L’Union européenne contre la Russie, les Etats-unis contre le Venezuela, le Japon contre la Chine...

Sanae Takaichi : des actes dangereux et un mépris pour l’histoire

Ma JIAYNG
Logo : Preuves de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée japonaise exposées au Musée de la résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise à Beijing, en Chine, le 5 septembre 2015. /VCG La Journée nationale à la mémoire des victimes du massacre de Nanjing est observée chaque année le 13 décembre. L’histoire n’oubliera jamais les personnes qui sont mortes dans les (…)
Les propos fallacieux de Takaichi tenus récemment au Parlement concernant la région chinoise de Taïwan ne relèvent ni d’une simple « erreur de langage » ni d’un « écart de conduite », mais d’un pari politique téméraire. En jouant avec l’avenir du pays et la paix régionale, elle ouvre la boîte de Pandore. Ces déclarations trahissent la Constitution pacifique du Japon, empiètent sur les affaires intérieures de la Chine et défient l’ordre international d’après-guerre. Les leçons de l’histoire sont encore vivaces : la tentative de Takaichi de faire reculer l’histoire est vouée à l’échec. Ses déclarations erronées sur Taïwan marquent plusieurs « premières » depuis 1945 pour un dirigeant japonais : première fois qu’un responsable japonais lie officiellement la question de Taïwan à l’exercice du droit à l’autodéfense collective ; première fois qu’une éventuelle intervention armée est évoquée ; première fois que la Chine est directement menacée. Les propos de Takaichi sapent les (…)Lire la suite »

Le corollaire Trump - L’impérialisme américain en Amérique latine, de la doctrine Monroe à Maduro

Eric ROSS
Au cours des derniers mois, l’administration Trump a intensifié sa campagne menée depuis des décennies contre le gouvernement et le peuple vénézuéliens. Les menaces renouvelées et intensifiées de changement de régime, justifiées par des allégations fausses ou exagérées selon lesquelles Nicolás Maduro, son président, dirigerait un narco-terrorisme contre les États-Unis, servent de prétexte (…)
La récente vague d'exécutions extrajudiciaires en mer, la décision de la CIA de lancer des opérations secrètes à l'intérieur du Venezuela, l'afflux de troupes américaines dans les Caraïbes, la réouverture d'une base navale longtemps fermée à Porto Rico et le déploiement du porte-avions USS Gerald Ford dans la région constituent des développements frappants mais pas surprenants. Il ne s'agit là que de la dernière manifestation d'un projet idéologique à travers lequel Washington cherche depuis longtemps à façonner l'hémisphère de manière à renforcer davantage la puissance américaine et à protéger les profits des multinationales occidentales. Ce projet officiel remonte au moins à la doctrine Monroe de 1823, lorsque les États-Unis ont unilatéralement revendiqué l'Amérique latine comme leur sphère d'influence exclusive. Sa renaissance aujourd'hui est indéniable et clairement dangereuse. Comme l'a déclaré le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, reprenant les termes de cette politique (…)Lire la suite »

Au Honduras, les dessous du coup d’Etat électoral

Maurice LEMOINE
Première présidente de gauche du Honduras, élue en 2021 sous les couleurs du Parti Liberté et refondation (LIBRE), Xiomara Castro verra son mandat s’achever le 27 janvier 2026. L’élection présidentielle, à laquelle la Constitution lui interdit de se représenter, a eu lieu le 30 novembre dernier (en même temps que les scrutins législatifs et municipaux). D’après le système de « résultats préliminaires » et donc non officiels du Conseil national électoral (CNE), deux candidats de droite, Nasry Asfura (Parti national ; PN) et Salvador Nasralla (Parti libéral ; PL) se sont trouvés pendant neuf longs jours au coude à coude (avec chacun environ 40 % des voix). Au terme d’un processus particulièrement chaotique, du fait de supposées « défaillances techniques », une victoire quasi certaine (mais toujours « préliminaire ») d’Afura, avec 40,52 % des suffrages, a été annoncée le 9 décembre, Nasralla n’en recueillant que 39,20 %. Le scrutin été souillé et manipulé par la grossière ingérence (…)Lire la suite »
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Où va l’Europe ?

