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On ne change pas le monde avec seulement de l’indignation !

« Nous sommes les 99 % » s’écriaient les contestataires américains le 17 septembre 2011. « Nous n’avons rien pendant que l’autre pour cent a tout » s’exclamaient les protestataires. « Occupons Wall Street » répondaient d’autres encore. Ces cris d’indignations ont raisonné comme un tonnerre dans le ciel des États-Unis. Ailleurs dans le monde, le 15 octobre des hommes et des femmes, par centaines de milliers, marchaient pacifiquement contre les marchés financiers, les banques, les gouvernements qui désormais ne les représentent plus. Ils se présentent eux-même comme les héritiers des révolutionnaires égyptiens. Ils sont « tous unis pour un changement global ». Quelles que soient les formes et les dimensions que prend ce mouvement dans chaque pays, la contestation du capitalisme est planétaire. Il reste maintenant à transformer l’indignation en révolte et la révolte en révolution. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer la société capitaliste pour la rendre supportable, mais de l’abolir.

Les révoltes dans le Monde arabe, en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Australie etc. sont le produit de la lutte des classes imposée par le capitalisme lui-même à travers le monde. Au Nord comme au Sud de la planète, nonobstant des conditions matérielles d’existence très différentes d’une formation sociale à l’autre, c’est toujours une petite minorité, la bourgeoisie, qui exploite et domine l’immense majorité de la population. Le slogan des contestataires américains « Nous sommes les 99 % » illustre bien cette situation de conflit de classes. Même si le mouvement aux Etat-Unis n’est qu’à ses débuts, il fait déjà preuve d’une certaine maturité politique en s’attaquant au symbole du capitalisme comme le montre le nom même du mouvement « Occupons Wall Street ». Wall Street est le centre du capitalisme mondial et son symbole le plus visible contrairement à la finance internationale qui, elle, reste abstraite pour la plupart des citoyens. Dénoncer Wall Street, les guerres impérialistes et la crise économique avec ses cortèges de millions de chômeurs, de précaires, de sans abris etc. inscrit d’emblée le mouvement dans une perspective et dans un combat progressistes. Il faut donc marcher main dans la main avec les "indignés" contre la bourgeoisie. Toute contestation de cette classe sociale et de son système, même symbolique, constitue un pas en avant sur le chemin de l’unité dans l’action.

Mais l’indignation, quelles que soient d’ailleurs sa force et sa sincérité, ne permet pas de bouleverser radicalement la société capitaliste. Il ne s’agit pas seulement de mener un combat pour améliorer momentanément les conditions d’existence des travailleurs et des salariés en général pour rendre la société capitaliste supportable, mais de lutter pour une nouvelle société. La tendance générale du capitalisme n’est pas d’améliorer ces conditions, mais de les dégrader. Les politiques de "rigueur et d’austérité" imposées par la bourgeoisie ne font que préparer d’autres crises plus violentes et moins prévisibles avec toutes les conséquences terribles pour les travailleurs. Or les "indignés" avouent eux-mêmes que leur mouvement n’est pas « une révolution, mais plutôt une évolution » (1). « Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est contre nous ! » dit un slogan des « indignés » qui reflète bien cette position ambiguë qui consiste à dénoncer les conséquences du capitalisme tout en acceptant le système qui les engendre !

L’indignation s’apparente ici davantage à une revendication morale que politique. On fait appel en quelque sorte à la classe dominante pour améliorer la situation sans vraiment la remettre radicalement en cause. On s’indigne contre le chômage de masse, contre les marchés financiers, contre les inégalités, contre la corruption des dirigeants etc., sans réellement mettre en exergue les fondements matériels dont ils sont le reflet. L’indignation, comme la morale, n’a pas d’autonomie ; elle est intimement liée au système capitaliste qui la produit. C’est le capitalisme en crise profonde qui a donné naissance au mouvement des « indignés ». Ce n’est pas un hasard si le Mouvement est apparu d’abord en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie c’est à dire dans des pays ravagés par la crise, conséquence directe d’un système aux abois. En Espagne par exemple, le chômage a battu tous les records : 21,2 % de la population active (près de 5 millions d’hommes et de femmes) et 46,2 % des jeunes de moins de 25 ans sont privés d’emploi ! 2 millions de chômeurs ne touchent aucune prestation. La grande misère ronge des millions d’espagnols alors que la crise est loin d’être terminée (2). La situation de la Grèce est encore pire ! Et ce n’est certainement pas avec l’indignation et les "assemblées populaires" que l’on mettra un terme à cette souffrance infligée par la bourgeoisie à des millions d’hommes et de femmes dans toute l’Union Européenne.

