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Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux, par Joëlle Meskens, Le Soir.








Le Soir, éditorial, samedi 14 avril 2007.


J’usque-là , nous ne l’avions pas écrit. Parce qu’il demeure exceptionnel que Le Soir prenne position dans une élection, comme il l’avait fait pour soutenir John Kerry face à George Bush aux Etats-Unis.

Cette fois pourtant, on ne peut plus rester sans le dire. Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux. Parce que le candidat de l’UMP à l’Elysée a franchi la ligne rouge. Ses propos sur le caractère inné de la pédophilie ou de la tendance suicidaire bouleversent tous les principes de l’humanisme. La société ne servirait donc à rien ? A quoi bon alors l’éducation, la famille, l’amour, l’apprentissage de la tolérance, si le seul destin décide de faire d’un homme un héros ou un monstre ? Ses propos sur l’Allemagne, prédisposée à s’abandonner au nazisme, sont tout aussi écoeurants. Et que dire de cette phrase, entendue en meeting : « La France n’a pas à rougir de son Histoire. Elle n’a pas inventé la solution finale. » Aurait-il oublié que la France a collaboré ? Que Vichy a livré des Juifs aux nazis ? Jacques Chirac a beaucoup de torts. Mais il a eu ce courage, lui, de reconnaître la responsabilité de l’Etat français pour la collaboration.

Ce virage complète chez Nicolas Sarkozy une posture résolument populiste. Combien de fois, lorsqu’il était à l’Intérieur, n’a-t-il pas accusé les juges de ne pas en faire assez, violant ouvertement la séparation des pouvoirs ? Sa mainmise sur les médias ne laisse pas d’inquiéter, elle aussi, obtenant ici le limogeage d’un directeur dérangeant, discutant là de l’embauche d’un journaliste chargé de couvrir l’UMP. Et que dire de ses déplacements de campagne ? Non seulement il ne peut plus se rendre en banlieue, là où Jean-Marie Le Pen se promène désormais, mais même dans des quartiers moins chauds comme la semaine dernière à la Croix-Rousse à Lyon, il doit reculer par crainte des manifestants.

« Prendre des voix au Front national, est-ce mal ? », interroge Nicolas Sarkozy. Non, bien sûr, au contraire. Mais à condition de ne pas séduire ses électeurs avec les mêmes mots. Au soir du premier tour, le candidat de l’UMP se félicitera peut-être d’avoir asséché le terreau électoral de Jean-Marie Le Pen. Mais à quel prix ? Celui, affolant, d’une lepénisation des esprits.

Joëlle Meskens

- Le virage ultradroitier de Nicolas Sarkozy, par Joëlle Meskens.


 Source : Le Soir www.lesoir.be




Le vrai Sarkozy : ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler, par Marianne.


Sarkozy - Liban : "De combien de temps l’Etat d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ?"


Médias et sondages : la manipulation de l’opinion publique, par La Riposte.

Vaincre Sarkozy, maintenant, par Abéles, Balibar, Castel, Chemillier-Gendreau, ...






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COMMENTAIRES  

16/04/2007 18:30 par LEROY Thierry

Et pourquoi ne pas admettre que le peuple Français aime bien tremper dans son vomi !

Est-ce pour mieux se plaindre ?....après….

Sarkozy président ? Et pourquoi pas moi ! Pour continuer dans la connerie !

Nous, peuple Français, sommes d’éternels « maso » inguérissables !

(Profitons-en pour débrancher Ségo. elle nous soûle quand elle prend la parole !.....)

Thierry LEROY

17/04/2007 09:45 par JJC

Bonjour,

Sarkozy est allé encore plus loin dans son discours du dimanche 14 avril à Chateauneuf-du-Pape en affirmant : "Peu m’importe si vous vous êtes tournés vers le FN par le passé. C’est parce que nous avons renoncé à défendre les idées qui étaient les vôtres.

Seule Ségolène Royal peut battre Sarkozy au second tour. Les principaux médias (aux mains des grandes fortunes) le savent bien. Ils savent même fort bien que si elle est au second tour, elle a de fortes chances de l’emporter tant la campagne de Sarkozy l’a déporté vers l’extrême-droite tant son programme fait peur -à juste titre - aux salariés.

