Urgent : La vérité sur Cesare BATTISTI.

10 Mai 2004

Fred Vargas, auteur à succès de polars et chercheuse reconnue au CNRS, est une des principales coordinatrices des comités de soutien à Cesare Battisti. Elle a travaillé (le jour, la nuit) à la rédaction d’un livre urgent : « la vérité sur Cesare Battisti. » aux éditions Viviane Hamy, éditrice qui s’est également engagée dans ce combat. Livre urgent, car il est possible que Battisti quitte la France ce mois-ci, menotté, pour finir ses jours en prison en Italie.

Le livre, qui sera en librairie dans quelques jours, produit de nombreux documents, officiels, incontestables, authentifiés et... effrayants.

Rappelons que Battisti, militant dans les années 70 d’un éphémère mouvement armé prolétarien pour le communisme a été arrêté en Italie, s’est évadé, a vécu pacifiquement au Mexique, est venu en France en 1991, protégé par la « Doctrine Mitterrand » confirmée par un jugement à son arrivée sur notre sol et encore par le Premier ministre Lionel Jospin : il ne sera pas extradé.

Le combat de ses amis pour s’opposer à la nouvelle menace d’extradition a été soutenu très rapidement par 20 000 signatures, par une partie de la presse française, par des élus.

Un revirement s’est manifesté ces dernières semaines, l’opinion étant troublée par une avalanche d’information fausses, tronquées, à sens unique. Ainsi, Le Monde qui soutint Battisti s’est mis (avec Le Figaro, Marianne, etc.) à ouvrir généreusement ses colonnes à ceux qui le traitent d’impitoyable assassin. Pis, Le Monde s’excuse d’avoir subi « l’influence des intellectuels parisiens. »

La formidable campagne d’intox puise dans les informations de politiciens italiens soucieux de se refaire une virginité légaliste (à « droiche et à gaute »), des mouvements fascistes, des juges investis dans la répression (et cléments envers les factieux qui firent sauter des bombes dans les lieux publics).

Quelques exemples de mensonges : la presse italienne et française affirme que, lors d’une action armée, Battisti a tiré sur un enfant de 13 ans, depuis paraplégique (les télés italiennes l’exhibent). Or, le jour du drame, il est prouvé que Battisti n’était pas là . Il est prouvé que la balle a été accidentellement tirée par le père de la victime. La justice italienne ne le conteste pas. La presse ment. Un des partisans de l’extradition le plus médiatisé en Italie, celui qui clame le plus fort qu’elle est justifiée, celui dont nos journaux reprennent les informations, se nomme Armando Spataro. On oublie de nous dire qu’il était substitut du procureur représentant l’accusation contre Battisti. Ce dernier a été condamné, non pas sur preuves, témoignages directs, mais sur celui d’un repenti (quiconque dénonce quelqu’un bénéficie de clémence).

Le livre de Fred Vargas raconte par le détail et sur des pages entières les tortures dont furent victimes les « repentis » : tabassages, électricité sur la verge, coups dans les testicules, brûlures de cigarettes, simulacres de liquidation dans la campagne isolée, gavage à l’eau salée, blessures remplies de sel. Pour les femmes, menaces de viol et de sodomie, introduction de liquide douloureux dans le vagin, torsion des seins, menaces sur les enfants.

Si Amnesty International s’est exprimé maintes fois contre la violation des droits humains dans ces circonstances, les adversaires de Battisti taisent ses monstruosités.

La propagande berlusconienne travaille l’opinion par des mensonges :

- Mitterrand accorda l’asile aux seuls exilés « qui n’ont pas de sang sur les mains » ? Faux. Sa déclaration solennelle devant la Ligue des Droits de l’Homme ne reprend cette nuance initiale.

- Les témoins oculaires abondent contre Battisti ? Faux.

- Il a eu droit à un procès équitable dans le respect de la Constitution et des droits de la défense Faux.

- Il est prouvé qu’il a tué ? Faux (et il a toujours nié).

