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Robert Ménard député européen via Gaza ?

dessin : derviche tourneur

Son parachute doré l’ayant déposé à Doha, au Qatar, Robert Ménard, éjecté de RSF et aspirant à la députation européenne, lâche les Etats-Unis et leur allié israélien pour se refaire une virginité aux portes de Gaza.

Un nauséeux numéro de derviche tourneur.

François Bayrou avait un second, très médiatique, Jean-Marie Cavada, vedette de la télévision, dont il fit un député européen. Et qui a filé à l’UMP.

Robert Ménard connaît bien le transfuge, il l’avait rencontré dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg en mai 2007. Le patron de RSF y cornaquait un patron de télé putschiste du Venezuela (RCTV) dont la licence d’émission par voie hertzienne n’avait pas été renouvelée après son échéance. Cavada avait alors fait voter une motion contre Hugo Chávez, vainqueur de dix élections dans son pays malgré des médias hostiles pour la plupart.

Pour l’ex patron de RSF, autre vedette de la presse et, à ce jour, mercenaire de la liberté au Qatar (rires), la place est libre. Trahi par Cavada qui lui devait tout, Bayrou se demande si l’entregent de Ménard dans les medias ne serait pas utile pour les élections européennes. On n’a pas oublié que, pendant la campagne des élections présidentielles, il s’était plaint de l’ostracisme qu’il subissait à la télévision.

A tout hasard, le chef du Modem est allé causer, avec d’autres politiciens, dans une réunion publique organisée par RSF et Médiapart au théâtre du Rond-point à Paris, le 15 décembre 2008. Belle soirée, beaux discours : droit des journalistes, halte à la mainmise de l’argent sur les médias, liberté d’expression, possibilité d’émettre des critiques légitimes contre les puissants, indispensable séparation des pouvoirs, nécessité d’informer les citoyens, blablabla et langue de bois. Du pur Beaumarchais, genre : « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur », aphorisme, on va le voir, honni des monarques qataris.

Ménard a quasiment fait acte de candidature auprès de Bayrou lors d’un débat à « Parlons net » sur France Info en octobre 2008. Malgré sa piètre opinion d’une classe politique qu’il rêve de rejoindre tout en dénonçant sa « veulerie », « goujaterie », « duplicité » (page 22 de son livre « Des libertés et autres chinoiseries », Ed. Robert Laffont) il se montre courtois envers son futur tremplin européen, évitant de le traiter de lâche comme il le fit pour Sarkozy. Sarkozy qui l’a trahi en lui disant « J’irai pas à Pékin » et qui y est allé alors que Ménard avait voté pour lui car il savait que Sarkozy avait à peine touché à la liberté de la presse quand il était ministre de l’Intérieur en faisant virer le directeur de publication de Paris-Match « à la suite de la une consacrée à Cécilia Sarkozy et à son amant de l’époque » écrit Ménard (page 104, op. cité). Quand elle le croisera au Qatar, où elle vit, Cécilia félicitera Ménard pour l’élégance de la formulation.

Hormis ce cas véniel, nous avons toujours pu compter sur la vigilance de Ménard pour défendre la presse. Chaque fois qu’un journaliste d’une feuille locale s’est fait contester à coups de bouses de zébu par un lecteur dans un village perdu du Gabon ou à coups de noyaux de dattes par un chamelier sahraoui, ou de grains de café par un paysan équatorien, il a poussé le hurlement d’Idéfix quand Obélix arrache un arbre. Même que Bush, qui l’adorait pourtant, râlait : « Qu’est-ce qu’il a encore ? Fermez la fenêtre du bureau ovale, shit ! ».

Donc Ménard avait bien dit à Sarko : « T’iras pas. Je te l’interdis ! ». Néanmoins, le Président, sous l’oeil circonspect de l’opinion publique (constituée d’électeurs) a fait un aller-retour rapide qui lui a valu une nouvelle bordée d’injures de Ménard : lâche, menteur ! Certes, George W. Bush est resté environ une semaine à faire la fiesta et des ronds de jambes aux Chinois, mais bon, Bush c’est Bush. La National Endowment for Democracy, les dollars, l’armée US qui ne tue jamais de journalistes, ça pousse à l’indulgence.

