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Que faire en 2017 ? Lettre ouverte aux progressistes

L’Histoire brûle à nouveau.

PRESENTATION : Cela fait longtemps que l’idée de ce papier germe, mais je n’ai jamais trouvé le support conjoncturel me permettant de l’aborder. C’est l’assassinat du diplomate russe et les événements de Berlin qui m’ont incité à la rédaction de cette réflexion que j’abordais déjà dans d’autres articles (« La matrice des siècles  » / « le spectacle du terrorisme » / « Derrière le vote F.N un crash sociétal »), sur LGS.

LES GUERRES DE RELIGION LE RETOUR : Depuis le 11 Septembre et le dernier attentat de Berlin, le terrorisme renvoie à l’analyse en termes de « choc des civilisations », concept, qui renvoie en définitive aux « guerres de religion » comme le déclare le nouveau Président américain Trump. Derrière cette déclaration frappé du mouvement des apparences, se joue l’avenir de l’humanité qui avance ou qui recule, car à chaque moment historique, l’humanité peut, soit revenir vers Neandertal, soit progresser.

UNE ELECTION COMME LES AUTRES ? Certains croient encore que cette élection Présidentielle se déroulera comme avant, sans problème qu’il ne s’agit ici que de « changer de casting », même pas de politique, puisque désormais avec la mondialisation, les politiques économiques alternatives sont réputées impossibles. C’est d’ailleurs au nom de la mondialisation, que certains ont cherché à justifier le concept de « fin de l’Histoire » au sens où les logiques d’affrontement Capital/Travail auraient disparues. Continuons donc à donner au « marché libre et non faussé », les clefs de l’organisation sociale, à travers des traités de libre échange (C.E.T.A, T.A.F.T.A etc…) et de nouveaux traités européens de libéralisation (Poste, Chemins de fer, Santé, Education). Surtout ne faisons aucun bilan véritable de ces politiques. Ne regardons pas le lien effectif que l’on peut faire entre cette libéralisation et les mécanismes de chômage de masse, qui engendrent l’acceptation des précarités et des pauvretés, au nom du « moindre mal », sur lequel fermente l’extrémisme religieux, qui conduit au terrorisme. Continuons de considérer que les mendiants sont dans la rue, car ils n’ont pas su s’insérer en faisant les efforts nécessaires. Continuons de considérer que les migrants ont lu notre code du travail [1] avant que de venir. Continuons de considérer que la fonte des glaciers est un mouvement naturel. Continuons de considérer que l’affrontement n’est plus celui des « classes sociales antagonistes » mais de nature religieuse et culturelle (« guerre des civilisations »), considérons enfin, que les guerres actuelles ne sont que périphériques et que l’Occident est protégé d’un nouveau conflit mondial à venir qui mêlera une fois de plus tous les sangs (croyants de toutes religions, migrants, nationaux, couleurs de peau et incroyants). Ou alors sachons regarder dans le rétroviseur, pour tenter de comprendre d’où tout ceci provient, car les sociétés en mouvement, fonctionnent tel un projectile et respectent de ce fait, les lois de la balistique. Et cela fait longtemps que le coup est parti…

LE RETROVISEUR DE L’HISTOIRE POUR COMPRENDRE : Une autre possibilité existe alors, celle d’utiliser le rétroviseur de l’Histoire, pour comprendre. Comprendre, ne signifie ni justifier, ni excuser et encore moins oublier. Comprendre c’est établir le diagnostic précis des causes et des dynamiques qui engendrent les « brulures de l’Histoire », à l’image de ce qui se fait pour tout accident matériel. Ainsi pour ce qui concerne les guerres en Europe, l’idée « d’Europe unie » a émergé en vue d’empêcher toute reprise de conflit. Pourtant aujourd’hui les peuples Européens sont déchirés comme jamais, et le Brexit en est l’expression la plus manifeste. Au-delà, les sondages montrent un euroscepticisme qui monte et qui souvent prend la forme d’un vote extrémiste (Autriche, Pologne, Ukraine, Italie, France, Allemagne), renvoyant à une période historique que l’on croyait révolu. La question scientifique qu’il faut alors se poser est de s’interroger pour savoir si l’Europe a été la réponse pertinente. Et surtout quelle Europe ? Peut-on se limiter à une définition qui stipule que l’Europe est « un marché libre et non faussé » ??? Et ne pas se poser ces questions est faire, développer, et entériner par idéologie, la politique de l’autruche.

La poser c’est utiliser le rétroviseur de l’Histoire en vue d’éviter le retour des drames. Karl MARX écrivait : « Celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre ». Voilà l’utilité du rétroviseur de l’Histoire.

LA MATRICE DES MARCHES : On ne peut regarder le rétroviseur de l’Histoire sans se poser la question des relations économiques et sociales dominantes dans le monde. Or, depuis l’implosion de l’U.R.S.S, le système qui domine le monde est le « capitalisme de marché ». Il ne s’agit pas d’un point de vue idéologique, mais d’un fait. Un rétroviseur avec une glace bien faite ne peut que nous renvoyer cette image de la Matrice des marchés, comme système organisant les relations humaines. Ne pas le reconnaitre, c’est sortir de l’analyse scientifique et rentrer dans l’idéologie. Qui pourrait aujourd’hui prétendre l’inverse ? Il nous faut donc analyser de manière rigoureuse quels ont été les effets de ce système sur les relations humaines. Le marché dominant a institué un système dénommé « mondialisation », c’est dons bien la mondialisation qu’il nous faut étudier et qu’il nous faut comparer au système de « Bretton woods  », mis en place en 1945 et décédé par décision américaine en 1971.

La mondialisation c’est :

  • La réduction du périmètre de l’Etat (privatisations, libéralisations), produit du « consensus de Washington » impulsé par le couple « Reagan-Thatcher » définissant l’objectif de réduire les politiques publiques, réputées inefficaces. Il s’agit de ce fait, de promouvoir le marché.
  • La libéralisation financière et commerciale,
  • Le développement des échanges commerciaux fondé sur le « libre échange » censé favoriser le développement (la croissance) et la paix, entrainant la création de l’O.M.C en 1994.

Les conséquences effectives réelles ont été :

  • L’envolée cyclique des cours de bourse et ses crises (« Dow-Jones », C.AC 40 etc…)
  • La baisse tendancielle des taux de croissance des Pays dit développés (Les statistiques sont têtues),
  • L’explosion du chômage de masse et des précarités sociales dans le monde,
  • L’explosion des inégalités (dictature des 1 %),
  • Le retour des guerres, dites périphériques,

Dans les faits, la « mondialisation » prise comme système, ne cherche qu’à contourner les lois des Nations, issues de l’histoire des peuples, pour imposer comme seul régulateur, le taux de profit : « Parler de mondialisation, c’est évoquer l’emprise du capitalisme sur l’espace économique mondial. Cette emprise ne se réduit pas au triomphe d’un bloc d’Etats sur un autre, ni même celui d’un système économique sur ses concurrents. Elle tend en effet à transcender la logique d’un système interétatique à laquelle elle substitue une logique de réseaux transnationaux. La mondialisation est avant tout un processus de contournement, de délitement et, pour finir de démantèlement des frontières physiques et réglementaires qui font obstacle à l’accumulation du capital à l’échelle mondiale » [2]. La mondialisation, comme la métropolisation [3] des rapports sociaux n’est pas un processus naturel, elle est la réponse imposée aux états, par le capitalisme en crise (1971), dans le cadre d’un chantage mondialisé à l’emploi..