Pour Fred Vargas et pour son éditrice, il est évident que cette affaire, « démesurée », « anormale » obéit à un objectif de « masquage », procédé « d’évitement » qui permet de détourner l’attention de réalités embarrassantes ou indicibles. Et Viviane Hamy réédite concomitamment un ouvrage italien écrit en 1777 : « Observations sur la torture », histoire de deux Milanais poursuivis pour avoir oint les murs de substances pestifères, deux boucs émissaires pour masquer une grave crise politique qui affectait Milan.

Bref, « l’extradition de Cesare Battisti constituerait un affront à l’honneur de notre pays et de ses citoyens et une faute gravissime au regard de l’Histoire. »

Maxime Vivas

www.vialibre5.com/verite.htm

Cesare Battisti broyé par les mensonges, par Maxime Vivas, (mars 2007).

Arrestation de Cesare Battisti : décryptage d’une curieuse procédure

Cesare Battisti : ce que les médias ne disent pas

COMMENTAIRES  

11/05/2004 11:09 par Anonyme

- FAQ sur Battisti :

www.vialibre5.com/faq.htm

01/11/2004 21:09 par olgaquintavalle

a travers l’affaire Battisti,

comment ne pas voir la volonté "Européenne " des néo- faschistes emboiter le pas du camp de la guerre (bush) ?

leur europe , ils savent qu’elle sera vomie par les peuples , dont les préoccupations ne sont pas entendues (car ON fait la sourde oreille, et la saturation des médias est organisée pour que soit inaudible la revendication essentielle du Siècle, ("l’altermondialisme pacifiste").
en matière de justice ,
la dyssimétrie droite-gauche reflète la vision du monde qu’ont les classes sociales favorisées ,très accrochées à leurs "intimes convictions" d’enfants gâtés d’un système capitaliste mentalement "en sursis".

ma conclusion est qu’ils le savent et que la "logique de la bombe à neutrons" ...(elle démolira la vie, pas les capitaux)... est déjà en oeuvre dans leur sub-conscient :

ils savent que non seulement le monde, mais leur "europe" en particulier, sera à feu et à sang, et tant qu’à faire , en Italie , la présence au pouvoir des ligues néofascistes dont les crimes provocateurs furent mis dans les années 70 sur le compte de l’extrême gauche (voir le site : accadeinsicilia.net/scampinato-lettera-memoriale.htm)
cette belle articulation du faschisme sur le "libéralisme", sera la garantie de la pérennité des privilèges, avec "l’essor" d’un catholicisme en plein demi-tour vers ses pires démons du passé : qui a dit Inquisition ?.

12/05/2004 13:02 par Anonyme

France 2 mardi 11 mai, journal de 20 heures.

Affaire Cesare Battisti.

Le reportage nous présente l’affaire et l’écrivain, qui risque d’être expulsé ce mois-ci en Italie pour y finir ses jours en prison.

On nous montre Alberto Torregiani dans un fauteuil roulant. Il réclame justice. Le téléspectateur non averti comprend que Battisti, ex-militant du mouvement Prolétaires Armés pour le Communisme (PAC) dans les années de plomb lui a tiré dessus.

En réalité, Alberto Torregiani n’affirme pas cela. C’est pourtant ce qu’on va entendre, par effet de halo.
Mais ce qui ne sera pas dit, et qui est pourtant si simple, est ce qui suit :

Lors d’une action armée à laquelle Battisti ne participait pas, le père de la victime a blessé accidentellement son fils.

Armando Spataro, substitut du procureur au procès contre Battisti, un des Italiens qui se répand ces derniers mois dans les médias pour exiger l’extradition, le sait. Il n’a jamais affirmé le contraire. Mais il laisse dire.

Le Monde, qui lui a ouvert ses colonnes, a également interviewé le 30 mars 2004 un membre du PAC et, dans un paragraphe intitulé "Témoins oculaires" le journaliste raconte qu’un témoin a vu, suivi les assassins, noté le numéro de la plaque de la voiture avec laquelle ils se sont enfuis. Information exacte, sauf qu’elle concerne un autre militant.

Battisti n’était pas là et, par conséquent, il ne tira sur personne, il ne tua pas Torregiani, ne blessa pas son fils, ne s’enfuit pas.

