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Révolution citoyenne au Liban - dimanche 27 octobre 2019

AUTREMENT et Jean-Luc MELENCHON

Une phrase qui s'applique encore plus aux événements du 05/08/2020 : c'est "...la signature d’une mise en œuvre féroce des politiques caractéristiques du néolibéralisme : toujours moins d’État et de services publics et une foi aveuglée dans la bonne allocation des ressources par le marché."

Le processus en cours au Liban est caractéristique de ce que nous désignons comme une « révolution citoyenne », conséquence politique de « l’ère du peuple ». À cette étape, la valeur descriptive et prédictive de la théorie est amplement confirmée. Mais chaque situation nationale fournit une ample moisson de faits et de leçons à tirer pour soumettre la théorie à l’épreuve des faits, l’étoffer et enrichir notre pratique.

Dans la vague de celles qui ont lieu à cette heure, celle en cours au Liban est l’une des plus remarquables. Par le nombre des manifestants tout d’abord. Un million de Libanais sont descendus dans la rue. C’est-à-dire qu’un quart de la population du pays s’est mobilisé activement en quelques jours seulement. La puissance et la rapidité de propagation du phénomène frappent les esprits.

Elles peuvent s’expliquer par le fait que le paysage social typique de l’ère du peuple est présent de manière presque chimiquement pure dans ce pays. D’un côté, il y a bien une oligarchie. Elle est très concentrée, très faible en nombre et nettement détachée du reste de la société. Le Liban est un des pays les plus inégalitaire du monde. 7 personnes y possèdent une fortune équivalente au quart du PIB. À peine 0,3% de la population possède autant que la moitié la moins riche.

Cette oligarchie est très liée au modèle capitaliste typique de notre époque : la globalisation financière. Le Liban est connu pour sa législation très accommodante pour les sociétés offshores étrangères et pour son secret bancaire. Son système financier joue un rôle important dans le recyclage des capitaux accumulés par les monarchies pétrolières du Golfe. Dans ses travaux de recherche à l’école d’économie de Paris, dans l’équipe de Thomas Piketty, Lydia Assouad a montré que les 10 % des Libanais les plus riches accaparaient 56 % du revenu national. En comparaison, cette polarisation de la richesse en France, n’est « que » de 32%. Il y a donc une classe extrêmement riche, pour laquelle les patrimoines augmentent de manière vertigineuse. Les 0,01 % les plus riches au Liban sont proportionnellement deux fois plus riches que les 0,01% les plus riches en France. Par-dessus tout, il n’y quasiment aucune taxation sur les revenus et encore moins sur le patrimoine. L’impôt sur le bénéfice des entreprises est parmi le plus faible au monde. Du coup, les principales rentrées de l’État viennent de la TVA, l’impôt injuste par excellence.

En face de cela existe par conséquence une pauvreté très âpre. 30% des Libanais vivent avec moins de 4 dollars par jour. Et la répartition géographique est très différenciée. Beyrouth est moins mal lotie. Mais quand on passe dans la plaine de la Bekaa, proche de la Syrie, on arrive à 40 % de pauvres. Il faut ajouter à cela la pauvreté des camps palestiniens, et celle du million de réfugiés syriens qui ont eux aussi manifesté avec les libanais ces derniers jours.

Cette extrême polarisation sociale est la signature d’une mise en œuvre féroce des politiques caractéristiques du néolibéralisme : toujours moins d’État et de services publics et une foi aveuglée dans la bonne allocation des ressources par le marché. Résultat : la grande masse de la population libanaise se trouve sévèrement entravée quand il lui faut accéder aux réseaux collectifs de base de la vie quotidienne en ville, qu’ils soient privés ou, exceptionnellement, publics. "

C’est d’ailleurs le déclencheur de l’insurrection actuelle : une taxe sur les communications par la messagerie WhatsApp. Il s’agit donc de l’accès au réseau de communication. Le motif peut paraître dérisoire. Il n’en est rien. Cette messagerie est le premier moyen de communication des Libanais. Dans des sociétés urbaines comme les nôtres, la possibilité de communiquer rapidement et à distance est primordiale dans la vie ordinaire. Un élément s’y rajoute dans le cas du Liban. WhatsApp est un moyen gratuit de communication internationale. Or, la diaspora libanaise dans le monde est très importante. Ne plus pouvoir accéder à WhatsApp c’était donc concrètement, pour beaucoup de Libanais, perdre la possibilité d’échanger avec sa propre famille à l’autre bout du monde. Sans oublier que les liens avec la diaspora sont parfois aussi une source de revenus pour ceux qui vivent au pays. L’accès au réseau de communication n’est donc pas un luxe dérisoire ou une activité marginale pour la vie et notamment pour celle des classes moyennes urbaines.

Ces classes moyennes urbaines sont le foyer d’où part une déception active. Au contraire des populations rurales traditionnelles tenues sous tous les jougs, le peuple urbanisé a généré une classe moyenne qui a réellement cru à une ascension permanente liée à la modernité néolibérale. L’effacement des souvenirs de guerre dans la jeune génération amplifie cette exubérance déçue. L’implication de ces catégories sociales fait la différence de niveau et de contenu dans les mobilisations citoyennes. Au Liban comme dans beaucoup d’autres endroits, les classes moyennes sont à leur tour étranglées par l’accélération de la concentration de la richesse. Elles ne cessent de voir la baisse de leur niveau de vie depuis les années 1990, pic de leur illusion d’enrichissement sans fin. Depuis la crise financière de 2008, la classe moyenne s’enfonce et les gens s’endettent pour le quotidien. La dette privée a explosé. La paupérisation est alors un fait palpable. Elle est vécue comme une offense dont les intéressés refusent de se sentir responsables.

Un bon exemple de cette action émolliente sur un milieu social traditionnellement acquis au refus de la désobéissance civile : les militaires retraités mobilisés en avril de cette année 2019. Ce n’est pas rien d’avoir eu ce genre de mobilisations dans la rue avec des gens d’habitude cantonnés à faire du lobbying discret ou des communiqués de leur association de retraités. Rien ne l’explique sinon le glissement social à l’œuvre dans ce milieu. On devine son impact sur le reste de la société quand on sait quel symbole est l’armée dans un pays entouré de guerres qui a lui-même été envahi et occupé par son voisin israélien. Face aux manifestations, l’armée est donc désormais tiraillée de l’intérieur. Une hésitation typique de l’ambivalence des classes moyennes. C’est ce que montrent les nombreuses images de soldats en pleurs devant la foule. Sans oublier la publication de tweets plutôt favorables aux manifestants émis par des hauts gradés militaires. Ou le refus des militaires d’accomplir certaines taches de police pour lesquelles ils n’ont aucune préparation technique.