C’est pourquoi ils utilisent Bayrou comme un leurre pour barrer la route du second tour à Ségolène Royal. Bayrou n’a en effet aucune chance de gagner. Des millions d’électeurs de gauche et d’extrême gauche s’abstiendraient, voteraient blanc mais ne donneraient pas leurs voix à un homme de droite qui a entre 1993-1997 et 2002-2007 été de toutes les majorité de droite et voté toutes leurs attaques contre les salariés.

Qui, enfin, pourrait croire que l’UDF puisse être une rempart contre une alliance de la Droite et du FN ? Il faudrait pour cela oublier que les UDF Charles Baur (en Picardie) et Jacque Blanc (PACA) s’étaient alliés avec le FN pour garder, en 1998, leurs sièges de présidents de Région...

JJC

18/04/2007 13:16 par FredSud37

Jean-Jacques,

Avant d’écrire de telles choses, tu devrais lire l’article de Grégory Rzepski intitulé "C’est elle que nous voulons, l’investiture de Royal dans les médias" et qui est disponible : ICI.

Salut & Fraternité.

19/04/2007 00:16 par An.lo

Bravo Besancenot ! Et il donne des leçons en plus ! !

* * *

mercredi 18 avril 2007

Reuters

La LCR écarte une union des antilibéraux aux législatives

PARIS (Reuters) - La LCR sera présente dans "un maximum d’endroits" lors des élections législatives, a annoncé mercredi Olivier Besancenot, qui a semblé écarter la perspective de listes communes des antilibéraux lors de ce scrutin en juin.

"Pour les législatives, il y aura les mêmes discussions et les mêmes éléments politiques à prendre en compte que pour les élections présidentielles", a déclaré le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire à la présidentielle lors d’une conférence de presse avant un meeting à la salle de la Mutualité, à Paris.

Les négociations en vue d’une candidature unie à l’élection présidentielle à la gauche du PS ont échoué l’an dernier.

"Je n’ai pas d’adversaire du côté de la gauche antilibérale", a estimé Olivier Besancenot. "C’est déjà peut-être une spécificité par rapport à d’autres."

En coulisse, Alain Krivine, porte-parole de la LCR, a confié que des listes unitaires pourraient être présentées "dans quelques coins" lors des élections législatives, mais que le parti trotskyste comptait en présenter 450 en son nom propre.

A quatre jours du premier tour de la présidentielle, Olivier Besancenot a estimé que l’issue de ce scrutin aurait un impact sur les alliances lors des législatives.

"La question de qui sort gagnant lors de la présidentielle aura beaucoup d’incidence", a-t-il dit. "La question de l’indépendance vis-à -vis du PS va pour certains se poser différemment si c’est la droite ou la gauche qui est au pouvoir."

Premier candidat présenté par la LCR à une élection présidentielle depuis 1974, Olivier Besancenot avait créé la surprise en 2002 en recueillant 4,25% des suffrages, davantage que le communiste Robert Hue.

19/04/2007 12:36 par FedSud37

(…..) Que Bové souhaite promouvoir des orientations qu’il considère comme n’étant pas défendues est tout à fait compréhensible. En revanche, qu’il demande à notre candidat de se retirer à son profit est totalement hors sujet. (…..) Seule une petite partie des Collectifs antilibéraux se reconnaît dans cette initiative, par ailleurs bien tardive et incertaine. C’est donc une candidature supplémentaire, pas une candidature unitaire. Elle n’exprime en positif que les aspirations d’une composante des forces du "29 Mai" et certainement pas l’ensemble du mouvement. Que cette composante écolo-alternative ne se reconnaisse pas dans les autres candidatures, tout le monde peut le comprendre. Mais que celle-ci se réclame du label "antilibéral unitaire" et demande aux autres de se retirer, voilà qui ne manque pas de sel. De quelle légitimité démocratique pourrait se prévaloir une candidature qui, après avoir réclamé des primaires, s’est soustraite au vote des Collectifs en décembre dernier ? De quelle légitimité politique pourrait se prévaloir une candidature qui partage, avec celle de Marie-Georges Buffet, les mêmes textes stratégiques et le même programme, adoptés en septembre et en novembre, et que la LCR n’a pas ratifié pour des raisons politiques ? Une pétition internet ne peut remplacer le vote de forces militantes dans le cadre d’un débat collectif et contradictoire qui ne peut s’inspirer de mécanismes plébiscitaires, même électroniques. (…..) Olivier Besancenot mène, en notre nom, une campagne anticapitaliste autour des principales questions sociales qui préoccupent le monde du travail et la population : la hausse massive du pouvoir d’achat, l’interdiction des licenciements, le refus de la précarité, la lutte contre les discriminations, etc. (…..)

