Nous portons le bien commun ! Vous servez une petite classe sociale cupide ! Partez !
France en lutte ce 12 octobre 2010
Sarkozy doit retirer son projet mais aussi plier bagages… sans attendre 2012 !
La majorité UMP de 2007 ne l’est plus dans le pays : elle doit donc se soumettre ou se démettre !
Pour valider l’assertion il y a deux moyens complémentaires : la grève générale et la votation citoyenne (2). Autrement dit il reste à combiner la rue et les urnes.
La question de la grève générale (qui n’est pas seulement la grève reconductible de secteurs ) est posée ou va très prochainement se poser. Elle va bousculer l’agenda politique des institutions.
Mais que voulons-nous alors en positif ? Nous ce sont la fraction du peuple-classe en lutte. Cette réforme est en effet nuisible aux travailleurs salariés, privés et publics, mais aussi aux travailleurs indépendants. Elle porte atteinte aux droits d’une immense majorité de la population au profit d’une petite minorité. 72 % en sont conscient. Il y a un écart entre la subjectivité consciente et le peuple-classe objectivement lésé.
Que voulons-nous ? On ne saurait se caler sur le simple retrait. Pour autant il ne s’agit plus de laisser la CFDT aller négocier une autre retraite. La vague porte de plus en plus contre le régime sarkozyste pour le mettre en crise. Un mode de gouvernement est contesté. Il sert les riches et cela se sait désormais. La revendication sociale et syndicale va se superposer avec la volonté citoyenne et démocratique.
Doit-on dire que nous voulons le bien commun comme le dit Christian Picquet (1)dans l’Humanité ? Qu’un politique s’empare d’une notion venue de l’altermondialisme (mais avec une histoire bien plus ancienne ) semble positif. Il le fait de plus avec un sens politique avéré car cette notion pour peu qu’elle ne soit pas fétichisée peut refléter un rapport de force sur le plan de la légitimité. Elle reflète le rapport de force actuel. Elle est donc politique au sens de Bensaid c’est à dire stratégique. En effet, elle est avancée pour s’opposer au bien de la nation entendu comme celui de la bourgeoisie et du MEDEF d’abord. Le bien commun de tous et toutes est incompatible avec le capital financier hégémonique sur toutes les activités sociales.
Au-delà de cette fonction légitimatrice il reste, on le sait, que le flou de son contenu peut prêter à des tactiques peu compatibles avec le souci d’aller vers le socialisme souhaité par la Gauche Unitaire. Aller vers le socialisme suppose un fort mouvement social contestataire qui à un moment donné dépasse le cadre syndical sans pour autant abandonner son sort aux politiques, aux élus fût-ce avec des élections anticipées. Cela signifie qu’il doit y avoir un vaste débat politique "en-bas", un débat qui n’est pas celui donné par les médias dominants.
Christian DELARUE
1) "Les salariés luttent au nom du bien commun"
2)Un appel en ce sens est en cours de recherche de signataires sur amitie-entre-les-peuples.org