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Robert Ménard député européen via Gaza ?

dessin : derviche tourneur
Laurent ROSSET

Son parachute doré l’ayant déposé à Doha, au Qatar, Robert Ménard, éjecté de RSF et aspirant à la députation européenne, lâche les Etats-Unis et leur allié israélien pour se refaire une virginité aux portes de Gaza.

Un nauséeux numéro de derviche tourneur.

François Bayrou avait un second, très médiatique, Jean-Marie Cavada, vedette de la télévision, dont il fit un député européen. Et qui a filé à l’UMP.

Robert Ménard connaît bien le transfuge, il l’avait rencontré dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg en mai 2007. Le patron de RSF y cornaquait un patron de télé putschiste du Venezuela (RCTV) dont la licence d’émission par voie hertzienne n’avait pas été renouvelée après son échéance. Cavada avait alors fait voter une motion contre Hugo Chávez, vainqueur de dix élections dans son pays malgré des médias hostiles pour la plupart.

Pour l’ex patron de RSF, autre vedette de la presse et, à ce jour, mercenaire de la liberté au Qatar (rires), la place est libre. Trahi par Cavada qui lui devait tout, Bayrou se demande si l’entregent de Ménard dans les medias ne serait pas utile pour les élections européennes. On n’a pas oublié que, pendant la campagne des élections présidentielles, il s’était plaint de l’ostracisme qu’il subissait à la télévision.

A tout hasard, le chef du Modem est allé causer, avec d’autres politiciens, dans une réunion publique organisée par RSF et Médiapart au théâtre du Rond-point à Paris, le 15 décembre 2008. Belle soirée, beaux discours : droit des journalistes, halte à la mainmise de l’argent sur les médias, liberté d’expression, possibilité d’émettre des critiques légitimes contre les puissants, indispensable séparation des pouvoirs, nécessité d’informer les citoyens, blablabla et langue de bois. Du pur Beaumarchais, genre : « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur », aphorisme, on va le voir, honni des monarques qataris.

Ménard a quasiment fait acte de candidature auprès de Bayrou lors d’un débat à « Parlons net » sur France Info en octobre 2008. Malgré sa piètre opinion d’une classe politique qu’il rêve de rejoindre tout en dénonçant sa « veulerie », « goujaterie », « duplicité » (page 22 de son livre « Des libertés et autres chinoiseries », Ed. Robert Laffont) il se montre courtois envers son futur tremplin européen, évitant de le traiter de lâche comme il le fit pour Sarkozy. Sarkozy qui l’a trahi en lui disant « J’irai pas à Pékin » et qui y est allé alors que Ménard avait voté pour lui car il savait que Sarkozy avait à peine touché à la liberté de la presse quand il était ministre de l’Intérieur en faisant virer le directeur de publication de Paris-Match « à la suite de la une consacrée à Cécilia Sarkozy et à son amant de l’époque » écrit Ménard (page 104, op. cité). Quand elle le croisera au Qatar, où elle vit, Cécilia félicitera Ménard pour l’élégance de la formulation.

Hormis ce cas véniel, nous avons toujours pu compter sur la vigilance de Ménard pour défendre la presse. Chaque fois qu’un journaliste d’une feuille locale s’est fait contester à coups de bouses de zébu par un lecteur dans un village perdu du Gabon ou à coups de noyaux de dattes par un chamelier sahraoui, ou de grains de café par un paysan équatorien, il a poussé le hurlement d’Idéfix quand Obélix arrache un arbre. Même que Bush, qui l’adorait pourtant, râlait : « Qu’est-ce qu’il a encore ? Fermez la fenêtre du bureau ovale, shit ! ».

Donc Ménard avait bien dit à Sarko : « T’iras pas. Je te l’interdis ! ». Néanmoins, le Président, sous l’oeil circonspect de l’opinion publique (constituée d’électeurs) a fait un aller-retour rapide qui lui a valu une nouvelle bordée d’injures de Ménard : lâche, menteur ! Certes, George W. Bush est resté environ une semaine à faire la fiesta et des ronds de jambes aux Chinois, mais bon, Bush c’est Bush. La National Endowment for Democracy, les dollars, l’armée US qui ne tue jamais de journalistes, ça pousse à l’indulgence.

Guantanamo ? Une invention des castristes français. Il y est allé, Ménard. S’il y avait vu un goulag tropical, des barbelés, des prisonniers enchaînés, assourdis, encagoulés, il y aurait déployé une banderole. S’il ne l’a pas fait, c’est que le bagne de Guantanamo est un ragot d’Internet. Internet, on n’y lit que des rumeurs, surtout contre Ménard. Il fulmine : en tapant sur Google « Robert Ménard + CIA, le site de recherche vous propose… 114 000 liens ! » (Op. cité, page 127). Alors que, dans la vraie presse, on ne trouve que des vérités gentilles sur Ménard.

