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Obama-Rohani : Rapprochement par le cellulaire. Les monarchies du golfe rejoignent Israël

L’ancien Conseiller à la sécurité nationale à la Maison-Blanche Zbigniew Brzenski avertissait au mois de décembre 2013 devant Atlantic Council, un cercle de réflexion à Washington « Si nous entrons en conflit ouvert avec l’Iran, sous quelque forme que ce soit, les conséquences pour nous en seront désastreuses, désastreuses de manière massive et globales » (1).

L’OMBRE DU GUIDE PLANE A NEW YORK OU ROHANI SONBE OBAMA

Depuis l’élection de Hassen Rohani (2), l’Occident notamment les Etats – Unis le présentent comme un réformateur modéré partisan d’un rapprochement entre l’Iran et l’Occident et défenseur des droits de l’homme. A ce titre, ils multiplient les déclarations faisant la promotion du nouveau prèsident Iranien auprès de leurs opinions publiques. Se bousculant au siège de l’ONU, ils cherchent à obtenir une poignée de main que des photographes immortalisent pour signifier que la voie diplomatique l’emporte sur les menaces et les sanctions improductives le début du règlement des conflits.

La réponse iranienne est cinglante, aucune rencontre n’est prévue avec le Chef de l’Administration amèricaine. Les Amèricains, évoquant, alors les contraintes de la politique interne de l’Iran, justifient ce refus de Rohani à rencontrer Obama par « les iraniens ont une dynamique interne dont ils doivent s’accommoder » (3) « Trop compliqué pour à réaliser pour l’heure actuelle » (4) répliquent les iraniens. Tant que le Guide Supréme est Ali khamanei, leader de la révolution islamique depuis 1986, c’est la même politique qui se poursuit mais avec une diplomation douce et de belle littérature.

Il semble que cet occident méconnait le fonctionnement du régime Iranien. Rohani et Nedjad sont deux purs produits de la révolution islamique. Le premier est un scientifique dont le langage est radical alors que le second est religieux qui excelle dans la réthorique. Toutefois, ces prèsidents quelle que soit leur méthode de gouverner sont sous les orientations du Guide supréme décisionnaire en matiére nucléaire, comme sur les questions tratégiques, de sécurité ou de diplomatie. Il a de larges prérogatives dans les domaines de politique générale, il est le chef des armées et détient les pouvoirs excécutifs, lègislatifs et judiciares. Tant que Khaménei est en poste la politique fondamentale iranienne ne change point sauf le langage qui serait plus diplomatique.

Desarçonné par les républicains dans sa politique budgétaire et sa gestion de la crise syrienne, le Prèsident Barark Obama que, les autres prèsident et Chefs de gouvernement solicitent sa rencontre avec instance, a été trois fois snobé par le Président Iranien Rohani.

1- La poignée de main symbolique entre les deux prèsidents vivement souhaitée par l’Administration amèricaine n’a pas eu lieu. Les Amèricains voulaient beaucoup plus l’apparence que le dialogue en proposant un bavardage d’environ vingt minutes. Les iraniens exigeaient une véritable rencontre.

2- Le boycott par le Prèsient Rohani du déjeuner annuel à l’ONU élimine une opportunité pour Obama de croiser son homologue iranien. Les officiels iraniens y évoquent la présence de l’alccol pour ne pas s’y rendre.

3- L’absence de Rohani pendant le discours Obama devant l’ONU est un signe fort significatif pour marquer la contituité de la politique iranienne à l’égard des Etats-Unis.

Cette humiliation diplomatique n’a pas empêché le Prèsident Amèricain de faire des appels préssents à son homologue Iranien.

Aucun des prèsidents des Etats-unis n’ont connu une telle situation. Obama assume l’humiliation la plus manifeste dans sa carrière politique et appelle au téléphone Rohani. « A l’instant je viens de parler à Rohani » (5) déclare Obama lors d’une intervention à la maison blanche, annonce inattendue et spectaculaire « nous avons discuté de nos tentatives en cours pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien » (6).

Cela sous - entend que les Etats-Unis reconnaissent le statut de puissance nucléaire à l’Iran, son importance à assister à la conférence internationale de Genève et sa place de puissance dans la région.

Cet état de fait est confirmé devant les journalistes « je crois sincérement qu’il existe une base pour une résolution, car le guide supréme a emis une fetwa contre le dévelopement de l’arme nucléaire » (7)

Cet échec diplomatique américain réjouit Israél qui voit mal un rapprochement entre les deux pays. Il en est de même pour les monarchies du golfe qui se sont précipitées vers Tel Avic pour brouiller ce rapprochement.

