« Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé »

Photo : Philippe Matsas/Opale/Flammarion

Professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv, Shlomo Sand ne cesse d’interroger l’Histoire. C’est la fonction même de cette discipline, qu’il dénonce. Pour lui, l’Histoire a servi à la création d’un récit national, utile aux élites. Un mythe chaud qui n’aurait plus lieu d’être et qui empêche toute avancée ; comme en Israël où il fait croire que Hébron ou Jérusalem sont la patrie des juifs.

Votre dernier ouvrage s’intitule Crépuscule de l’Histoire (1). Un titre qui fait peur. Il s’apparente à la fin de l’Histoire ?

SHLOMO SAND Je parle du métier. Il y a quelque chose, concernant le métier d’historien, qui est en train de changer. La discipline est en train de changer. Pendant des siècles, dans toutes les civilisations, l’Histoire avait pour tâche de fournir des modèles pour les élites politiques. L’Histoire était toujours écrite à côté de la force. Parce que ce ne sont pas les masses qui ont pu lire l’Histoire à travers les siècles. C’était une sorte de genre littéraire qui a fourni une certaine vision du monde pour les élites. Avec la naissance des États-nations au XIXe siècle, ce métier devient principal dans la pédagogie de l’État. Des écoles à l’université, on commence à apprendre l’Histoire. D’Augustin Thierry à travers Michelet jusqu’aux historiens du XXe siècle, Ernest Lavisse en tête, on a formé l’Histoire comme métier principal parallèlement aux métiers scientifiques. Ma question de départ est : pourquoi apprendre l’Histoire ? Pourquoi pense-t-on que c’est naturel ? J’ai donc analysé les développements de ce métier. L’ossature, les vibrations les plus importantes dans le métier étaient l’histoire nationale. C’est pour cela qu’elle est devenue non seulement une discipline universitaire comme la sociologie mais aussi un métier principal dans l’éducation. L’État-nation a construit des nations. Pour construire des nations, il faut plusieurs paramètres : une langue commune, un ennemi commun, mais aussi il faut une mémoire collective. C’est-à-dire ne pas penser que nous sommes un collectif seulement aujourd’hui, mais que cela a toujours existé. Pour le prouver, l’Histoire a été mise à contribution. On savait que le principe de base de ce métier était de former des nations. Il faut cela pour un passé commun, pour partir en guerre ensemble. Donner l’impression qu’on a toujours eu cette identité collective.

Cela diffère-t-il selon les nations ?

SHLOMO SAND Le mythe national, tel qu’il existe en France avec par exemple « nos ancêtres les Gaulois », n’est pas un mythe chaud. Il s’est refroidi. S’il ne faut pas tant étudier l’histoire nationale, qu’est-ce qu’il reste ? Faut-il étudier le colonialisme, le siècle des Lumières ? Enseigner plutôt l’histoire culturelle que politique ? Personne n’a la réponse. Le métier d’historien recule. Même Régis Debray a récemment écrit un livre de deuil en ce sens. Moi, je ne suis pas en deuil. Je ne suis pas contre l’Histoire. Je crois que l’Histoire peut jouer un rôle important dans la formation de l’esprit, mais peut-être une autre Histoire. Faut-il continuer à enseigner l’Histoire au lycée ? Oui, mais pas comme aujourd’hui. Il faut armer les élèves avec des métiers qui ne sont pas moins importants que la fonction de l’Histoire dans leur imaginaire et dans leur éducation. Par exemple, est-ce qu’apprendre la communication pour s’armer contre les médias dominants ce n’est pas une tâche principale de l’école et du lycée ? Est-ce qu’apprendre l’économie politique pour créer des salariés qui ont conscience de leurs intérêts n’est pas important ? On apprend le droit seulement à l’université, pourquoi pas à l’école et devenir un citoyen d’un autre type qui sait lutter pour les droits civiques ? Pourquoi l’Histoire est-elle obligatoire et pas l’économie politique ou la communication ? En France, on apprend un peu la philosophie. Mais c’est rare dans le monde. En Israël, par exemple, elle ne fait pas partie d’un corpus d’éducation des élèves. Mais si la philosophie apprend aux gens comment penser, l’Histoire leur enseigne quoi penser. Il faut donc commencer par « comment penser » dans toutes les écoles du monde. Mais je n’ai pas d’illusions. L’école moderne ne peut pas être son propre fossoyeur ! L’Histoire ne doit pas être plus importante. C’était un métier majeur pour la création des nations. Ce n’est plus le cas. Malheureusement la plupart des historiens ne sont pas de mon avis. Il faut enseigner l’Histoire avec le même état d’esprit que le tableau de Magritte où était inscrit « Ceci n’est pas une pipe ». On n’admet pas que la plupart des histoires de l’Histoire sont des mythes. Et pourtant… Ça va continuer. Il y a des mythes nouveaux sur le capitalisme. Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé. Avec l’Histoire on peut faire n’importe quoi. Or l’Histoire n’est pas la vérité. Ce ne sera jamais une pipe mais toujours le dessin d’une pipe. Et l’Histoire devrait être enseignée comme ça, de façon critique, en dévoilant le bagage idéologique que chacun possède. Moi, je ne l’ai jamais caché. C’est une partie de mon livre.