Guantanamo ? Une invention des castristes français. Il y est allé, Ménard. S’il y avait vu un goulag tropical, des barbelés, des prisonniers enchaînés, assourdis, encagoulés, il y aurait déployé une banderole. S’il ne l’a pas fait, c’est que le bagne de Guantanamo est un ragot d’Internet. Internet, on n’y lit que des rumeurs, surtout contre Ménard. Il fulmine : en tapant sur Google « Robert Ménard + CIA, le site de recherche vous propose… 114 000 liens ! » (Op. cité, page 127). Alors que, dans la vraie presse, on ne trouve que des vérités gentilles sur Ménard.

Bush, c’était le président de la Plus-Grande-Démocratie-du-Monde. Il avait montré, face à un journaliste terroriste armé de ses chaussures, qu’il n’est pas un lâche. Ni un menteur : il avait donné exactement aux médias la pointure des projectiles. Donc, ne mélangeons pas tout.

Bref, Bayrou dresse une oreille et demande : Ménard, combien de divisions ? L’autre se rengorge. Moi ? Mais mon pauvre Béarnais, le Paysage Audiovisuel Français (le PAF, d’où nous vient empaffé) est à mes pieds. : « Week-end compris, je peux appeler à peu près n’importe qui, dès sept heures du matin. » (page 27, Op. cité.). On m’invite là ou je veux, quand je veux, je parle longtemps, fort, je fais taire les animateurs, je m’oppose à la présence de contradicteurs. Si l’un d’eux se glisse dans le studio, je râle en partant et on coupe au montage. Demandez à Eric Naulleau qui m’a attaqué dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couchés » (France 2, le 29 mars 2008) ; je raconte dans mon livre (page 47, op. cité.) comment « je suis sorti du plateau dans une rage folle », mais après une discussion avec la productrice, Catherine Barma, « une partie des échanges avec Eric Naulleau ont été coupés ».

Je suis le seul homme public qui peut dire des horreurs sur la pratique de la torture sans avoir un procès. Mieux, les médias font semblant de ne pas avoir entendu. Le seul, je suis ! Même Le Pen, y peut pas. Bref, sur mon nom, j’apporte, allez, 5 à 10% des voix à ta liste. Et si je suis obligé à des débats contradictoires, pas de problème, j’ai mon argumentaire, un arsenal de mots que j’ai testés contre des fâcheux : « lâche, faux cul, lèche-cul, imbécile, salopard, goujat, menteur, etc. ». C’est ma technique : d’abord j’insulte, puis je nie ce que j’ai dit la veille, je ne réponds jamais sur le fond, je refuse le débat d’idées (aux chiottes les intellectuels !), je démolis le bonhomme. Coups de pieds dans les tibias sous la table du studio. Imaginons. Vous me mettez en face d’un politicard qui a un jour voyagé en Asie, Afrique, Amérique latine et son compte est bon : « Attendez, alors, comme ça, vous visitez les dictatures… ». Séché, le mec ! Vous m’opposez à un prix Nobel, je lui lance : « Attendez, on vous a pas vu en haut des tours de Notre-Dame, que de la gueule ! » J’affronte un écrivain, je le cloue : « Attendez, la semaine dernière, quand j’étais à Prague, Tokyo, Pétaouchnok et Zanzibar, vous aviez le cul sur votre fauteuil, vous. ». K.O debout, le scribouillard ! Et le Tibet, qui c’est qui a vendu des tee-shirts pour ? Mélenchon et Besancenot, peut-être ? 25 euros, le tee-shirt ! Bénéfices entièrement reversés au bénéficiaire. Soit dit en passant, on a des reliquats (bradés à 10 euros, ce qui prouve qu’on faisait au moins 15 euros de bénéfices). Comme on commercialise aussi des sacs à dos, des étuis, des sacoches, des DVD, des assurances, des agendas, des calendriers, des albums, des livres, le trimestriel Médias, on va peut-être ouvrir une boutique : « RSF : Revente, Solde, Farfouille ». Si le Modem fournit des produits béarnais : Jurançon, foie gras, confits, fromages de brebis, on devient carrément une épicerie. On a l’expérience.

