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Plus de 860 millions de personnes souffrent de faim. 30 millions de personnes en meurent - Nieleny 2007, Forum Mondial pour la Souveraineté Alimentaire.





[Plus de 860 millions de personnes souffrent chroniquement de la faim. 30 millions de personnes en meurent. Paradoxe insupportable, les trois-quarts de ces personnes sont des paysannes et des paysans sensés « vivre de l’agriculture ».]


«  La souveraineté alimentaire est le droit des peuples de définir leurs propres politiques en matière d’alimentation et d’agriculture, de protéger et de réglementer la production et le commerce agricoles intérieurs afin de réaliser leurs objectifs de développement durable, de déterminer dans quelle mesure ils veulent être autonomes [et] de limiter le dumping des produits sur leurs marchés.  »


Octobre 2006.


Différents mouvements sociaux ont pris l’initiative d’organiser la rencontre internationale de la souveraineté alimentaire a Bamako, Mali en février 2007. Le principe de souveraineté alimentaire a été lancé en 1996 pendant le Sommet Mondial de l’Alimentation de la FAO a Rome par Via Campesina.

Depuis cette proposition a commencé à jouer une rôle clé dans le débat sur l’agriculture et les alternatives aux politiques néo-libérales. Avant que la souveraineté alimentaire ne soit introduite, la sécurité alimentaire se contentait de réfléchir au moyen de garantir une alimentation suffisante par le biais du commerce, que ce soit à un échelon national ou international. Le principe de la souveraineté alimentaire place les producteurs agricoles au centre du débat et soutient les peuples dans leur droit de produire leur propre alimentation indépendamment des opportunités de marché.

Le principe de souveraineté alimentaire encourage le développement de modèles alternatifs de production, de distribution et de consommation basés sur une nouvelle logique différente de la logique néo libérale qui donne un rôle central aux marchés et à la libéralisation du commerce et qui considère que seuls les marchés internationaux peuvent résoudre la question de l’insécurité alimentaire.

La souveraineté alimentaire est donc une alternative aux politiques agricoles néolibérales imposées par l’organisation mondial du commerce, la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International. Un nombre croissant d’organisation font référence à cette proposition sans en comprendre ou en accepter le caractère éminemment politique, en rupture radicale avec le système économique capitaliste dominant.


Réaffirmer la souveraineté alimentaire

Un nombre croissant de personnalités politiques, syndicales ou associatives utilisent le terme de Souveraineté alimentaire en cherchant à le réduire à une proposition souverainiste, synonyme de repli sur soi et de refus des échanges et des complémentarités. Le Forum sera l’occasion de réaffirmer de manière positive le fait que la lutte pour la reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire englobe quatre niveaux d’interdépendants qui seront débattus et précisés lors des journées de février 2007. Ces quatre niveaux sont le niveau politique, le niveau économique, le niveau social et le niveau environnemental.


Le FMSA s’attachera en particulier à préciser les points suivants qui ont définis en 1996 et réaffirmés en 2001 :

1. Donner la priorité à la production par les exploitations paysannes et familiales de denrées pour les marchés intérieurs et locaux, selon des systèmes de production diversifiés et écologiques ;

2. Veiller à ce que les agriculteurs reçoivent le juste prix pour leur production, afin de protéger les marchés intérieurs des importations à bas prix relevant du dumping ; Garantir l’accès à la terre, à l’eau, aux forêts, aux zones de pêche et aux autres ressources à la faveur d’une véritable redistribution ;

3. Reconnaître et promouvoir le rôle des femmes dans la production de denrées alimentaires et veiller à ce qu’elles aient un accès équitable aux ressources productives et qu’elles en aient la maîtrise ;

4. Veiller à ce que les communautés aient le contrôle des ressources productives, par opposition à l’acquisition par des sociétés des terres, de l’eau, des ressources génétiques et d’autres ressources ;

5. Protéger les semences, base de la nourriture et de la vie elle-même, et veiller à ce que les agriculteurs puissent les échanger et les utiliser librement, ce qui suppose le refus des brevets sur la vie et l’adoption d’un moratoire sur les cultures génétiquement modifiées ;

6. Investir des fonds publics à l’appui des activités productives des familles et des communautés, en mettant l’accent sur l’autonomisation, le contrôle local et la production de nourriture pour la population et les marchés locaux. ».

Le gouvernement du Mali est engagé dans un processus visant à introduire ce principe dans sa législation. Nous pensons qu’un forum en 2007 offrira une nouvelle opportunité d’augmenter la reconnaissance de la souveraineté alimentaire et de renforcer les actions et campagnes pour sa mise en oeuvre.

Durant ces cinq jours, les participants ne seront pas seulement invités à préciser ce qu’est le droit à la souveraineté alimentaire et ce que cela implique pour la politique agricole et alimentaire dans leur propres régions et pays. Ils réfléchiront également à une stratégie globale et dynamique pour que la souveraineté alimentaire soit prise en compte et mise en pratique au niveau international et au niveau local.