Dans vos travaux, vous vous êtes attaqué à la théologie, puis au mythe chaud sioniste. Et cette fois ?

SHLOMO SAND Je commence à décomposer le mythe d’une Europe qui commencerait avec Athènes et se termine avec Nadine Morano. Je ne rigole pas. Cette vision est fausse. J’ai une méthode qui s’apparente au matérialisme historique. Je montre que les bases du travail en Méditerranée étaient complètement différentes de celles de l’Europe. Le bagage scientifique gréco-romain, par exemple, est passé par les Arabes. Il y a mille ans d’écart entre la fin de la gloire gréco-romaine au Ve siècle et la naissance au XVe siècle de ce qu’on appelle la Renaissance ! Ce n’est qu’avec la conquête de Tolède et de Cordoue qu’on commence à injecter une partie de cette culture gréco-romaine en Europe. Donc il n’y a pas de continuité. Dans le deuxième chapitre, pour la première fois, je développe une critique très sévère en face de mes maîtres de l’École des Annales, qui m’ont permis d’avoir un autre rapport avec l’idéologie, la culture… Avec ce livre, je fais une sorte de bilan, plutôt négatif. Parce que je suis arrivé à la conclusion qu’une partie de la découverte de cette histoire culturelle était basée sur une fuite de la politique. Si presque toute l’Histoire, jusqu’à Voltaire, était histoire politique, de même qu’au XIXe siècle ce n’était pas le cas de l’École des Annales, née dans les années 1920 pour ne pas se confronter à l’histoire politique qui devenait une histoire de masse. Ce périodique qui s’appelait Annales, base de toutes les études historiographies dans les années 1950, 1960, 1970, ne proposait pas une page sur la Première Guerre mondiale. Vous imaginez un tel périodique qui ne se confronte pas avec la Grande Guerre, ni avec le taylorisme, ni avec les grèves de 1936, ni avec la guerre d’Espagne, ni avec l’antisémitisme, ni avec les massacres staliniens ? Je suis arrivé à Paris en 1975, comme étudiant. Quelques mois auparavant étaient publiés les trois grands livres de Jacques Le Goff et Pierre Nora, Faire de l’histoire. C’était le sommet de l’historiographie française. Aucun article sur Vichy, aucun article sur la guerre d’Algérie. Pourtant, pratiquement la même année, Joseph Losey réalise Monsieur Klein, sur la rafle du Vél’d’Hiv. Mais les historiens, eux, ne touchent pas à ça !

Est-ce que cette problématique que vous soulevez touche les milieux des historiens partout dans le monde ? Est-ce qu’un débat existe auquel vous participez avec ce livre ou, au contraire, lancez-vous un débat ?