L’UBERISATION OPTIMUM DE LA MONDIALISATION : Si l’on regarde la mise en place de l’ubérisation on retrouve la définition aperçue ci-dessus. L’Ubérisation permet par une simple plateforme numérique de contourner à la fois l’impôt, fondement de la République depuis le 4 Aout 1789, mais aussi l’ensemble des règles sociales qui définissent le « vivre ensemble  » social. Pire, après l’entreprise « sans usines », cher à Serge Tchuruk (Ex Alcatel) [4], on assiste à l’émergence de « l’entreprise sans capital » [5] et « sans salariés » [6]. Observons à ce propos, que la loi El Khomri, ne fait qu’aller dans le sens souhaité par Uber, d’une destruction des droits du travail, nous faisant revenir au temps de la Loi Le Chapelier (destruction des corporations). Pas besoin de la C.G.T pour comprendre leurs réactions à la baisse de leur tarif…et de ce fait l’utilisation par eux-mêmes des « outils de lutte de classe » réputés du passé (« blocage de l’activité »).

LA MATRICE DES GUERRES : On peut certes jouer l’incantation sur le rapport précis entre « capitalisme de marché  » et guerres en rappelant ce qu’en disait Jaurès « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage  ». Mais là encore, sortons de l’anathème apparent et cherchons dans le « rétroviseur historique » la compréhension des guerres actuelles et leur risque de « globalisation ». Le graphique ci-dessous représente l’évolution des échanges internationaux de 1900 à 2005 et son analyse est vraiment stratégique si l’on veut comprendre l’origine des crises et des guerres…

UN DETAIL DE L’HISTOIRE ? Observons que le volume des échanges calculés en dollars pour l’année 2005 dépasse celui des années 30 et rejoint celui des années 1910, juste avant la « grande boucherie » de 1914-1918.

C’est à ce niveau de pensée qu’il nous faut raisonner pour comprendre la profondeur des enjeux. Qui veut un tant soit peu réfléchir ne peut rayer ce graphique d’un revers de main, comme un « détail de l’Histoire » ? Au contraire ce graphique est un révélateur de la Matrice des guerres, qui toujours commence par la compétition économique et du « libre commerce », pris comme matérialité de la domination d’un système économique sur les Peuples et produisant les ravages des insécurités sociales, économiques, juridiques et politiques (déstabilisation des Etats) en y rajoutant aujourd’hui, les désastres écologiques. On ne construit pas une société sur de l’instabilité, or, par définition, le marché (« rencontre entre une offre et une demande instantanée fixant un prix d’équilibre ») ne peut produire que de l’instabilité. La déclamation de Jaurès, trouve donc ici, le fondement matériel de sa perception.

A L’ORIGINE DES GUERRES LE SYSTEME ECONOMIQUE : aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’Humanité, le système économique est cause des guerres.

  • Les guerres tribales : Dans le paléolithique ancien, les hommes organisés en tribus, n’ayant aucune capacité à gérer leur environnement, exploitaient toutes les richesses présentes sur un territoire, puis une fois celui-ci épuisé, abandonnaient alors leurs cavernes et se mettaient en quête de nouveaux territoires. En découlaient les « guerres tribales » de conquête des territoires où se trouvaient d’autres richesses. Ces guerres étaient les conséquences du « nomadisme permanent » [7] du fait de l’incapacité humaine à « produire  » et « gérer » les ressources.
  • Les guerres de conquête : Une fois l’agriculture maitrisée, permettant de répondre aux besoins essentiels des populations et de ce fait, s’étant sédentarisé, les guerres se développèrent pour la recherche et la domination des métaux précieux et/ou des matières premières, en vue d’accumuler de la Puissance politique (Alexandre le Grand, Rome etc..),
  • Les guerres de Concurrence : S’y ajoutent les guerres visant à détruire les concurrents qui portent tort à la domination des flux commerciaux. Ainsi la « guerre de Troie », n’a jamais eu comme objet le « cul de la belle Hélène  », mais bien le fait que ce port concurrençait les « ports grecs » dans la guerre commerciale qui agitait la Méditerranée.
  • Les guerres coloniales : Elles ne sont que la reprise des guerres de conquêtes présentées sous d’autres formes (Evangélisation, civilisation etc.).

LES PROMESSES DE LA MONDIALISATION : Débarrassé de « l’empire du mal  », la mondialisation nous promettait un développement harmonieux et sans guerres. Observons donc cette fumisterie.

  • Du terrorisme : Le 21ème siècle des modernités et des libertés débuta par un bain de sang (Le 11 Septembre 2001) qui ne cesse 15 ans après de se poursuivre (guerres du proche et moyen orient, Afrique, attentats de Paris et Berlin).
  • Les crises financières américaines : Avec le développement de la mondialisation, loin de parvenir à favoriser un développement stable, ce sont des crises financières successives, de plus en plus profondes et longues (graphique), qui formatent les sociétés. Il faut dans ce cadre, analyser comment le rebond du « dow-Jones » est la conséquence directe de l’intervention militaire américaine, lié au doublement du budget militaire américain. Marché, crise et guerre forment donc le triptyque des politiques américaines, à l’image de ce que fut la politique Hitlérienne [8].
  • Les guerres de Lybie et de Syrie : Les interventions successives des Etats-Unis (de manière directe ou cachées) tant en Lybie qu’en Syrie et en Irak (quoiqu’on pense des régimes) [9] ont fini par déséquilibrer l’ensemble de la Région. Les guerres ont cette caractéristique que l’on connait leur date de déclenchement, jamais la fin…car de fait, les bombes en déchiquetant les vies, font naitre les ressentiments de la vengeance. Tout se passe comme si les guerres du passé n’avaient en aucun cas permis de comprendre ce résultat, car les dirigeants, obnubilés par le présent, oublient de regarder dans le rétroviseur…Rappelons ici, que comme pour toute guerre, l’origine, la cause, le fondement n’ont rien à voir avec la démocratie ou la religion, mais depuis le paléolithique ancien, une raison économique, et ici c’est le pétrole, via l’appropriation des flux financiers dégagés par l’installation et la gestion (droits de passage) des oléoducs et des gazoducs [10].
  • Du terrorisme : Il faut alors ici rappeler que Ben Laden est une création de la C.I.A dont l’objectif était de faire de l’Afghanistan le « Vietnam soviétique » : « John.K.Cooley15 montre que pendant la seconde moitié de la guerre froide, les Etats-Unis cherchèrent et trouvèrent des alliés bien disposés parmi les puissances du Moyen-Orient (Egypte, Pakistan, Maroc, Arabie Saoudite, Jordanie, et quelques autres) qui étaient, eux aussi, au nom de la lutte contre le communisme et de la stabilité dans la région, prêts à financer, à organiser, former et déployer des brigades de moudjahidin anticommunistes, de plus en plus grandes et de plus en plus actives. Ces guerriers pouvaient être envoyés comme intermédiaires pour combattre les forces communistes quand elle faisaient peser une menace de désordre et d’instabilité dans des zones stratégiques, telles que les régions riches en pétrole du Moyen-Orient ». [11] On le voit le terrorisme actuel est aussi le produit d’une balistique.