Bush, c’était le président de la Plus-Grande-Démocratie-du-Monde. Il avait montré, face à un journaliste terroriste armé de ses chaussures, qu’il n’est pas un lâche. Ni un menteur : il avait donné exactement aux médias la pointure des projectiles. Donc, ne mélangeons pas tout.

Bref, Bayrou dresse une oreille et demande : Ménard, combien de divisions ? L’autre se rengorge. Moi ? Mais mon pauvre Béarnais, le Paysage Audiovisuel Français (le PAF, d’où nous vient empaffé) est à mes pieds. : « Week-end compris, je peux appeler à peu près n’importe qui, dès sept heures du matin. » (page 27, Op. cité.). On m’invite là ou je veux, quand je veux, je parle longtemps, fort, je fais taire les animateurs, je m’oppose à la présence de contradicteurs. Si l’un d’eux se glisse dans le studio, je râle en partant et on coupe au montage. Demandez à Eric Naulleau qui m’a attaqué dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couchés » (France 2, le 29 mars 2008) ; je raconte dans mon livre (page 47, op. cité.) comment « je suis sorti du plateau dans une rage folle », mais après une discussion avec la productrice, Catherine Barma, « une partie des échanges avec Eric Naulleau ont été coupés ».

Je suis le seul homme public qui peut dire des horreurs sur la pratique de la torture sans avoir un procès. Mieux, les médias font semblant de ne pas avoir entendu. Le seul, je suis ! Même Le Pen, y peut pas. Bref, sur mon nom, j’apporte, allez, 5 à 10% des voix à ta liste. Et si je suis obligé à des débats contradictoires, pas de problème, j’ai mon argumentaire, un arsenal de mots que j’ai testés contre des fâcheux : « lâche, faux cul, lèche-cul, imbécile, salopard, goujat, menteur, etc. ». C’est ma technique : d’abord j’insulte, puis je nie ce que j’ai dit la veille, je ne réponds jamais sur le fond, je refuse le débat d’idées (aux chiottes les intellectuels !), je démolis le bonhomme. Coups de pieds dans les tibias sous la table du studio. Imaginons. Vous me mettez en face d’un politicard qui a un jour voyagé en Asie, Afrique, Amérique latine et son compte est bon : « Attendez, alors, comme ça, vous visitez les dictatures… ». Séché, le mec ! Vous m’opposez à un prix Nobel, je lui lance : « Attendez, on vous a pas vu en haut des tours de Notre-Dame, que de la gueule ! » J’affronte un écrivain, je le cloue : « Attendez, la semaine dernière, quand j’étais à Prague, Tokyo, Pétaouchnok et Zanzibar, vous aviez le cul sur votre fauteuil, vous. ». K.O debout, le scribouillard ! Et le Tibet, qui c’est qui a vendu des tee-shirts pour ? Mélenchon et Besancenot, peut-être ? 25 euros, le tee-shirt ! Bénéfices entièrement reversés au bénéficiaire. Soit dit en passant, on a des reliquats (bradés à 10 euros, ce qui prouve qu’on faisait au moins 15 euros de bénéfices). Comme on commercialise aussi des sacs à dos, des étuis, des sacoches, des DVD, des assurances, des agendas, des calendriers, des albums, des livres, le trimestriel Médias, on va peut-être ouvrir une boutique : « RSF : Revente, Solde, Farfouille ». Si le Modem fournit des produits béarnais : Jurançon, foie gras, confits, fromages de brebis, on devient carrément une épicerie. On a l’expérience.

Hum ! Bayrou dresse sa deuxième oreille. De par là , il entend un autre « son de cloche » (en français dans le texte) : Ménard a la côte d’amour chez les patrons de presse, mais avec l’étiquette d’une formation politique, il ne fera plus l’unanimité. Les médias proches des autres partis vont le lâcher. Les journalistes de base, qui ne peuvent pas l’encadrer, vont se déchaîner. Quand on monte au mât européen, faut avoir le derrière propre. Bayrou envoie un émissaire vérifier l’état du fondement de Ménard. L’autre revient en tordant le nez : c’est maronnasse.

Mais encore ? s’inquiète Bayrou en proie à une subite crise de couperose. Ben, fait l’autre, si un journaliste reproduit in extenso les déclarations de Ménard au micro de France Culture le 16 août 2007 dans l’émission « Contre expertise », de Xavier De la Porte sur le sujet des otages et de la torture, le Front national va ricaner. Et si l’on regarde de quel pays étranger vient l’argent de RSF depuis des années, ça décoiffe.

Bayrou, patriote quasi gaullien en bégaie : l’ar-l’argent de l’étran-ger ? L’émissaire se gratte la tête : oui, des USA, pas de la Suède. D’organisations connues là -bas pour être des paravents de la CIA.