Hum ! Bayrou dresse sa deuxième oreille. De par là , il entend un autre « son de cloche » (en français dans le texte) : Ménard a la côte d’amour chez les patrons de presse, mais avec l’étiquette d’une formation politique, il ne fera plus l’unanimité. Les médias proches des autres partis vont le lâcher. Les journalistes de base, qui ne peuvent pas l’encadrer, vont se déchaîner. Quand on monte au mât européen, faut avoir le derrière propre. Bayrou envoie un émissaire vérifier l’état du fondement de Ménard. L’autre revient en tordant le nez : c’est maronnasse.

Mais encore ? s’inquiète Bayrou en proie à une subite crise de couperose. Ben, fait l’autre, si un journaliste reproduit in extenso les déclarations de Ménard au micro de France Culture le 16 août 2007 dans l’émission « Contre expertise », de Xavier De la Porte sur le sujet des otages et de la torture, le Front national va ricaner. Et si l’on regarde de quel pays étranger vient l’argent de RSF depuis des années, ça décoiffe.

Bayrou, patriote quasi gaullien en bégaie : l’ar-l’argent de l’étran-ger ? L’émissaire se gratte la tête : oui, des USA, pas de la Suède. D’organisations connues là -bas pour être des paravents de la CIA.

Bo-on, objecte Bayrou, ça, c’est le pppassé, main-te-nant, il n’est plus à RSF, Ménard. Il est où, au fffait ? L’émissaire se grattouille à toute vitesse un bras, de l’épaule au poignet : à Doha, au Qatar, une dictature arabe polygame où la presse ne peut pas écrire un mot critique sur la politique intérieure et où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes, où l’on pratique la flagellation où les travailleurs étrangers ne sont pas loin d’être des esclaves et où l’émir dispose, par hérédité, des pouvoirs exécutif et législatif. Ménard travaille pour lui. Il a créé un Centre libre (sic) pour les journalistes libres décidés à parler librement de tout sauf du libre Qatar.

Bayrou rabat ses deux oreilles en position de chien battu : au début du mois de janvier 2009, il s’en est pris à Nicolas Sarkozy, qui « concentre les pouvoirs entre ses seules mains et vide la démocratie de ses contre-pouvoirs. ». Un ersatz hexagonal d’émir, quoi.

Pourtant Al-Jazeera, cette chaîne qui rend furieux les Américains par ses positions pro-arabes est bien basée au Qatar, hasarde-t-il ? Oui, et elle se soumet à la loi de son sponsor : ne rien dire qui pourrait encourager l’émergence d’une opposition démocratique dans l’Emirat.

Bayrou commence à supputer que, Ménard, finalement, ça pourrait être un bâton, un bâton, comment dit-il, déjà le palefrenier qui bouchonne ses chevaux de course du côté de Pau ? Pourtant, 10% des voix, si c’était vrai, rêve-t-il à haute voix, voilà qui me rappelle mon cher Henri IV et son « Paris vaut bien une messe ». Ménard s’énerve : François ! arrête de parler de messe devant un émir musulman ou je file chez les Radicaux de gauche.

Bayrou s’informe alors sur le Centre de Doha et apprend que Ménard, son directeur, a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye d’enquêter sur (je cite) des « crimes de guerre » des Israéliens contre des journalistes durant l’attaque de Gaza. Le Centre énumère les exactions à l’égard des médias palestiniens, arabes et internationaux à Gaza, et observe que deux journalistes ont été tués et six blessés.