Les américains ont donc gagné la « guerre froide » avec l’implosion du système soviétique (1989). Mais ils ne s’attendaient pas à ce que leur marionnette coupe les fils et cherche à détruire le père.

  • La guerre aux Etats : Une autre guerre souterraine fut menée de manière délibérée aux Etats. Le patronat mondial n’a jamais accepté sa défaite de 1945 et l’obligation qu’ils eurent de 1945, à 1971 d’obliger de négocier avec les syndicats dans les entreprises et avec l’Etat du fait des politiques keynésiennes mises en place. La crise de Bretton-Woods, et ses approfondissements successifs du fait des libéralisations financières (flottement des monnaies) permis d’engager un plan de reconquête. Les mises en causes successives de l’intervention publique débouchèrent sur la privatisation de la monnaie, dont la première conséquence fut l’envolée des dettes publiques comme le montre le graphique ci-dessous. Or, ce qu’il faut voir, là encore, c’est que la situation d’endettement de l’Etat américain, renvoie là aussi aux années 30 (graphique), comme pour les mouvements de capitaux.. comme c’est curieux. Où l’on voit une fois de plus que définitivement, le rétroviseur est un outil politique indispensable, pour comprendre les enjeux de notre temps.

LA GUERRE DES TEMPORALITES : Avec la « Révolution Informationnelle » [12], et non numérique, la monnaie elle-même est devenue « informationnelle ». Si auparavant la monnaie existait sous deux formes (Fiduciaire [13] et scripturale [14]), désormais sa plus grande utilisation est la « monétique » (monnaie informatique) qui permet des échanges à la nano seconde et surtout favorisant l’Hyper-trading (spéculation). Combinée à la logique du marché, qui se définit comme la rencontre instantanée entre une offre et une demande fixant un prix réputé d’équilibre, la financiarisation des activités devient la norme. Financiarisation signifiant seulement que la rentabilité financière définit en amont toute forme de production et d’échange. On assiste alors à la planification du profit, et son corolaire la flexibilisation de toute la société, expliquant chômage de masse, précarités et pauvreté, analysée non comme conséquence mais comme les inputs fondamentaux du système. De fait, la phrase de Victor Hugo : « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches  », ne s’est jamais appliquée, avec autant de matérialité, qu’à notre époque. A l’opposé la société se construit sur une temporalité longue exigeant investissements publics, formation, culture, échange équitable, partage. La contradiction avec les marchés et leur instantanéité qui imposent une temporalité courte peut être cause de l’accident intégral, duquel on ne revient jamais.

MIGRATIONS OU GUERRES SOCIALES : Il est une vérité historique à rappeler. Les migrations humaines, ne sont jamais volontaires. Elles sont toutes provoquées par des événements, qui imposent des départs forcés qui sont avant tout des déracinements. Les mouvements migratoires sont donc des réactions de survie ou sont le produit de politiques imposées.

  • La première migration africaine : La première migration historique des peuples se fait en même temps que les modifications climatiques et le réchauffement de la planète. L’Humanité vivante part d’Afrique et émigre vers le nord, venant donc peupler l’ensemble du continent Européen. A l’époque le code du travail n’existait pas encore. La migration est donc d’origine et de cause climatique. Là encore le rétroviseur est utile pour comprendre les enjeux de notre temps. Beaucoup d’entre nous viennent d’Afrique.
  • La migration des noirs en Amérique : Il n’y aurait jamais eu de noirs en Amérique, si le « patronat blanc  » dominateur n’avait pas voulu utiliser à des fins d’exploitation la plus rentable possible les champs de coton, générant un esclavagisme sans fin…
  • Les migrations industrielles : Afin de réduire les coûts du travail, déjà dès les années 60, le capitalisme Français sut trouver dans ses anciennes colonies, les moyens de peser sur le « coût du travail  » en Métropole. Ce sont les Patrons de Renault, Peugeot, Citroën qui venaient dans les anciennes colonies pour recruter les immigrés, tant pour l’industrie automobile, que pour le B.T.P.

Au-delà du mouvement apparent des migrations, se cachent les guerres sociales mondiales, qui visent à mettre en concurrence permanente, les salariés du monde entre eux, pour le plus grand bénéfice des actionnaires des groupes industriels mondiaux expliquant l’envolée des cours de bourse des plateformes financières ubérisées (Bourses) commandés par informatique et formant réseau. L’immigré est montré du doigt, là où leur migration de survie est la conséquence directe des mouvements du capital (carte).

PAUVRETE OU GUERRE SOCIALE ? Quelle est la réalité de notre Pays sur cette question ? Combien de fois par jour nous rencontrons les mendiants dans la rue ? Les statistiques froides sont là pour nous rappeler la dureté de ce réel des invisibles de la société…. « parias du capitalisme ».

La pauvreté d’aujourd’hui renvoie à celle du moyen-âge, on n’y reviendra, mais il y a une différence énorme entre ces deux périodes. Autant on peut considérer, que les conditions productives du moyen-âge étaient encore rudimentaires et limitaient les capacités productives, donc la réponse aux besoins élémentaires de tous, expliquant notamment les glaneurs [15], autant aujourd’hui, au vu des capacités humaines (technologies, connaissances humaines), cette situation de grande pauvreté, qui de plus augmente est inacceptable. Elle est une violence contre l’Humanité. Là aussi contrairement aux apparences, le chômage de masse, les précarités et la pauvreté, ne sont pas des conséquences du système, mais son « input initial ». Il faut alors reprendre la phrase de Victor Hugo, « C’est de l’enfer des pauvres, qu’est fait le paradis des riches » et en comprendre toute la portée. Il commence par l’enfer des pauvres, et c’est cet enfer, qui fait le paradis des riches, donc déjà à cette époque, la pauvreté, n’est pas une conséquence du capitalisme naissant, mais, bien une condition de son développement.

