasi permanente contre lui du « cercle de la raison » et de tous leurs griots !

Alors c’est au peuple qu’il revient de choisir maintenant. Nous irons jusqu’au bout, avec notre projet l’Avenir en commun, notre candidat Jean-Luc Mélenchon, son équipe, et nous tous qui œuvrons avec eux. Soit le peuple nous écoute et décide de faire un bout de chemin avec nous en nous mettant à la barre, le peuple – c’est fondamental – demeurant chaque jour mobilisé, restant sur la brèche, agissant sur le pont pour pousser au cul nos gouvernants de demain en même temps qu’en assurant leur protection face à la guerre – ouverte cette fois-ci – qui ne manquera pas de nous être livrée, soit il nous refuse sa confiance et remet celle-ci à d’autres. Ce sera alors SA décision et il devra en assumer toutes les conséquences !

Si, vous, « socialistes » vous vous braquez à cause de ce que je dis ici ou ailleurs, à cause de ce que disent mes camarades et amis, à cause de ce que dit Jean-Luc Mélenchon, à cause de ce que disent entre autres Alexis Corbière, Raquel Garrido, Djordje Kuzmanovic, Charlotte Girard et toutes celles et tous ceux qui donnent tant de leur énergie, de leur intelligence, de leur temps à la France Insoumise et à la campagne, cette cause commune qui nous rassemble depuis si longtemps, hé bien braquez-vous !

J’en appelle à votre conscience de citoyen éclairé qui devez décider non pas en fonction des cajoleries ou des piques que nous donnons à votre parti et à vos chefs, mais en fonction de ce que vous estimez nécessaire pour le pays, pour le peuple français, pour nous tous, eu égard au moment que nous vivons et aux années que nous avons à vivre.

Si, vous, socialistes, vous vous émouvez parce que Jean-Luc Mélenchon ne fait pas ami-ami avec Hamon, et qu’à cause de cela, vous vous détournez de l’alternative qu’il propose pour lui préférer Hamon, hé bien, voyez-vous, on s’en tape !

On ne vous brossera pas dans le sens du poil, on ne vous dira pas des gentillesses, et on ne taira pas tous nos griefs pour la seule raison de peut-être gagner vos suffrages.

Vous devez décider en adultes, pas en garde-du-corps de gens qui vous trompent et qui nous infligent tant de souffrances.

Et puis, combien sont-ils encore ceux qui, mettant leur parti et leurs chefs au-dessus de toute critique, ne décideraient pas de choisir la bonne voie simplement parce que les acteurs de celle-ci n’auraient pas été assez indulgents avec les héritiers voire les auteurs de la tragédie que nous vivons depuis des années ?

Combien sont-ils ceux-là comparé aux dizaines de millions d’abstentionnistes ?

Or ce sont ces derniers que nous avons envie de convaincre : les millions d’abstentionnistes. Grâce à nous, quelques-uns sont revenus à l’action politique et à l’engagement citoyen. Grâce à nous, grâce à Jean-Luc Mélenchon, grâce à la France Insoumise. En aucun cas, pardon de vous le dire, ce n’est grâce à vous.

Ce sont ces millions d’abstentionnistes de longue durée, que nous voulons aller chercher et ramener aux urnes en leur donnant envie de choisir Jean-Luc Mélenchon et toute la France Insoumise qui seront, lui comme elle, au seul service de l’intérêt général. Et donc aussi du vôtre !

Et ces citoyens « perdus »-là, on ne les attirera pas à nous avec un accord avec Hamon. Parce que Hamon incarne le mandat finissant ; parce que, ne lui en déplaise, Hamon est comptable de ce qui a été fait par Hollande, Ayrault (ne l’oublions pas celui-là !), Valls, Cahuzac, Moscovici, Sapin, Touraine, Fioraso, Belkacem, Cazeneuve, El Khomri et tous les autres... Parce que Hamon est, sauf erreur de ma part, un ancien ministre du Président actuel et que, sauf erreur de ma part, il est le candidat du parti qui nous a tant trompés, mystifiés et violentés – au sens propre cette fois – depuis 5 ans.

Alors, oui, comme l’a dit abruptement Mélenchon il y a quelques semaines, « vous feriez mieux de demander des excuses que de présenter un candidat« . Et j’ajoute que vous feriez mieux de vous faire discrets, plutôt que de jouer toujours les dominants.

Le PS – sachez-le – va subir la pire défaite de son Histoire. Elle sera historique ! Et de cette défaite-là, jamais il ne se relèvera !

Pour conclure...

Si vous êtes socialiste et que vous désapprouvez sincèrement les choix faits en votre nom par Hollande-Ayrault-Valls et consorts, si vous vous sentez des « malgré-nous », si vous voulez passer le balai sur cette période sombre et désavouer ce qui a été fait en même temps que vous disculper, si vous souhaitez que la France redevienne souveraine à l’égard du monde et que son peuple redevienne souverain à l’égard de ses représentants et dirigeants provisoirement mandatés par lui, si vous voulez que l’humanisme inspire vraiment, pour de bon, la politique intérieure et internationale du prochain gouvernement de la France, et si vous voulez éviter de périr vous-même dans le naufrage dans lequel le PS va irrémédiablement sombrer, vous avez une possibilité de vous sauver : rompez les rangs, libérez-vous, désertez le PS et rejoignez-nous. Sinon, vous coulerez à pic avec vos leaders !

Vous disposez d’un « joker »avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Ce joker peut servir deux fois mais vous ne pourrez le jouer qu’une seule fois si vous ne décidez pas, massivement, de l’utiliser la première fois où cela est nécessaire. Alors choisissez bien le bon moment... Je vous aide : c’est le dimanche 23 avril, jour du 1er tour de l’élection présidentielle, qu’il faut l’utiliser la première fois ; en mettant un bulletin officiel à son nom dans l’enveloppe que vous remplirez dans l’isoloir de votre bureau de vote dans lequel vous vous serez déplacé, et que vous glisserez ensuite dans l’urne avant d’entendre : « a voté ». Ce peut être un grand jour que ce dimanche 23 avril 2017, aussi bien pour la France que pour l’Europe et le monde. Ou ce peut être un jour de deuil pour la République, la démocratie, la paix, la justice, la vie. Comme dirait Laspallès : « C’est vous qui voyez ! »

Nous ne vous proposons pas une reddition mais un engagement à nos côtés afin que nous puissions créer un avenir enthousiasmant dans lequel vous prendrez votre part, vous savez cette fameuse « part du colibri ». Pour créer un avenir tout simplement car son existence même est aujourd’hui mise en question.

Voilà l’énormité de la question qui se pose à vous. Réfléchissez-y bien. Vous avez encore deux mois pour mûrir votre réponse. De nombreux meetings de Jean-Luc Mélenchon à écouter. De nombreux billets de blogs de Jean-Luc Mélenchon à lire. Et surtout, un projet à découvrir en lisant l’intégralité du bouquin le reproduisant et, si possible, les nombreux livrets thématiques qui détaillent ce projet sur les thèmes qu’il aborde.

Si vous avez une âme citoyenne, alors vous saurez trouver la bonne réponse.

Il ne s’agit pas de vous rallier à un homme, à un parti ou à des intérêts particuliers, mais d’embrasser une cause collective d’ampleur et de portée sans aucun doute historique !

Prenez-en conscience. Et soyez-en digne !
Soit vous écrivez l’Histoire avec nous, soit elle s’écrira sans vous ! Et vous demeurerez dans ses oubliettes.

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