SHLOMO SAND Je dis dans mon livre que je suis privilégié. Comme j’ai grandi ici, en Israël, où le mythe est chaud, j’ai eu l’avantage de pouvoir regarder de l’extérieur le mythe qui s’est refroidi en France. Les mythes nationaux ne se sont pas refroidis seulement en France, mais aussi aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne. Il y avait un groupe à la Sorbonne après 1945, composé de personnalités comme Albert Soboul, Georges Lefebvre, occupant une place hégémonique et proche des marxistes, qui se cristallise à cause des conditions de la Libération. À ce moment-là, Lucien Febvre, de l’École des Annales et fondateur de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), a reçu une forte somme de la Fondation Rockefeller. Dans le cadre de la guerre froide, il fallait arrêter le marxisme en Europe. Si les marxistes ou les ex-marxistes en Grande-Bretagne gardent une hégémonie dans l’Histoire, en France, Soboul et ses amis reculent devant la puissance de l’EHESS. Le phénomène des Annales, qui réunit beaucoup de gens intelligents comme Furet, Le Goff… fait l’histoire moins conflictuelle même si très matérialiste. Il y aura ainsi beaucoup de thèses sur la vie des paysans d’autrefois, beaucoup moins sur les luttes sociales. Si les historiens britanniques, à la même époque, publient de plus en plus de livres sur l’apparition de la classe ouvrière au XIXe siècle, il n’y a pas d’équivalent en France de cet élan d’analyses socio-économiques de formation des luttes sociales. Les historiens des Annales, qui deviennent hégémoniques, préfèrent le Moyen Âge et les luttes sociales deviennent mineures. Il n’y a pas non plus, en France, de livre comme celui de Howard Zinn aux États-Unis.

L’Histoire s’écrit en permanence au Proche-Orient peut-être plus qu’ailleurs ? Comment les peuples écrivent cette histoire ici où se trouvent des Israéliens et des Palestiniens ?

SHLOMO SAND Celui qui a traduit le livre Une histoire populaire américaine, de Howard Zinn, en hébreu l’a fait en prison parce qu’il avait refusé de partir à l’armée. Il a rencontré Zinn et lui a demandé s’il pensait qu’un tel livre pourrait être écrit en Israël. Zinn, juif américain, a répondu qu’il ne le pensait pas, parce qu’il n’y a pas de tradition universaliste en Israël. En France cela existe, c’est pour cela que je n’ai pas perdu espoir. L’affrontement entre de Gaulle le conservateur et Sartre l’universaliste a, par exemple, créé une possibilité de se détacher de cette guerre atroce en Algérie. Ici, il n’y a presque pas de tradition universaliste. Ceux qui s’en réclamaient sont partis. Il faut analyser la situation actuelle à partir de la colonisation sioniste qui a commencé au XIXe siècle. La colonisation ne s’est jamais arrêtée. Même entre 1949 et 1967. C’était une colonisation interne. Droite et gauche, sauf les communistes, ont accepté le slogan « Judaïser la Galilée ». C’est pour cela qu’aucun homme politique israélien ne fait une démarche sérieuse pour un compromis avec les Palestiniens. Je ne juge pas chaque phase de la colonisation moralement et politiquement au même niveau. Je reconnais les acquis du sionisme avec la création de l’État d’Israël (et non pas d’un État juif). Mais je reconnais les frontières de 1967. D’un côté il y a cette continuité, de l’autre, il y a mon jugement politique différent. Parce que je suis politiquement modéré. J’ai fait une erreur en soutenant les accords d’Oslo, pensant que c’était une ouverture. Tous mes amis gauchistes m’ont dit que c’était encore un leurre. Je me suis trompé. Parce qu’Oslo n’a pas amené la gauche à décoloniser. Parce que le mythe chaud en Israël fait croire que Hébron, Jérusalem, Jéricho sont la vraie patrie des juifs. Chaque élève en Israël, à partir de 7 ans jusqu’à 18 ans (il y a une matière au bac), apprend la Bible comme on apprend un livre d’Histoire. Pour créer un attachement à la terre mythique d’autrefois. Personne ne peut s’en libérer. Heureusement que j’ai été viré de l’école lorsque j’avais 16 ans. Peut-être que cela a contribué au fait que je puisse penser, parler. Et aussi parce que j’avais un père communiste. Mais aucun facteur n’est, en soi, suffisant. Pendant des années j’ai refusé la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS). Mais aujourd’hui je pense qu’il n’y a aucune force politique capable de changer le cap, de changer cette radicalisation droitière et pseudo-religieuse de la société. J’accepte maintenant chaque pression sur l’État d’Israël, qu’elle soit diplomatique, politique, économique. Sauf la terreur. Si quelqu’un ne soutient pas le BDS aujourd’hui, il doit savoir qu’il aide à la continuation de ce désespoir tragique des Palestiniens qui, sans arme, résistent à ce statu quo.