L’histoire nous enseigne que la bourgeoisie ne renonce jamais à ses privilèges, qu’elle n’accorde jamais rien par générosité ou grandeur d’âme et qu’elle ne recule devant rien pour sauver ses intérêts.

Évidemment, il ne s’agit pas de renoncer à la lutte pour l’amélioration de la situation des salariés dans le cadre même du système. Mais ce combat inévitable reste largement insuffisant. C’est le salariat lui-même, cette forme d’esclavage moderne, qu’il faut abolir.

C’est cette position réformiste des "indignés" qui explique, entre autres, la longue liste de soutiens hypocrites apportés au Mouvement par les porte-parole du capital. On peut citer pêle-mêle et à titre d’exemple seulement, Ben Bernanke président de la Banque centrale américaine, Jean-Claude Trichet et Mario Draghi, ancien et nouveau présidents de la Banque Centrale Européenne (BCE), Angela Merkel, Herman Von Rompuy, José Manuel Barroso et des milliardaires comme Warren Buffett ou Georges Soros qui dirige un Fonds spéculatif qui porte son nom. Même Obama disait qu’il comprenait le mouvement des « indignés ». Par cette "sympathie" douteuse, la bourgeoisie tente de récupérer le Mouvement pour le dévier de sa trajectoire initiale et le vider de sa substance progressiste. La classe dominante peut également recourir à son arme fétiche, la répression pour empêcher le Mouvement de devenir plus combatif. Elle a déjà réprimé violemment les manifestants de la Plaça Catalunya à Barcelone, le campement d’Oakland en Californie et dans d’autres villes américaines, européennes et australiennes. En France, la police de Sarkozy réprime systématiquement les rassemblements des « indignés » et les militants sont parfois traduits devant les tribunaux (3). La bourgeoisie occidentale brutalise ainsi ses propres citoyens qui manifestent pacifiquement tout en dénonçant cyniquement les atteintes aux droits de l’homme ailleurs dans le monde !

La classe dirigeante combinera tentatives de récupération et répression pour étouffer le Mouvement ou tout du moins le canaliser.

Malgré ses faiblesses, le mouvement des « indignés » reste un événement majeur dans la lutte anticapitaliste. Il est l’expression d’une colère planétaire contre tous les symboles du système. Son mérite réside dans son existence même. Mais il doit se débarrasser lui même des tendances réformistes et petites-bourgeoises qui l’animent et le maintiennent encore dans l’illusion de pouvoir moraliser un système amoral. Il doit dépasser l’indignation pour aller vers un changement radical de la société. Il ne peut le faire qu’en s’alliant avec la classe ouvrière, seule classe réellement révolutionnaire malgré le chômage de masse et la bureaucratie des directions des partis et syndicats qui se réclament d’elle. Sinon, il restera un mouvement démocrate petit-bourgeois aspirant à moraliser et à améliorer le capitalisme avant d’être domestiqué par la classe dominante. Le capitalisme porte en lui les germes de sa propre destruction. Il a largement démontré, à travers ses crises à répétition, son inefficacité et sa dangerosité pour l’homme et la nature. Il n’a pas d’avenir. Les travailleurs et les laissés-pour-compte du monde entier doivent s’unir pour hâter sa disparition.

Mohamed Belaali

(1) Voir l’entretien d’Ignacio Sierra, porte-parole du groupe Democracia Real Ya accordé au journal algérien El Watan reproduit par le site « Poètes Indignés »

http://poetesindignes.wordpress.com/2011/07/22/%C2%ABles-indignes-refusent-le-pacte-de-l%E2%80%99euro%C2%BB/

(2) http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/24/la-grande-misere-avance-a-grands-pas_1593031_3214.html#ens_id=1268560

(3) Onze « indignés » jugés par le TGI de Paris Le 31 octobre 2011 pour avoir "décollé" la vitre d’un fourgon de police dans lequel ils pénétraient après une manifestation le 19 septembre.