Alvaro Garcia Linera
Les élites réclament le libre marché et appliquent le protectionnisme. Elles demandent un Conseil européen doté de plus de pouvoirs, mais elles sont terrifiées à l'idée de le soumettre à une élection populaire qui légitimerait cette autorité.
Une sensation générale de malaise et d'abattement s'empare de l'Europe. La social-démocratie et les droites cosmopolites qui se sont relayées routinièrement au pouvoir pendant 40 ans sont, depuis des années, évincées par des droites autoritaires, anti-immigration, nationalistes et anti-égalitaires. Ce n'est pas une erreur des « cordons sanitaires politiques ». C'est le symptôme d'un état de la société. Ou d'une partie de celle-ci. Si l'on observe l'évolution générale du revenu par habitant de l'Union européenne au cours des 20 dernières années, on ne constate pas de chutes prononcées. Au contraire, elle présente une pente de croissance stable et soutenue (BM, Statistiques 2025). De même, les dépenses publiques se sont maintenues entre 45 et 55 % du PIB tout au long de ces 25 dernières années (OurWorldinData) ; ce qui explique que, si le néolibéralisme a démantelé certaines composantes de l'État-providence, le cœur du régime de protection sociale est resté intact. En général, les (…)Lire la suite »

La Biélorussie à l’ONU : une minorité occidentale présente les sanctions illégales comme une « bonne action ».

Belta.
MINSK, 5 décembre (BelTA) - La Biélorussie réaffirme son soutien aux efforts de la communauté internationale dans la lutte contre les sanctions illégales, a déclaré Anna Grishchenko, Première Secrétaire de la Mission permanente de la Biélorussie auprès des Nations Unies, lors d'une réunion plénière informelle de l'Assemblée générale marquant la Journée internationale contre les mesures coercitives unilatérales, rapporte BelTA. "Nous réaffirmons notre soutien aux efforts de la communauté internationale sur ce front. Nous soulignons que les mesures coercitives unilatérales sont un outil illégal et destructeur, utilisé activement et en toute impunité par certains États membres de l'ONU, en violation du droit international. Permettez-moi de rappeler que la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies instituant la 'Journée internationale contre les mesures coercitives unilatérales' a été soutenue par 116 États membres. Cela signifie que l'écrasante majorité des États ne (…)Lire la suite »
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Agression imminente contre le Venezuela.

Valerio Arcary
L'offensive militaire et politique des États-Unis contre le Venezuela a atteint des niveaux inédits depuis la Guerre froide. Entre les menaces d'intervention, les opérations clandestines et un siège économique dévastateur, la stratégie de Washington sous Trump redéfinit l'échiquier latino-américain. Ce qui se produira au Venezuela établira un précédent pour toute la région.
L'objectif déclaré de l'offensive militaire américaine contre le Venezuela est de renverser le gouvernement de Nicolás Maduro. La clé de l'équation latino-américaine réside aujourd'hui au Venezuela. Une intervention des États-Unis semble imminente. Trump n'a fait au gouvernement vénézuélien aucune offre autre que la reddition. Il n'est pas en mesure d'envahir le Venezuela avec son armée, comme ce fut le cas en Irak ou en Afghanistan, mais il ne va pas non plus reculer face à un dispositif militaire aussi puissant. Plusieurs scénarios sont possibles : a) une vague de bombardements contre des objectifs militaires et économiques ; b) des opérations clandestines pour éliminer les leaders chavistes, en commençant par Maduro lui-même ; c) ces deux options simultanément, combinées à d'autres. Il serait donc d'une imprudence impardonnable de ne pas comprendre ou de sous-estimer le drame que représente pour le Venezuela la présence à ses frontières d'une force militaire d'une (…)Lire la suite »

Le vent tourne à l’ONU : pourquoi le monde musulman s’est rangé du côté de la Chine à propos du Xinjiang

Arnaud BERTRAND
La tentative de Washington de se présenter comme le champion des droits des musulmans se retourne contre lui : 85 pays rejettent ses affirmations et condamnent la « politisation » des droits humains.
Cela montre à quel point le récit usaméricain sur le Xinjiang s’est en réalité retourné contre les USA. Ils ont récemment publié à l’ONU une « Déclaration conjointe sur la situation des droits humains en Chine », à laquelle la Chine a répondu par sa propre déclaration conjointe intitulée « S’opposer à la politisation des droits humains ». À part les USA, seuls 14 pays ont signé leur déclaration, dont Israël, ce qui en dit long sur l’engagement réel de ce groupe en matière de « droits de l’homme », en particulier envers les musulmans. Les autres signataires sont 7 petits États européens (Albanie, Tchéquie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Macédoine du Nord, Saint-Marin), ainsi que l’Australie, le Japon, Palaos, le Paraguay, l’Ukraine et le Royaume-Uni. Autrement dit, les USA n’ont même pas réussi à mobiliser des pays traditionnellement parmi leurs plus proches alliés : il manque 2 membres des Five Eyes (le Canada et la Nouvelle-Zélande n’ont pas signé) et 4 membres du G7 (le (…)Lire la suite »

Une claque retentissante pour Noboa et son « boss ».

