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Venezuela - défaite de Chavez au référendum : un camouflet ? Critique du processus, par Christophe Ventura, David Litvak.



Dessin : Allan Mcdonald






Les principaux points de la réforme proposée par Hugo Chavez.


Voici les principaux points du texte qui fait l’objet du référendum au Venezuela dimanche 2 décembre. Ces nouvelles dispositions modifient 69 des 350 articles de la Constitution vénézuélienne.



POLITIQUE :

- droit de se présenter indéfiniment à la présidentielle
- allongement du mandat présidentiel qui passe de 6 à 7 ans
- création d’un "état d’exception" illimité qui suspend le droit à l’information, en cas de putsch, invasion, guerre ou désastre naturel
- possibilité de "désigner et démettre" les vice-présidents et les autorités de nouvelles entités régionales en cas de crise
- création de conseils communaux décentralisés pour exercer le "pouvoir populaire"
- abaissement de l’âge de la majorité électorale à 16 ans


ECONOMIE :

- promotion de l’activité "sous les principes de l’économie socialiste"
- fin de l’autonomie de la Banque centrale, gestion par le président des "réserves internationales" et de "la politique monétaire".
- garantie d’une part majoritaire de l’Etat dans le secteur pétrolier du 6e pays exportateur mondial
- interdiction de privatiser les entreprises publiques
- droit de procéder à des expropriations pour assurer la "sécurité alimentaire", prohibition du "latifundisme" (système de grands domaines agricoles privés).


SOCIAL :

- réduction de la journée de travail de 8 à 6 heures
- sécurité sociale garantie pour les travailleurs non déclarés, soit près de la moitié de la population active.
- institutionnalisation des "missions bolivariennes", nom donné aux programmes sociaux du régime, financés par la rente pétrolière.

- Source : Nouvelobs.com, 3 décembre 2007.






Rejet de la réforme de la Constitution au Venezuela : un « camouflet » ? par Christophe Ventura.



3 décembre 2007.


Le projet de réforme de la Constitution de 1999 soumis par référendum aux Vénézuéliens le 2 décembre par le président Hugo Chávez et l’Assemblée nationale n’a pas été approuvé. Les médias parlent d’un « camouflet » pour le président vénézuélien. Qu’en est-il ?

Les électeurs étaient appelés à se prononcer sur deux « blocs ». Le « Bloc A » contenait l’essentiel des propositions faites par le président. Le « Bloc » B, lui, contenait celles élaborées par l’Assemblée nationale.

D’après les chiffres publiés par le Conseil national électoral portant sur plus de 90 % des votes dépouillés, le Bloc A a été rejeté par 4 504 354 personnes, soit 50,70% des votes exprimés, et approuvé par 4 379 392 personnes, soit 49.29 % des votes exprimés. Environ 125 000 voix ont donc séparé le « Oui » du « Non ».

Pour sa part, le Bloc B a été rejeté par 4 522 332 personnes, soit 51,05% des votes exprimés, et approuvé par 4 335 136 personnes, soit 48,94% des votes exprimés. Environ 187 000 voix ont, dans ce second bloc, séparé le « Oui » et le « Non ».

L’abstention est la grande gagnante de cette consultation. En effet, elle a concerné 44, 11 % des électrices et électeurs. [1]

S’il est encore trop tôt pour tirer tous les enseignements de ce vote dont l’issue s’est jouée, comme nous le voyons, à très peu de voix, certains éléments peuvent néanmoins être analysés.



Le Venezuela : une démocratie.

Le soi-disant caractère anti-démocratique de la République bolivarienne du Venezuela est un fond de commerce pour les médias vénézuéliens et internationaux, les dirigeants de plusieurs pays occidentaux et les forces de l’opposition à Hugo Chávez. Pour ces dernières, ce discours justifie également, depuis 1998, l’emploie de la violence politique et du sabotage économique comme moyen d’expression. Depuis plusieurs années, certains thèmes alimentent ce fond : malhonnêteté supposée des scrutins, prétendue soumission du Conseil national électoral à l’exécutif vénézuélien, présumé autoritarisme de ce dernier, prétendu musèlement progressif de la liberté d’expression, du pluralisme des opinions, de l’opposition, etc. Le 1er décembre, les uns et les autres faisaient encore intensément campagne sur ces sujets.