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COMMENTAIRES  

02/11/2011 11:54 par yapadaxan

Il y a, en effet, la présence dans la rue des indignés. Cette présence est mondiale, elle dénonce à cette échelle, les effets néfastes du capitalisme. Notons, pour le mettre en valeur, que ce phénomène de contestation mondiale est inédit et, de ce point de vue, qu’il est annonciateur d’une prise de conscience critique remettant en cause le capitalisme planétaire.

Mais, en effet aussi, il reste insuffisant. Pour l’heure, il ne propose rien et n’envisage rien. Il reste une posture morale qui se dit "choquée" de ce qui arrive, socialement, aux victimes du système. Il ne poursuit pas l’analyse des causes et des conséquences. Il ne dit rien de l’avenir de la crise ni même de son présent. La crise, elle est pour tous les salariés, les chômeurs et les exclus. Elle est aussi pour toutes les victimes des guerres en cours, là où se trouvent les ruines béantes et calcinées, là où gisent encore les ventres éclatés, les visages perforés, là où ruisellent sang et boyaux. En revanche, pour ceux qui s’enrichissent du chômage de masse, des plans d’austérité et des villes bombardées, ce n’est pas la crise, c’est l’enrichissement accéléré, c’est les profits.

Voilà ce que les indignés ne disent pas, ne démontrent pas. Sinon, ils en appelleraient à l’action citoyenne de masse allant jusqu’au renversement pur et simple de ce système. La seule issue crédible est la révolution, la disparition totale et définitive de la classe exploiteuse, l’instauration d’une société plus juste, plus sociale, débarrassée du profit privée et de ses moyens de coercition. L’heure est en effet à la destruction du capitalisme et à l’avènement, par l’action collective, du socialisme.

Ne nous indignons plus, révoltons-nous ! Soyons les révolutionnaires qui changeront le monde et la vie !

02/11/2011 13:50 par marasaki

Vous posez les termes d’un débat vieux comme le socialisme en occultant curieusement l’évolution historique des pays ou a eu lieu la "révolution". Cuba, URSS, Europe de l’Est, Corée du Nord, Yougoslavie, Chine, Algérie..... La liste est longue. Vous brocardez les indignés qui ne réclament qu’une "évolution" du système. Mais vous, que proposez comme alternative révolutionnaire crédible. Une étatisation avec un part unique, l’autogestion à la mode Tito, ou autre chose ? Le capitalisme, c’est la peste OK mais avez-vous mieux en magasin ?

02/11/2011 15:56 par AP Kotchik

On notera qu’entre l’impératif "Occupons Wall Street !" et "les indignés..." il n’a pas s’agit d’une traduction innocente dans les médias et la presse de déférence française...

Tous les mouvements qui ont eu lieu au quatre coins de la planète ont repris le slogan impératif "Occupons la finance !" et ne se sont jamais baptisés de ce qualificatif stupide !

02/11/2011 17:09 par yapadaxan

Ce n’est pas une proposition que je formule, mais le nom de l’Histoire à venir. Ce n’est pas un choix personnel ni subjectif, mais l’ordre historique même des choses.

Il y a eu des expériences socialistes ? Oui et après ? Que voulez-vous proposer, vous, alors que le capitalisme est en crise ? Non pas une crise passagère et banale, mais "la" crise ! l’ultime, la fatale.

Peut-on se satisfaire de guerres en rafale ? Avant de critiquer autre chose, regardez là , devant vous. Kaboul, Bagdad, Tripoli : on tue ! Sous le seul prétexte de la démocratie ? Faut-il attendre demain ? Damas, Téhéran ? Et puis quoi, Pékin et Moscou ?

Faut-il imposer (comment ? Démocratiquement ? Autoritairement ?) aux salariés et aux chômeurs le sort qu’il leur est fait ? Il faut accepter ? Tout accepter ? Ne rien dire ni ne rien faire ?