Certains dirigeants iraniens sentant une certaine molesse dans la position amèricaine espèrent arracher le maximum haussent le ton et critiquent ouvertement le comportement de leur prèsident à New York et ce coup de téléphone. Le Guide de la révolution ne mache pas ses mots que rapportent le Monde du 5 octobre 2013 « Nous soutenons l’initiative du gouvernement et nous attachons de l’importance àses activités durant ce voyage…. Une partie de se qui s’est passé à New york était déplacée ». Il considére le gouvernement amèricain « peu fiable, dédaigneux irrésponsable et ne prend jamais ses responsabilités » Auparavent, le Commandant des gardiens de la révolution avait critiqué ce coup de téléphone.

The Wall Street Journal du 24 septembre 2013 accable les dirigeants américains « Les dirigents iraniens savent humilier les adversairses qu’ils considérent comme faibles. »

BAKER-HAMILTON ET LE REGLEMENT DE LA CRISE SYRIENNE.

Ce réchauffement des relations entre Washington et Téhéran augure un dénouement des conflits américano-iranien. Est-ce le début du règlement, entre autres, de la question syrienne avec des élections auxquelles participerait Bachar Al Assad ? Il est probable que le rapport Baker-Hamilton soit remis sur le bureau ovale et qu’il soit sérieusement étudié par la Maison - Blanche.

Ce rapport est le fruit de huit mois de travail d’une commission indépendante coprésidée par le républicain J.Baker et l.Hamilton le démocrate. Remis en 2006 au président Bush, ce rapport préconise des recommandations pour le changement de la politique américaine.Il fait un bilan négatif de l’engagement américain en Irak et dans la région. Il recommande notamment le désengagement graduel de l’armée de l’Irak et de l’Afghanistan et d’associer les voisins de l’Irak à la stabilisation de ce pays à commencer par la Syrie et l’Iran acteurs régionaux incontournables.

Ce rapport est abandonné pour laisser place à une autre vision de remodeler le Moyen-Orient dans le sens le plus favorable à Israél en détruisant des Etats et des armées. Tous les efforts de la diplomatie et de la force militaire s’articulaient sur cet objectif visant à couper la teête de la vipère (Iran) en l’isolant de la Syrie par le démantellement de l’Irak. Parrallélèment au plan Baker-Hamilton, Condolezza Rice Secrétaire d’Etat Eutasunienne, présente depuis Tel Aviv le « Nouveau Moyen-Orient ». Les frontières internationales bougeront de manière à déboucher « sur un arrangement humanitaire et juste qui bénéficiera aux peuples du Moyen-orient et de ses régions périphériques » Ralph Peters (8). Le démembrement des pays arabes et l’instauration d’un etat Juif dominateur en est la finalité. Pour y arriver, il faut démanteler l’axe du mal en détruisant d’abord l’Iran et substituant par la suite Israél l’ennemi des sunnites par les chiites. Ce plan est avorté partiellement par la défaite subie par Israél face à Hezbollah en aout 2006.

Il est rappelé que, tous les différents émissaires envoyés par les Etats-Unis à l’Iran depuis la fin du XXème siéèle portaient un seul message : que l’Iran lâche l’axe de la résistance Syrie, Irak, hamas et Hezbollah et tout sera négocié y compris son influence régionale et son dossier nucléaire. La réponse à été toujours par plus de consolidation des relations avec cet axe.

En 2013, l’Iran se voit reconnu comme puissance régionale et dont la participation dans la solution de la crise syrienne est acceptée et que Bachar Al Assad est devenu aux yeux de Kerry un président qui respecte ses engagements. En se félicitant « du temps record » (9) dans le démarrage du processus de destruction des armes chimiques.

DECLIN DE l’INFLUENCE EUTASINIENNE ET GENEVE 2

Est-ce le retrait partiel de l’influence Eutasinienne dans le Moyen-Orient en confiant la Syrie, le Liban et l’Irak à la République islamique iranienne ?

L’Administration amèricaine estime, avec l’émergence de nouvelles puissances et le retour remarqué de la Russie, qu’elle ne peut obtenir ce que l’Iran refusait depuis 2000 à savoir l’abandon la Syrie et l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium. Les pays du golfe qui, croient en plongeant la Syrie dans le chaos en minant l’Iran pousseraient ce dernier à lâcher son allié, risquent de faire les frais de ce pragmatisme US.