Le résultat de ce référendum invalide, définitivement, ce qu’il convient d’appeler une propagande internationale contre le gouvernement vénézuélien. A-t-on déjà vu pays où un dictateur perd un vote avec 49 % des voix ?

En acceptant le résultat du vote avant même la fin du dépouillement définitif, en félicitant ses adversaires, en appelant l’ensemble de ses concitoyens à faire confiance aux institutions du pays et en déclarant entendre le sens de l’expression populaire, le président vénézuélien démontre, aux yeux du monde et à ceux qui en doutaient encore, y compris dans les secteurs progressistes européens, qu’il s’inscrit pleinement, avec le processus bolivarien, dans la tradition démocratique.



Qu’indique le résultat de cette bataille démocratique ?

La victoire du « Non » est celle d’un camp qui s’est ultra-mobilisé durant cette campagne. Toutes ses composantes politiques (partis) et sociales (mouvements étudiants, église, médias, patronat) appelaient à voter massivement contre le projet de réforme. L’opposition a fait le plein de ses voix potentielles. Avec environ 4 500 000 voix, elle a même fait un peu mieux que son score habituel dans les compétitions électorales. En décembre 2006, elle avait effet mobilisé 4 300 000 voix pour son candidat à l’élection présidentielle.

Le résultat de ce référendum confirme le poids électoral de l’opposition dans le pays. Elle représente, selon les élections, entre 35 et 40 % de l’électorat. De ce point de vue, un premier enseignement peut être tiré de ce référendum : malgré cette incontestable victoire qui le renforce politiquement, le camp du « Non » à la proposition de réforme de la Constitution ne forme pas une majorité politique et électorale dans le pays.

S’il représente environ 51 % des voix à ce référendum, c’est en effet essentiellement car, comme l’a reconnu Hugo Chávez dès sa première conférence de presse, le camp du « Oui » n’a pas mobilisé l’ensemble du corps électoral soutenant le processus bolivarien. Si Hugo Chávez avait mobilisé 7 300 000 voix en décembre 2006 (63 % de l’électorat) lors de sa candidature à l’élection présidentielle, « seules » 4 300 000 se sont converties en « Oui » lors de cette consultation sur la réforme de la Constitution.

Comme nous l’avons mentionné, en atteignant plus de 44 %, l’abstention est la clé de ce scrutin. C’est à travers son analyse que l’on peut comprendre pourquoi le président vénézuélien vient de connaître un revers électoral. Outre le fait que le référendum sur la Constitution est le suffrage qui mobilise traditionnellement le moins la population, il semble clair qu’une bonne partie des électeurs favorables à Hugo Chávez n’a pas souhaité voter pour le « Oui ».

Cette réalité semble confirmer le fait que le rejet de la réforme ne sanctionne pas un basculement du rapport de force social et politique dans le pays mais plutôt le scepticisme d’une partie des secteurs bolivariens à s’engager, en l’état, en faveur d’une nouvelle Constitution.

L’acharnement médiatique international sur le thème de la supposée dérive dictatoriale a sans doute pesé lourdement mais la teneur des débats qui ont animé les secteurs bolivariens pendant la campagne aide également à identifier certaines raisons qui ont probablement conduit un électorat favorable à Hugo Chávez et à ses politiques sociales, qui ont diminué la pauvreté de plus de 30 % depuis 9 ans, - et qu’approfondissait le projet de réforme - à ne pas voter pour ce texte.

Dans le camp bolivarien, deux critiques se sont développées pendant la séquence électorale. Leur contenu semble avoir été validé par le résultat :

L’ambition des changements proposés par cette réforme méritait un cadre de débat et de délibération collective plus large que celui offert par un processus de simple réforme de la Constitution de 1999 dont le calendrier était par ailleurs très serré. A ce titre, beaucoup parmi les secteurs mobilisés demandaient la mise en place d’une assemblée constituante qui, selon eux, aurait permis l’organisation d’un temps démocratique plus long nécessaire à l’association approfondie de la population et des courants bolivariens à la réflexion sur les perspectives de la société vénézuélienne. Cette analyse mettait en avant le fait que les changements touchaient des secteurs très divers de la société, et que certaines propositions, notamment relatives à la notion de socialisme, restaient trop floues. Enfin, elle considérait que le renforcement des prérogatives du pouvoir exécutif, même dans le cadre de celui de la démocratie populaire et protagonique, demandait un débat collectif plus poussé.