02/11/2011 18:42 par BONBIN

Les banquiers et autres grands patrons nous ont bel et bien enfumés avec leur chantage sur le sauvetage de l’économie. C’est le peuple seul qui s’est serré la ceinture. Mais ceux là même qui ont organisé le vol de nos salaires commencent à s’en inquiéter. Il redoute que les gens se soulèvent contre le capitalisme et les marchés dont les profits deviennent indécents. C’est un combat vital, on le voit d’ores et déjà en Grèce. Le peuple grec va sans aucun doute nous frayer le chemin et nous montrer la voie de la résistance en jetant hors de la Grèce le FMI et l’Union Européenne.

http://2ccr.unblog.fr/2011/10/21/ou-sont-passes-nos-salaires/

02/11/2011 19:59 par Aodren

@Marasaki

curieusement les expériences historique de ce que vous appellez socialisme ont en commun d’avoir concerné des pays à forte majorité paysanne. pourquoi ne pas évoquer la commune de paris plutôt ? Les théoriciens du socialisme scientifique avaient déduit des lois qui gouvernent l’évolution du capitalisme la condition pour une révolution prolétarienne réussie : concerner un des pays dominants (ils pensaient uniquement à la france, l’angleterre, l’allemagne ou les états-unis). Puisqu’il faut un prolétariat majoriataire ou presque à la tête du mouvement (seules la commune de paris de 1871 et la russie soviétique de 1917 à 1924 remplissent la condition) et un développement suffisant pour résister et vaincre dans la guerre contre-révolutionnaire extérieure, à l’image de la france de la révolution bourgeoise de 1789 qui dut vaincre les armées féodales.

Après je ne sais pas trop à quelle "branche" du socialisme vous faîtes référence, pour ma part la position du socialisme scientifique n’a été que confirmé par les 150 dernières années.

02/11/2011 20:24 par rouge de honte

Faut-il imposer (comment ? Démocratiquement ? Autoritairement ?) aux salariés et aux chômeurs le sort qu’il leur est fait ? Il faut accepter ? Tout accepter ? Ne rien dire ni ne rien faire ?

Si je peux me permettre de répondre, je dirais que la seule révolution possible est le retour à la terre, à l’auto suffisance alimentaire afin de cesser de consommer de l’inutile. Il est inutile de vouloir imposer quoi que ce soit, une majeure partie de la population n’est plus capable de réfléchir ou de décider...les cerveaux sont lavés et soumis aux compulsions de l’essorage en attendant d’être séchés au feu de la guerre.

S’indigner devant une pizzeria ou un mac crad est affligeant de connerie. Les chômeurs, les indignés, les exploités se doivent de revendiquer leur droit à la terre et de retrousser les manches de leur chemise ; c’est cela la dignité.

02/11/2011 21:38 par yapadaxan

Le retour à la terre ?

Vous voilà à devoir avancer vers l’avenir en luttant et vous tournez les yeux, la tête, et regardez en arrière. L’avenir à construire et à vivre vous fait donc si peur ?

02/11/2011 22:43 par Sébastien

Il n’y a rien à construire. Encore une phrase creuse porteuse de "projet", exploitation, progressisme à deux balles qui cache la compétition de tous contre tous.
Il n’y a pas plus d’avenir que de beurre en broche. L’être humain a toujours été débile malgré sa conscience, pourquoi cela changerait aujourd’hui ou demain ? Encore une idée du progressisme qui s’infiltre dans les esprits. Quand on aura un peu dégonflé du ciboulo et admis nos limites et faiblesses, on commencera à causer.
Le reste ne mène qu’à des utopies dangereuses (vous me trouverez des utopies non-dangereuses...).

Question : pourquoi les progressistes admirent tant les tribus "exotiques" comme au temps du Douanier Rousseau ? Apparent paradoxe n’est-ce pas ? Ils se détestent au fond d’eux-même et leur instinct naturel va naturellement vers des formes de vies simples alors que leur intellect malfaisant les pousse au satanisme tout en se défendant en affichant leur laïcité.... C’est pour ça qu’ils sont aussi dingues (ou cons au choix).
La solution ? Levez les yeux AU CIEL. Tout est question d’équilibre. L’univers, donc notre existence, repose là -dessus. C’est tellement simple que personne ne le vois. Comme quoi.