Bo-on, objecte Bayrou, ça, c’est le pppassé, main-te-nant, il n’est plus à RSF, Ménard. Il est où, au fffait ? L’émissaire se grattouille à toute vitesse un bras, de l’épaule au poignet : à Doha, au Qatar, une dictature arabe polygame où la presse ne peut pas écrire un mot critique sur la politique intérieure et où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes, où l’on pratique la flagellation où les travailleurs étrangers ne sont pas loin d’être des esclaves et où l’émir dispose, par hérédité, des pouvoirs exécutif et législatif. Ménard travaille pour lui. Il a créé un Centre libre (sic) pour les journalistes libres décidés à parler librement de tout sauf du libre Qatar.

Bayrou rabat ses deux oreilles en position de chien battu : au début du mois de janvier 2009, il s’en est pris à Nicolas Sarkozy, qui « concentre les pouvoirs entre ses seules mains et vide la démocratie de ses contre-pouvoirs. ». Un ersatz hexagonal d’émir, quoi.

Pourtant Al-Jazeera, cette chaîne qui rend furieux les Américains par ses positions pro-arabes est bien basée au Qatar, hasarde-t-il ? Oui, et elle se soumet à la loi de son sponsor : ne rien dire qui pourrait encourager l’émergence d’une opposition démocratique dans l’Emirat.

Bayrou commence à supputer que, Ménard, finalement, ça pourrait être un bâton, un bâton, comment dit-il, déjà le palefrenier qui bouchonne ses chevaux de course du côté de Pau ? Pourtant, 10% des voix, si c’était vrai, rêve-t-il à haute voix, voilà qui me rappelle mon cher Henri IV et son « Paris vaut bien une messe ». Ménard s’énerve : François ! arrête de parler de messe devant un émir musulman ou je file chez les Radicaux de gauche.

Bayrou s’informe alors sur le Centre de Doha et apprend que Ménard, son directeur, a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye d’enquêter sur (je cite) des « crimes de guerre » des Israéliens contre des journalistes durant l’attaque de Gaza. Le Centre énumère les exactions à l’égard des médias palestiniens, arabes et internationaux à Gaza, et observe que deux journalistes ont été tués et six blessés.

Dans Télérama du 31 janvier au 6 février 2009 (N° 3081, page 8) Robert Ménard-de-Doha insiste sur son action : « Enfin, nous avons dénoncé le bombardement des bâtiments de médias palestiniens et internationaux par Tel-Aviv ce qui est également proscrit par le droit international. »

Fort bien ! Dommage que le rapport 2004 de RSF-de-Ménard contienne cette perle sur l’Irak : « Pour les médias irakiens, des dizaines d’années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le bombardement du ministère de l’Information, le 9 avril à Bagdad. »

Dommage également que, les forces de l’OTAN sous commandement américain ayant détruit en 1999 la Radio Télévision Serbe et tué d’un seul coup 16 journalistes, RSF ait oublié de protester et de comptabiliser les victimes dans son bilan annuel. Dommage enfin que, sous l’avalanche des critiques, RSF se voyant contrainte de révéler le carnage, elle se soit empressée de rapporter les paroles, non de journalistes serbes, mais des tueurs : « Le porte-parole général de l’OTAN, Jamie Shea, avait déclaré le 8 avril que « les radios et télévisions serbes sont devenues des cibles légitimes car elles sont un instrument de propagande et de répression ».

Oublieux également de la complaisance de Ménard-de-RSF lors d’un tir mortel des forces états-uniennes contre le siège des journalistes étrangers à Bagdad, Ménard-de-Doha rappelle à présent que « la protection accordée par le droit international humanitaire aux personnes et aux biens civils s’applique également aux journalistes et aux médias qui ne peuvent être considérés comme des objectifs militaires, sauf cas exceptionnels ».
En gros, c’est ce que tout le monde disait quand Ménard-de-RSF regardait ailleurs.

Bref, alors que plus de 220 journalistes ont perdu la vie en Irak depuis l’invasion de 2003, alors qu’il est avéré qu’un certain nombre ont été abattus par l’armée états-unienne, alors que ces exactions n’ont jamais poussé RSF-de-Ménard à autre chose de notable qu’à tenter de disculper les tireurs, voici que Ménard s’en prend à l’armée du principal allié des USA dans la région. Les mauvais esprits noteront que, si RSF bouclait naguère ses fins de mois avec des dollars de troubles organisations US, son Centre de Doha encaisse aujourd’hui une subvention annuelle de 3 millions de dollars, en provenance des caisses de l’émir. Le salaire de Ménard est tenu secret.