Toutes les classes moyennes sont affectées par la contamination du déclassement. Les enseignants sont caractéristiques de cette ambiance. Eux sont mobilisés depuis des mois, même depuis des années. Ils ont fourni un point d’effervescence constant. Ils ont enchaîné les grèves et les protestations. Leur action est toujours passée sous les radars médiatiques hors du Liban. Sur place aussi, cela a longtemps semblé un peu anecdotique comme si ces mobilisations manquaient de panache pour un chercheur comme pour un journaliste. Mais ce sont eux qui ont été la catégorie mobilisée la plus constante et la plus nombreuse. Ils représentent donc bien l’état d’esprit de ces classes moyennes exaspérées par leur déclassement.

Car l’appauvrissement n’est pas qu’une situation monétaire et un souci comptable. Il signifie surtout des ruptures d’accès aux réseaux collectifs de la vie en ville. Et même davantage, parfois de façon peut-être plus mortifiante encore ! Ainsi quand cela signifie la coupure d’accès aux réseaux significatifs d’un statut social ou d’un projet de progrès de la condition sociale des membres de la famille. C’est le cas de l’accès au réseau d’éducation à tous les niveaux et bien sûr à l’entrée de l’Université. Cette impossibilité d’accès quand elle se profile est vécue comme une stigmatisation et un déclassement insupportable.

Peut-être aussi parce qu’elle intervient dans un contexte de délabrement général dont tous souffrent. Sauf, bien sûr, les ultras riches. Car ils ont fait sécession et disposent de leurs propres moyens dans tous les domaines. Mais les groupes électrogènes et les bonbonnes d’eau équipée de filtres ne sont pas à la portée de tous.

En tous cas, le Liban est aussi le pays des coupures d’électricité. Depuis la fin de la guerre civile, dans les années 1990, il n’y a jamais eu d’investissements publics suffisants dans le réseau d’électricité. Résultat : la production nationale est en déficit chronique. L’électricité est rationnée : un habitant de Beyrouth doit subir 4,5 heures par jour de coupure et jusqu’à 9h à l’extérieur de la capitale. Depuis une dizaine d’années, plusieurs plans gouvernementaux faisant appel à des partenariats publics-privés ont échoué à résoudre le problème. Le dernier plan en date, du début de l’année, prévoit une augmentation des tarifs de 180% d’ici 2025 et la fin des subventions à l’entreprise nationale Électricité du Liban. Première conséquence : dans l’été 2019, les périodes de coupures ont augmenté. Des manifestations ont eu lieu en août dans le nord du pays dont la principale ville, Tripoli, est aujourd’hui surnommée « la mariée de la Révolution » en raison de la force de sa mobilisation.

Cette énumération dresse le tableau que met en cohérence « la théorie de l’ère du peuple ». L’accès aux réseaux, le bon fonctionnement de ceux-ci sont le cœur des révolutions citoyennes. Dès 2015 le Liban a connu une mobilisation populaire de masse sur ce type de questions. C’était pendant la « crise des déchets ». Elle avait été provoquée par l’incapacité de la classe dirigeante à mettre en place un réseau efficace de collecte et de recyclage des déchets. Deux éléments déclencheurs, la fermeture d’une décharge dans la périphérie de Beyrouth et la fin d’un contrat avec une entreprise privée de collecte, avaient suffi à noyer le pays sous les ordures. Des mobilisations de masse avaient alors eu lieu. Et déjà à l’époque, les gens avaient défilé avec le mot d’ordre « le peuple veut renverser le régime ». Le passage de la phase instituante du peuple en action à la phase où s’affirme une volonté destituante a déjà été franchie une première fois. Mots d’ordre et action ont bien évolué depuis. Ils englobent la totalité du champ politique.

Ces expériences communes ont forgé une conscience populaire plus expérimentée. Ceux qui ne lisent les sociétés qu’avec des grilles d’analyses du choc des civilisations, des communautés séparées par des frontières infranchissables n’ont pas pu le voir. Pourtant, aujourd’hui, dans les manifestations, en dépit des religions des uns et des autres, des choses que l’on disait indépassables au Liban, sont largement surmontées. La revendication d’intérêt général de pouvoir accéder aux réseaux collectifs, puis la volonté d’obtenir la chute du régime en place, unissent le peuple.

Les mobilisations sont ici comme ailleurs caractérisées par la recherche d’unanimité. C’est une signification de l’omniprésence du drapeau national, comme c’était aussi le cas en Algérie ou en France, comme c’est le cas au Chili. Le fait que les gens s’emparent spontanément des symboles de la communauté nationale en même temps qu’ils réclament le départ de leurs dirigeants exprime la centralité absolue de la demande de souveraineté de ces mouvements. Cela ne signifie pas une fermeture des révolutions citoyennes dans une idéologie purement chauvine. Ce qui est en jeu dans ce type d’usage du drapeau national c’est l’affirmation de l’existence d’une communauté humaine liée par des intérêts communs. Et ces derniers sont alors considérés comme d’intérêt général face aux intérêts particuliers, communautaires ou de classe.

Cette façon d’agir va loin et elle intègre tous les éléments disponibles qui peuvent la légitimer. Alors nous découvrons comment notre monde est globalisé non seulement par les réalités économiques mais tout autant par celles de l’image, des modes de consommation, et des imaginaires. Les Libanais mobilisent donc ce qu’ils trouvent d’utile et de gratifiant en matière d’action populaire de masse. Leur appétit dans ce domaine ne s’arrête pas aux frontières. L’attestent ces signes et symboles « révolutionnaires » à qui ils font franchir les frontières. On a vu des manifestants à Beyrouth porter des gilets jaunes. D’autres les masques de « La Casa de papel », manifeste anticapitaliste non violent typique de cette saison de l’histoire des classes moyennes insurgentes !

Autre phénomène au Liban commun aux insurrections partout dans le monde : la place des femmes. Dans un contexte de révolution citoyenne, elles sont généralement très présentes et visibles dans les mobilisations et dans la prise de parole. Ainsi, une jeune femme que l’on voit sur une vidéo devenue virale se défendre avec virulence contre un policier est devenue une icône au Liban. On la surnomme « la Marianne du Liban ». On se souvient de ces femmes Gilets jaunes qui défilaient à Lille grimées en Mariannes. Ou bien de la « reine de Nubie », haranguant la foule debout sur le toit d’un camion. Cette femme devenue un symbole de la Révolution au Soudan.