02/11/2011 23:05 par legrandsoir

Il n’y a rien à construire

Encore une phrase creuse porteuse de "résignation", exploitation, réalisme à deux balles qui cache le goût de la compétition de tous contre tous.

utopies dangereuses

Terme inventé par quelqu’un qui cherchait à justifier sa propre inertie.

Comme quoi.

Question : pourquoi les progressistes admirent tant les tribus "exotiques" comme au temps du Douanier Rousseau ?

Parce que les conservateurs les assassinent lorsqu’il y a du pognon à se faire ?

Ils se détestent au fond d’eux-même

Ah, vous avez oublié leurs problèmes avec leur maman quand ils étaient petits.

C’est pour ça qu’ils sont aussi dingues (ou cons au choix). La solution ? Levez les yeux AU CIEL.

Pas question, je connais le truc : c’est pour nous faire les poches.

Tout est question d’équilibre

Vous avez l’air d’en manquer. Sérieusement.

02/11/2011 23:17 par rouge de honte

C’est en général le travail qui fait peur...Je ne parle pas d’un retour en arrière loin s’en faut mais je ne connais rien qui ne vienne de la terre pour remplir un estomac !

Par notre mode de vie fait de oisiveté et de profits nous endettons à tous les niveaux les générations futures. Savez-vous que sans le bon vouloir des grandes sociétés du grand capital votre assiète serait vide et que vous seriez prêt à travailler uniquement pour remplir votre estomac ? On ne parlerai même plus de salariés mais d’esclaves !

Pensez-vous qu’en cas de révolte le grand capital serait charitable ?

Il faut cesser de penser que la technologie va nous donner à manger et subvenir à tous nos besoins c’est là le piège que le capital nous a préparé afin de faire de nous des esclaves...c’est comme ça que ce fera le retour en arrière.

L’indignation est la frustration de l’enfant gâté.

03/11/2011 10:00 par grand sarse

Je comprend l’idée du retour à la terre. Effectivement, ce que vous dites au sujet du contrôle des circuits d’alimentation par les grands groupes est tout à fait exact. Il n’y a qu’à réfléchir à la manière dont nos grandes surfaces sont approvisionnées pour le comprendre. Si demain une rupture (volontaire ou consécutive à des troubles économiques et sociaux de grande envergure) intervient dans ces circuits, il n’y aura plus de quoi bouffer. Et ce sera une autre paire de manches.
Néanmoins, ce n’est pas tout le monde qui peut et veut effectuer ce retour à la terre. Il existe déjà des paysans compétents en France et ailleurs. Donnons leur les moyens de mener à bien une agriculture débarrassée de l’endettement et du profit, responsable écologiquement et non toxique pour les créatures vivantes.
J’ajouterais que la personne qui parlait de regarder vers le ciel faisait certainement référence à la nécessité d’un réveil spirituel des consciences. Ce qui ne signifie pas nécessairement la soumission à une religion organisée et à ses caciques autoproclamés. Ceci dit, le commentaire de LGS m’a bien fait marrer.

03/11/2011 12:59 par le fou d'ubu

@ le fou d’ubu...

Permettez une intrusion dans le débat...

Il existe une solution pour satisfaire toutes les parties...Les 99 %, comme le 1 %...

Pour ne plus que tantôt l’une, tantôt l’autre ne soit à la barre, ni même les 50/50 ou les 60/40 car toutes ces alternatives ont été essayées sans succès, ( mis à part quelques exceptions relatives)...Il reste à changer le paradigme matériel qui les anime toutes, les unes comme les autres... " le temps c’est de l’Argent "...

Or, il faudrait plutôt penser ; " l’argent c’est du Temps "...Cela changerait Tout du premier jour...jusqu’aux lendemains qui chantent...
Ce paradigme ne vous promets pas à manger ni à boire...mais promets...le Grand Soir...

Si quelqu’un est intéressé par un pauvre fou qui a arpenté la voie d’un sage...qu’il se manifeste à cette adresse, lefoudubu@sfr.fr...ou qu’il se taise à jamais...

Le fou d’ubu...dernier bouffon de la civilisation romaine...

03/11/2011 14:10 par legrandsoir

commentaire validé probablement parce que je n’ai rien compris.

