26 Octobre 2012 - Après la Grève Générale couronnée de succès qui a secoué Panama et a obligé le gouvernement de Ricardo Martinelli, Président conservateur favorable aux entreprises, à renoncer à appliquer la loi 72 sujette à polémique, le Mouvement Populaire Unifié de Panama a émis aujourd’hui un communiqué pour exiger la renonciation du président et la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante.
La Loi 72 prétendait autoriser la vente de terrains dans la ville panaméenne de Colón, au Nord du pays.
Les ouvriers du Syndicat Unique National des Travailleurs de l’Industrie, de la Construction et Equivalents (SUNTRACS) demeure dans les environs de l’Assemblée Nationale de ce pays pour exiger le début du débat nécessaire à l’annulation de la loi, devant le manque de confiance qu’ils ressentent en ce que le président respectera effectivement sa parole.
Suit le communiqué du Mouvement Populaire Unifié de Panama :
AVEC LA GREVE GENERALE ET LA MOBILISATION POPULAIRE, LA LOI 72 EST ABOLIE. MAINTENANT, QUE MARTINELLI DEGAGE !
Au moment de rédiger ce communiqué, la ville du Panama était paralysée. (…) Les banques, les boutiques et les commerces en général étaient quasiment vides, les collèges publics et privés étaient fermés. La ville de Colón était complètement paralysée depuis quasiment une semaine, laissant derrière tout un solde de morts, de blessés et de vies brisées de toutes sortes.
(…) Depuis le premier jour, quand le Président Martinelli, dans sa soif de vendre les terres de la Zone Libre de Colón, a promulgué la néfaste Loi 72, le peuple de Colón est descendu dans la rue pour lutter jusqu’aux ultimes conséquences sous une seule consigne : l’abrogation de la Loi.
Le président Martinelli, dans sa soif de s’attirer les grâces de quelques gouvernements et entreprises étrangères et nationales a ordonné à l’Assemblée Nationale corrompue de voter une loi à laquelle étaient déjà opposés les gens de Colón et d’autres secteurs populaires du pays. La ténacité du peuple de Colón, dirigé dans cette lutte par le FRONT LARGE DE COLON, la participation d’organisations populaires telles que SUNTRACS, le refus d’autres syndicats (ULIP, CGTP, ANFACSS, etc.), des producteurs de Chiriqui [province de Panama], des Indigènes et du peuple en général ont obligé le gouvernement, une fois de plus, à faire un pas en arrière.
(…) Au moment de mettre un point final à ce communiqué, on annonce la décision du gouvernement d’annuler la loi 72. Ce qui constitue une victoire de la lutte populaire et, en particulier, de celle du peuple de Colón.
Mais cette lutte ne doit pas en rester là . Le peuple de Panama doit maintenant exiger la renonciation du Président Ricardo Martinellli, pour son incapacité démontrée, ses actions illégales, sa vénalité sans limites et son non-respect des Droits de l’Homme.
Il faut exiger la convocation d’une Assemblée Constituante.
Le Mouvement Populaire Unifié de Panama
Panama, le 26 Octobre 2012.
Source : http://www.aporrea.org/internacionales/n217028.html
Traduction de l’espagnol : A.M. pour Le Grand Soir