Le capitalisme actuel fonctionne et ne peut fonctionner avec toutes ses violences sociales, qu’en imposant la précarité, le chômage de masse et la pauvreté, comme « investissement  » initial de son fonctionnement effectif et de ses prédations sociales, écologiques, économiques et financières. Si dans le cadre du capitalisme de Marx, le profit était une résultante d’un système productif, fondé sur l’exploitation du travail, désormais le profit est placé en amont de tout choix d’investissement. Dès lors que le profit est mis en amont de tout choix effectif, c’est toute la société qui devient sa variable d’ajustement expliquant le développement sans fin des précarités sociales, précarités sociales qui deviennent alors la base conditionnant in fine, la distribution des dividendes. Pour paraphraser Victor Hugo on pourrait dire : « c’est sur la précarité de masse que se développe le business mondialisé ».

DES ESPACES-TEMPS DIFFERENCIES : Notre système engendre des espaces temps différenciés. Quel point commun entre le « Business mondialisé » et les précaires de la Métropole ? Quel rapport d’ignorance entre un cadre travaillant dans les bureaux de la Métropole et la femme de ménage des tours du business de la Métropole ? Leur seul espace commun est l’ascenseur dans lequel ils se croisent, l’une pour aller effectuer ses taches, l’autre rentrant enfin dans son appartement luxueux.

Observons dans le même temps, que le salarié métropolitain, subit le nomadisme permanent tandis que le précaire subit « l’errance » [16] des désintégrés du système, à la recherche de l’emploi de survie.

Observons que ce terme d’errance renvoie au fonctionnement social du moyen-âge, c’est vous dire la modernité de la « Révolution numérique » et de ses traductions sociales en termes d’ubérisation… 

LES GUERRES ECONOMIQUES ET MONETAIRES : Elles sont immanentes à l’existence et au fonctionnement du capitalisme. Le capitalisme est fondé sur le triptyque compétitivité, concurrence, libre-échange.

  • La compétitivité est un ratio financier qui observe le rapport Input et output financier. En d’autres termes, combien l’entreprise investit et combien ça lui rapporte à périmètre constant. La compétitivité est le critère central qu’appliquent les processus de financiarisation à l’entreprise.
  • La concurrence est la modalité de fonctionnement appliqué au marché du travail. L’entreprise ne recrutant que les salariés les plus performants et compétitifs (acceptant les salaires les plus faibles).
  • Libre échange : c’est le moyen hypocrite (liberté), de pouvoir combiner compétitivité et concurrence sur le champ de bataille de la guerre économique.

A ces aspects survolés, il faut rajouter la guerre monétaire, qui fait s’affronter chaque jour la valeur des monnaies des Pays (ex (Dollar Euro). Plus l’euro est fort, plus les besoins de baisser les « coûts du travail » sont prégnants dans les choix de gestion. La guerre monétaire c’est en clair l’affrontement salarial généralisé, du type guerre des tranchées de 1914. On comprend mieux ici, la « grande boucherie »…

LA GUERRE DES MOTS : Au-delà de l’analyse des mouvements de fond que nous venons de survoler, il existe aussi les « mots de guerre », qui précédent toujours les « maux de guerre ». J’ai grand plaisir à vous montrer la thématique qu’organise à Blanc Mesnil, mon ami et camarade Michel LOISEAU, en invitant Anne Morelli, Historienne, à Blanc-Mesnil le 6 Février 2017. Oui, « les guerres ne commencent pas par des bombes mais par des mots » qui répétés à longueur de temps, transforment les mots en matérialité inévitable. D’où l’utilisation abusive de « l’Etat d’urgence » et ses états d’exception permanents, en vue de préparer la phase ultérieure de privation des libertés. Tout est donc préparé pour la phase suivante.

LES ENJEUX DE 2017 : La République française, depuis la constitution de 1958 et ses dérives successives (quinquennat) ont débouché sur un système de « monarchie présidentielle », concentrant et renforçant tous les pouvoirs autour d’un suzerain, certes élu par le peuple mais dans des conditions de soumission, qui confine l’élection à une farce (500 parrains, Couverture médiatique, financement, etc..). Le capitalisme mondialisé, du fait de ses prises de pouvoir a de plus perverti la démocratie, « pouvoir du peuple », en « démocratie de marché » où le marché est au-dessus de la démocratie, empêchant de ce fait tout choix alternatif aux priorités du marché.

L’élection Présidentielle de 2017, au vu du niveau des crises à affronter, n’est plus simplement de configuration nationale, celle-ci souligne à quel point elle est, comme en 1789, de portée universelle, en fonction du type de réponse apportée. Soit aggravation et accélération des crises précédentes (écologique, démographique, sociales, politiques, économiques et anthropologiques)… rien que ça…soit réponse universelle en terme « d’intérêt général humain » C’est d’ailleurs du fait de la profondeur de ses enjeux que les politiques classiques, bien aidés par les médias du système, cherchent à enfermer le débat dans une vision passéiste de repli sur soi et de conservatisme social. Nous sommes donc confrontés à un choix qui nécessite une « bifurcation » majeure. Toute autre poursuite de la balistique actuelle, ne peut qu’aggraver la situation de l’humanité et peut potentiellement déboucher sur son extinction…

QUEL CHOIX ? En posant cette question il s’agit de s’interroger si une candidature pose les questions telles que tente de l’esquisser [17] cette réflexion ?

  • Le Front-National représente la réponse la plus dangereuse. Si Le F.N se limitait au clan « Le-Pen  » (Marion et Marine), le danger serait moindre, car leurs pulsions primaires les poussent à revenir en permanence sur leurs fondamentaux anti-immigrés. Mais l’idéologue véritable du F.N, c’est Filippot, qui lui a une claire vision de la situation historique. Il sait que les conditions actuelles renvoient aux années 30 et de ce fait ses interventions sont d’une grande pertinence, c’est du pur « national-socialisme ». Bien entendu ses solutions tournent le dos à « l’intérêt général humain ».
  • La droite est de droite et encore plus à droite qu’avant, du fait du positionnement, déjà libéral du couple « Hollande-Valls » et de leur quinquennat de soumission au marché.
  • Macron, au vu des 400 parrainages déjà obtenus n’est que le poisson pilote de « Hollande-Valls » pour une recomposition du P.S, déjà annoncé par Valls, auparavant… (« les gauches irréconciliables »), à qui il veut désormais imposer sa personne, au nom des menaces (F.N).
  • Les Frondeurs du P.S sont à l’image des « frondeurs  » de Louis XIV, en échec avant même d’avoir commencé. Ne proposant aucune refondation digne des enjeux perçus dans cet article.

Après le listage rapide, il ne reste plus grand monde, à part ce que proposent les insoumis avec la candidature de Jean-Luc MELENCHON. Comme il s’agit de rester dans une démarche scientifique la question devient : la candidature de MELENCHON est-elle à la hauteur des enjeux posés ???