Du coup, Israël qu’on trouvait au N° 46 (dans son territoire) et au N° 149 (hors de son territoire) dans le classement 2008 de la liberté de la presse établi par RSF (Qatar N° 74) devient une cible privilégiée de Ménard, l’objet de son courroux médiatique, lui faisant oublier l’Irak (N° 158), l’Arabie Saoudite (161) et même la Palestine (qui est reléguée au N° 163 par la RSF-de-Ménard).

La logique, exempte de rigueur scientifique, déontologique et humanitaire est la suivante :

- quand les USA paient RSF et ont Cuba et le Venezuela dans le collimateur, Ménard-de-RSF s’acharne sur Cuba et le Venezuela.

- quand les USA paient RSF, que leur armée tue des journalistes et empêche tout reportage sur les champs de bataille, Ménard-de-RSF soutien « qu’un vent de liberté souffle sur la presse irakienne » (rapport de RSF, juillet 2003). Il ne s’offusque guère quand les bavures à venir sont ainsi annoncées par Ari Fleischer, porte-parole de la présidence états-unienne, s’exprimant le 28 février 2003 sur la presse étrangère « non incorporée » : « Si les militaires disent quelque chose, je recommande vivement à tous les journalistes de s’y conformer. (...) Et je pèse mes mots » (1).

- Quand une dictature arabe le paie, Ménard-de-Doha ameute l’opinion contre Israël, pays allié des USA.

Dira-t-on qu’il a tort sur ce dernier point, compte tenu de l’omerta médiatique imposée à Gaza ? Certes pas. Mais on est en droit d’être écoeuré devant ces indignations à géométrie variable qui confirment une désolante vérité : celui qui paie l’orchestre choisit la musique.

Chassé de Paris précipitamment, Robert Ménard se refait une virginité depuis Doha, via une excursion médiatisée aux portes de Gaza afin d’être présentable sur une liste pour les élections européennes. Son opportunisme sera-t-il payant ou finira-t-il par indisposer ?

Hier sarkoziste peu diplomate, contribuant à brouiller durablement la France et la Chine, pourfendeur des petits pays d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique latine, ami ostensible des USA et de son armée, sans opinion sur les médias français, aujourd’hui pourfendeur de nos médias, anti-sarkoziste virulent, salarié d’un émir arabe, Ménard lâche ses financiers US, se dresse contre leur allié privilégié, abrité sous l’aile du richissime protecteur d’Al Jazeera.

Tout n’est pas à jeter dans ce néo-fatras, mais le girouettisme de Ménard donne le tournis. On se demande où l’engrenage va coincer, qui jettera le grain de sable ad hoc et, puisque ce derviche tourneur dit tout et son contraire, à quel moment on peut lui accorder crédit ?

A aucun, semble-t-il.

- Ses compagnons du début (Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud), partants pour une RSF qui devait promouvoir un « journalisme alternatif » n’ont pas résisté au premier virage de Ménard (2).
- Les Etats-Unis, hier amis et sponsors, voient Ménard passer à l’ennemi.
- A quand le tour de François Bayrou, s’il faisait de cet homme un député ?
- A quand celui du Qatar ?
- Ménard travaillera-t-il demain pour Israël si ce pays sait agiter des liasses de shekels ? Pas sûr ! Le différend de Ménard avec l’Etat juif dépasse la question d’une non couverture médiatique d’une offensive militaire. A tel point qu’un Arno Klarsfeld exaspéré l’avait aspergé d’un verre d’eau dans une émission télévisée de Thierry Ardisson le 18 janvier 2003. Adversaire de la loi Gayssot, Ménard revendiqua (28 avril 2005), dans un débat au Québec, le droit pour les journalistes d’écrire des articles « révisionnistes et négationnistes ».

D’aucuns en concluront que les incohérences de Robert Ménard ont leur logique et que son vide idéologique n’est pas abyssal. S’il a su accepter ou solliciter les euros des contribuables français, de l’Union européenne, de riches sponsors français, les dollars de Taiwan, d’organisations créées pour masquer la CIA tandis que l’armée US détruisait l’Irak et l’Afghanistan (en attendant le moment propice pour foncer sur l’Iran), enfin, ceux d’une dictature arabe, il est improbable qu’il accepterait l’argent d’Israël.

Bref, il n’est pas indispensable que les partisans d’une Palestine souveraine, reconnue, respectée, en paix avec Israël, se rangent derrière la bannière de ce chevalier-là , surtout s’ils considèrent que leurs critiques contre l’Etat hébreu sont assez étayées, sans qu’il soit besoin d’ouvrir un débat oiseux sur l’holocauste.

Il est des causes qui s’avilissent à colporter certains discours crachés par certains porte-voix.

Ni les pro-palestiniens, ni les pro-israéliens ne gagneraient à laisser Ménard devenir député.

Quant aux médias, ils alimenteront un certain discrédit qui les frappe à s’obstiner à servir la soupe à un individu dont « 114 000 liens » sur Google nous tracent un portrait sans fard.