La Justice italienne le sait. Tout au plus reproche-t-elle à Battisti "son concours moral" dans ce drame. Mais le consommateur français de médias avale ce qu’on a insinué : un enfant a été rendu tétraplégique (vu à la télé !) par un terroriste nommé Battisti, lequel vit sur notre sol.

Maxime Vivas

Pour plus de détails, voir le livre super documenté de Fred Vargas, "La vérité sur l’affaire Battisti" Ed. Viviane Hamy, mai 2004.

25/05/2004 10:47 par Anonyme

La press italienne ne parle plus de Cesare Battisti depuis le jour d’expiration de son extradiction.
A ce point ci il faut raisonner sur les consequances politiques et morales que ce comporte pour les citoyens italiens et francaises :
a)la Magistrature et le Gouvernment francais ont de la complicitè avec M. Battisti ;
b) la Magistrature et le Gouvernment italien (n’importe quel - Gauche ou Droite) n’ont plus aucune croyabilitè ni pour les Francaises, ni pour les Italiens.
Car la presse italienne a oublié de nous informer sur la conclusion de cet affair, je Vous prie, chers messieurs, de prendre des initiative en France pour informer les Italiens sur le probleme.
Agrez, chers Messieurs, mes salutations distingués.
Enrico Furia
Presidente
GNOSYS - Ricerca e Formazione
http://www.worldbusinesslaw.net
Largo San Filippo 7
64046 Montorio al Vomano (TE)
Tel. (+39)3498184792
e-mail : enricofuria@hotmail.com
email : info@worldbusinesslaw.net

16/05/2004 23:49 par Anonyme

Nouveaux dérapages médiatiques à propos de Battisti.

Mercredi 12 mai, comparution de Cesare Battisti devant la chambre de l’Instruction de la cour d’appel de Paris. La moitié des journalistes quitte la salle d’audience à la fin de la plaidoirie de l’avocat général, sans entendre les avocats de la défense et l’accusé. Après quoi, la plupart des organes de presse reprenaient le titre d’une dépêche de l’AFP dont les termes pouvaient faire croire que la décision d’extradition avait été prise.

Titre du FIGARO ( en partie repris sur celui de l’AFP) : « L’avocat général de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris s’est prononcé mercredi pour l’extradition de l’écrivain. »

Pour le public, il semble que la décision de la chambre de la cour d’appel est prise.En réalité, l’avocat général a simplement plaidé à charge. C’est son rôle. Il représente le parquet, qui poursuit. Il ne pouvait donc pas demander autre chose. Le titre est une non-nouvelle.

Quant à la décision, elle sera prise fin juin.

LE MONDE du 12.05.04 va plus loin « La chambre de d’ Instruction de la cour d’appel de Paris s’est déclarée mercredi favorable à l’extradition de Cesare Battisti, 49 ans, ancien terroriste de l’extrême gauche italienne réfugié à Paris et condamné à perpétuité dans son pays pour quatre meurtres. »

Pour les lecteurs du quotidien du soir, ce n’est donc plus l’avocat général qui a plaidé pour le gouvernement, mais la chambre qui s’est prononcée. C’est une fausse nouvelle.

De plus, Cesare Battisti est qualifié de « terroriste » (d’autres organes de presse parlent plutôt d’« ex militant révolutionnaire » ou d’« ex-militant d’un mouvement communiste armé »). Quant aux quatre meurtres, la formulation du Monde laisse entendre qu’il les a commis. Il les nie.

Fred Vargas, aidée par toute une équipe d’écrivains, de journalistes, de juristes français et italiens (« La vérité sur Cesare Battisti », mai 2004, Viviane Hamy) démontre que la condamnation de Battisti fut un déni de Justice.

La presse ne dispose pas des éléments probants produits dans le livre de Fred Vargas ? Elle aurait pu et dû se les procurer. Ou tout au moins cultiver le doute.