Dans ces processus, les femmes occupent des rôles desquels elles sont généralement écartées par les organisations politiques ou syndicales traditionnelles. À partir de là, toutes les activités typiquement genrées changent de registre. Ainsi les a-t-on vu organiser un service d’ordre spontané à Beyrouth lors d’une manifestation à la grande surprise des violents empêchés d’agir. On sait que l’hiver dernier sur les ronds-points français, leur rôle en tant que dirigeantes était essentiel. La présence et l’action des femmes dans les révolutions citoyennes sont toujours un signal de la profondeur d’enracinement de ces dernières. Il en est ainsi parce que les femmes sont presque toujours l’ultime ligne de pérennité de fonctionnement de la société en tant qu’organisatrices de la vie quotidienne de la famille. En même temps, elles subissent davantage les conséquences du système : la précarité du travail leur est réservée à elles d’abord. Et quand la vie quotidienne est rendue impossible par les dysfonctionnements des réseaux et services publics, elles sont souvent dans l’obligation de mettre au point seules des stratégies de débrouille et de survie. Quand ce niveau de la vie quotidienne se paralyse c’est que l’insupportable est devenu la règle. On connaît la conséquence. La présence de femmes est l’indicateur le plus fort de l’irréversibilité de processus auxquels elles participent.

La Révolution citoyenne au Liban est pour l’instant dans sa phase destituante. Elle a dépassé la phase instituante, celle ou le peuple cesse d’être seulement une population atomisée et sans volonté collective, pour apparaître d’un coup sur la scène en tant qu’acteur social et politique. Au Liban, le signal le plus fort de cette émergence est l’extension du mouvement sur l’ensemble du territoire. La mobilisation ailleurs qu’à Beyrouth était timide en 2015, même si on voyait arriver dans la capitale des gens venus de tout le Liban avec des pancartes signant leur localité. Oui, il y avait eu quelques routes coupées en région. Mais cette fois-ci les gens se mobilisent dans leur propre région. C’est inédit. Il n’y avait jamais eu de manifestations de ce type à Tripoli (nord – ville plutôt sunnite), et Nabatiyeh (sud – ville plutôt chiite, bastion du Hezbollah). C’est à dire dans des espaces que l’on pensait quadrillé par des mouvements politico-communautaires capables de mobiliser/démobiliser à leur guise.

Le mouvement citoyen actuel semble montrer qu’ils ont perdu l’exclusivité de cette capacité. D’autres ressorts agissent qui les surpassent. Chacun fait appel à des réalités transversales dans la société. Cela se voit quand on observe comment convergent des mouvements eux aussi restés sectorisés dans le passé. On connaît le rôle des activistes laïcs internationalisés du centre-ville beyrouthin. On les avait vu réapparaître en 2018 autour d’une liste municipale à Beyrouth – Beirut Medinati (Beyrouth ma ville). À présent s’y joignent d’autres courants sociaux qui couvaient depuis un moment alors même que les syndicats restaient très faibles. J’ai évoqué les militaires et les enseignants. Ces processus collectifs sont liés à des corporations centrales dans la vie de la société libanaise.

Mais ce n’est pas l’unique fonctionnement explosif en arrière-plan de l’insurrection actuelle. En effet il faut encore citer une autre de ces composantes : celle de la visibilité désespérée. Elle fonctionne dans un tout autre registre, mille fois plus individuel. Je parle ici du syndrome des « Mohammed Bouazizi » libanais pourrait-on dire en reprenant le nom de ce vendeur de légumes qui, en s’immolant par le feu, a déclenché la mobilisation de la Tunisie jusqu’à la chute de Ben Ali. Cela a été le cas au Liban aussi. Des hommes, qui, ne trouvant plus à se mobiliser collectivement optaient pour la démonstration individuelle la plus irrémédiable : le suicide public de désespoir. C’est le cas de ce libanais, Georges Zreik, en février dernier, qui s’est immolé parce qu’il s’était trouvé incapable de payer les frais d’école de sa fille. Depuis des années ce mode d’action est régulier. Il s’observe justement souvent hors de Beyrouth. Et jusque dans notre pays il faut s’en souvenir. Certes personne n’est devenu l’étincelle d’un mouvement. Mais cela continue pourtant. Au Liban, il y a eu des cas d’immolations tout au long de ces derniers jours. Cette forme de détermination si exceptionnelle n’apparaît pas en autant de cas sans signifier une rupture profonde dans la société.

Ce soubassement social antérieur donne une composante décisive de la trame de fond d’où surgissent les mobilisations actuelles au Liban et dans le monde. Mais elle ne les résume pas. Elles n’en sont pas non plus un simple élargissement. Il s’agit d’autres choses, qui additionne des composantes très variées mais ne se résume pas non plus à cette addition. On parlera plutôt à ce sujet de propriété émergente. Elle résulte d’une longue liste de condiments qui se transforment en matière inflammable. Alors le détonateur surgit à l’occasion de l’éviction pour l’accès à un réseau collectif vital.

Après la phase qui l’instituait comme acteur d’une revendication collective, le mouvement citoyen libanais est entré presque sans délai dans la phase destituante qui est le cœur d’un processus de révolution citoyenne. Il s’agit maintenant pour lui de faire dégager le personnel dirigeant du pays. Sa corruption généralisée, qui est la forme la plus dégénérée du régime néolibéral est pointée du doigt. « Tous, cela veut dire tous » est le slogan dégagiste utilisé par la foule. Il vise évidemment aussi les chefs de clans religieux qui structurent depuis des décennies la société politique et les institutions du pays. C’est la version libanaise du « Que se vayan todos » sud-américain. « Qu’ils s’en aillent tous ».

« Tous » : les responsables politiques mais aussi les médias, identifiés par les manifestants comme la seconde peau du système. Dans la semaine passée, des manifestations ont eu lieu au pied des immeubles de grands médias. Comme au Chili. Toute « l’officialité », tous les pouvoirs constitués sont visés. C’est l’étape indispensable pour passer à la suivante : celle du peuple constituant. Celui qui créé de nouvelles institutions pour organiser la vie collective. Ce en quoi consiste la révolution citoyenne en tant que transition d’époque.

AUTREMENT

Dernières déclarations de Mélenchon sur le sujet  :

"D’oú vient à Macron ce sentiment de toute puissance ? Quel est ce ton dont il use au Liban ? De quoi menace-t-il les libanais ? Dans quelle aventure mène- t- il la France ? La Lybie de Sarkozy n’a pas suffi ?"

"Je mets en garde contre une ingérence dans la vie politique du Liban. Elle ne sera pas acceptée. Le Liban n’est pas un protectorat français. je mets en garde les libanais à propos des réformes de Macron : protégez les revendications de votre révolution citoyenne. JlM"

"L’envoi de matériel de secours au Liban par la France est une très bonne décision, utile aux libanais et aux liens qui nous unissent à eux. Je souhaite des initiatives militantes également.