La campagne bolivarienne, en choisissant d’axer sa stratégie sur une présentation des articles du texte, n’a pas engagé, dans des délais trop courts, un véritable débat de fond sur les changements proposés.

Le fond des critiques issu des secteurs bolivariens repose donc sur quelques questions centrales relatives, non pas à un rejet du processus en cours, mais à son approfondissement : quel socialisme du 21e siècle ? Comment mêler démocratiquement renforcement du mouvement populaire et des institutions de l’Etat ? Comment enraciner, pour le rendre viable à long terme, le processus bolivarien dans un contexte géopolitique singulier ?

Hugo Chávez a indiqué que ses propositions restaient toujours sur la table.

N’en doutons pas. Cette défaite électorale aura un effet : l’approfondissement du bolivarianisme comme processus politique et démocratique.

Christophe Ventura






Un référendum à la québécoise, par David Litvak.



La Grita, Venezuela, 3 décembre 2007.


(Extrait)


Le référendum de dimanche sur la réforme constitutionnelle vénézuélienne a été, pour le moins, une expérience. Le « non » à la réforme initialement proposée par la président Chavez et bonifiée par l’Assemblée nationale a gagné le bras de fer avec 50.7 % des voix. Le taux d’abstention, cependant, était notablement élevé : 44 % des électeurs inscrits ne se sont pas rendus aux urnes.



La tension a constamment monté devant le délai dans l’annonce des résultats par le Conseil national électoral (CNE). On espérait les résultats vers 8:00 ou 9:00 p.m., mais vers 9:30, le vice-président, Jorge Rodriguez, a annoncé au pays que les résultats étaient serrés et que le CNE requerrait plus de temps avant d’annoncer des résultats concluants. Toujours, à minuit, on espérait la conférence de presse de la présidente du CNE.

C’est finalement à 1:15 du matin, ce 3 décembre, que la présidente du CNE, Tibisay Ramà­rez, est sortie pour annoncer la mince victoire du « non », à la québécoise, avec 50.70% des voix pour le bloc A, le principal, et 51.05% des voix pour le « non » pour le bloc B. Il s’agit de la première défaite de Chavez aux urnes vénézuéliennes en près de 9 ans, depuis son accession au pouvoir le 6 décembre 1998.

Chavez, peu après l’annonce du CNE, s’est adressé au peuple, reconnaissant la défaite, appelant au calme et rappelant, finalement, qu’une bataille n’est pas la guerre. La mince victoire du « non » avec un taux d’abstention de 44% peut être interprétée de diverses manières, mais, ce qui est sûr, comme l’a reconnu Chavez lui-même, cette situation est meilleure, considérant les tensions nationales, qu’une mince victoire du « oui ».

En effet, il y avait à craindre que l’opposition ne reconnaisse pas sa défaite, si tel eut été le cas, et, en un sens, cette victoire du « non » oblige les opposants au régime à faire usage de la voie démocratique, ce qui n’est pas toujours un acquis dans les pays d’Amérique Latine. Elle peut dorénavant avoir un espoir légitime d’offrir une opposition victorieuse lors des prochaines élections présidentielles de 2013.

En revanche, même si certains voudraient tenter d’utiliser ce tremplin pour demander la démission du président ou remettre en cause sa légitimité, ils n’ont pas une assisse démocratique solide sur laquelle asseoir leur prétention avec la mince victoire et le taux d’abstention élevé. L’opposition pourrait cependant tenter de provoquer un référendum révocatoire, un rappel présidentiel, à mi-mandat, comme le permet la constitution.