03/11/2011 18:36 par le fou d'ubu

@ le fou d’ubu...

Désolé d’avoir pu vous paraître abscons...En beaucoup plus clair, cela veut dire qu’aujourd’hui l’argent est fabriqué par des intérêts privés...c.a.d que le billet de 100 euros se trouvant dans votre poche vous a été vendu 110 par ces mêmes intérêts privés ( je simplifie à peine )...
Ou voulez vous trouver cette différence de valeur de 10 euros, vu que vous n’appartenait pas au monde des fabriquant ( trafiquant ? ) d’argent...
Imaginez le boulanger du village dont le grenier regorge de farine, fabriquant seulement quelques pains nécessaires à sa survie, puis laissant le reste de la population se manger entre eux...parce que personne n’a le droit de fabriquer le pain...mis à part lui...
C’est pourtant la situation ubuesque que nous vivons depuis longtemps sur notre village global qu’est la Terre...et cela va mal se terminer si comme a dit un sage...on ne multiplie pas les petits pains...

Le monde ne souffre pas d’argent, mais de son manque...et le déverser en grande quantité sur la planète demande un changement de son paradigme actuel...L’argent deviendrait alors du temps que les humains pourraient se transmettre en échange de leurs compétences respectives...
Ce système promeut un revenu de vie " décent "du premier au dernier jour de la vie...cumulable avec celui du labeur...

PS : J’entends par décence les cinq droits inaliénables...Se loger, se nourrir, se vêtir, s’instruire, se déplacer...
Si cela vous intéresse toujours...

03/11/2011 20:01 par marasaki

Les adeptes du socialisme scientifique nous appellent au grand soir au motif de toutes les tares du capitalisme. Ces tares , nous les connaissons et dénonçons jusqu’à plus soif. Il reste toutefois cette question majeure que ni l’énoncé des souffrances des peuples , ni la liste des injustices ne peuvent occulter. quel système économique pour demain, quelle organisation démocratique ? Le caractère d’urgence ne peut en aucun cas escamoter ce débat. Sauter sur sa chaise en criant la Révolution la Révolution sans rien offrir comme solution alternative viable et présentant un progrès réel pour les peuples ne peut être que contre-productif et aboutir à des reculs désastreux.

03/11/2011 20:37 par yapadaxan

à marasaki,

Il va de soi que toute démarche vers le socialisme devra faire l’objet de débats préalables sans concession aucune. Et, en effet, le devoir sera d’éviter toute déviance. Mais je crois que tout révolutionnaire est conscient de l’importance de ce préalable. Nous avons retenu les leçons de l’Histoire...

03/11/2011 20:44 par Palmer

03/11/2011 à 20:01, par marasaki

(...) Sauter sur sa chaise en criant la Révolution la Révolution sans rien offrir comme solution alternative viable et présentant un progrès réel pour les peuples ne peut être que contre-productif et aboutir à des reculs désastreux.

Vous ne pourriez pas donné un petit exemple de projet ou de réalisation de "solution alternative viable et présentant un progrès réel pour les peuples" ?

Ce genre de proposition me rappelle quelque chose... Peut-être mon intuition me jouerait-elle des tours ?

03/11/2011 21:22 par marasaki

"Vous ne pourriez pas donné un petit exemple de projet ou de réalisation de "solution alternative viable et présentant un progrès réel pour les peuples" ? Ce genre de proposition me rappelle quelque chose... Peut-être mon intuition me jouerait-elle des tours ? "
Vaut mieux le plus souvent se fier à son sens de l’observation ou d’analyse. vous auriez noté que je ne propose rien, n’étant pas un M. je sais tout et ayant des réponses à tout. C’est juste une question que je pose à des personnes qui sont si sûrs de leur fait n’ayant pas de réponse moi-même.
Je note tout de même que je n’ai obtenu aucune réponse convaincante sinon la promesse de débats...
Je vous remercie quand même

03/11/2011 21:56 par legrandsoir

Je note tout de même que je n’ai obtenu aucune réponse convaincante sinon la promesse de débats...

Si vous n’avez aucun exemple d’alternative viable et présentant un progrès réel pour les peuples, c’est que toute votre éducation est à refaire et ça, on le comprend, peut en décourager plus d’un.