Par contre la visite officielle du président français risque d’embarrasser et de désorganiser l’action sur place où tous les services de sécurité et de secours sont déjà totalement mobilisés. Cette visite n’est donc pas sans risques ni inconvénients.
Quant à « rencontrer toutes les forces politiques du Liban » comme l’annonce l’Elysée, mieux vaudrait que ce soit sans exclusive. Le contraire ruinerait le message de fraternité franco-libanaise. JLM"

 https://melenchon.fr/2019/10/27/revolution-citoyenne-au-liban/

COMMENTAIRES  

07/08/2020 10:24 par Autrement

Bonjour. Je m’aperçois que le 6e paragraphe de ce texte remarquable s’est trouve altéré par la coupure que j’ai faite pour la citation du chapeau ; le voici dans son intégralité :
"Cette extrême polarisation sociale est la signature d’une mise en œuvre féroce des politiques caractéristiques du néolibéralisme : toujours moins d’État et de services publics et une foi aveuglée dans la bonne allocation des ressources par le marché. Résultat : la grande masse de la population libanaise se trouve sévèrement entravée quand il lui faut accéder aux réseaux collectifs de base de la vie quotidienne en ville, qu’ils soient privés ou, exceptionnellement, publics. "

07/08/2020 11:21 par calame julia

Tout ça pour que E. Macron au Liban ne faisait que parler de la FRANCE !
Il connaît bien les combines de la corruption et le moins Etat...

07/08/2020 13:49 par benzekri

Je donne un avis sur les ingérences extérieures et notamment celle des usa et de la France qui parlent au Liban comme si c’était un protectorat et aux libanais comme s’ils étaient des mineurs protégés par un néo-colon qui a gardé son complexe de maître donneurs de leçons...

La soumis-sioniste...

La soumis-sioniste est un état grave qui touche des états et leurs gouvernants pour les mener par le bout du nez. C’est le cas de la France qui fonctionne comme une Wilaya d’Israël.
Inutile de revenir trop en arrière, prenons deux cas d’école récents :
• C’est le lobby sioniste qui interdit à la France de reconnaitre l’État de la Palestine malgré la volonté de l’écrasante majorité du peuple français et un large consensus au sein de la classe politique !
• Le Liban qui vient de sortir d’une crise sociale et politique majeure avec un processus démocratique -qui fait pâlir des démocraties de façade- et alors qu’un gouvernement et un parlement ont été mis en place pour s’attaquer à trois priorités

1) Lutter contre la corruption à commencer par l’exigence du retour des fonds publics volés par les anciens profiteurs du pouvoir pour signifier un non ferme à l’impunité.
2) Reprendre en main tous les secteurs clés de l’économie pour favoriser des investissements créateurs d’emplois
3) Augmenter sans tarder le pouvoir d’achat des citoyens modestes afin d’améliorer le niveau de vie des gens.
Ce court moment de stabilité et de paix à peine commencé dérange les sionistes qui ont choisi de perturber le pays dans le but d’isoler le Hezbollah pour atteindre la résistance et d’affaiblir le Liban...
Liban qui cherche à travers des relations internationales multiples à s’émanciper pleinement en échappant à toute ingérence étrangère.
Très vite la machine déstabilisatrice se met en marche
• L’Ambassadrice des USA piétinant le devoir de réserve s’immisce directement dans la politique intérieure du pays en exerçant un chantage inacceptable sur le gouvernement pour écarter les responsables démocratiquement élus du Hezbollah
• Le Drian le mini ministre des affaires étranges est envoyé au Liban quelques jours avant la catastrophe de Beyrouth pour faire le roquet et aboyait publiquement dans le même sens que l’Ambassadrice des États-Unis... Aujourd’hui Macron pense pouvoir profiter de ce drame qui vient de frapper les libanais et tente d’enfoncer le clou en conditionnant les prêts au Liban à des changements qui pourraient rassurer les bailleurs de fonds ! Rassurer Israël surtout qui tremble devant la résistance du Hezbollah et déteste voir un Liban stable vivant en paix et en sécurité à « sa frontière »

Le Liban est certes un petit pays mais avec un grand peuple qui saura trouver l’énergie, la détermination et les moyens pour s’en sortir par le haut malgré les collabos de l’intérieur et les rapaces de l’extérieur.

Des solidarités sincères de pays frères et amis ont commencé à arriver au Liban et d’autres ne vont pas tarder à suivre et la pauvre France tant qu’elle est atteinte par cette soumis-sioniste elle restera un petit état sous l’influence des USA, des mafieux de l’Europe et du lobby sioniste !

NB : des manifestants ont scandé face à la macron le nom de Georges Ibrahim Abdallah embastillé depuis des décennies en France à la demande d’Israël... Encore une preuve que la France ressemble plus à une Wilaya d’Israël qu’à un état souverain ! RDV le premier septembre petit Macron qui cherche à jouer dans la cour des grands. Dommage que les "représentants" de ce pays humilié qu’est la France observent un silence coupable... Reproche que je ne pourrait pas dire à l’encontre de JLM. 
HB

07/08/2020 18:25 par Assimbonanga

Petite question à deux balles. Le Liban est-il victime de son appartenance à l’UE, lui-aussi ? Pour la Grèce, c’est ce qu’on a pu entendre, mais là ? Une petite nation assujettie à des directives autoritaires extérieures, est-ce seulement dans l’UE ?

07/08/2020 19:04 par CN46400

Je note à cette heure qu’après Trump, le Président du Liban s’emploie à accréditer l’idée que l’explosion pourrait être l’oeuvre d’un attentat. Reste à identifier le coupable !....

08/08/2020 09:14 par carlito

" vers l’Orient compliqué....." je suis un peu reluctant à plaquer ou projeter une analyse correspondant si bien à l’état de la France et l’apathie de ses classes moyennes éduquées,
ce grand ventre mou en cours de paupérisation que définit si bien Emmanuel Todd.

J’ai été voir l’Orient le Jour, divers sites du type Al Masdar, South Front, Al monitor, etc...

mais j’ai trouvé ça sur RT France :
https://francais.rt.com/opinions/77598-france-peut-elle-vraiment-aider-le-liban-adlene-mohammedi

08/08/2020 12:43 par juan

il y a une tragédie au Liban personne ne peux le nier , la démarche de Macron ressemble à de l’apparition , il parle de lever des fonds donc il parle encore de banques , de marché c’est à dire les pires instruments pour enfoncer la situation économique du Liban ? , il parle de réformes lesquels les mêmes que celles qu’on effectue en France ? des traitements qui ne favorisent que les grandes fortunes , les banques , accuse en ingérence à peine voilée des forces au Liban qui contribuerait à la situation de chaos
des grandes entreprises françaises arriveraient pour faire des affaires ? à aider le Liban ? à se reconstruire
c’est au peuple libanais de se déterminer c’est leur pays , à titre d’exemple un Poutine ou un Lavrov jamais n’oserait s’exprimer de cette façon !