Critique du processus

Je me permets ici de présenter une post-analyse stratégique, ne cachant pas que je suis, sans perdre mon sens critique, plutôt favorable à Chavez, ou, prenant acte des résultats... au chavisme. En effet, l’implication majeure de ce résultat, qui est un défi intéressant et maintenant inévitable pour le chavisme, est qu’il ne pourra compter sur le « comandante » pour la présidentielle de 2013.

Tout d’abord, je crois qu’il faut reconnaître que la réforme, le taux d’abstention en témoigne, a manqué de débats. En effet, bien que l’on puisse spéculer indéfiniment sur l’abstentionnisme très élevé (l’abstention était de 25% aux dernières présidentielles), il est probable que la forte indécision s’explique par des opinions confuses sur la nature et la portée de réforme. L’opposition a bien joué le jeu, en dénonçant une certaine précipitation, puis, ensuite, en mon sens, en usant de désinformation flagrante pour présenter une image négative de la réforme.

Le manque de débats sociétaux, on l’a vu clairement en Ontario, est le terreau fertile d’une désinformation qui joue en faveur du camp plus démagogique. Au Venezuela, c’était relativement clair que les exagérations annonçant la cubanisation, le totalitarisme, la fin de la propriété privée ou le coup d’état constitutionnel ont trouvé un terreau fertile dans le manque de débats sociétaux profonds sur la proposition.

A posteriori, je suis aussi porté à penser qu’il y a eu une confusion marquant un certain manque d’éthique, ou du moins de clarté, disons de clarté éthique, de la part de Chavez. Il aurait fallu, je crois, séparer la question de l’éligibilité indéfinie de celle des quelques éléments d’approfondissement de la révolution bolivarienne qui étaient présentés dans les autres articles.

Remarquez que j’étais pour les deux, mais il faut reconnaître que la distinction de la dimension plébicistaire et du projet de pays aurait permis à Chavez de dire : « Voici : Voulez-vous que je puisse me représenter aux élections présidentielles pour un ou deux autres mandats ? Et, par ailleurs : Êtes-vous d’accord avec la dimension constitutionnelle du projet de pays que je vous propose ? » Il est en effet dommage de voir que le projet, qui contenait plusieurs éléments intéressants, soit, pour l’instant du moins, mis sur la glace.

Il faut aussi dire que ce type de référendum, c’est-à -dire de modification de la carta magna nationale pour l’adapter à une circonstance particulière, celle d’un homme au pouvoir, n’est peut-être pas le plus sain démocratiquement. Le général de Gaulle, rappelons-le, s’était lui aussi fait battre sur une telle proposition. Dans le cas de Chavez, personnellement, je n’ai pas de problème à lui accorder plus de pouvoir, mais pour ce qu’il en est de ses successeurs possibles, disons qu’un bémol est de mise. Les peuples, il faut croire, ont une intuition en ce qui concerne leurs grands choix politiques. Il serait ridicule de prétendre qu’il s’agit d’un choix raisonné, plutôt, je crois, il s’agit d’un choix intuitif, voire instinctif, pour certains, rationnel et argumenté pour d’autres. Cet instinct peut par ailleurs agir de manière surprenante, comme au Québec avec Charest, ou aux États-Unis avec Bush. Ils sont tellement stupides qu’ils représentent bien la cause qu’ils défendent, et jouent, en un sens, contre leur propre option. Parfois j’ai envie de dire : « Québécois, regardez : la fédération c’est ça ! (en pointant vers Jean Charest) ».

Revenant à notre mouton, noir, celui-là , il faut aussi dire que Chavez est combatif, et qu’il a dû faire face à un front large d’opposition chapeautée à l’interne par le haut clergé, les bourgeois vénézuéliens, dans le sens large du terme, les professeurs d’universités (en proposant de démocratiser les universités), les médias, la plupart, en tout cas, mais aussi, plus récemment, les quelques Vénézuéliens d’origine espagnole (dû à l’accroc du Sommet ibéro-américain) et sans doute quelques-uns des nombreux Vénézuéliens d’origine colombienne (dû à sa réplique à Uribe face au retrait de la médiation humanitaire de Chavez avec la FARC).

