Selon le quotidien libanais alAkhbar, l’Éthiopie a lancé des titres pour financer la construction du barrage Nahda, il y a déjà huit mois. Une grande partie de ces titres ont été lancés par l’ambassade d’Éthiopie à Tel Aviv, et des forces israéliennes ont déjà acheté une bonne partie d’eux.
« La présidence égyptienne a appris les détails de la proposition éthiopienne soustraction en Israël à l’époque, mais n’a pas pris de mesures préventives, ce qui a suscité l’indignation des milieux diplomatiques, et des cercles concernés par les eaux du Nil, en particulier les forces armées égyptiennes ».
Mais ce qui est le plus dangereux dans les révélations faites par alAkhbar, ce sont les tentatives internationales et régionales, dont Israël fait partie inhérente, de relancer la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’eau, qui permet aux pays du bassin du Nil de partager les eaux existant dans cette région, et de redistribuer les quotas selon les besoins. Cela signifie, selon la source, « qu’Israël a droit à l’eau du Nil, une fois considéré comme un pays du Moyen-Orient.
Ces mêmes sources ont souligné le rôle israélien dans la coopération dans le domaine de l’eau et de l’agriculture avec un certain nombre de pays d’Afrique, qui sont exclusivement l’Éthiopie, la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi, Botswana, et Mozambique. Selon elles, « des experts israéliens vivent dans ces pays, et des bases militaires israéliennes ont été établies dans la mer Rouge, dont la base des îles Dahlak, appartenant à l’Érythrée. Israël les a acquises alors que l’Érythrée faisait partie de l’Éthiopie, et sont restées jusqu’à maintenant ». Les sources ont ajouté qu’après la prise de contrôle par l’Érythrée des îles Hanish, Israël a acquis le droit d’établir des installations de nature inconnue.
De plus, Israël a installé une base de renseignement avancée relevant du Mossad, et ce, dans une région montagneuse située près de la frontière soudanaise. Des tentatives israéliennes se multiplient pour attirer le Soudan vers elles, et laisser ainsi l’Égypte toute seule face aux pays du Bassin du Nil. Une proposition américaine a été présentée à Khartoum, comprenant une étude de faisabilité, en vue de développer et de cultiver la région située entre le Nil bleu et blanc, avec un financement international.
A la fin des années 90, une proposition avait été faite à l’Égypte lors de contacts directs entre l’Égypte, l’Éthiopie, et Israël, avec l’intervention des États-Unis, stipula que l’Égypte vende l’eau du Nil à Israël en échange de l’augmentation des quotas de l’Égypte. L’Égypte avait refusé cette transaction.
De plus, le dialogue stratégique américano-égyptien, lancé par la chef de la diplomatie américaine de l’époque, Madeleine Albright, avec son homologue égyptien Amr Moussa, a connu des divergences radicales entre le Caire et Washington en ce qui concerne le bassin du Nil et le Sud-Soudan. Albright a refusé lors de la réunion à huis clos avec Moussa de reconnaitre les intérêts égyptiens au Soudan. Albright a dit alors à Amr Moussa que « l’Égypte devrait oublier sa tutelle sur le Soudan et que l’Égypte ne doit pas oublier, tout comme les pays de la région qu’il existe un acteur principal et unique dans la région, qui est Washington ».
Albright a déterminé la vision américaine du dossier au cours de ces pourparlers secrets, et cette vision se fonde sur les éléments suivants : faire des pays de l’Est de l’Afrique un seul bloc. Le Soudan est une source principale de produits alimentaires et agricoles. Le Sud-Soudan jouit d’une ressource pétrolière très grande et les États-Unis ne peuvent pas délaisser cette zone.
Le Sud-Soudan est une source importante pour l’industrie de "puces électroniques", en raison de la forte présence de la gomme arabique, et Washington ne pourra pas le céder facilement. Ces sources citées par alAkhbar ont également révélé que « l’Égypte a rejeté une proposition américaine d’annexer le nord du Soudan à l’Égypte en échange de la sécession du sud ».
Et de dévoiler aussi le plan de l’Égypte pour la prochaine phase, qui se base sur l’égalité ; aucune différence donc entre les pays situés dans le bassin du Nil, et les eaux du fleuve sont une « propriété commune pour ces pays ».