08/08/2020 15:03 par tchoo

Si l’explosion du nitrate d’ammonium n’est pas un accident, la précipitation de Macron et ses propos sont plus que suspects (ils le sont sans ça)
je complote à donf

09/08/2020 03:23 par alain harrison

Bonjour.

L’empereur du Ve empire.
Le colonialisme du XXI e siècle.
Macron vient de couper l’herbe sous le pied du peuple Libanais, il vient d’ajouter une division dans le peuple, ou de creuser ce sillon ?
De l’aide contre les réformes du FMI. Imparable ? Le plan : endettement, austérité et privatisation. Évident ?
La gauche française, du moins les partisans (de toute la diaspora de la gauche) devront comprendre que le travail de fond sérieux est éclipsé par les tergiversations de l’ "élite". Les GJ ont initié le seul pouvoir du peuple, le pouvoir des citoyens organisés en comités coordonnés pour la Constituante et le parti de transition dont les élus choisi par le peuple et provenant du peuple. Lors du printemps érable (Québec) l’organisation de décision : les portes paroles donnaient la voix aux comités étudiants (les décideurs).

Le parti de transition citoyen est le porte parole et l’exécutant ce la Constituante Citoyenne.
Un tandem qui porte la synergie du pouvoir du peuple (Constituante, parti de transition,le nouveau pacte social et le nouveau paradigme économique). Agir ensemble (consensus et coordination), des centaines de comités et des milliers de sous-comités selon les niches à investir et coordonnés sur les priorités de l’agenda politique à mettre en place progressivement et systématiquement.
La campagne électorale est commencée !!!!!!

C’est à vous de voir.

09/08/2020 08:20 par désobeissant

le 8 /08/200 au soir :

« Partez, vous êtes tous des tueurs ! Des manifestants prennent d’assaut plusieurs ministères du gouvernement à Beyrouth

Vidéos en ligne :

https://www.zerohedge.com/geopolitical/leave-you-are-all-killers-lebanese-protesters-storm-multiple-government-ministries

09/08/2020 10:05 par Assimbonanga

En complément de ce texte de Mélenchon, voici un sujet " Europe : raté pour les subventions" que vous trouverez à la 29ème minute de la vidéo.
Privatisations, privatisations, privatisations ! On en est au dépeçage du service public. Le monde entier ne sera-t-il plus, bientôt, qu’un Liban général ? Ce sont les hommes d’affaires qui gouvernent le monde par leurs manœuvres incessantes.
La pandémie s’appelle corruption. Très contagieuse, et à tous les niveaux de la société.

09/08/2020 22:11 par alain harrison

Bonjour.

J’ose mettre ce commentaire, à mon avis très juste.

Cyril Dionne - Abonné 7 août 2020 07 h 43
L’auberge espagnole du Moyen-Orient mieux connu sous le nom de la Tour de Babel
C’est qui le peuple libanais ? Est-ce que ce sont les druzes ? Les sunnites ? Les chiites ? Les alaouites ? Les ismaéliens ? Les maronites ? Les chrétiens ? Les humanistes ou non-croyants ? Vous savez comme nous que le Liban est une société multiculturaliste religieuse dotée d’un système politique fondé sur une répartition du pouvoir proportionnel au poids de chaque communauté religieuse. Oui, une proportionnelle religieuse. « Priceless ». Avant celle-ci, c’était la guerre civile, de 1975 à 1990 dans le pays du miel et de l’encens.

Le discours que nous entendons ici au Québec n’est pas le même qui résonne hors des sentiers des médias occidentaux. J’espère que les pays du Nord ne feront pas encore cette même erreur qu’ils ont fait partout, c’est-à-dire voir la situation sous leurs filtres et prismes particuliers. Il faut le dire, la moitié du 7 millions d’habitants du Liban sont des chrétiens et les autres, des musulmans. Et ils vivent tous dans cette poudrière qu’on appelle le Moyen-Orient qui n’a pas été très gentille envers les chrétiens.

Est-ce qu’ils veulent retourner en arrière au temps des kalachnikovs et des bombes parce que c’est justement ce qui va arriver. Que vont-ils faire avec le Hezbollah, l’OLP, l’État islamique, le Hamas, les Frères musulmans, le Jihad islamique égyptien et on pourrait continuer ainsi jusqu’à les vaches reviennent au bercail ? Est-ce que tout ce beau monde occidental aux larmes faciles a déjà oublié le massacre de Sabra et Chatila du 16 au 18 septembre 1982 envers des Palestiniens du quartier de Sabra et du camp de réfugiés palestiniens de Chatila à Beyrouth-Ouest par les milices chrétiennes des Phalangistes lors de la guerre civile libanaise ? Ici, on ne parlait pas de 150 victimes dues à une explosion, mais plutôt d’un massacre volontaire de 3 500 innocents, femmes, enfants et vieillards.

Et voulez-vous bien me dire ce que Emmanuel Macron faisait là hier ? Reprendre le Liban au temps des colonies françaises ? Misère.

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/583734/tragedie-au-liban-quel-sens-donner-a-l-avenir

Les partisanes et les partisans de la vraie gauche, les citoyens de toutes les couches sociales et ceux qui sont capables de dépasser la mentalité clientéliste (faire prendre conscience de ce conditionnement banalisé) forment des comités selon les sensibilités, mais ayant en tête que le consensus est impératif (intérêts obliges). Bien sûr le nouveau paradigme économique affectera les classes supérieures qui doivent réfléchir sur l’avenir de leurs enfants. Après-demain, soit le peuple sort par le haut, soit le système se technologise, despas importants sont déjà mis en place : avec les mêmes gardiens (militarisé) et les nouveaux barreaux (les applications). La Chine ne va-t’elle pas en ce sens ??? La question se pose ?