Soutenez Nyeleni 2007


Dix-sept artistes rassemblés pour l’occasion par le Festival de Langon s’engagent pour la souveraineté alimentaire. Faites-vous plaisir, decouvrez la diversité du monde à travers leurs musiques.


Plus de 860 millions de personnes souffrent chroniquement de la faim. 30 millions de personnes en meurent. Paradoxe insupportable, les trois-quarts de ces personnes sont des paysannes et des paysans sensés « vivre de l’agriculture ». Les politiques néolibérales imposées par l’OMC depuis le milieu des années 1990 n’ont fait qu’aggraver la crise économique qui frappe des centaines de millions de personnes, dans les pays du sud comme dans les pays du nord. En démantelant les protections douanières, elles ont créé les conditions d’un vaste marché mondial où les multinationales règnent en maîtres.

Un collectif regroupé autour des Amis de la Terre International, de Và­a campesina, de la Marche des Femmes, des Réseaux Mondiaux d’Artisans pêcheurs, s’est créé pour organiser Nyéléni 2007, le forum mondial pour la souveraineté alimentaire.

600 délégués, originaires des cinq continents et représentant les secteurs de la société intéressés par les questions agricoles et alimentaires, viendront au Mali en février 2007. Cette rencontre permettra de réaffirmer le droit à la souveraineté alimentaire et de préciser ses implications économiques, sociales, environnementales et politiques. Elle visera également à mettre en place une dynamique internationale pour obtenir une reconnaissance effective du droit à la souveraineté alimentaire. Les organisateurs ont souhaité que cette rencontre se réalise en Afrique où l’agriculture occupe une place centrale et où de nombreuses familles paysannes et urbaines souffrent de la faim malgré les ressources naturelles importantes.

Le choix s’est naturellement porté vers le Mali, pays démocratique où les organisations de la société civile, qu’elles soient associatives ou syndicales, jouissent d’une liberté d’action et d’expression. Le Mali est l’un des premiers pays de la planète à avoir fait de la souveraineté alimentaire l’objectif prioritaire de sa nouvelle loi d’Orientation Agricole.

Nyéléni 2007 se déroulera à Sélingué, petit village situé à 90 minutes de Bamako. Le choix de ce lieu nécessitera la construction d’un centre d’hébergement, composé de cases traditionnelles et de cases améliorées, pour loger une partie des délégués. Ces infrastructures seront récupérées par les organisations maliennes associées à l’événement afin de servir de Centre de formation et de rencontres. Au delà des questions agricoles et alimentaires, Nyéléni 2007 veut créer les conditions d’émergence d’un vaste débat citoyen sur la souveraineté alimentaire, loin des corporatismes et de la défense des intérêts sectoriels.

Và A CAMPESINA remercie les nombreux artistes qui ont accepté de soutenir Nyéléni 2007. La diversité de leurs musiques et de leurs chansons s’enracine dans les cultures paysannes encore bien vivantes sur notre planète. Leur aide et votre soutien nous permettront de concrétiser ce projet politique qui nous tient à coeur.

José Bové - Và­a Campesina.


Và A CAMPESINA

La Và­a Campesina est un mouvement international composé d’organisations paysannes de petits et moyens agriculteurs, de travailleurs agricoles, de femmes ainsi que par des communautés indigènes d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. C’est un mouvement autonome, pluraliste et indépendant de tout mouvement politique, économique ou autre. Il est composé d’organisations nationales et régionales qui préservent jalousement leur autonomie. Le mouvement s’organise en 8 régions : Europe, Asie du Nord-Est et du Sud-Est, Asie du Sud, Amérique du Nord, Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud et Afrique.


La souveraineté alimentaire.

La souveraineté alimentaire désigne le DROIT des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers. La souveraineté alimentaire inclut :

- la priorité donnée à la production agricole locale pour nourrir la population, l’accès des paysan(ne)s et des sans-terre à la terre, à l’eau, aux semences, au crédit. D’où la nécessité de réformes agraires, de la lutte contre les OGM (organismes génétiquement modifiés) pour le libre accès aux semences, et de la sauvegarde de l’eau comme un bien public à répartir durablement.

- le droit des paysan(e)s à produire des aliments et le droit des consommateurs à pouvoir décider ce qu’ils veulent consommer.

- le droit des Etats à se protéger des importations agricoles et alimentaires à trop bas prix.

- des prix agricoles liés aux coûts de production : c’est possible à condition que les Etats ou Unions aient le droit de taxer les importations à trop bas prix, qu’ils s’engagent pour une production paysanne durable et qu’ils maîtrisent la production sur le marché intérieur pour éviter des excédents structurels.

- la participation des populations aux choix de politique agricole.

- la reconnaissance des droits des paysannes, qui jouent un rôle majeur dans la production agricole et l’alimentation.




Forum Souveraineté Alimentaire - Délaration de Nyéléni : Pourquoi nous battons-nous ?


Nieleny 2007, Forum Mondial pour la Souveraineté Alimentaire. www.nyeleni2007.org






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