AVEC L’INSOUMISSION PRENONS LA BIFURCATION : Je ne vais pas me cacher, oui je suis partisan, en tant que communiste de MILITER pour l’insoumission, car l’insoumission est la racine des émancipations. Il est facile de montrer cette matérialité dans l’Histoire humaine, de Spartacus à la Résistance…Je trouve de plus en Jean-Luc MELENCHON un tribun populaire, passionné, romantique et poète. Or, « la poésie est à la révolution, ce que les fusils sont aux barricades  ». Mais cet enchantement personnel ne répond pas à la question politique posée… Venons-y.

  • Qui pose en premier la question de « la multitude » comme révolution démographique du siècle ?
  • Qui interpelle en s’appuyant sur cette Révolution et les risques d’implosion de la planète du besoin d’une « bifurcation » nécessaire à l’humanité entière mettant en avant la nécessité de « l’intérêt général humain  » ?
  • Qui propose la « règle verte » visant à ne pas prendre à la nature plus que ce qu’elle ne peut renouveler ?
  • Qui propose la sortie des conglomérats militaires et guerriers et notamment l’O.T.A.N  ?
  • Qui propose la Paix comme meilleure arme antiguerre et destruction ? Renvoyant de ce fait au combat historique des communistes, dont la création est consécutive à la « grande boucherie » ?
  • Qui propose de sortir des traités européens si Merkel, ne veut pas réorienter l’Europe de guerre ?
  • Qui propose la sortie du « libre échange » cause des sous développements et des inégalités ?
  • Qui propose de refuser la soumission aux traités CETA et TAFTA ???
  • Qui propose l’abolition de la loi El Khomri ? et des droits nouveaux pour le monde du travail ?
  • Qui propose enfin, et c’est en premier dans les propositions, de sortir de la « monarchie Républicaine » par convocation d’une assemblée constituante pour une VIème République, renouant ainsi avec les fondamentaux de notre Révolution ? Celle de 1789, qui là aussi commença par de simples cahiers de doléances, mais qui déboucha sur l’embrasement de l’Europe.

Voilà ce qui sur le fond, me fait rejoindre la dynamique de l’insoumission. On peut avoir des désaccords sur tel ou tel point du programme, c’est mon cas comme tout bon gaulois que je suis, mais si je fais le rapport entre l’analyse que j’ai voulu la plus objective possible de « l’Histoire qui brûle » et du besoin de « Révolution-Bifurcation »…Le seul candidat, à proposer une réponse au niveau HISTORIQUE, universaliste et global des enjeux posés à l’Humanité, porte le nom de Mélenchon.

Je ne suis pas mélenchoniste, je suis communiste.

QUELLE POSITION COMMUNISTE [18] ET PROGRESSISTE ? OUVERTURE

Arrivé à la fin de cette réflexion, et au-delà des analyses de fond que j’ai cherché à esquisser, Il reste une question que je n’ai pas abordée et qui touche ma sensibilité de communiste.

Aujourd’hui les militants communistes sont divisés entre un soutien mou, un vote par défaut, une désertion du combat politique pour les Présidentielles, voire pire…dans un pseudo « vote révolutionnaire » dont la tentation existait déjà en 1981, quelque soient par ailleurs les limites rapidement atteintes et le retour de politique dès 1983, du programme « Changeons la vie ». Ce fait est incontestable.

Mais nous ne sommes plus en 1983, avec les ambiguïtés du monde d’alors. Nous sommes plus proches de 1936 et de la matérialité du « mur d’argent », ce qui explique que selon une étude sociologique, « 62 % des jeunes en France seraient prêts à une révolte de « grande ampleur » [19].

Je ne demande pas à mes camarades de se positionner sur un vote pro ou anti Mélenchon, comme si la question du siècle était de savoir si nous reconnaissions le messie… Il ne s’agit pas ici, d’aimer un homme.

Je leur demande de réfléchir à partir des éléments de « lutte de classe mondiale » que j’ai tenté d’avancer dans cette réflexion, en ayant dans le rétroviseur de leur analyse, le comportement de nos camarades en 1940.

Aucun communiste n’a eu besoin des consignes du Parti [20], pour devenir insoumis et se transformer en Résistant au régime de Vichy et au nazisme… Et c’est de cette insoumission, au plus profond de la « nuit noire », que fut pensé, réfléchi, rédigé et diffusé « les jours heureux », programme du conseil National de la Résistance. Et c’est par ce programme que la Résistance se développa et put imposer au couple américano anglais, qui souhaitait une administration militaire (AMGOT), la reconstruction de la France comme Nation libre, Indépendante et de ce fait, à nouveau Républicaine et démocratique.

Aujourd’hui au cœur de la « nuit noire » d’une Europe des marchés éclatée et en guerre contre les peuples (« marché libre et non faussé »), avec leur programme, « l’avenir en commun » [21], perçu comme démarche, les insoumis renouent avec cette histoire.

Historiquement, on reconnait un communiste, quand « l’Histoire brule », car il est le premier à prendre les armes de l’insoumission, de la résistance et de la création Révolutionnaire sous-tendu.

Camarades, Depuis le 11 Septembre 2001, « l’Histoire brule à nouveau » et en 2017, c’est de nous dont dépend pour partie, en France, en Europe et dans le monde, la réussite des luttes politiques, qui partant de l’insoumission, peut enfanter une nouvelle Révolution Universaliste. Nous sommes aussi historiquement le dernier Pays à faire les Révolutions (les Anglais et les Américains nous ont précédé en 1789) mais nous sommes alors, la Nation qui dans ce cadre, va le plus loin.

Ce n’est pas le messie qui déclenche les Révolutions, ce sont, comme l’analysait Marx, « les situations historiques », encore faut-il le Tribun, susceptible de faire passer ces idées de manière massive en vue d’en faire une force matérielle [22]. Qui peut dénier à Mélenchon cette capacité ???

Dans ce cadre d’analyse, le devoir et la mission d’un communiste, ne peuvent consister, à rester l’arme au pied en attendant l’éventuel « grand soir », incantation illusoire, qui ne façonne que les « matins blêmes ».

Puisse cette réflexion ouverte, susciter chez les communistes, au sens large, et chez tous les progressistes, l’engagement militant nécessaire conscient mais aussi passionné, qui depuis Spartacus, est la matrice historique du combat communiste, car… « L’Histoire Brûle à nouveau ».

Le 21 Décembre 2016, Fabrice AUBERT

[1Pourtant désormais détruit du fait de la loi « El Khomri » et de ses décrets d’application.

[2/ La Mondialisation de l’économie » / Jacques Adda / La Découverte 2006

[3La Métropole contourne le pouvoir des Communes, pour la gestion des biens communs.

[4Dont on sait ce qu’elle devenue, englouti par les résultats désastreux de sa financiarisation.

