Auteur Jean ORTIZ

Tous bolivariens !

Jean ORTIZ
Dans quelques heures le Venezuela peut être plongé dans un bain de sang par ceux qui, nationalement et internationalement, ne supportent pas que les pauvres refusent de le rester, et qui voudraient faire main basse sur les énormes réserves en hydrocarbures du pays. L’enjeu géopolitique dépasse Caracas. Les secteurs majoritaires et d’extrême droite de l’opposition connue comme « Table d’union démocratique » (MUD en espagnol) tentent de bloquer le pays pour empêcher les élections à (…)

Jupi t’es rien ?

Jean ORTIZ
"Nous l’avions dit, le réveil sera rapide, brutal, et beaucoup auront la gueule de bois. Nier qu’on y est serait niais ! Jupi t’es de plus en plus « rien ». Alors, tirons tous ensemble sur le pieu (« l’estaca ») !" Il se prenait pour le roi des dieux, nom de Dieu... rien moins que Jupiter. Le dieu des dieux romains, nom de Zeus, le Grec ! Dès octobre (un bon mois, bolchévisé) 2016, il se proclamait, du haut d’une Olympe aristo-financière, par anticipation, « jupi-terrien ». Quelle (…)
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VENEZUELA : le bain de sang approche. Que fait la gauche internationale ?

Jean ORTIZ
Il ne faudra pas venir pleurer demain lorsque l’on assassinera, torturera, « disparaîtra », les militants chavistes. Les précédents historiques sont malheureusement nombreux. Les classes dominantes vénézuéliennes veulent une revanche sociale, liquider la « révolution bolivarienne », ou ce qu’il en reste, afin que le peuple des anciens « invisibles » ne relève plus jamais la tête. L’oligarchie veut que ces « fils de rien », auxquels le chavisme a donné statut et dignité, retournent au (…)

Vive le Che ! (extrait)

Jean ORTIZ
Extrait de Vive le Che ! (pp. 195-202). L’INFLUENCE GUÉVARIENNE Comme aime à le répéter le spécialiste pionnier Michael Löwy, quand le Mur (de Berlin) est tombé, il n’est pas tombé sur le Che. Il est l’une des rares figures révolutionnaires du XXe siècle qui reste présente dans l’imaginaire rebelle. L’héritage du guévarisme, comme idée révolutionnaire et en tant que résistance irréductible à l’ordre établi, reste vivace dans la gauche authentique, ainsi que dans les mouvements sociaux, (…)
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Je l’ai rêvé, il va le faire.

Jean ORTIZ
Françaises, Français Je vous ai compris. Je viens de battre le Front National à plate couture. J’ai enfin réglé le problème. Le fascisme n’est plus à nos portes (jusqu’à la prochaine fois). Nous n’avons pas eu à prendre les armes, d’ailleurs mes amis ont montré leur pacifisme aux moments les plus durs de notre histoire. Plutôt le marché que l’ultra marché. Nous pouvons désormais reprendre le fil, un temps interrompu, de la seule politique possible, le néolibéralisme décomplexé, cette (…)

Appel au désistement unitaire de Benoît Hamon

Jean ORTIZ
Que la gauche soit présente au second tour des Présidentielles, et batte la droite et l’extrême droite, devient possible aujourd’hui si nous redoublons d’efforts et resserrons les rangs. Nous appelons Benoît Hamon, dont nous ne doutons pas de l’attachement à de nombreuses valeurs que nous partageons, à se désister, ou à trouver une solution pour que les votes de gauche ne s’éparpillent pas au premier tour. Benoît Hamon est loin derrière JM Mélenchon et tout indique que pour les (…)

Expliquer le racisme aux jeunes, oui, mille fois oui

Jean ORTIZ
C’est la « Semaine de l’éducation contre le racisme et l’antisémitisme » dans les établissements scolaires. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Mais pourquoi disjoindre racisme et antisémitisme, comme si dernier, tout aussi intolérable et criminel que le rejet des Arabes, des gitans, des homosexuels, des Noirs, des Indiens... n’était pas une forme de racisme ? Le mot générique « racisme » me paraît pouvoir englober toutes les formes d’intolérance, de refus de l’autre, de négation de (…)
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Comment affranchir la société du marxisme ? Isoler et éliminer le « gène rouge »

Jean ORTIZ
Le marxisme est une maladie génétique que l’on pourra guérir lorsque l’on parviendra à isoler « le gène rouge ». Le socialisme ne serait quant à lui qu’une « maladie mentale contagieuse ». Ainsi raisonnaient, pendant la Guerre d’Espagne et les années de l’après guerre, Franco et le Chef des services psychiatriques militaires des armées franquistes, le « doctor » Antonio Vallejo Nágera, psy officiel des fascistes espagnols, nommé, par télégramme de Franco, le 27 août 1938. Et ce « médecin (…)

VENEZUELA : en attendant les élections générales

Jean ORTIZ
Quatre ans après la disparition de Chavez, le Venezuela est orphelin de Chavez. Lapalissade ? Non, absence abyssale. Une majorité de Vénézuéliens désapprouve la politique économique du gouvernement (en a-t-il une ?) et ses conséquences pour la vie quotidienne, surtout des classes populaires. L’inflation galope à des taux inouïs, le prix très excessif des produits y compris de première nécessité, et la pénurie organisée par les classes dominantes, obligent à spéculer, à recourir au marché (…)

La météo l’avait prévu : « alerte rouge aux avalanches » ...de promesses.

Jean ORTIZ
Fringants, maquillés, ils sont tous là ces « hommes neufs ». Ils font leurs premiers pas en politique et sont amnésiques au point d’oublier que les « favoris », lorsqu’ils avaient secrétaires et chauffeurs, et un salaire plusieurs fois supérieur à celui de EVO MORALES, (les Valls, Hamon, Peillon, Montebourg), n’ont pas moufté. Ils ont été ministres du président NORMAL, donc comptables et responsables du bilan cataclysmique. Ils ne se souviennent pas qu’ils ont peu regimbé, ni rué dans (…)

Fin de cycle en Amérique Latine ?

Jean ORTIZ
De nombreux lecteurs, amis, camarades, demandent avec insistance que je dresse un bilan sur l’Amérique latine. Comment s’y risquer ? Ces mêmes militants de la solidarité sont souvent gagnés par la déprime, la gueule de bois, au sujet de la situation actuelle au sud du Rio Bravo. Il est vrai que nous avons vécu une vingtaine d’années euphoriques, d’avancées révolutionnaires (cette expression me paraît mieux adaptée que « révolution ») jamais vues, un groupe de dirigeants anti-impérialistes (…)

Le bal déprimant

Jean ORTIZ
Article de Jean Ortiz paru le 3 janvier 2017 dans l’Humanité.fr où il publie depuis des années des « chroniques Latines » dont le quotidien fondé par Jean Jaurès assure à juste titre qu’elles « portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... ». Le constat vaut pour son regard sur la politique française qu’il décortique avec une acuité souvent teintée d’humour et d’impertinence. Pour ce que vous allez lire ici, il s’est un peu inspiré d’un (…)