Laurent ROSSET

Notes

(1) Plusieurs des informations données ici sont extraites du livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » de Maxime Vivas, éditions Aden.

(2) Dans un entretien avec le journaliste colombien Hernando Calvo Ospina en 2007 Rony Brauman dénonce le « comportement tyrannique, d’une autocratie épouvantable » de Robert Ménard et son « pur terrorisme intellectuel ». « toute personne qui faisait entendre une voix discordante, qui posait une question qui ne lui convenait pas était impitoyablement réprimée, voire virée, en tout cas harcelée ». Et Brauman conclut : « Il se conduit comme un dictateur ».

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COMMENTAIRES  

04/02/2009 14:51 par Maxime Vivas

A l’opinion de Rony Brauman on pourrait ajouter celle de Ménard lui-même dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » (Albin Michel, mars 2001) : « Je suis autoritaire. […] Je ne sais pas discuter et j’aime décider seul. »

Quant à ses propos sur la torture, évoqués dans l’article du grand Soir, il faut les rappeler ici :
L’émission « Contre expertise », de Xavier De la Porte sur France Culture le 16 août 2007 à 12 heures 45 avait pour sujet : « La gestion des otages peut-elle être transparente ? »

Robert Ménard était l’un des invités. Voici la transcription intégrale des ses déclarations sur la torture.

Robert Ménard : « Sur la face noire de l’État, il y a pire que ça. Va sortir sur les écrans le film tiré du livre de Mariane Pearl, sur la prise d’otage de Daniel Pearl, du Wall Street Journal.
A un moment donné, et c’est pas un film romancé, c’est dans le livre de Mariane et tout… J’en ai parlé avec elle quand je suis allé aux Etats-Unis pour le lancement du film, il y a quelques semaines. A un moment donné, les Américains savent qui tient Daniel Pearl.
Qu’est ce qu’ils font ? Qu’est ce qu’ils font faire ou sur quoi ils ferment les yeux ? La police pakistanaise va prendre les familles, vous entendez bien, les familles des preneurs d’otages en otage et vont torturer ces familles de preneurs d’otages pour obtenir les renseignements.
Ils vont obtenir des renseignements. Ils arriveront trop tard pour sauver Daniel. Vous savez comment il a été égorgé et dans quelles conditions…
Où on arrête ? Est-ce que on accepte cette logique qui consiste à ... puisqu’on pourrait le faire dans un certain nombre de cas. Vous le prenez en otage, on le prend en otage ; vous les malmenez, on les malmène ; vous torturez, on torture. Qu’est ce qui justifie ? Est-ce que pour libérer quelqu’un, on peut aller jusque là  ? C’est une vraie question.
Et ça c’est la vie réelle, c’est ça, ce que dit à l’instant François : on n’est plus dans les idées, c’est plus des combats, c’est plus des principes. Moi, je sais plus quoi penser. Parce que ça, ça arrive à Marianne Pearl, je ne dis pas, je ne dirai pas qu’ils ont eu tort de le faire parce que elle, elle a pensé que c’était bien de le faire, qu’il fallait faire ça, qu’il fallait sauver son mari ; elle était enceinte… pour le petit qui allait naître, tout était permis.
Et il fallait absolument le sauver et s’il fallait s’en prendre à un certain nombre de gens, on s’en prenait à un certain nombre de gens ; s’en prendre physiquement, vous avez compris, en les menaçant et en en torturant, quitte à en en tuer un certain nombre.
Je sais plus, je suis perdu, parce qu’à un moment donné, je sais plus où il faut arrêter, où il faut mettre le curseur. Qu’est-ce qui est acceptable et qu’est ce qui n’est pas acceptable ? Et en même temps, pour les familles de ceux qui ont été pris en otage, parce que ce sont souvent nos premiers interlocuteurs, à Reporters sans frontières ; légitimement, moi, si c’était ma fille que l’on prenait en otage, il n’y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour (brouhaha car l’interviewer l’interrompt en catastrophe) ».
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La fin exacte de la phrase semble être « pour la lib… la sortir de là  » ce qui induit bien, vu ce qui précède, l’usage « illimité » de la torture. Les phrases précédentes sont édifiantes : la torture des innocents (Irakiens), « quitte à en en tuer un certain nombre », est froidement posée puisqu’il « fallait » sauver un journaliste Etats-unien.

04/02/2009 15:56 par Gerardo Bayo

Il est juste de dire que le premier site qui a dénoncé le scandale des propos de Ménard sur la torture est Rue89.

En effet, le 26 août 2007, Rue89 publie, sous la plume de Jean-Noël Darde, maître de conférences, un article intitulé : « Quand Robert Ménard, de RSF, légitime la torture ». L’auteur s’y étonne de « Propos d’autant plus inquiétants et ahurissants de la part du président de RSF, une ONG qui se présente comme porte-parole des journalistes ».