Maximme Vivas

26/05/2004 17:23 par Anonyme

Fred Vargas : LETTRE DE SERGE QUADRUPPANI A ARIANE CHEMIN (Le Monde)

Ci-après, précisions envoyées à Ariane-fait-son-Chemin, journaliste au Monde :

Madame Chemin,

Absent de Paris pour longtemps, j’ai pris connaissance avec retard de votre recension du livre de Fred Vargas. Au détour d’une phrase, nous attribuez, à l’auteur, à Valerio Evangelisti et à moi une idée d’une rare stupidité : la nouvelle demande d’extradition qui vise Cesare Battisti serait due à "un complot fasciste de la justice italienne".

Fred Vargas a choisi de ne pas répondre à une affirmation qui insulte ses qualités d’historienne. J’avais écrit une lettre de réponse où je vous exposais nos véritables positions, à Valerio et moi. Cela me conduisait à vous expliquer qu’il n’est nul besoin de nous attribuer une théorie du complot totalement étrangère à nos conceptions politiques pour comprendre qu’il y a derrière l’acharnement de certains contre Battisti un déni de mémoire.

Ce déni, si bien expliqué par Nanni Ballestrini et Antonio Negri dans une récente tribune de Libération, ce déni, donc, est l’oeuvre d’importants faiseurs d’opinion mais aussi, et c’est le principal verrou de bloquage dans l’affaire, d’une bonne part de la gauche institutionnelle italienne et de ses héros magistrats. Mais me voilà reparti à vouloir m’expliquer, et comme m’a dit Valerio à propos de ma tentative de réponse, c’est un marteau pilon pour écraser une mouche et ça ne servirait qu’à élargir la mouche. (La mouche, ce n’est pas vous, évidemment, mais la petite trace que vous laissez autour de nos noms).

Je voudrais seulement relever que vous seriez bien en peine de citer un seul propos de nous qui contiendrait l’ânerie que vous nous prêtez. Comme vous n’avez pas pris la peine de nous consulter là -dessus (or nous sommes l’un et l’autre joignables par mail et nos mails sont présents sur toutes les listes de discussion concernant l’affaire Battisti), je suis bien obligé de penser que vous êtes allée chercher vos informations nous concernant dans les échos déformés de débats internes au milieu des réfugiés italiens et des soutiens de Battisti dont vous invoquez in fine leur désapprobation à notre égard - et là , je suis assez impressionné par votre capacité à saisir l’opinion dominante d’un milieu sur lequel les données statistitiques et les études qualitatives manquent tout de même sérieusement.

Cette tendance (certainement involontaire) à provoquer des débats biaisés, attiser des désaccords et des malentendus, je l’ai déjà vue à l’oeuvre, me concernant, dans une autre affaire, où mon gagne-pain, et, c’est plus grave, mon honneur, ont été gravemment compromis - en particulier, directement, par vous(1). Je vous serais reconnaissant de mieux vérifier vos sources - et si possible de me demander mon opinion - la prochaine fois que vous jugerez indispensable de parler de moi. Et même comme, à chaque fois que vous le faites, apparemment, pour des raisons qui m’échappent, vous falsifiez (involontairement, j’en suis sûr) profondément ce que je dis, le mieux, évidemement, serait que vous m’oubliiez. Je vous souhaite tout le bien possible.

Serge Quadruppani

(1) Pourquoi, à l’époque, est-ce que je ne n’ai pas attaqué mes diffamateurs devant les tribunaux ? Je vous renvoie, pour comprendre ce mystère, à l’excellent ouvrage de Persichetti et Scalzone sur la dérive justicialiste de la politique.

23/07/2004 21:15 par Lad

Imaginons, ne serait-ce qu’un instant, un homme ayant appartenu à une organisation d’extrême droite. Imaginons cette organisation responsable de plusieurs séries de meurtre, certains mêmes ayant été probablement perpétrés par l’homme en question pour des motifs évidemment incontestables (résistance au bracage, appartenance à une autre race, une autre religion, déli de sale gueule...). Imaginons que cet homme, présumé coupable, et qui ne regrette rien de ces meurtres, ni même de ce passé fasciste et nauséabond ait trouvé refuge en France, par la grâce d’un président qui lui accorde l’amnistie avec pour seule condition de couper ses liens avec ce passé. C’est tout. Jusque là , ce n’est pas trop difficile à imaginer, n’est-ce-pas ? Il s’agit même sûrement d’un cas réel soit dit en passant...