Entretien réalisé par Pierre Barbancey - Tel-Aviv (Israël), envoyé spécial.

(1) Crépuscule de l’Histoire. Éditions Flammarion, 320 pages, 23,90 euros.

Déconstruction et peuple juif. Malgré les difficultés, morales et politiques, Shlomo Sand, historien israélien, n’a cessé de poursuivre ses recherches basées sur la déconstruction des mythes historiques. Ses récents ouvrages ont ainsi été retentissants. Une sorte d’iconoclaste qui ne se plierait pas au grand mensonge national. Pas plus en Israël qu’en France où il a étudié. Avec Crépuscule de l’Histoire, il termine une trilogie commencée par Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008 ), suivi de Comment la terre d’Israël fut inventée : De la Terre sainte à la mère patrie (Flammarion, 2012).

 http://www.humanite.fr/shlomo-sand-quand-je-lis-finkielkraut-ou-zemmour-leur-lecture-de-lhistoire-je-suis-effraye-596563

COMMENTAIRES  

25/01/2016 07:02 par babelouest

Les mythes... Il faut les prendre à bras le corps, et en même temps à bout de bras pour acquérir un certain recul. Il faut en démonter les origines, qui souvent sont très lointaines, datant pour un nombre assez important d’entre elles du néolithique. Déjà, il est souhaitable d’avoir lu un livre dont un Jean Sendy* signalait dans les années 80 qu’il n’avait pas encore démontré sa puissance, c’est Le Moulin d’Hamlet. Il est pourtant paru en 1969, mais n’a été traduit en français que récemment.

Si les mythes sont universels, leur interprétation varie selon les conditions climatiques et géographiques. L’Histoire si elle est humblement honnête s’attachera à expliquer et décrire la part de l’universel, et la part du local, dans les évènements. Bien entendu cela présuppose d’avoir une fois pour toutes tordu le cou aux tenaces argumentations de "races", qui aujourd’hui encore sont trop sollicitées pour supporter le mythe (encore un) de "nations". C’est l’ambiguïté de l’Histoire, de vouloir codifier sur papier un consensus entre "citoyens" qui ont décidé de travailler ensemble dans un certain cadre géographique. Il faut rester exact, sans tendre au dirigisme. La balance est parfois difficile.

* Jean Sendy : scientifique rigoureux, souriant, mais atypique, qui a posé de nombreuses hypothèses intéressantes. Hypothèses pas forcément confirmées, souvent faute de personnes qui se soient donné la peine de s’y pencher. Ses travaux ont été chipés et détournés par un gourou nommé Raël, qui en a fait absolument tout autre chose, et je suis gentil.

25/01/2016 11:38 par aldamir

Quand on lit un torchon on se salit les mains et l’esprit. C’est d’une évidence limpide, mais ces les médias qui font en sorte par un martelage incessant en boucle, de nous impose les déchets de référence à suivre aptes à diriger notre réflexions et conditionner notre attitude.
Citation à méditer : Si vous ne prenez pas garde et attention des médias, ils vous feront haïr l’opprimé et adorer les oppresseurs. MalcomX

27/01/2016 00:36 par SZWED Christian

Pendant des années j’ai refusé la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS). Mais aujourd’hui je pense qu’il n’y a aucune force politique capable de changer le cap, de changer cette radicalisation droitière et pseudo-religieuse de la société. J’accepte maintenant chaque pression sur l’État d’Israël, qu’elle soit diplomatique, politique, économique. Sauf la terreur. Si quelqu’un ne soutient pas le BDS aujourd’hui, il doit savoir qu’il aide à la continuation de ce désespoir tragique des Palestiniens qui, sans arme, résistent à ce statu quo.

Merci Slomo Sand pour ces lumineuses paroles,
Longue vie à vous et continuez à nous éclairer

28/01/2016 13:50 par D. Vanhove

Pour ceux qui sont en quête de vérités, l’intérêt de suivre Shlomo Sand, c’est la rigueur de ses analyses... tout comme dans son livre "Comment le peuple juif fut inventé", un ouvrage rigoureux et ultra-documenté qui remet les pendules à l’heure et le mythe du peuple élu aussi, par la même occasion...

29/01/2016 10:09 par Geb.