Dans Télérama du 31 janvier au 6 février 2009 (N° 3081, page 8) Robert Ménard-de-Doha insiste sur son action : « Enfin, nous avons dénoncé le bombardement des bâtiments de médias palestiniens et internationaux par Tel-Aviv ce qui est également proscrit par le droit international. »

Fort bien ! Dommage que le rapport 2004 de RSF-de-Ménard contienne cette perle sur l’Irak : « Pour les médias irakiens, des dizaines d’années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le bombardement du ministère de l’Information, le 9 avril à Bagdad. »

Dommage également que, les forces de l’OTAN sous commandement américain ayant détruit en 1999 la Radio Télévision Serbe et tué d’un seul coup 16 journalistes, RSF ait oublié de protester et de comptabiliser les victimes dans son bilan annuel. Dommage enfin que, sous l’avalanche des critiques, RSF se voyant contrainte de révéler le carnage, elle se soit empressée de rapporter les paroles, non de journalistes serbes, mais des tueurs : « Le porte-parole général de l’OTAN, Jamie Shea, avait déclaré le 8 avril que « les radios et télévisions serbes sont devenues des cibles légitimes car elles sont un instrument de propagande et de répression ».

Oublieux également de la complaisance de Ménard-de-RSF lors d’un tir mortel des forces états-uniennes contre le siège des journalistes étrangers à Bagdad, Ménard-de-Doha rappelle à présent que « la protection accordée par le droit international humanitaire aux personnes et aux biens civils s’applique également aux journalistes et aux médias qui ne peuvent être considérés comme des objectifs militaires, sauf cas exceptionnels ».
En gros, c’est ce que tout le monde disait quand Ménard-de-RSF regardait ailleurs.

Bref, alors que plus de 220 journalistes ont perdu la vie en Irak depuis l’invasion de 2003, alors qu’il est avéré qu’un certain nombre ont été abattus par l’armée états-unienne, alors que ces exactions n’ont jamais poussé RSF-de-Ménard à autre chose de notable qu’à tenter de disculper les tireurs, voici que Ménard s’en prend à l’armée du principal allié des USA dans la région. Les mauvais esprits noteront que, si RSF bouclait naguère ses fins de mois avec des dollars de troubles organisations US, son Centre de Doha encaisse aujourd’hui une subvention annuelle de 3 millions de dollars, en provenance des caisses de l’émir. Le salaire de Ménard est tenu secret.

Du coup, Israël qu’on trouvait au N° 46 (dans son territoire) et au N° 149 (hors de son territoire) dans le classement 2008 de la liberté de la presse établi par RSF (Qatar N° 74) devient une cible privilégiée de Ménard, l’objet de son courroux médiatique, lui faisant oublier l’Irak (N° 158), l’Arabie Saoudite (161) et même la Palestine (qui est reléguée au N° 163 par la RSF-de-Ménard).

La logique, exempte de rigueur scientifique, déontologique et humanitaire est la suivante :

- quand les USA paient RSF et ont Cuba et le Venezuela dans le collimateur, Ménard-de-RSF s’acharne sur Cuba et le Venezuela.

- quand les USA paient RSF, que leur armée tue des journalistes et empêche tout reportage sur les champs de bataille, Ménard-de-RSF soutien « qu’un vent de liberté souffle sur la presse irakienne » (rapport de RSF, juillet 2003). Il ne s’offusque guère quand les bavures à venir sont ainsi annoncées par Ari Fleischer, porte-parole de la présidence états-unienne, s’exprimant le 28 février 2003 sur la presse étrangère « non incorporée » : « Si les militaires disent quelque chose, je recommande vivement à tous les journalistes de s’y conformer. (...) Et je pèse mes mots » (1).

- Quand une dictature arabe le paie, Ménard-de-Doha ameute l’opinion contre Israël, pays allié des USA.

Dira-t-on qu’il a tort sur ce dernier point, compte tenu de l’omerta médiatique imposée à Gaza ? Certes pas. Mais on est en droit d’être écoeuré devant ces indignations à géométrie variable qui confirment une désolante vérité : celui qui paie l’orchestre choisit la musique.