Le Venezuela est dans une situation critique, la révolution progressiste que Chàvez avait amorcé et que M. Maduro essaie de continuer est bel et bien dans une phase critique, tellement les pressions et les nouveaux discours occidentaux sur la transition sont imbibés de flous.
Il reste que les mouvements de révoltes en ce moment ont le potentiel de faire la différence. Le problème demeure cette division dans les peuples. Car, Macron est quand même salué par une partie du peuple libanais, le signe que le colonialisme est profondément ancré, tout comme le royalisme et le Vichysme en France, que pour prendre cet exemple, car après tout, nombreux les pays de l’UE qui ont une histoire colonialiste plus ou moins réussi historiquement. Pensons à Léopold II

Léopold II, potentat congolais : l’action royale face à la violence coloniale
Pierre-Luc Plasman

"D’une grande figure héroïque belge, Léopold II est devenu le méchant de l’Histoire, jugé coupable de crimes contre l’humanité. Croqué par la plume, le crayon et fixé sur la pellicule, le Roi est de plus en plus réduit aux traits romanesques et caricaturaux de sa vie comme de son règne. Ce livre aborde pour la première fois le fonctionnement de l’État indépendant du Congo et le rôle de Léopold II en vue de mieux comprendre les atrocités liées à la récolte du caoutchouc ainsi que les actions du souverain. Enrichie par de nombreux témoignages inédits, de documents confidentiels et même d’anecdotes, cette étude nuance notre vision du Congo léopoldien, tout en n’évitant pas les questions qui fâchent, telles le nombre de victimes, la responsabilité de Léopold II ou encore son enrichissement personnel."

Les crimes des deux siècles derniers sont à dénoncer encore et encore, pour la simple raison qu’ils sont reconduits mais sophistiqués aujourd’hui. L’hypocrisie d’avant s’est converti en discours de réalité alternative. Une gracieuseté de Trump et affiliés, et le suivisme des médiats. Quel suivi de l’intervention publique de Macron ? En coulisse !

La Constituante et le parti de transition citoyen
Le nouveau pacte social (se mettre à niveau de nos connaissances confirmées : histoire-préhistoire versus les mythes)
Le nouveau paradigme économique (dénoncer le montage économique capitaliste)

10/08/2020 02:36 par alain harrison

Bonjour.

La question du Hezbollah est soulevée, mais en fait il est le pendant d’Israël. Deux dominations qui s’opposent. Le Moyen-Orient cessera d’être une poudrière quand une majorité de pays seront sur le chemin de la Révolution des Peuples, ce qui est commencée avec l’Algérie, et certains pays comme la Tunisie reprendra ce chemin interdit par les nouveaux gouvernements soi-disant.

Ces peuples n’attendent que la mèche s’allume. Le Liban est cette mèche ?
Même Cuba, le Vénézuéla, l’Argentine, la Bolivie..., peut-être le Brésil prendront ou reprendront un tonus révolutionnaire décisif. Alors les US en auront-ils trop sur les bras, et que dans l’UE, on songera à changer réellement de politique. La distanciation de l’UE des US, ce virus, pour éteindre la pandémie guerrière non conventionnelle. Le potentiel éparse s’organise ?

Mais voyons un échantillon de récupération. Et il y en aura sans doute plusieurs, vue la nomenclature du peuple libanais.

Samy Gemayel, héritier de la dynastie des forces libanaise : il faut en finir avec la domination lnsidieuse du Hezbollah

Explosion à Beyrouth : démission en série de députés
(Beyrouth) Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a annoncé samedi sa démission ainsi que les deux autres députés du parti historique chrétien à la suite de la catastrophe du port de Beyrouth, affirmant que le temps était venu de bâtir un « nouveau Liban ».

Publié le 8 août 2020 à 9h18
Samy Gemayel, héritier de la dynastie des forces libanaise : il faut en finir avec la domination lnsidieuse du Hezbollah
Article :
https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/2020-08-08/explosion-a-beyrouth-demission-en-serie-de-deputes.php

La colère est toujours aussi présente dans les rues dévastées de Beyrouth. La capitale libanaise a de nouveau été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Et la série de démissions de ministres et députés ne semble pas calmer les esprits. Cinq jours après les déflagrations, des familles pleurent leurs morts. Notre envoyée spéciale à Beyrouth, Marie-Ève Bédard.

Vidéo
https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-avec-pascale-nadeau/site/segments/reportage/192695/liban-manifestation-catastrophe-explosion-politique

10/08/2020 11:07 par Autrement

Un article publié par Le cri des peuples, et reproduit par Michel Collon sur Investig’action met en cause l’hypocrisie d’Israël face à la catastrophe survenue à Beyrouth.
Il s’agit d’un article de Gideon Lévy paru dans Haaretz le 5/08/20 sous le titre : "Israël est « sous le choc », dans un spectacle écœurant d’hypocrisie".
Les médias français ont effectivement vanté eux aussi la générosité d’israël envers son ennemi le Liban, qu’il s’est juré de détruire jusque dans ses infrastructures, selon encore les récentes déclarations du ministre de la défense israëlien lui-même.
L’article cite la déclaration d’un extrémiste juif qui, malgré les protestations vertueuses d’un ancien porte-parole de Tsahal, s’est exprimé en public sur la question :

Tout l’Israël officiel s’est présenté comme choqué par la catastrophe qui a frappé son voisin, le Liban, hier. Presque tout le monde prend un visage triste. À l’exception de Richard Silverstein, qui tient le blog Tikkun Olam, personne n’a accusé Israël d’être à l’origine de la catastrophe. À l’exception de Moshe Feiglin, député et chef du parti Zehut qui appartient à la coalition du Likoud, et de quelques autres racistes [y a-t-il autre chose en Israël ?], personne n’a exprimé de joie satanique à ce sujet.

Déclarations de Feiglin : « Aujourd’hui, c’est Tu B’Av, un jour de joie, et un véritable et immense merci à D.ieu et à tous les génies et héros vraiment (!) qui ont organisé pour nous cette merveilleuse célébration en l’honneur du jour de l’amour. Pour marquer les vacances de Tu B’Av, nous avons un fantastique feu d’artifice depuis le port de Beyrouth. Vous ne croyez pas vraiment qu’il s’agissait d’un entrepôt de carburant mal géré, n’est-ce pas ? Comprenez-vous que cet enfer était censé nous tomber dessus comme une pluie de missiles ?! J’ai une certaine expérience des explosifs. La plus grande explosion à laquelle j’ai participé était de 2,5 tonnes de TNT. Ce que nous avons vu hier au port de Beyrouth était bien plus grand. L’effet destructeur (sans le rayonnement) était comme une bombe nucléaire. Si c’était nous, et j’espère que c’était nous, alors nous devrions en être fiers, et avec cela nous créerons un équilibre de terreur. En évitant de dire que c’est nous, nous nous mettons du côté obscur de la moralité. Nous sommes tous autorisés à nous réjouir.  »

Il y a dans tous les pays des fanatiques de cette espèce. Mais le maire de Tel Aviv qui a ordonné que le bâtiment de la municipalité soit illuminé des couleurs du drapeau libanais, que fait-il vraiment ?
L’auteur de l’article, plein d’une noire ironie, rappelle les atrocités commises par Israël au Liban dans les années 1982 et 2006.
J’ai été à cette époque (1982) en correspondance avec un collègue libanais, helléniste et chrétien, spécialiste des Pères de l’Eglise. Il en était réduit à travailler reclus dans sa cave sous les bombardements. Il m’avait envoyé entre autres la photo (insoutenable), parue dans les journaux, d’une femme enceinte éventrée par Tsahal, en précisant qu’un médecin libanais avait pu sauver le bébé.