Il a aussi dû faire face, politiquement, au désistement du parti Podemos, à l’Assemblée nationale, et à celui de son ancien ministre de la défense, Raúl Baduel. Ce personnage semble, par ailleurs, tout désigné pour prendre la tête de l’opposition à Chavez aux prochaines présidentielles. Notons que les rangs même de son nouveau parti, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), n’ont pas tenu les rangs pour le référendum, en tout cas. Plus de 5 000 000 personnes s’étaient préinscrites pour le parti, et les votants du « oui » totalisaient 4 500 000. Il y a donc eu une rupture, avec les centristes Podemos et Baduel, et un froid, avec un nombre significatif de chavistes.

J’aurais en conclusion tendance à dire que l’incertitude semée dans les consciences des chavistes, par la précipitation du processus et la désinformation relayée par les médias, a eu raison de l’option du « oui ». On ne peut pas dire, par ailleurs, que l’opposition a fait preuve d’une grande éthique démocratique, mais cela n’est pas dans ses habitudes. Les chavistes, en revanche, ont mené un digne combat (subjectivité partisane possible !).

Il faut finalement dire que la force de rassemblement de Chavez, maintenant qu’elle ne puisse perdurer, est aussi une faiblesse potentielle. En effet, la révolution bolivarienne reste une révolution démocratique, sans doute la seule qui ne s’est pas faite avec les armes. Avec le rejet de la proposition de réforme, Chavez ne peut se présenter aux élections 2013, ce qui force à une solution alternative au sein du chavisme.

Cela force ce mouvement à se dépersonnaliser et à se transformer, donc, en un mouvement au leadership dynamique. Cela irait d’ailleurs dans le sens de ce que rappelait Chavez : « En d’autres occasions, nous avons su convertir d’apparentes défaites en victoires morales qui, ensuite, se sont traduites en victoires politiques. » Il s’agit d’un défi important, mais pas insurmontable, et, par coïncidence providentielle, le PSUV saura probablement être le lieu d’unité et le moteur de cet exercice démocratique.

Je ne vois donc pas cet élément comme un élément négatif, loin de là . Il est vrai, le pays connaîtra sans doute quelques doux débats... mais la démocratie a été renforcée par ce référendum, assoyant le processus démocratique au coeur de la société vénézuélienne.



Vers une réforme plus en profondeur

Il y a aussi un dernier élément de critique qu’ouvre la porte de cette défaite de la proposition de réforme. En effet, c’est ici une critique bien personnelle : je crois que la réforme proposée n’allait pas assez loin. La réforme, en effet, bien qu’elle contenait des éléments intéressants, notamment la constitutionnalisation de la décentralisation participative au niveau des communautés et des communes, et la démocratisation de l’université, n’avait rien de véritablement révolutionnaire.

Il s’agissait d’un pas, mais pas d’un bond. La proposition de réforme ne résolvait ni le problème de l’inégalité, ni celui des médias, ni celui du pouvoir. Je me permets donc de suggérer que si le Venezuela veut vraiment rentrer le clou de la révolution bolivarienne, il faudra, à mon avis, sortir le gros marteau et frapper là où ça fait mal : les inégalités, les médias et le pouvoir au peuple. (...)

David Litvak



- Source : Presse-Toi A Gauche (Québec)
www.pressegauche.org






Venezuela : que signifie la défaite de Chavez au référendum ? par Alan Woods.




Venezuela : Les paradoxes de la révolution bolivarienne, par Pierre Beaudet.



Mensonges médiatiques Venezuela : réponse à l’article « L’opportunisme humanitaire de Chávez » publié par Libération, par G. Brustier et C. Ventura.


Venezuela, référendum du 2 décembre - De l’intelligence des ânes, par Thierry Deronne.

Hugo Chávez et la réforme constitutionnelle, par Salim Lamrani.


Venezuela Référendum 2 décembre. Réforme Constitutionnelle et Déstabilisation : Chronique(s) d’une Révolution en marche, par Romain Migus.



Enfin ! TOUTE la vérité sur l’affaire Chavez / Zapatero / Ortega / Juan Carlos, par Romain Migus.


Le livre est arrivé : La face cachée de Reporters sans frontières (De la CIA aux Faucons du pentagone), par Maxime Vivas.






[1Résultats complets : www.cne.gov.ve.


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