@Shwed
J’accepte maintenant chaque pression sur l’État d’Israël, qu’elle soit diplomatique, politique, économique. Sauf la terreur.

Il faut comprendre que la "terreur" a plusieurs visages...

Dans la stratégie impérialiste elle est un moyen d’arriver aux buts fixés.

Il peut s’agir d’une terreur "conventionnelle, (L’opération "Cast Lead" à Ghaza par exemple), menée par les agresseurs, ou d’opérations sous fausse bannière menées par ces derniers destinées à discréditer les mouvements de résistance. Il y a aussi les suicidaires désespéré ou manipulés, et c’est surtout de ces derniers qu’on nous parle.

Aussi lorsque les victimes de cette même terreur impérialiste réagissent avec les seules armes dont ils disposent face au golgoth étatique il est facile à l’agresseur d’impliquer les résistants comme des agresseurs. Y compris lorsque les résistants ne s’attaquent qu’à des cibles militaires adverses par des moyens non-conventionnels.

Un partisan du Hamas qui lance une roquette sur un squatt israélien n’est pas plus un "terroriste" que le pilote du F16 qui bombarde un objectif civil palestinien. La seule chose qui les différencie c’est le manque d’efficacité du premier due à son absence de moyen réel, et la capacité létale du second et le fait que le pilote du F16 peut refuser de bombarder, alors que la résistance est imposée par l’adversaire au partisan palestinien.

Admettre que on peut nommer "terroriste" un ado de 15 ans qui attaque au couteau un groupe de militaires occupants armés de tout l’armement sophistiqué qu’on connaît et qui détruit sa vie, ou qui lui jette des pierres, c’est aussi admettre que "boycotter un état voyou occupant" est une forme de terrorisme qui peut amener les sujets de cet état voyou à manquer de ressources pour continuer sa politique scélérate.

Pendant WWII les nazis accusaient les résistants d’être des "terroristes" parce que les actions de la Résistance contre leurs militaires amenaient les Nazis à pendre des otages civils innocents, donc de "nuire aux populations civiles".

C’est à ce genre de raisonnement que les opposants au BDS veulent nous amener.

Pour le reste, y compris sur les gens qui s’immolent au milieu des populations au lieu de le faire sur des objectifs stratégiques militaires, je reste toujours dubitatif, (En dehors du cas des suicidaires désespérés ou manipulés), sur l’identité de ceux qui sont à l’instigation de ceux-ci.

On a pu voir en Irak comment de soi-disant "kamikases" sautaient avec leur véhicule piégé à leur insu par les services secrets américains dans les quartiers populaires sans même être au courant du fait. Ceci pour monter les populations les unes contre les autres.

29/01/2016 22:13 par alain harrison

Bonjour.

Je suis heureux de lire M. Sand et les commentaires.
Enfin, une étude sérieuse sur l’HISTOIRE.
Et des commentaires sobres, mais combien invitant à approfondir le sujet de l’histoire.
Les pistes sont excellentes, et l’orientation suggérée pour une nouvelle formulation de l’histoire est à considérer et à discuter. Un texte, qui est sans doute à reconduire.
En tout cas moi, je vais l’archiver et le reconduire, un peu à la manière, que je reconduis différents articles importants à mes yeux. Comme l’article : Crimes contre l’humanité : L’ultime retour des barbares Par Fethi Gharbi.
Je ne sais si vous êtes d’accord pour considérer cet article comme invitation à approfondir et à promouvoir. Et pourquoi pas, la formation de comités citoyens et leurs satellites à temps partagé pour conscientiser la population sur l’importance de s’approprier l’histoire dans le sens indiqué dans cet article ???
Je pose la question.

Merci au Grand Soir pour cet article qui peut, avec d’autres "articles de fond" en quelque sorte, éveiller let rendre les populations avertis des manipulations dangereuses. Si l’on veut vraiment lutter contre le mensonge, il faut s’armer des "vérités" ignorées.et passées sous silence.

29/01/2016 23:04 par alain harrison

Bonjour.

