Auteur Jean ORTIZ

A Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon

Jean ORTIZ
Nous avons porté ensemble la si belle campagne des présidentielles. Nous savons tout ce que le PCF lui apporta et n’oublions pas l’impulsion que lui donna Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas oublié non plus que c’est le PCF qui promut la stratégie féconde de « Front de gauche ». Le souvenir reste vivant des foules mobilisées par le Front, de l’espoir enfin possible, d’une alternative en marche. Et puis patatras ! Le Front n’a pas su, ou pu, ou voulu se structurer en bas, ne plus être un (…)

Le Brésil, témérisé et enfin libre

Jean ORTIZ
« Erase una vez un mundo al revés ». Il était une fois un monde à l’envers... Le président brésilien -intérimaire- Michel Temer a accepté de donner son corps et son âme au Brésil. Le président brésilien -intérimaire- Michel Temer a accepté de donner son corps et son âme au Brésil. Issu d’un coup d’Etat médiatico-institutionnel contre la présidente illégitime et l’imposteur Parti des Travailleurs (PT), sa légitimité ne souffre aucun doute. Aucun. Michel Temer, élégamment cravaté, est comme (…)

Les bâtisseurs de ruines

Jean ORTIZ
« Regardez-les travailler », disait Eluard. Je voulais titrer « Ils ont osé » le 49-3, mais ils n’osent rien, ils sont eux-mêmes, « ralliés » avec ferveur au néo voire à l’ultra libéralisme. Ils ne font qu’obéir aux marchés et se contorsionnent devant le MEDEF, pensant conserver ainsi voiture de fonction, impunité, coussins et retraites dorés. Ils se veulent les gérants les plus loyaux du capitalisme. Ils ont le cynisme des apostats, l’arrogance des traîtres ; ils exsudent le mépris du (…)

C’est le printemps... !

Jean ORTIZ
A défaut du contraire, amenons la campagne à la ville. Vieille aspiration de l’humanité. Renverser la perspective... en attendant de « campagniser » ville et campagne. Tout cela pour dire qu’en période de batterie à plat, on tente de la recharger comme l’on peut. « Sí, se puede ». Une alliance « Podemos »-« Izquierda Unida » se profile. C’est le printemps. « La révolution partira d’une roseraie ou ne sera pas ». Je répète : « la révolution partira d’une roseraie... » C’est le printemps. (…)

Faut-il essuyer tous les crachats ?

Jean ORTIZ
"Dès qu’un crachat, réel ou fantasmé, retombe sur la tête d’un cracheur habituel, patenté, labellisé ; intouchable, hyper-médiatisé, tous les « ils » crient tous au scandaaale, au totalitarisme." Faut-il essuyer tous les crachats ? Cela devrait être la norme, mais elle se révèle sélective. Il y a crachat et crachat. Il ya même selon plusieurs témoins, des crachats virtuels. On peut cracher dans l’air du temps, cracher sur les Gitans, les cocos, les mélenchonniens, les syndicalistes (…)
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Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon

Jean ORTIZ
Lettre du communiste Jean Ortiz, suivie d’un complément (12/04/2016) : une lettre de Kevin KIJKO, cheminot toulousain membre du PG. La première s’adresse à Jean-Luc Mélenchon, la seconde à Olivier Dartigolles. Cher camarade, Dans le quotidien béarnais à grand tirage, « La République des Pyrénées » (28 mars 2016), un dirigeant local et national de mon parti, le PCF, tient des propos méprisants à ton égard, te conseillant de « partir ensemble en pèlerinage à Lourdes », avec le centriste (…)

« En marche » avec Macron... C’est macroscopique !

Jean ORTIZ
C’est macroscopique, cela se voit à l’œil nu : le jeune ministre de l’Economie est macrocéphale et macrochevillesque : la tête et les chevilles qui enflent, avec la fausse humilité du politicard carnassier qui attend son heure. Il est « surdoué », « hyperdoué », « brillant », « premier de la classe », « rafraîchissant », « génial », « lumineux », à 38 ans seulement. Il a toutes les qualités d’un « héritier », d’un gagneur, d’un fils de bonne famille, élevé au biberon argenté, poli, bien (…)
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Le gentil Obama et le coup d’Etat en marche au Brésil

Jean ORTIZ
"L’opération médiatico-judiciaire afin de destituer la présidente constitue un véritable coup d’Etat amerloc, « soft », « institutionnel », du dernier cri : la nouvelle stratégie « new look » des Etats-Unis." Au moment même où il soufflait le chaud (ou plutôt le tiédas) à La Havane, où il tenait une conférence de presse d’ingérence « démocratique » et amicale, Obama la « colombe » prolongeait d’un an la validité du décret déclarant le Venezuela « comme une menace » et une « situation (…)

Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République

Jean ORTIZ
Monsieur le Président, Un jour d’avril 2014, vous allâtes furtivement à Carmaux, rendre hommage à Jean Jaurès, à l’occasion du 100e anniversaire de son assassinat. Même si vous avez beaucoup muté depuis le discours du Bourget, vous êtes, historiquement, ne vous en déplaise, héritier du patrimoine jaurésien, un patrimoine national, qui devrait être commun à tous les progressistes. Un patrimoine dont la France peut s’honorer. Comme Jean Jaurès dénonça le « mur de l’argent », vous (…)

L’intense et bref Front populaire en Espagne

Jean ORTIZ
Le 16 février 1936, les élections législatives en Espagne sont marquées par une courte victoire des forces de gauche et républicaines signataires du « Pacte », un programme minimal et réformiste signé un mois auparavant. Sur la réforme agraire, les affrontements se multiplient. Le Front populaire espagnol reste encore un de ces quasi-silences de l’histoire, qu’il faut faire parler. Pour la droite, ces cinq mois de « Frente crapular » demeurent un cauchemar qu’elle tente d’effacer, de (…)

Quelques considérations « primaires »

Jean ORTIZ
Opter pour des « primaires à gauche » revient à s’engager une nouvelle fois dans une stratégie au final « socialo dépendante » . Elle risque d’assimiler les communistes à cette « gauche » qui n’en est plus une depuis longtemps déjà . Si nous sommes peu lisibles, peu visibles, malgré la nécessité aujourd’hui comme hier d’un puissant parti communiste, de classe, c’est que nous avons en quelque sorte renoncé à être pleinement nous-mêmes, antisystème et propositionnels, à refuser radicalement le (…)
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Les escrocs de la radicalité

Jean ORTIZ
Il y a des escrocs de la sémantique comme il y des escrocs de la mémoire. Tous tentent de dépolitiser, de vider de son contenu de classe, de consensualiser, voire d’éliminer, la mémoire populaire, celle du monde des travailleurs. Au diable leurs visions du monde, les rapports de classe, les différentes formes de lutte, l’histoire ouvrière, la nécessité de se « connecter » à ce passé, de le faire vivre au présent. Il s’agit de nous priver des outils de compréhension, d’analyse, de (…)