Il y rapporte fidèlement, sans en changer un mot, en omettre ou en ajouter un, les déclarations de Ménard.

Aussitôt, l’intéressé demande des comptes et il le confesse cyniquement dans son livre "Des libertés et autres chinoiseries" : «  A l’époque, j’avais appelé Pierre Haski, un ancien de Libé et l’un des fondateurs de Rue89, pour m’étonner de son titre. Courageusement, il m’avait envoyé sur son confrère, Pascal Riché qui aurait tenté, en vain, de me joindre . (P. 46).

Notons que c’est le titre qui l’étonne, pas le texte.

Toujours est-il que Rue89 n’a pas cédé aux pressions et conservé son titre parfaitement pertinent.

(Rue89, n’a rien d’un site contestataire et c’est son droit. Il bénéficie habituellement des faveurs des médias et il participe à nombre d’émissions de radio et de télévision).

04/02/2009 16:12 par Vladimir Marciac

Concernant l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, voici exactement ce que le téléspectateur a pu entendre.

Au journaliste Eric Naulleau qui lui rappela ses propos, Ménard répliqua : « Vous êtes un menteur » avant d’en donner une version fausse avec un aplomb sidérant : « les pakistanais ont pris un certain nombre de gens qui étaient proches des preneurs d’otage et ont menacé de les torturer Je vais vous dire exactement ce que j’ai dit … j’ai dit que, évidemment c’est un problème.[…] J’ai ajouté que j’ai une petite fille et qui si on lui faisait du mal, je ne sais pas ma réaction. Voila ce que j’ai dit ».

Remarquons les trois mensonges : la police pakistanaise aurait seulement menacé de torturer des innocents, Ménard aurait signalé que c’était un problème et, s’agissant de sa fille, Ménard ignore ce qu’il aurait fait.

Revenant dans son livre sur cette casserole tintinnabulante, Robert Ménard renouvelle son mensonge télévisé avec quelques prudentes variantes.

Voici ce qu’il écrit en prétendant répéter ce qu’il a proféré sur France Culture : « J’avais expliqué, à propos du film tiré du livre de Marianne Pearl, dont le mari Daniel a été égorgé par les islamistes pakistanais, que je me garderais bien de condamner Marianne restée silencieuse alors que la police avait torturé des membres des familles des preneurs d’otages. Nous en avions parlé. Elle m’avait répondu : « je l’aimais. J’étais enceinte de lui. » Au micro, j’avais ajouté que la torture devait être condamnée mais que moi-même, si l’on s’en prenait à ma petite fille, je ne sais pas ce que je ferais » (p. 46).

Dans cette version, il ne s’agit plus de proches, mais de la famille, plus de menace de torture, mais de torture et il l’aurait condamnée. En vrai, il en a défendu l’utilité (« il fallait ») et si sa fille était enlevée, il en est partisan sans « aucune limite ».

Pour qui sait lire : jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Pour quelle raison Ménard accumule-t-il des mensonges sur sa première déclaration au lieu de confesser qu’il a eu tort, qu’il s’est mal exprimé, que ses mots ont dépassé sa pensée ?

Parce que, jusqu’à présent, quoi qu’il fasse et quoiqu’il dise, il a toujours pu compter sur le bouclier protecteur des médias.

04/02/2009 16:28 par Anonyme

Robert Menard tente d’infiltrer Al Jazeera. Je pense qu’ils ne doivent pas bien le connaître et pour cela, je pense qu’il faut les avertir.

Quand à Rue89, c’est un site qui est loin d’être une référence. Durant la guerre contre Gaza, les articles publiés sur ce site étaient presque tous pour évoquer l’"importation" du conflit isrélo-palestinien en France et non sur les crimes de guerre de l’état sioniste.

A propos de certains fondateurs de www.Rue 89.com

26 août 2007

Pierre Haski : est l’un des fondateurs de Rue89. Il est l’auteur de l’article paru sur libération « Chavez, antisémite ».
http://www.acrimed.org/article2253.html

Pascal Riché est l’auteur d’un article controversé sur l’Iran. Réseau voltaire a publié une analyse de ce texte « Pour diaboliser l’Iran, Rue 89 confond crimes pédophiles et homosexualité ».

« L’auteur de l’article, Pascal Riché, rédacteur en chef de Rue 89, est ancien correspondant de Libération à Washington. Il est connu pour son blog A l’heure américaine, panégyrique de l’Oncle Sam. Le lecteur l’avait deviné » écrit Réseau Voltaire.