[5Les chauffeurs de Taxi sont propriétaires de leur voiture (et non UBER) et sont obligés de les entretenir.

[6Les « chauffeurs Uber » ne sont pas salariés de l’entreprise, donc aucun contrat de travail écrit et aucune obligation de la « plate-forme » de financer les règles sociales (protection sociale). C’est le marché pur au sens « d’offre demande » fixant un prix d’équilibre instantané.

[7Nomadisme que l’on retrouve tant dans la « Mondialisation  » que dans la « Métropolisation » des rapports sociaux.

[8Je parle bien de politique, je ne mets pas un trait d’égalité.

[9Rappelons ici les tueries d’Israël en Palestine, massacres des populations soutenues par les U.S.A.

[10Quel homme politique à part Mélenchon fait cette analyse ?

[11Journaliste américain, qui a couvert l’ensemble des conflits du Moyen-Orient, auteur de l’ouvrage : « C.I.A et Jihad » 1999, bien avant le 11 Septembre.

[12Concept porté par les intellectuels communistes (philosophes, économistes, sociologues) et abandonné par les Dirigeants du P.C.F, qui désormais se rangent au concept libéral de « Révolution numérique ».

[13Pièces et billets fondés sur la confiance (Fidus étant confiance en latin).

[14Chèques ou dettes, de nature scripturale ventant de « script », écriture.

[15Le glanage est un droit d’usage sur la production agricole, existant notamment en France, sous différentes formes depuis le moyen-âge. Après la moisson, le ramassage de la paille et des grains tombés au sol est autorisé. Aujourd’hui les restaurants du cœur sont la version moderne du « glanage », sans compter ce qui est appelé les « glaneurs des villes » lemonde.fr/2015

[16Action de marcher longtemps sans but précis. L’errance au moyen-âge, conduisant au banditisme et à la « cour des miracles »

[17Chaque aspect devrait faire l’objet d’un développement spécifique approfondi.

[18Pris au sens où le définit Marx : « mouvement réel qui abolit l’état existant »

[19Publié par Le Monde.

[20Et pour cause, il n’existait plus sous sa forme légale.

[215ème meilleure vente de livres loin devant « Révolution » du menteur Macron, qui ne pointe qu’à la 15ème place.

[22« Quand une idée s’empare des masses, elle devient une force matérielle » Karl Marx.


  Fabrice AUBERT   Politique/Idéologie   Environnement/Ressources/Aliments   Droits Humains/Libertés   Economie/Finances   Guerre/Paix/Armement   Travail/Droit Social/Chômage

COMMENTAIRES  

31/12/2016 15:50 par act

Merci pour ce texte que je n’ai pas encore eu le temps de lire en détail
mais déjà deux remarques et de taille au sujet de :

La migration des noirs en Amérique

1) Il ne s’agit pas d’une "migration" mais d’une déportation massive.

2) Il s’agit d’Africains et non de "noirs" (les terriens les plus "noirs" sont de type europoïde et vivent en Inde).

31/12/2016 16:21 par Louis St O

Merci pour ce texte
Voilà une analyse historique et un argumentaire que la France insoumise ne manquera pas d’utiliser dans sa quête à l’argumentation et sa démonstration sur l’ère du peuple.

31/12/2016 16:26 par latitude zero

Un petit détail qui a une énorme importance sur ce point de l’article de Fabrice
"Qui propose de sortir des traités européens si Merkel,....."

L’Avenir en Commun propose d’abord et en urgence la désobéissance aux traités avant toutes négociations .

A] Prendre les mesures immédiates et unilatérales de sauvegarde des intérêts de la Nation et d’application de notre
projet
« Il n’y a pas de choix démocratique contre les traités européens ».
En tenant ces propos, le président de la Commission européenne Jean-‐Claude Juncker a lui-‐même fixé le cadre de la tyrannie qu’il exerce.
Notre programme n’est pas compatible avec les règles des traités européens qui imposent l’austérité budgétaire, le libre-‐échange et la destruction des services publics.
Pour appliquer notre programme, il nous faudra donc désobéir aux traités dès notre arrivée au pouvoir, par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français.

Plan A  : Proposer une refondation démocratique, sociale et écologique des traités européens par la négociation
L’UE est en voie de dislocation. Elle n’a pas voulu écouter les refus des peuples depuis le référendum français de 2005. La sortie des traités européens actuels s’impose à nous. Ce sera nécessairement un rapport de force,notamment avec le gouvernement allemand. Nous proposons donc une stratégie de gouvernement en deux temps avec un plan A et un plan B en cas d’échec du plan A. Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d’autres coopérations. L’UE, on la change ou on la quitte. Le mandat de négociation de ces plans sera soumis au préalable à l’Assemblée nationale. La validation de ce processus passera nécessairement par une décision du peuple français par référendum.

Pour les mesures du plan A et B voir le programme " L’avenir en commun" , et un livret détaillé est en cours de préparation.

En cas d’échec aux négociations du plan A, le plan B est une sortie unilatérale sans concertations ni négociations par arrêt de la contribution au budget européen, ça n’est pas une sortie par l’article 50.
Prenez le comme un bras d’honneur ! Ca sera à eux à nous foutre dehors ...
Ils pourront prendre le temps qu’ils voudront car nous serons déjà hors de l’Europe tout en y étant encore ( désobéissance aux traités et arrêt des contributions).
La France Insoumise espère réalistement un effet de révolte et d’entrainement de la part d’autres nations européennes.

La mesure phare du plan B est l’arrêt de la contribution au budget de l’UE.

Appliquer un « plan B » en cas d’échec des négociations
- D1 Stopper la contribution de la France au budget de l’Union européenne (22 milliards d’euros par an dont 7
milliards d’euros de contribution « nette »)
- D2 Réquisitionner la Banque de France pour transformer l’euro en monnaie commune et non plus unique
- D3 Mettre en place un contrôle des capitaux et des marchandises aux frontières nationales pour éviter
l’évasion fiscale des plus riches et des grands groupes, et se protéger des attaques spéculatives et du dumping
social, fiscal et écologique
- D4 Construire de nouvelles coopérations avec les États qui le souhaitent en matière culturelle, éducative,
scientifique, etc.
E] Défendre et développer les coopérations avec les autres peuples d’Europe.

Je ne sais pas pour vous mais moi ça me va, je pense même que ça sera "jubilatoire", à condition que Mélenchon résiste psychologiquement aux pressions énormes et menaces qu’il aura à subir, La France Insoumise le supportera et au cas où, le lui rappellera !
Pas de procès d’intention pour le moment.

Pour tout ceux qui veulent disperser leur voix sur des micro partis ( sans jugement de valeur) parce que Mélenchon ceci Mélenchon cela, sachez que ce programme de la France Insoumise et le seul qui peut être présent au 1er tour des élections présidentielle . A quelques pourcent près !
Réfléchissez.