Extraits de "José Bové, une candidature supplémentaire et tardive", Pierre-François Grond, le 08 février 2007.

19/04/2007 11:07 par Anonyme

Fred,

Que les grands médias aient fortement contribué à faire élire Ségolène Royal comme candidate du Parti Socialiste, ce n’est pas moi qui te dirais le contraire.

Sans doute estimaient-ils, alors, que c’était la candidate à la candidature du PS qui avait le moins de chance de rassembler la gauche (à la différence de Laurent Fabius) et qu’elle laisserait un boulevard à Sarkozy.

Mais très vite, les grands médias ont changé leur fusil d’épaule.

Dans un premier temps, ils ont centré leurs attaques (quotidiennes) sur les "erreurs" de Ségolène Royal. Leur but était de démontrer qu’elle n’avait pas "l’étoffe d’un chef d’Etat". Dans le même temps, ils se taisaient sur les "erreurs" d’une toute autre ampleur de Sarkozy. Mais Ségolène ne s’en est pas laissé conter, les électeurs non plus. Et les grands médias ont alors "inventé" Bayrou.

Ils ont "inventé" Bayrou de toute pièce en publiant des résultats de sondage de 2ème tour dont tout le monde sait bien (les dirigeants de médias et ceux des instituts de sondage en tout premier lieu) qu’ils n’ont aucune valeur avant le 1er tour. Ils ont utilisé ces résultats et la peur qu’inspire Sarkozy pour faire bouger les intentions de vote en faveur de Bayrou au 1er tour. Du coup, ils lui ont accordé une couverture médiatique beaucoup plus importante. Ce qui a, encore, amélioré les sondages en sa faveur et donc justifié une couverture médiatique plus importante encore... C’étaient alors, les sondages qui faisaient les titres des grands médias.

Il y a une semaine, la mayonnaise Bayrou s’estmise à retomber. Les grands médias ont alors "inventé" Rocard et Kouchner. Ils les ont "inventé" car ils ont laissé croire que ces deux personnages représentaient une frange importante du PS alors qu’ils n’y représentent strictement rien. Ils le savent d’ailleurs fort bien et se gardent ben de défendre leurs idées lors des congrès.

Aujourd’hui, alors que les sondages deviennent plus crédibles à 4 jours du scrutin du 1er tour et que Ségolène Royale y figure loin devant Bayrou, les médias ne font plus leurs titres sur les sondages. Ils titrent sur la "volonté de vaincre" de Bayrou ou sur l’hypothèse complètement fantaisiste de l’éclatement du PS alors même que l’UDF vole en éclat et que Robien, Blanc, Santini et d’autres appellent à voter Sarkozy.

La position des médias à l’égard de Ségolène Royale a donc considérablement évolué. Cela n’est pas très difficile à constater si l’on accepte de voir la réalité sans lunettes déformantes...

Cordialement,

JJC

17/04/2007 13:25 par Lisa

Les théories de l’eugénisme refont surface ! Demain peut-être ce sera les théories racialistes !Quelle régression !A défaut d’inventer l’avenir,on nous demande de revenir aux concepts nauséabonds du passé . Que dire de certains criminels de guerre qui gouvernent le monde , qui ordonnent des guerres iniques,le pillage,le génocide ? Acquis ou bien inné ?

17/04/2007 20:08 par patdu49

mon dernier coup de gueule avant les elections

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