03/11/2011 22:02 par marasaki

Votre réponse n’est pas très élégante. Je dirais même impolie et irrespectueuse. Je doute que vous me l’auriez faite en face à face.
C’est votre éducation pas la mienne ;
Je ,ne reviendrais plus sur ce site. Le sujet m’intéresse pourtant. Bonne continuation.

03/11/2011 22:22 par legrandsoir

Je doute que vous me l’auriez faite en face à face

je vous assure que si.

03/11/2011 22:32 par Palmer

Comme quoi il n’y a pas que les demoiselles qui peuvent avoir de l’intuition ! ;-)

04/11/2011 12:58 par le fou d'ubu

Pendant que l’ignorant fixe encore le doigt...le sage lui montre toujours la Lune...

Bonne nuit...et bonne chance à toutes et tous...

05/11/2011 14:28 par zlatan

Par le passé les manifestations et les contres forrums des G8 , des Davos ect .......ect.........ont rassembmlés des dizaines de milliers de personnes et, ce n’ est pas pour autant que les choses se sont ameliorés pour le citoyen lambda , pour exemple , en 2002 a barcelonne , il y avait 300 000 personnes avec la presence en chaire et en os de monsieur francois Holland pour protester contre les decisions sur la privatisation des secteurs publics que son ami JOSPIN etait entrain de signer , et qu’ es ce que cà a donner ????. Le constat nous offre une situation sociale bien plus degradente . On voit bien que toutes ces ONG bossent pour des TING THANG et des lobbys ,groupes financiers et industriel . Et ce n’est pas etonnant qu’ aux USA on decouvre que c’est le financier SORROS qui est derriere les manipulations des manifestations . En verité ces mouvements et les ONG qui les manipulent sont conçu par les strateges du pouvoir pour decouvrir a temps et intervenir a toutes velléités d’ une hautentique revolte des peuples . Leurs presence sur les lieux de ces sommets officiels, n’ inquiéte pas les autorités , bien au contraire ,. permet et assure une plus grande securité . Ce qui aura aussi surtout permis de connaitre le niveau reél de l’ insatisfaction et du mecontentement du peuple en rapport avec la volonté de passage a l’ acte . En plus ces mouvements sont infiltrés par des cellules terroristes commanditées par les services speciaux anglais ,francais ,americains et israeliens . Et, comme par hasard a chaque contre-sommet qu’ils organisent ,quelques temps après ,ils se passent toujours des évènements tragiques dans ce pays .Dans le cas du prochain sommet au Mali ,en plus de créer des troubles sociaux ,il y a un nouvel objectif ,ce pays étant voisin du Niger ou se réfugient des centaines de militaires libyens armées , ce qui n’est pas pour rassurer le CNT et l’ OTAN !!, il y a impérativement des dirigeants libyens et le fils de Kadhafi qu’ ils faut eliminer car, ils constituent une ""menace"" d’ où la justification de bases militaires et de leurs présences en Libye pour encore très longtemps . Alors , mali, Niger, Algérie , Tunisie ,Mauritanie restent des pays qu’ ils faut déstabilisés et détruire parce que la stratégie impériale économique, politique et idéologique contre les musulmans a été arrêtée voilà déjà 70 ans . Bien sûr quand on se demande ironiquement a qui le tour, on sait parfaitement qu’il y aura une victime prochaine ,c’est vraiment naïf de croire à ces bandits ,personne ne me réponds , mais il savent empêcher mes commentaires de paraitres . Si c’était des gens honnêtes ,je les défi de m’ apporter comme preuve l’ intérêt de leur raison d’ etre depuis en leur creation en 1998 si ce n’ est que rouler et duper les gens sinceres et naifs .?????? .Les altermondialistes comme attac en france vivent de ce systeme injuste , ou eux trouvent leurs compte , et ce n’est pas eux qui vont se titrez une balle dans les pieds . Nous avons a faire a des intellectuels faussaires , tres appreciés par le pouvoir et l’ oligarchie financiere mondiale , tous les changements ou les decisions qu’ ils exigent sont de la cosmetique comme la falacieuse taxe sur les transaction s financieres ?????? Qui peut croire encore dans ces truands ??????

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