Un article à lire, parmi bien des articles, qui va dans le sens de dévoiler les parts d’ombre qui nous recouvrent. Merci, grâce aux recherches et à la lucidité de ces gens intègres nous pouvons dissiper les brouillards. C’est seulement par cet exercice que nous dévoilerons les causes qui se confondent aux effets engendrés qui deviennent des causes, mais des causes secondaires dans lesquels les énergies se perdent. Basculons des effets aux causes. Ainsi, nous pourrons trouver les solutions adéquates, et peut être un vaste consensus pour l’agenda de l’alternative à ce système financier, profit et austérité, dont nous bourre l’idéologie néo-capitaliste sauvage. La privatisation des sociétés civiles, l’ultime accaparement. Déjà commencé : Si je gagne la course aux hautes rémunérations, je pourrai participé au grand consumérisme. Et cette idée est bien entrée dans les moeurs de beaucoup.

L’article :
Le racisme et la guerre
Frantz Fanon et l’islamophobie contemporaine
Thomas Deltombe / jeudi 28 janvier 2016 / Racisme
/ Frantz Fanon

« « La thèse principale de ce texte est, elle aussi, connue : alors que les justifications biologiques du racisme tombent progressivement en désuétude après la Seconde Guerre mondiale, du fait notamment de l’usage qu’en a fait le régime nazi, le racisme utilise de plus en plus des arguments culturels pour continuer d’inférioriser les populations racisées. En d’autres termes, et pour utiliser les mots de Fanon, l’expression formelle du racisme « se renouvelle », « se nuance », « change de physionomie », « se camoufle » et « se farde ». Et c’est par ce mécanisme, cette adaptation, cette mise à jour, que le racisme, loin de disparaître, peut au contraire se perpétuer :

« Le racisme vulgaire dans sa forme biologique correspond à la période d’exploitation brutale des bras et des jambes de l’homme. La perfection des moyens de production provoque fatalement le camouflage des techniques d’exploitation de l’homme, et donc des formes du racisme. […] Le racisme n’ose plus sortir sans fards. Il se conteste. Le raciste dans un nombre de plus en plus grand de circonstances se cache » [2]. » »

http://contre-attaques.org/magazine/article/frantz-fanon

La guerre, se basant sur le racisme, divise de l’intérieur et détruit à l’extérieur. N’est-ce pas ce qui se passe en France et au Moyen-Orient. Le temps des colonisations est reconduit. Mais ce phénomène dangereux se répand systématiquement dans le monde. Il y a même des reconversions à la mentalité du vieux monde. Poutine se reconverti à la religion orthodoxe ???? Quel est le mobile ?

N’avons nous pas découvert nos vraies racines ?
Ou bien jouerons-nous de l’hypocrisie ?
L’Évolution Naturelle, ça vous dit quelque chose ?
C’est une question très actuelle !

Mais n’avons-nous pas des pistes pour rectifier ?
Regarder l’ensemble des initiatives citoyennes, encore éparse, mais qui montent........

30/01/2016 07:17 par alain harrison

Qu’est-ce qu’un révolutionnaire ?

Le révolutionnaire du XXI ièm siècle. Ce siècle est sans doute le point tournant de notre civilisation. Une civilisation marquée par la sur sur-population. Et nous n’avons pas amorcé la résolution des problèmes dont la croissance s’accélère, pris au piège, que nous sommes, de la mentalité du vieux monde. Non, nous élisons des fous qui ouvrent des boîtes de pandore.
D’autres fous, sabotent les efforts de Peuples pour trouver une voie autre que mortifère.
Et nous, les peuples occidentaux, ne questionnons pas notre consumérisme, ni nos choix politiques.
Êtes-vous au courant, il y a un nouveau venu dans le colonialisme du XXI ièm. siècle : le tourisme à demeure sur les bords de plage des pays pauvres, entendu les populations de ces pays. ALLO ÉQUATEUR, du Québec. Je me pose des questions sur leur intégrité. Et il y en a bien d’autres, des vendeurs de rêve pour les gentils occidentaux pour la retraite des baby boomers. Eux, ils l’ont la conscience : pensée globalement , agir localement.

Une génération qui C’est donné TOUS LES MOYENS dont le potentiel a été détourné pour le consumérisme débridé sans partage. Aller voir les peuples d’ Afrique, hier exploités, aujourd’hui pourchassés par une nouvelle vague de terrorisme. Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares.
Les Peuples ont leur responsabilité, mais il y a celles des élites de tout acabit. Il y a une échelle des responsabilités.
Et il y a des justices à faire bouger. Mais que reste-t-il de l’intégrité ?

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