A la veille de la réélection de Nedjad en 2008 ils avaient proposé à l’Iran de se retirer de la Palestine, geler l’enrichissement de l’uranium pour une durée de trois ans et transférer hors Iran la quantité d’uranuim enrichi. L’Iran a exigé qu’un échange simultané uranuim contre combestible en Iran même. Encore un echec dans les négociations car les 5+1 refusent cette proposition.

Aujourd’hui, on revient au point où se sont arrivées les négociations sur le nucléaire iranien. Lors de la rencontre à Baghdad. Mai 2012. Hillary Clinton « les conversations de Baghdad étaient très sérieuses » (10).

Le principe est que l’Iran ouvre ses installations nucléaires aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énérgie atomique (AIEA), suspend l’enrichissement de l’uranium à 20% et que le six léve tels ou telles les sanctions votées par l’ONU. A ce titre, l’Iran déclare avoir la quantité nécessaire et suffisante pour ses besoins et gèlera l’activité de l’enrichissement de l’uranium. Les Etats-Unis trouveront dans ces decisions des concessions de taille et commenceront à lever graduellement les sanctions imposées à ce pays notamment l’acquisition des métaux précieux et l’exportation du pétrole iranien.

Cela constituerait un danger réel pour l’Etat sioniste devenu un fardeau pour les Américains exaspérés par la politique israélienne contraire à la paix et la sécurité dans la région.

Quant à la conférence internationale sur la Syrie ou Genève 2, il est admis la participation de l’Iran dont le rôle est prépondérant admettent les Américains malgré l’opposition de l’Arabie Saoudite et de la France. Si la date est constamment repoussée c’est parce que les Etats-Unis et la Russie ne sont pas encore tombés d’accord sur le texte qui devra être soumis aux participants.Les premiers optent pour un texte confus pouvant donner plusieurs lectures (par exemple : La Syrie collabore mais commet des crimes contre son peuple…). Ils refusent de faire insinuer une victoire pour le pouvoir syrien confirmée par le rapport des forces sur le terrain. Ce texte incommode et offusque l’Occident et leurs alliés. Alors que les seconds le veulent précis pour une bonne application et surtout mettre fin à la crise qui rentrera bientôt dans sa troisième année.

Il n’est plus question de changer le régime à Téhéran ni isoler encore plus Damas. Les Amèricains semblent s’éloigner des l’Arabie Saoudite et de la Turquie qui ont été incapables de faire chanceler le régime d’Al –Assad ou rétablir un équilibre dans les rapports de forces sur le terrain de plus en plus favorables à ce dernier.Ils prennent acte de leur incapacité de faire fléchir l’Iran dans ses programmes militaires et dans la poursuite de ses alliances stratégiques dans la région.

Pour se désengorger de la situation inconfortable dans laquelle ils se trouvent ils font appel du pied à l’Iran qui avec la Russie leur fournira un retrait sans encombre de l’Afghanistan et la préservation de ses intêrets dans la région. Le gros marché iranien sera ouvert aux firmes américaines très intéressées par des investissements importants dans de nombreux domaines. Avec amertume, ils observent que leur invasion de l’Irak pour contrer l’influence iranienne a échoué.

Le Nouveau Moyen-Orient est en marche avec le retour en puissance de la Russie pour le partage avec les États-Unis de l’influence en méditerranée et dans la région en Syrie, en Irak et en Iran. Ce dernier, devenu puissance nucléaire est admis dans le concert des nations en tant que puissance régionale.

Laid SERAGHNI

Références :

1- Le monde du 12 décembre 2013.

2 - Rohani : Né en 1948, Rohani, parlant outre le persan, couramment cinsq langues, l’anglais, allemand, le russe, l’arabe et le français.commence ses études à Kom. Il débute sa carrière politique en 1980 comme député au Majlis. Il occupa d’importants postes de responsabilité telles que chef de l’exécutif du conseil supérieur de défense et commandant des forces aériennes. Il est connu pour avoir été négociateur du dossier nucléaire durant trois années (2003-2005).

3 et 4 - Le Monde du 25 septembre 2013.

5 et 6 - L’Orient du jour du 10 octobre 2013.

7- L’opinion du 27 septembre 2013.

8- mondialisation du 11 décembre 2006.
Peters Ralph : Lieutenant-colonel en retraite de l’armée américaine et conseiller stratégique à la chaine de télévision Fox News.

9 - Nouvel observateur du 7 octobre 2013.

10- http://www.desinfos.com/ du 11 mai 2012.


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