10/08/2020 13:33 par Geb

"Samy Gemayel, héritier de la dynastie des forces libanaise : il faut en finir avec la domination lnsidieuse du Hezbollah"

Tu sais qui c’est la "Famille Gemayel" ???

C’est le Hez’b qui a stoké des tonnes d’explosifs sans aucunes précautions ?

La prochaine fois citez nous le petit-fils d’Heydrich comme référence.

Les Gémayel ce sont les Miliciens soi-disant "chrétiens" qui ont génocidé à Sabra et Chatila pour le compte des Israéliens et de l’Occident.

Le bras armé de ceux qui détruisent le Moyen Orient pour le compte de Wall-Street et de la City.

Quant au Hezbollah, (Qui comprend dans des rangs y COMPRIS des COMMUNISTES, des Druzes chrétiens, et autres sh’iites et Résistants libanais), s’il n’avait pas été là quand Israël a agressé le Liban, le Liban ça serait aujourd’hui la "Bande de Gaza" en juste un peu plus grand.

Arrêtez donc de vous occuper des affaires où vous n’entravez que dalle, et occupez vous du "Québec libre". Les Libanais, (Ni du Hezbollah ni d’ailleurs, ne viennent pas vous filer des leçons sur le sujet.

Et la géopolitique ça n’a rien à voir avec la défense des bébés phoques. C’est l’affaire des intéressés. Point barre.

11/08/2020 20:39 par alain harrison

Bonjour.

« « Deux éléments déclencheurs, la fermeture d’une décharge dans la périphérie de Beyrouth et la fin d’un contrat avec une entreprise privée de collecte, avaient suffi à noyer le pays sous les ordures. Des mobilisations de masse avaient alors eu lieu. Et déjà à l’époque, les gens avaient défilé avec le mot d’ordre « le peuple veut renverser le régime ». Le passage de la phase instituante du peuple » »

N’est pas réalisée ?
Les tergiversations de la gauche et son incapacité de saisir les rendez-vous est au coeur de la révolution manqué. Tout comme la PCF ne sait pas passer le flambeau ?
Mais en ce moment une leçon importante pour nous tous. Le point fondamental que Macron met en relief est le plan d’affaire capitaliste privé : endettement, austérité, privatisation. Une régénération du système d’exploitation de l’homme par l’homme (technologisation et application) pour aller plu vite.

C’est une course de stratégie entre le libéralisme et les peuples.

Le flambeau.

« « Afin de prévenir toute dégénérescence bureaucratique du nouveau pouvoir prolétarien, nous proposons la mise en place de comités sans ELU mais avec des délégués révocables tenus par un mandat impératif à tous les niveaux. » »
https://www.plateformejaune.com/post/mise-a-jour-de-la-plateforme-pour-un-regime-de-liberte-des-comites-proletariens

Une question qui doit nous tarauder.
Que mettre à la place du système capitaliste (institutions et rouages de ses réseaux de placements qui poussent comme des champignons.......individus-entrepreneurs (? couteau à deux tranchants).
Un système de coopératives autogérées comme base pour concevoir le nouveau paradigme économique (cotisation, salariat, revenu de base.......) et les institutions adéquates (de transition) pour supporter le passage vers le socialisme (socialiser l’économie), passer de l’état de droit à l’état démocratique citoyen.

La solution au patronat réside dans les coopératives autogérées (à temps partagé) ?

Que voulons-nous ?

12/08/2020 02:36 par alain harrison

Bonjour.

Au sujet des bébés phoques.

Les écologistes, Attac, les féministes, etc.... Se rassembler pour la Constituante. La Crise est multidimensionnelle, la réponse doit être globale.
« « Quant au Hezbollah, (Qui comprend dans des rangs y COMPRIS des COMMUNISTES, des Druzes chrétiens, et autres sh’iites et Résistants libanais), s’il n’avait pas été là quand Israël a agressé le Liban, le Liban ça serait aujourd’hui la "Bande de Gaza" en juste un peu plus grand. » »
Mais comme vous le rapportez : « « C’est le Hez’b qui a stoké des tonnes d’explosifs sans aucunes précautions ? » » Ce stockage, Pourquoi, à quel fin ? Le Hez’b ? Est-ce un abrégé pour Hezbollah ?

En tout cas, cette catastrophe met le peuple Libanais au pied du mur de la Révolution ?
Seront-ils sujet à la manipulation ou bien sauront-ils organiser la révolution nécessaire, pas une continuité modifiée, comme l’Algérie.

Le bébé phoque ? À quand, l’effondrement de la faune et de la flore qui sera mortelle pour nous ?
Les écologistes, il reste à espérer qu’ils regardent le monde, non plus à travers leur seul prisme, mais globalement et les interrelations.
Tout comme les autres (croyant, socialiste, .......).Et pour cela il faut un consensus qui transcende les intérêts (.....).

La révolution ne peut se faire qu’à travers les solutions adéquates. Malheureusement, les populations des pays sont divisées par tout ce que nous savons des causes de division.

En Biélorussie, 80% des votes ? Au Vénézuela, les % des votes demeurent un indice d’intégrité.
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

L’état de droit jusqu’à quand, sa légitimité et sa légalité (Droit International), que Trump-Macron et tous les autres, aux ordres de qui nous savons, veulent éradiquer, si ce n’est déjà fait, mais comme apparence.

La Constituante Citoyenne et le Parti de Transition Citoyen.
Mais l’ensemble de la gauche, les partisanes et les partisans de toutes les instances (de l’écologie au communiste) comprennent-ils que l’organisation citoyenne reste à faire, le peuple par le peuple, comme le souligne l’article :

« « Cette énumération dresse le tableau que met en cohérence « la théorie de l’ère du peuple ». L’accès aux réseaux, le bon fonctionnement de ceux-ci sont le cœur des révolutions citoyennes. » »

C’est le moyen. Pas les solutions. Parler de dictature prolétarienne et de culture d’entreprise, c’est la continuité modifié de la dictature et de l’exploitation d’entreprise. Il y a des contradictions qui nous échappe ?