Maurice LEMOINE
En visitant, le 5 novembre, l’ancienne base militaire de Manta, ainsi que celle de Salinas, pour examiner laquelle serait la plus adaptée à la réinstallation permanente de troupes américaines en Equateur, la secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Kristi Noem, a mis la charrue avant les bœufs. Jusque-là prohibée par la Constitution de 2008, une telle présence étrangère armée sur le territoire national le demeurera [1]. Invités ce 16 novembre par référendum à supprimer cette interdiction, les Equatoriens, à 60,8 %, ont répondu non. Trois autres questions entendaient également permettre au président Daniel Noboa de modifier substantiellement le cadre politique et constitutionnel du pays. Toutes ont donné lieu à un rejet massif – à commencer par la convocation d’une Assemblée constituante (61,58 % de « non ») destinée à satisfaire une obsession du chef de l’Etat : enterrer la Constitution de 2008, dite Constitution de Montecristi. Particulièrement progressiste, assise (…)Lire la suite »

« Il n’y a pas une seule preuve que la Russie s’apprête à attaquer la France »

Sergueï Lavrov
Interview de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, accordée à la chaîne YouTube de l'association Dialogue franco-russe, enregistrée le 21 novembre 2025
Question : Notre dialogue d'aujourd'hui est important pour nous tous, francophones, qui regarderons cette interview précisément en période de tensions dans les relations entre la Russie et la France. À la fin de l'interview, selon la tradition, nous avons déjà sélectionné les questions des abonnés. Je vous transmettrai avec plaisir tous les souhaits de nos téléspectateurs. En Europe et en Russie, l'opinion répandue veut que Donald Trump soit une sorte de visionnaire, un artisan de la paix capable de dire non aux mondialistes et d'arrêter n'importe quelle guerre. Mais aux États-Unis qui, comme nous le savons, défendent toujours leurs intérêts nationaux, il a toujours existé l'idée qu'il fallait séparer la Russie de l'Europe. Tous les médias parlent maintenant du fait que Donald Trump a présenté son nouveau plan de règlement "pacifique" en 28 points. Vladimir Zelenski semble même d'accord. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Sergueï Lavrov : Trop de choses incompréhensibles se (…)Lire la suite »
Un peu partout, les va-t-en guerre élèvent la voix

Le Japon a-t-il oublié les leçons de l’histoire ? La Chine exprime sa vive colère

Xu LI
Logo : Sanae Takaichi, Première ministre japonaise Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. C’est dans ce contexte que la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré qu’une « situation d’urgence à Taïwan » pourrait constituer une « menace pour la survie » du (…)
La Chine a réagi sans délai et sur plusieurs fronts, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Défense et le Bureau des affaires de Taïwan du Conseil des Affaires d'État ayant tous pris position à ce sujet. Les avertissements sont passés d'un appel initial exhortant la partie japonaise « à cesser immédiatement d'interférer dans les affaires intérieures de la Chine » à une mise en garde ferme : ne pas s’engager davantage sur la mauvaise voie « sinon, toutes les conséquences devront être assumées par le Japon ». Pourquoi une telle colère de la part de la Chine ? Premièrement, sur le plan émotionnel, les déclarations de la Première ministre Sanae Takaichi ont profondément blessé les sentiments du peuple chinois. En tant que victime de la guerre, la Chine a une perception plus aiguë et éprouve une douleur profonde à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire, tandis que le Japon, en tant qu'agresseur, se doit de faire preuve de prudence et de retenue. Or, loin (…)Lire la suite »
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De peur, mourir les prolos les font.

Elections : pour une déferlante de filles et de fils du peuple.

Vladimir MARCIAC
Vous connaissez le proverbe qui dit que ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit ? Ce sont ces tonneaux vides qui s’offusquèrent de voir Rachel Keke, alors gouvernante d’hôtel, née en Côte d’Ivoire, devenir députée LFI du Val de Marne. Et avec son accent, en plus !
Et comment ont-ils traité Caroline Fiat aide-soignante, députée LFI de la Meurthe-et-Moselle ? Pendant la pandémie de Covid, elle enfila sa blouse pour aller soigner les malades. Certains de ses collègues macronistes la surnommaient « Bac moins 2 ». Agnès Buzyn, ministre de la Santé l'interpella ainsi dans l'hémicycle : « Je comprends Madame Fiat que vous ne compreniez pas. » Et voici le tour de Sébastien Delogu, fils d'une militante de la CGT des Bouches-du-Rhône, descendante d'Espagnols et d'un père chauffeur de taxi, d’origine arménienne et italienne. Sébastien Delogu a grandi dans les quartiers nord de Marseille. Il fut vendeur de prêt-à-porter, serveur, SDF, chauffeur de taxi... Depuis 2022, il est député LFI dans la septième circonscription des Bouches-du-Rhône, élu avec 64,68 % des voix. Mon dieu ! Le plus illustre des iconoclastes fut sans conteste Patrice Carvalho, 45 ans, ancien ouvrier mécanicien chez Saint-Gobain et député communiste de l'Oise, qui s'est rendu à (…)Lire la suite »
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Conversations avec Bruno Guigue