Un autre co-fondateur de Rue89, Michel Lévy-Provençal alias Mikiane (qui a récemment quitté ce site pour rejoindre France24 comme directeur technique Internet) avait publié sur son blog->http://blog.mikiane.com :

« Ségolène ? Le parti socialiste a perdu beaucoup de crédibilité depuis la politique dilettante de Jospin. Les accointances de la gauche avec certains mouvements alter-mondialistes trop indulgents à l’égard des discours judéophobes de Dieudonné, Chavez ou Ahmadinejad n’ont rien arrangé. Enfin le silence (gêné ?) de la candidate socialiste face au député du Hezbollah qualifiant Israël d’état nazi a fini de mettre à mal la confiance que lui portaient encore certains électeurs juifs. J’en fais partie.

Quant à Nicolas Sarkozy s’il n’y avait qu’une seule raison de voter pour lui, ce serait bien celle-là  : sa première et constante volonté de lutter contre toutes les facettes de la haine antisémite. Le candidat le plus rassurant pour la communauté juive est Sarkozy ! Elle l’a confirmé en 2003 en lui décernant le prix de la tolérance du centre Simon Wiesenthal. Il est parmi les premiers politiques à avoir refusé catégoriquement de nier la montée du nouvel antisémitisme. »

Le blog de Michel Lévy-Provençal est inaccessible depuis qqu’il a rejoint France24

Pour plus d’informations sur www.rue89.com :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue89

04/02/2009 18:11 par Théophraste

L’objectivité veut qu’on reconnaisse que RSF a fait dans le passé des rapports critiques sur le rôle d’Israël et de son armée.

Le problème est qu’elle en fait sur la plupart des pays du monde, plus ou moins acerbes selon leur positionnement vis à vis des USA.

Ce qui est nouveau, c’est que Robert Ménard s’est rendu sur place, à la frontière entre l’Egypte et Gaza, les médias étant convoqués, ce qui a donné un retentissement mondial à sa dénonciation. Après quoi, il a pu s’exprimer en France dans de nombreux médias qui ont relayé sa prise de position.

Ces choses-là ne se passaient pas avant. Les dénonciations étaient assez platoniques, Ménard ne demandait pas à passer dans tous les médias sur les assassinats de journalistes palestiniens.

Là , on voit bien poindre un nouveau combat, qui peut déplaire aux sponsors d’hier et à leurs alliés, mais qui ne peut que réjouir l’Emir dont Ménard est le salarié.

On est prié de croire que cet homme défend la liberté et non sa carrière.

Rony Brauman, qui le connaît bien, a dit qu’il travaille pour son image et pour l’argent "qui sont sa drogue".

04/02/2009 21:28 par Gerardo Bayo

Le commentaire (non signé) ci-dessus à propos de Rue89 est judicieux. Le journaliste Jean-Hébert Armengaud de Libération, avait tronqué avec malveillance une causerie de Chavez une veille de Noël pour lui faire tenir des propos antisémites. Quand le manipulateur a été démasqué, Haski, alors à Libération, l’a défendu jusqu’au bout, alors que le trucage malveillant était évident.

Il y a eu pire : le trucage a été révélé sur Internet par un article d’un journaliste français en poste à Caracas, Romain Migus. Libération a alors publié dans le courrier des lecteurs, une petite partie de l’article, cette seconde troncature lui permettant de confondre le détracteur d’Armengaud. La protestation de Migus auprès de Libé, son exigence de voir ce journal avouer qu’il ne lui avait jamais écrit sont restés lettre morte.

Bref, c’est plutôt LGS qu’il faut lire, ne serait-ce que par sa rigueur dans le choix des articles, son souci de vérité et son respect des lecteurs.

Il y a très peu de chance que Haski de Rue89 rétablisse la vérité sur Chavez et torde le cou à une rumeur infondée qui aurait fait long feu sans Haski de Libération.

Cependant, s’il est juste que LGS et autres sites dénoncent ces manipulations, il est juste aussi de signaler des articles comme celui de Rue89 sur Ménard et la torture qui alertent l’opinion sur un scandale qui avait échappé à d’autres sites.

05/02/2009 08:26 par Lavigie

Le message 55035 écrit :

Robert Menard tente d’infiltrer Al Jazeera. Je pense qu’ils ne doivent pas bien le connaître et pour cela, je pense qu’il faut les avertir.

Il faut avertir TOUS CEUX qui approchent cet homme, franc comme un âne qui recule.
Je ne crois pas qu’il tente d’infiltrer Al Jazeera.

Il est vrai pourtant que, quand un journaliste d’Al Jazeera a été enfermé 7 ans à Guantanamo, RSF l’a oublié pendant plusieurs années avant d’être obligée de faire semblant de s’occuper de lui.
Ce journaliste, Sami Al Haj, avait commis un seul crime : il avait refusé d’être une taupe pour les USA au sein d’Al Jazeera.

05/02/2009 08:34 par Laurent Rosset

Ménard taupe des USA au Qatar ?