16/08/2020 16:16 par Geb

Parler de dictature prolétarienne et de culture d’entreprise, c’est la continuité modifié de la dictature et de l’exploitation d’entreprise. Il y a des contradictions qui nous échappe ?

OK. En effet il y a contradiction entre les deux. Une contradiction de "Classe". Si vous n’identifiez pas la différence entre dictature du Prolétariat et Dictature capitaliste en effet on comprend que quelque chose vous échappe. Et même l’essentiel.

Donc on va réfléchir, (Ca gêne personne et surtout pas ceux qui nous exploitent), en déduire qu’il n’y a rien à faire, et après on continuera à parler de la "Démocrature de la minorité sur la Majorité" comme d’une "démocratie". Et veiller à ne jamais imposer nos diktats majoritaire à la Minorité qui nous impose les siens.

Y a qu’à subir et surtout ne pas faire semblant de chercher à comprendre. Après tout les esclaves qui ne savent pas qu’ils le sont ou qui font semblant de ne pas savoir sont heureux en général.

J’ai toujours "bien aimé" les gens qui voulaient le beurre, l’argent du beurre, et le cul de la crémière en prime. Et qui en plus étaient assez nuls pour le faire pour le compte d’e tierces personnes qu ramassaient la mise requin.

A la seule condition c’est qu’ils filent pas des leçons dans ma crèmerie à moi.

Mon seul regret en vous lisant c’est de ne pas avoir compris assez assez tôt que j’aurais mieux fait d’être le requin en question plutôt qu’un militant prolétarien.

Heureusement qu’il y a Soros pour nous sauver.(- :

17/08/2020 19:50 par alain harrison

Je crois que vous me comprenez tout de travers.

Que proposez-vous ?

Moi, l’insiste pour que toute la diaspora de la gauche , J’entends les citoyens engagés, et pas les élites à travailler à réveiller la population par les moyens suivants :
Préparer les comités citoyennes pour la Constituante Citoyenne. Pour légitimer et légaliser cette Constituante, le Parti Citoyene de la transition (déconstruire ce système abo capitaliste) et trouver quoi mettre à sa place par le Peuple (organisation citoyenne : voir le principe politique

« « Considérant qu’il faut tirer les leçons de l’histoire, et tout particulièrement de la tragédie du stalinisme, qui a vu des régimes d’exploitation totalitaire, capitalisme d’Etat, se revendiquer honteusement du communisme, le collectif PLATEFORMEJAUNE a fait le choix de préciser sa vision du fonctionnement des nouveaux organes de pouvoir prolétarien : les comités. En effet, nous mettons en perspective la nécessité de la domination politique du prolétariat qui ne se confond avec la prise du pouvoir par une nouvelle bourgeoisie politique, même issu de nos propres rangs. Nous, militants révolutionnaires, nous ne voulons pas remplacer les actuels politiciens . Notre ambition est de substituer les cliques politiciennes et aux lobbys capitalistes la pleine et entière souveraineté des travailleurs et consommateurs associés. C’est pour cette raison que nous proposons des garanties :

​Droit permanent de révocabilité par les comités des délégués,

Établissement de mandat impératif

Aucune rémunération accordée pour l’exercice de la fonction de délégués, avec la mise en place d’un système de détachement. Les délégués restent liés et directement responsables devant les organes de gestion ouvrière auquel ils sont rattachés.

En aucun cas, ils ne peuvent être cooptés par des partis ou des syndicats.

https://www.plateformejaune.com/post/mise-a-jour-de-la-plateforme-pour-un-regime-de-liberte-des-comites-proletariens

Suis-je assez claire. Le Peuple par le Peuple.
La crise est à tous les niveaux (les phoques y compris)
L’alternative doit être radicale sur de nouveaux (...) et mise en place progressivement et systématiquement des "solutions", à commencer par celles qui auront des effets synergiques collatéraux sur l’ensemble et facilitateur des changements adéquates que tous
reconnaîtront, puisque la majorité aura participer aux conceptions et auront promu en démontrant les biens faits pour tous.

Le communisme, c’est la reconnaissance du bien commun global.
Le socialisme c’est sortir l’argent du pouvoir (moyen d’échange commode point barre) et le rendre à l’humain.
Le nouveau paradigme économique qui reste à conceptualiser et ses rouages utilitaires au service de l’Humanité.
Le nouveau pacte social, le plus difficile, mais selon que les citoyens s’appuieront sur les connaissances que nous avons sur nous-mêmes, et que les prises de conscience sur la différence entre la construction du mythe et la réalité (bien sûr c’est un paris, quand on comprend la force du conditionnement psychologique). Ce 3e aspecte du grand Débat (Constituent, Économique et Pacte),prendra plusieurs années (10 ans ?). Le Grand Débat ou Grande Constituante Citoyenne prendra plusieurs années. Le nouveau paradigme économique, si nous comprenons clairement que le système économique actuel n’est qu’une construction (avec beaucoup d’imagination), avec ses rouages (Banque, agence de placements, paradis fiscaux, la bourse, le FMI,.....toutes ses structures, ses montages qui sont coordonnées. Il s’agit de les moduler sur le nouveau paradigme économique (CNR : Cotisation,une expertise qui a réussit ? Non, parce que dans le contexte économique capitaliste. Il faut changer le contexte, et la Grande Constituante Citoyenne est cette synergie pour faire le grand changement.

Le capitalisme haut, et bien parlons haut et fort. Mais les tergiversations, le manque d’imagination et ne pas promouvoir la Souveraineté du Peuple dont la Constitution est la marque. La Constitution donne le ton. Trump fit tout ce qu’ilpeut pour affaiblir la Constitution des US, tout comme Macron le fait en France : en semant la confusion, et il faut mettre la lumière sur cet aspect aussi.

L’Affaire est compliqué, mais en concevant l’alternative, nous n’aurons plus besoin de nous enliser dans la confusion néo-libérale. Nous marcherons dans la clarté de la Constituante Citoyenne. Le parti de transition citoyen est le moyen de légitimer (course électorale) et légaliser (Droit Internationale).
Chavez l’avait compris, et Maduro fait son possible face à la tempête, pour maintenir le cape.

Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

Si nous savons articuler adéquatement la promotion du Grand Débat Citoyen ? C’est à nous de voir.
Marx a fait la critique juste du capitalisme ? Vous devez le savoir, ou je suis dans le champ ? Alors, le débat idéologique ou le débat sur la sortie vers le haut (Venezuela).
Krishanmurti : Voir ou penser voir

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