Attention, LGS ! Certes nos élus, nos médias ont jeté tout esprit laïque par-dessus bord en nous gavant du non-événement du pape qui change de job. Mais n’allez pas trop loin dans le persiflage.
Beaumarchais (Le mariage de Figaro) avait su camoufler son impertinence sous l’ironie : « Pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement sous l’inspection de deux ou trois censeurs ».
Stendhal, en le plagiant sans vergogne ( Le rouge et le noir), avait introduit une variante audacieuse sur l’Eglise, mais toujours avec un sourire complice au lecteur : « Pourvu qu’on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la cour, ni de tout ce qui est établi, pourvu qu’on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l’opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui permet un peu de franc-parler ; pourvu qu’on ne parlât jamais de politique, on pouvait raisonner librement de tout ».
Tout est dit. Alors, LGS, n’allez pas en remettre une couche en nous conseillant d’écouter « Ni Dieu, ni maître » par un lien comme celui-ci : http://www.youtube.com/watch?v=Ei-WsxN3snk
Théophraste R. ( billettiste respectueux de la douleur de Jean-Marie Bigard et de Frigide Barjot).