La Révolution chinoise a réalisé une synthèse entre les différentes forces sociales, toutes animées du même désir de construire une société plus juste et solidaire

Bruno GUIGUE
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue a été haut fonctionnaire pendant près de vingt ans. Il s’est ensuite consacré à la recherche en sciences politiques et a publié dix ouvrages ainsi que de nombreux articles traduits en plusieurs langues. Il est aujourd’hui professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et chargé de cours à l’Institut Confucius de La Réunion. Il est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes français de la Chine. Dans son dernier livre, L’Odyssée chinoise, de Mao Zedong à Xi Jinping, il retrace l’expérience historique unique de la République populaire de Chine et analyse la stratégie mise en œuvre par les autorités pour sortir le pays du sous-développement et atteindre un indice de développement humain comparable à celui des nations les plus avancées. Première économie mondiale en parité de pouvoir d’achat, première puissance industrielle et commerciale, la Chine construit aujourd’hui des (…)Lire la suite »

Armes de volonté : le Hamas et le Jihad islamique réagissent au plan de Trump pour Gaza (Drop Site News)

Jeremy Scahill, Jawa Ahmad
L’ONU a légitimé le plan colonialiste du président Trump pour Gaza. En exclusivité pour Drop Site, des leaders de la résistance palestinienne analysent la situation du conflit.
Peu après 15h46, heure de Doha, le 9 septembre, Oussama Hamdan reçut un appel d'un journaliste qui lui demandait s'il était au courant de l'explosion qui venait de se produire dans la capitale qatarie. Le haut responsable du Hamas se trouvait à une réunion à l'autre bout de la ville, non loin des bureaux du mouvement de résistance islamique, rue Wadi Rawdan, dans le quartier huppé de Legtaifiyah. Il n'avait rien entendu. « Il y a eu une explosion à Doha », se souvient Hamdan, et que le journaliste lui a dit « Je pense que vos hommes ont été visés. » Hamdan commença à appeler d'autres responsables du Hamas. « Personne ne répondait. Tous les téléphones étaient hors service », se souvient-il. « Au bout de cinq minutes environ, un des frères est venu me voir et m'a dit : 'Il y a eu une frappe aérienne contre le bureau.' » Alors que Hamdan se rendait sur les lieux, des responsables israéliens ont commencé à déclarer aux médias qu'Israël avait mené une série de frappes aériennes visant (…)Lire la suite »
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Le Chili qui ne s’est pas réveillé, ou pourquoi je n’ai pas voté pour Jeannette Jara.

Oleg YASINSKY
La victoire de l'extrême droite ne naît pas d'un projet nouveau, mais du retour à la peur et à l'ordre. La présidence du pseudoprogressiste Boric porte une responsabilité énorme dans cet effondrement.
Il y a seulement six ans, les rues de tout le Chili étaient remplies de manifestants déterminés à mettre fin au modèle économique et politique hérité de la dictature de Pinochet. Le pays vivait un phénomène psychosocial étrange, connu sous le nom de « l'explosion sociale chilienne », qui a brisé le mythe du « miracle économique » si largement médiatisé dans le monde par les médias occidentaux. Pendant les mois de protestations continues à travers le Chili, la répression fut brutale. L'une de ses principales caractéristiques fut les tirs des forces de l'ordre visant les yeux des manifestants. Selon l'Institut national des droits de l'homme (INDH) du Chili, entre octobre 2019 et janvier 2020, 427 personnes ont signalé des lésions oculaires. Plusieurs ont perdu leurs yeux. En voyant les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du dimanche 16 novembre, je n'arrête pas de penser aux jeunes qui ont perdu leurs yeux pour que le Chili commence à voir. Que leur dirions-nous (…)Lire la suite »

De l’anti-impérialisme mondial aux combattants "dandelion" : la solidarité de la Chine avec la Palestine de 1950 à 2024

Zhang Sheng
De 1950 à 1976, la position de la Chine sur le conflit israélo-palestinien a connu une évolution radicale, passant de l'établissement de relations diplomatiques potentielles avec Israël à un soutien indéfectible à la libération palestinienne. S'appuyant sur les idéaux révolutionnaires maoïstes, la Chine a apporté un soutien diplomatique, financier et militaire tout en encourageant la solidarité intérieure par la propagande et les échanges culturels, un héritage qui influence encore aujourd'hui sa position. Frontière de la lutte anti-impérialiste mondiale : la perception par la Chine de la lutte palestinienne de 1955 à 1976 La Chine est probablement l'un des rares États à avoir opéré un revirement diplomatique aussi spectaculaire sur le « conflit israélo-palestinien » entre les années 1950 et 1970. En seulement vingt ans, la politique étrangère officielle de la République populaire de Chine (RPC) a connu une transformation radicale, passant d'une quasi-établissement de relations (…)Lire la suite »