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Super Prozac pour les militaires américains

Le Pentagone semble être de plus en plus préoccupé par l’augmentation exponentielle des cas de suicides frappant l’armée américaine. Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur depuis plusieurs années et les médecins travaillant sur le dossier n’ont pu que constater l’impasse de toutes les études menées jusque-là sur le sujet. Ce sont ainsi 154 soldats américains qui se sont donné la mort entre le 3 juin 2011 et le 3 juin 2012. Un chiffre à comparer aux 134 suicides sur la même période un an auparavant. Le mois de juillet 2012 bat même tous les records, avec 26 cas recensés, soit presque un par jour.

Analyser les causes réelles de cette « épidémie » n’est pas facile, tant la situation semble être engendrée par un large éventail de paramètres qui interagissent les uns avec les autres, allant de la « peur d’aller au front » à l’abus de drogues de synthèse, en passant par les troubles mentaux consécutifs aux atrocités commises sur les différents théâtres ou les difficultés rencontrées par les « vétérans » au moment de se réinsérer dans la société.

Plutôt que de s’attaquer aux causes profondes du problème en tentant de le résoudre là où il se trouve, le gouvernement étatsunien a préféré ne pas renoncer aux principes qui ont présidé jusque-là aux destinées de l’Empire. C’est pourquoi l’armée étasunienne a octroyé la coquette somme de trois millions de dollars à l’université d’Indiana pour développer un médicament à base de thyréostimuline (TSH). Cette hormone aurait des effets bénéfiques sur l’humeur et ne pouvait s’administrer jusqu’à aujourd’hui que par le biais de douloureuses ponctions lombaires.

Le projet, s’il est mené à son terme, est de proposer cette hormone sous forme de spray. Il suffirait ainsi pour les militaires de l’Empire de faire usage de leur inhalateur pour recouvrer la joie de vivre et oublier comme par enchantement la réalité du combat mené par l’impérialisme des temps modernes. Quelle importance les ennemis tués, les enfants torturés et les femmes violées !? Il n’y aura pas de place pour d’autres sentiments que l’allégresse, fusse-t-elle artificielle, et le ballet des bombardiers, des drones et des patrouilles pourra reprendre son macabre cours. Dans la joie !

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-super-prozac-pour-les-militaires-americains-109510658.html

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COMMENTAIRES  

02/09/2012 10:34 par babelouest

Militaire US...... ce pays n’a jamais été envahi, depuis qu’il existe officiellement. Donc s’engager dans ce corps, à moins d’être ignare et au bout du rouleau, c’est savoir pertinemment que l’on va aller envahir des pays variés, partout dans le monde, au nom d’un "bon droit" qui doit manifester des signes de fatigue. C’est risquer de devoir pratiquer la torture, et d’y prendre plaisir. C’est s’engager à devenir quelqu’un de différent.

On n’est pas militaire toute sa vie. Un jour ou un autre, dans la tête, les masques tombent, et on se retrouve tout nu devant son propre jugement : de quoi devenir fou ! Quant à ceux qui, insidieusement, seront vraiment devenus fous, ils seront les plus épargnés, mais aussi ce sont ceux qui risquent d’avoir sans intention particulière commis des crimes de guerre à répétition.

Pour un militaire de ce genre, il n’y a pas de retour possible à la vie civile. A une vie policée, tranquille, "normale". C’est d’autant plus vrai maintenant, où la réinsertion par le travail est plus qu’aléatoire. Un homme démobilisé ne peut plus guère être qu’une loque, ou un criminel en puissance. Cela pourrait être un facteur de chute pour l’Empire, attaqué par ses propres déchets humains.

02/09/2012 17:27 par Feufollet

Voilà un bon capitaine, bien humain
J’espère que vous êtes encore actif
Ne faudrait-il pas plutôt inventer une drogue pour rendre plus agressifs
Des combattants dépourvus de toutes raisons de se battrent
Autre que le salaire
Enfin, vive la paix

03/09/2012 08:03 par babelouest

@ feufollet
Mais justement, c’est le salaire qui fait se battre les combattants US, ainsi que la vague promesse de leur donner la nationalité US quand ils quittent l’armée. Sauf que là ils ne trouvent pas de boulot, surtout s’ils sortent de l’armée. Le piège. Ils n’ont plus qu’à re-signer, la rage au coeur : et cette rage, ce sont ceux qui seront au bout de leur baïonnette qui la sentiront passer.

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