Les media d’opposition vénézuéliens et leurs alliés politiques tirent profit de la tragédie Faddoul pour reprendre les guarimbas.
A moins de 24 heures de la tragique découverte des trois corps sans vie des frères Faddoul (fils de l’entrepreneur libano-canadien du même nom) et de leur chauffeur Miguel Rivas, alors que tous les secteurs de la société ont manifesté leur indignation, alors que le Procureur Général, le responsable du Corps d’Investigation Scientifique, Pénale et Criminelle du Ministère de l’Intérieur et de la Justice (CICPC), et les députés de l’Assemblée Nationale ont déclaré prendre des mesures d’urgence contre le crime organisé et l’insécurité qui affectent tous les vénézuéliens, les media commerciaux , les partis et « ONG » d’opposition de droite essaient de tirer profit de cette tragédie pour attaquer le gouvernement. Ils ont appelés à des blocages sauvages des points stratégiques de Caracas et des grandes villes vénézuéliennes (les fameuses guarimbas), ainsi qu’à une concentration face au Ministère de l’Intérieur et de la Justice.
Face à la stratégie déstabilisatrice des guarimbas, qui obéit aux méthodes putchistes de l’Albert Einstein Institution liée à la CIA, nous nous devons de rappeler que les carences policières qui perdurent encore aujourd’hui sont intimement liées aux vagues de décentralisation des gouvernements précédents, faisant progressivement se transformer les corps de police en milice locale. Par ailleurs, ceux qui en ce moment bloquent des accès de Caracas avec des pneus en feu, furent les mêmes qui sabotèrent le Projet de loi d’une Police Nationale, qui voulait redonner plus de pouvoir au Ministère de l’Intérieur et de la Justice sur les corps de police du pays.
Il ne faut pas se tromper et rejeter, dès maintenant, les images médiatiques qui peuvent arriver sur les écrans des télévisions européens. Les guarimbas ne rassemblent que très peu de monde. Dans la quasi-totalité de Caracas et des grandes villes du pays, ces provocations passent inaperçues pour la majorité des habitants. Nous pourrions tranquillement parler de tempête dans un verre d’eau si tous les media n’étaient pas, en ce moment, focalisé sur le verre d’eau au détriment de la stabilité de la table sur lequel il repose.
Soyons, dés à présent, vigilants pour demander des comptes à nos media, s’ils reprennent à leurs comptes les images et commentaires putchistes de leurs confrères des média commerciaux vénézuéliens.
Romain MIGUS (avec aporrea)
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