Chassé de Paris précipitamment, Robert Ménard se refait une virginité depuis Doha, via une excursion médiatisée aux portes de Gaza afin d’être présentable sur une liste pour les élections européennes. Son opportunisme sera-t-il payant ou finira-t-il par indisposer ?

Hier sarkoziste peu diplomate, contribuant à brouiller durablement la France et la Chine, pourfendeur des petits pays d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique latine, ami ostensible des USA et de son armée, sans opinion sur les médias français, aujourd’hui pourfendeur de nos médias, anti-sarkoziste virulent, salarié d’un émir arabe, Ménard lâche ses financiers US, se dresse contre leur allié privilégié, abrité sous l’aile du richissime protecteur d’Al Jazeera.

Tout n’est pas à jeter dans ce néo-fatras, mais le girouettisme de Ménard donne le tournis. On se demande où l’engrenage va coincer, qui jettera le grain de sable ad hoc et, puisque ce derviche tourneur dit tout et son contraire, à quel moment on peut lui accorder crédit ?

A aucun, semble-t-il.

- Ses compagnons du début (Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud), partants pour une RSF qui devait promouvoir un « journalisme alternatif » n’ont pas résisté au premier virage de Ménard (2).
- Les Etats-Unis, hier amis et sponsors, voient Ménard passer à l’ennemi.
- A quand le tour de François Bayrou, s’il faisait de cet homme un député ?
- A quand celui du Qatar ?
- Ménard travaillera-t-il demain pour Israël si ce pays sait agiter des liasses de shekels ? Pas sûr ! Le différend de Ménard avec l’Etat juif dépasse la question d’une non couverture médiatique d’une offensive militaire. A tel point qu’un Arno Klarsfeld exaspéré l’avait aspergé d’un verre d’eau dans une émission télévisée de Thierry Ardisson le 18 janvier 2003. Adversaire de la loi Gayssot, Ménard revendiqua (28 avril 2005), dans un débat au Québec, le droit pour les journalistes d’écrire des articles « révisionnistes et négationnistes ».

D’aucuns en concluront que les incohérences de Robert Ménard ont leur logique et que son vide idéologique n’est pas abyssal. S’il a su accepter ou solliciter les euros des contribuables français, de l’Union européenne, de riches sponsors français, les dollars de Taiwan, d’organisations créées pour masquer la CIA tandis que l’armée US détruisait l’Irak et l’Afghanistan (en attendant le moment propice pour foncer sur l’Iran), enfin, ceux d’une dictature arabe, il est improbable qu’il accepterait l’argent d’Israël.

Bref, il n’est pas indispensable que les partisans d’une Palestine souveraine, reconnue, respectée, en paix avec Israël, se rangent derrière la bannière de ce chevalier-là , surtout s’ils considèrent que leurs critiques contre l’Etat hébreu sont assez étayées, sans qu’il soit besoin d’ouvrir un débat oiseux sur l’holocauste.

Il est des causes qui s’avilissent à colporter certains discours crachés par certains porte-voix.

Ni les pro-palestiniens, ni les pro-israéliens ne gagneraient à laisser Ménard devenir député.

Quant aux médias, ils alimenteront un certain discrédit qui les frappe à s’obstiner à servir la soupe à un individu dont « 114 000 liens » sur Google nous tracent un portrait sans fard.

Laurent ROSSET

Notes

(1) Plusieurs des informations données ici sont extraites du livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » de Maxime Vivas, éditions Aden.

(2) Dans un entretien avec le journaliste colombien Hernando Calvo Ospina en 2007 Rony Brauman dénonce le « comportement tyrannique, d’une autocratie épouvantable » de Robert Ménard et son « pur terrorisme intellectuel ». « toute personne qui faisait entendre une voix discordante, qui posait une question qui ne lui convenait pas était impitoyablement réprimée, voire virée, en tout cas harcelée ». Et Brauman conclut : « Il se conduit comme un dictateur ».

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