Il est exact que Ménard adore ces pratiques souterraines :

En 1998, il est allé à Cuba pour recruter un correspondant particulier pour RSF auquel, si l’on en croit le livre de Maxime Vivas, RSF alla jusqu’à demander les noms d’éventuels dissidents dans la police et dans l’armée.

Dans son dernier livre, Ménard jubile en racontant que RSF dispose d’une « taupe au sein des renseignements généraux (p. 52) et d’une autre « au sein du CIO » (p. 146).

N’oublions pas non plus les subsides versés depuis des années à RSF par des paravents de la CIA.

Tout cela révèle le mode de fonctionnement de l’individu. Mais aucun élément ne permet d’aller plus loin quant à son rôle au Qatar. Je crois plutôt qu’il est allé à la soupe, qu’il a trouvé un nouveau moyen de se faire mousser et que cette courte "traversée du désert" (sic) est destinée à le faire revenir plus fort (en gueule).

05/02/2009 10:40 par Gerardo Bayo

Bayrou a rendu publique sa liste pour les européennes. Il semblerait que Ménard n’y soit pas.

Il va donc rester au Qatar, sauf s’il revient dans l’Hérault où il travailla pour la radio à ses débuts.

Voici ce que disait il y a quelque temps le site Rue 89 (encore lui, pardon) :

"Dans l’émission Parlons net ! (dont Rue89 est partenaire) Robert Ménard fait le point sur sa vie d’après Reporters sans frontières (RSF). Outre la direction du Centre de Doha pour la liberté d’information (au Qatar), il envisage un avenir politique : soit localement à Béziers, soit pour les Européennes. Peut-être sous l’étiquette du Modem, dont il apprécie les idées du président François Bayrou".

Apparemment, c’est raté pour les européennes.

Mais l’on sait qu’il a approché la majorité et l’opposition à Béziers.

05/02/2009 20:59 par Anonyme

Les techniques de Rue89 pour attirer les personnes de gauche : taper violemment sur Sarkozy et Bush (ce qui reste politiquement correct) pour gagner la confiance puis distiller à petites doses d’autres idées comme celles qui consistent à traiter de conspirationnistes tous ceux qui contestent la version officielle sur le 11 septembre :

http://www.rue89.com/desintox-11-septembre-2001/2009/02/04/le-vrai-et-tous-les-faux-complots-du-11-septembre

05/02/2009 21:39 par Moukawama

Le centre de Doha pour la liberté d’information

* Conseil d’administration : la plus haute autorité du Centre, composé de personnalités venant du monde entier. Il est présidé par Sheikh Hamad Bin Thamer Al Thani, président de la chaîne de télévison Al Jazira.

* Conseil des sages : véritable autorité morale, regroupant des hommes politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des intellectuels, des journalistes reconnus. Il est présidé par Dr. Hamad Abdelaziz Al-Kawari, ministre de la Culture, Arts et Héritage.

* Direction Générale : le directeur général du Centre, Robert Ménard, dirige les affaires du Centre, il veille au suivi des activités et il les contrôle.

voici le site français du centre :

http://www.dohacentre.org/spip.php?page=sommaire2&lang=fr

et ouis le .org :

http://www.dohacentre.org/

l’anonyme = Moukawama

06/02/2009 09:07 par Gerardo Bayo

véritable autorité morale, regroupant des hommes politiques, des défenseurs des droits de l’homme, des intellectuels, des journalistes reconnus.

Qui acceptent que la chaîne et tous les médias qataris n’aient pas le droit de s’exprimer sur le Qatar.

06/02/2009 17:29 par Pin Pon

Article excellent ! Les tricheries de Ménard filent la nausée, c’est une bonne chôse de se les faire rappeler de temps à autre.

Ménard, au Qatar chef d’une centre de la liberté de la presse....heu...on peut rire ?

Avoir autant de culot, c’est pathologique.

06/02/2009 17:30 par Gerardo Bayo

Le centre de Doha pour la liberté d’information

* Conseil d’administration : la plus haute autorité du Centre, composé de personnalités venant du monde entier. Il est présidé par Sheikh Hamad Bin Thamer Al Thani, président de la chaîne de télévison Al Jazira.

Lequel Sheikh Hamad Bin Thamer Al Thani est de la famille de l’émir Hamad Bin Khalifa Al Thani.

Il paraît qu’en France, les défenseurs de la liberté de la presse, les syndicats de journalistes, les démocrates, s’alarment de voir le Président (élu) de la République nommer le président de la télévision. Et encore, il ne nomme pas son frère, son cousin ou son neveu !

Autre précision sur le Qatar libre où travaille librement Ménard : la loi du pays est celle de la charia et aucun parti politique n’est autorisé.

Mais, bon du moment qu’il a du pétrole, du gaz et des dollars...

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