31/12/2016 17:17 par Bgeo

Merci Fabrice pour cet article, toujours aussi clairvoyant dans ton analyse. Pour moi aussi 2017 sera une année décisive et en tant qu’insoumis je suis de plus en plus convaincu que ça sera la victoire de la France insoumise avec toutes ces composantes progressistes ou le chaos néolibéral avec des risques de guerre.

31/12/2016 18:08 par fabienne

Bravo, bonne analyse. En effet, ou l’on veut sortir de l’enfer de la mondialisation et on vote Mélenchon (pas d’autres alternatives), donc on vote pour nous et on réorganise notre société ou ça continue jusqu’à l’explosion en comptant les morts. "Patria o muerte venceremos".

31/12/2016 19:24 par babelouest

Latitude zéro, mais bon sang, pourquoi perdre son temps avec un "plan A", alors que c’est le plan B qu’il faut appliquer tout de suite pour ne pas perdre futilement du temps que nos ennemis sauront mettre à profit ? Le peuple français, seul souverain, a dit NON le 29 mai 2005, c’est CELA et rien d’autre qui compte ! L’union européenne est perverse par nature, et seul un coup d’´État nous l’a imposée. Tout ce qui a suivi cette décision de quelques TRAÎTRES ne COMPTE PAS. Bien entendu certaines mesures seront à prendre en urgence, c’est-à-dire dans LES HEURES suivant notre victoire commune. Mais l’important c’est le Plan B d’abord, tout de suite.

31/12/2016 21:22 par wilhem

pour considerer la partie election presidentielle on ne voit pas en quoi le candidat Fillon est moins a l’extreme droite que le FN.
L’entourage de Fillon est rempli de gens d’extreme droite notoires (anciens de groupuscules comme occident jusqu’aux integristes de la manif pour tous).
Son programme social est pire que celui du FN : supression de 500000 fonctionnaires et liquidation des services publics , retraite a 65 ans, attaque de la secu au profit d’assurances privees, suppression de l’ISF, semaines a 48 heures max pour etre paye pareil.
On ne peut que suivre E Todd quand il dit que maintenant la droite est a l’extreme droite et que le FN est rejete vers le centre de ce fait.

01/01/2017 03:48 par Marc ARAKIOUZO

Il faut faire attention, les illusions sont dangereuses !!! Je me méfie de mangeurs de QUINOA, des RESPIREURS d’AIR PUR, des TIRREURS au SORT de constitutionnalistes... Ces sottises, si elles sont patentes et confirmées, annoncent une impasse encore plus sombre que celles des TSIPRAS et autres IGLESIAS...
Alors OUI, il faut VOTER JLM, il faut surtout se souvenir des "tactiques" classiques : "soutien critique", "marcher séparément et frapper ensemble"...etc...
Nous allons vers des temps difficiles, alors il faut manger un bon bœuf bourguignon, un poulet basquaise au piment d’Espelette, une saucisse de Morteau ou un Murçon dauphinois...etc... chaque fois que l’occasion se présente.

01/01/2017 08:33 par CN46400

Désolé mais votre communisme est largement pré-marxiste. En lisant les dernier paragraphes du manifeste on peut, peut-être, trouver une parenté avec votre conception. Par exemple votre explication des guerres résisterait mal à une confrontation avec les deux, ou trois, premières lignes du manifeste, ici rappelées : "L’histoire de toute société jusqu’à nos jours [3] n’a été que l’histoire de luttes de classes.

Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande [4] et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte."

On est donc à des km de la "guerre contre l’état". Etat que Marx définit comme un outils de domination d’une classe (la bourgeoisie) sur l"autre (le prolétariat). Le capital ne fait pas la guerre à l’état, il se contente d’en déplacer les limites en fonction de ses intérêts, du rapport de force entre les classes, et de l’évolution de la puissance de l’appareil de production qu’il contrôle. Tant qu’il est dominant, c’est le capital qui choisit le terrain de la lutte de classes. On est là loin des subtilités qui peuvent exister entre la "révolution informationnelle" et la "révolution numérique"....

Autre évidence, le communisme est vacciné aussi bien contre le "culte du tribun" que contre le "culte de la personnalité"..

01/01/2017 09:19 par mort de rire...

Pfff... Encore des naïfs qui croient dur comme fer qu’un vote peut modifier la dynamique de destruction de plus en plus incontrôlée de nos nuisibles étatiques et bureaucratiques en tous genres. A la moindre embellie melanchonienne, hop, un petit attentat organisé par Daesh (avec la complicité de l’État français et de la CIA, mais chut, c’est encore une Théorie du complot... l’est aussi celui qui vient d’être perpétré en Turquie pour remercier Erdogan d’être devenu un allié majeur de Poutine au Proche-Orient. Merci la CIA ! Derniers vœux d’Obadaboum) et voilà la populace terrifiée qui vient se réfugier dans les bras du Fion ou de la Pen... "Voter, c’est abdiquer !" (Elisé Reclus).

Le changement qui s’impose ne pourra pas se faire sans douleur et donc sans violence, il faudra un jour en prendre son parti (pour le coup). En face, ils tuent et massacrent sans vergogne depuis des décennies, vous croyez sincèrement qu’une petite élection favorable au peuple cette fois est envisageable sous cette forme ?! Il faut soit être complément débile, soit faire preuve d’un cynisme sans borne point voir dans les élections la solution à tous les problèmes d’une société. Les solutions existent. Elles sont radicales et ce n’est pas ici le lieu de les exposer, parce que la Réalité se passe de théories quand il est question de sa transformation véritable. Point barre. Bonne année quand même bande de nazes.

01/01/2017 09:53 par AUBERT

Tout d’abord bonne année à LGS et surtout à ses animateurs qui par l’existence de ce site matérialise, les engagements fondateurs de la Révolution Française, de la liberté d’expression. Les médias dominants ne se font jamais l’écho d’analyses qui remettent en cause le système et quand exceptionnellement elles le font, c’est pour les dénigrer souvent en les ridiculisant le plus possible, pour que le Peuple ne puisse s’en emparer comme alternative possible. L’idéologie c’est donc eux, pas ce que nous proposons. Il faut à ce propos relire "l’idéologie allemande" / Marx
Je tiens aussi à remercier LGS sur un plan personnel, car au placard depuis 15 ans, je n’ai plus que cet espace pour exprimer mes "compétences", celle d’une analyse à contenu économique et à finalité politique, ce qui dérange la technostructure de management de la Métropole, au service des marchés. Je remercie aussi les commentaires qui apprécient les articles que je produis ici, dans ma situation personnelle, cela me fait un bien fou, car le placard et le harcèlement détruisent l’humain.