Imaginons maintenant que le gouvernement du pays dans lequel il a sévi réclame son extradition pour que cet ex( ?)-fasciste paye ses crimes. Combien se féliciteraient de cette décision et crieraient enfin "justice" ! Tout le monde, oserais-je penser et espérer.

Maintenant, imaginons seulement à la place que cet homme est un ex( ?)-militant d’extrême gauche et conservons tout le reste (passé terroriste, forts soupçons de meurtre, amnistie, aucun regret...). Nous pouvons même lui donner un nom : Cesare Battisti. Tout à coup, monsieur Battisti devient une victime, un pauvre ange (presque) innocent sur lequel des bourreaux sans scrupule s’acharnent. Pourquoi une telle différence ?

Tout cela pour réagir face à cette ridicule comédie qui consiste à défendre un homme au passé franchement douteux et sulfureux.

Je ne sais pas si Battisti est réellement coupable, donc je ne le juge pas. Mais je ne vois pas pourquoi un homme serait au dessus des lois et serait protégé par une amnistie à l’existance morale contestable. Je ne vois pas pourquoi il échapperait à son jugement. Battisti a lui-même réclamé un nouveau procès équitable. Cette demande est tout à fait légitime, et si la procédure d’extradition ne me choque absolument pas, j’espère qu’il obtiendra satisfaction sur ce point.

De deux choses l’une : ou Battisti est coupable, et alors il doit subir sa peine dans son pays comme n’importe quel criminel, que les événements soient récents ou non, qu’il soit de gauche, de droite ou du centre. Ou Battisti est innocent (ou les preuves retenues sont insuffisentes), et alors on doit lui foutre la paix et le laisser s’installer ou bon lui semble. Mais en aucun cas interférer dans une décision de justice qui, si ses réelles motivations s’avèrent douteuses (Berlusconi ne me semblant pas étranger à cette histoire), n’en représente pas moins une procédure tout à fait légitime.

Et pour ceux qui ne manqueraient pas de me traiter de fasciste (ce qu’ils seraient bien en peine de prouver), j’ajoute que cette procédure devrait s’appliquer à toute personne coupable de crimes de sang et vivant tranquillement en France, qu’elle soit d’extrême droite ou d’extrême gauche.

A bon entendeur...

18/03/2007 17:04 par Hélène Larrivé

D’accord, le raisonnement se tient. Vous posez simplement le problème de fond du libéralisme. Tout se vaut-il ? Un fascho vaut-il Césare battisti ? Non. Un fascho se bat (parfois fort sincèrement, la question n’est pas là ) pour la primauté d’une race, d’une culture, d’une religion parfois ou d’une idéologie érigée en dogme religieux, contre ceux qui n’y participent pas de droit -même s’ils y participent de fait.- Ou contre des boucs émissaires choisis sur d’obscurs critères, les juifs font souvent l’affaire. Donc il se bat contre l’humanisme et la liberté de TOUS. Battisti luttait au contraire pour nous tous et nous sommes ses débiteurs, ses bénéficiaires. Ca fait tout de même une belle différence, c’est à dire une opposition antipodique. Par ailleurs, que son action violente ait été contestable,oui, je le crois (mais c’est facile après coup, derrière son ordinateur, de poser des jugements définitifs.)C’est même la raison pour laquelle j’ai toujours été contre l’action violente,même dans des groupes comparables à celui de Battisti, même si je reconnais son efficacité. L’erreur est possible et il n’en est pas question lorsque cette erreur signifie la mort d’innocents. Mais on ne saurait le juger comme un fasciste. Même coupable, il a droit à un procès équitable, ce qui ne fut pas le cas, la torture est inacceptable etc... Donc je m’élève contre son extradition, et je trouve votre raisonnement, qui au départ semble carré et sans bavure, parfaitement spécieux. Non, tout ne se vaut pas.
Hélène Larrivé

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