J’en viens à répondre à la première intervention, sur les "noirs". Un article par principe même relu plusieurs fois et construit avec un ami camarade, ne peut jamais être parfais, d’autant plus que j’ai cherché à faire une synthèse. Chaque élément abordé pourrait faire l’objet d’un développement véritable. Il est donc plus juste en effet de parler de déportation massive, pour les "noirs" d’Amérique. Cependant mon objet ici était de montrer que les "migrations" ne sont jamais volontaires, La deuxième remarque est tout aussi fondée, il s’agit d’africains, mais là encore je tenais à insister sur cette idée qu’il n’y aurait pas de "noirs" aux Etats-Unis, si il n’y avait pas eu "déportation massive", pour raison d’esclavage.
C’est votre remarque qui me permet d’attire l’attention sur quelque chose que je n’ai pas écrit. Mais cette "migration" sauvage intervient au moment de la "première mondialisation" qui tournait autour de ce qui était appelé : "le commerce triangulaire" quand les bateaux partaient d’Europe chargé de pacotilles, allaient en Afrique "acheter la "main d’œuvre", puis transportait celle-ci aux U.S.A pour les champs de coton...
Notre mondialisation actuelle génère donc les migrations actuelles avec autant de violence sous jacente et des morts qui font de la méditerranée une mer de sang. Comme quoi à nouveau sans être une répétition à l’identique, on retrouve, aujourd’hui des éléments d’une historie antérieure. Ceci étant quelque peut normal, puisque produit d’une matrice identique le Capitalisme. Une fois de plus, la phrase de Marx sur l’Histoire est essentielle à l’analyse de notre temps.

Ecore une fois bonne année de lutte politique pour 2017 afin d’ouvrir les portes du possible.

Fabrice

01/01/2017 10:19 par Moundi

Latitude Zéro,

Ce programme cherche simplement à gagner du temps pour sauver l’UE.

Et avec lui, nous le peuple, on en perdra encore plus qu’en passant pas un Frexit comme l’a fait le Royaume Uni.

Un divorce, ça se prépare en négociant, pas en s’envoyant des tartes à la gueule et en cassant de la vaisselle. Et à ce jeu-là, ce n’est vraiment pas du tout sûr que ce ce soit la France qui foute les plus grosses beignes.... Les intérêts des peuples des autres pays ne sont pas les mêmes que les nôtres : les pays de l’est entre autres aiment les possibilités de délocalisation, de détachements, les subventions dites européennes (solde largement positif pour eux) ; l’Allemagne et le Luxembourg, Malte se trouvent très bien dans l’UE. Et les rétorsions de l’UE tout à fait légales existent. Essayez de ne pas payez vos impôts, même locaux dans un petit village.

Ce plan n’est ni clair, ni logique, ni pertinent, ni efficace, ni pragmatique. C’est de l’enfumage pour gogoche. Je pense que Mélenchon ne veut pas devenir président. C’est juste un programme pour être admis à passer dans les médias mainstream et récolter suffisamment de voix pour exister, voire en même temps domestiquer l’opposition et donner le change à notre soi-disant démocratie représentative. Si un tel programme était mis en branle, il nous épuiserait en vain, pour un résultat bien moins efficace qu’en sortant tout simplement de l’UE légalement par l’article 50, par ordonnance en réglant clairement sur papier les points de litige du divorce. En tout cas, ça prendrait clairement plus de temps et d’énergie inutile.

01/01/2017 10:23 par jakodey

Vraiment instructif et visionnaire ... (le rétroviseur de l’histoire ...). Merci pour ces analyses et ces graphiques saisissants.
Pour Mélenchon, hélas, je n’ai pas la même opinion et à cette heure précise, je me pose la seule question qui vaille à son sujet :
quel leurre est-il ?
Car l’histoire du plan A ça sent effectivement pas bon. Il faut proposer clairement de sortir des traités et non pas de s’asseoir dessus : pour rappel le Président de le République est garant des Institutions et du respect des traités.
On parle du Frexit tout de suite et point à la ligne.
Et puis, question Europe, peut-on faire confiance à un archao-député européen siègeant "aux côtés du père et de la fille" depuis les décennies des décennies ? Qu’il démissionne d’abord, et avec fracas, de ce poste honteux car si mal fréquenté (mais ô combien bien rémunéré ...). S’il ne le fait pas, que vous le vouliez ou non, ça : ça l’emmènera ... en dessous des 10% . Et là, pas besoin de rétroviseur ni de jumelles pour le voir venir ...
Mais il risque de se retrouver question pécuniaire au niveau des sans-dents, et ça : ça fait trop mal, même pour un tribun du peuple.
Non finalement je ne peux me résoudre à n’être qu’un insoumis. Je suis furieux et révolté.

01/01/2017 10:30 par Lucien Philippe

Euh, belle dissertation, peut-être mais sur le modèle scolaire acquis : tenter de démontrer ses pré-supposés par autant d’arguments possibles qui les confortent, et évidemment y compris des simplification abusives et infondées.

Par exemple : qu’est-ce qui concrètement vous permettrait d’étayer l’assertion suivant laquelle nos ancètres humanoides aient été belliqueux, et que leur tribalisme se soit inscrit dans des pratques culturelles de concurrence ? eh beh rien. Quand on est capable ainsi de construire une argumentation en utilisant des arguments aussi vides de sens qu’ils ne fondent sur rien du tout, excusez du peu, mais il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre à quoi l’on ait affaire. Au passage d’ailleurs un grand merci à qui a souligné la "migration africaine"...là aussi, curieux argument.

Je me demande à quoi sert cette méthode acquise à l’école et qui consiste à bâtir un texte à partir de la conclusion qu’on entende lui donner, c’est à dire en évitant de réfléchir au sujet pendant quand écrit, à quoi sert-elle sinon à valoriser artificiellement des "bons sujets", en confortant chez eux la préhéminence de la construction littéraire sur la réflexion en elle-même.

Vous dites Mélenchon poète et ça fait aussi bien rigoler. Car le problème des "ismes", et de toutes les doctrines en vogue depuis le positvisme, c’est bien qu’elles se démarquent du poétique en cherchant à traiter des questions humaines "en masse". C’est du reste le coeur de la problématique d’un avenir : rompre avec ces visions industrielles de l’humanité, pour nous ré-approprier des constructions collectives fondées sur les relations humaines concrètes, de proximité, bref celles qui permettent d’établir des relations, des dialogues et des médiations véritables et non continuer à proposer des usines à gaz qui n’aient jamais fait que déshumaniser nos vies.

Tant qu’on en sera pas là, on ne fera que tourner en rond à chercher à comprendre ce qui pourrait clocher dans l’insatisfaction permanente que ne manque pas de produire l’admission du registre bétailler pour "traiter" les destinée des êtres humains.
Votre présomption de connaître les ressorts de l’organisation tribale, qu’elle procède des peuples éteints comme des peuples premiers, se révèle assez cohérente avec cette façon d’éluder que le terme "social" en lui même ait propriété d’inciter à adopter le préjugé de pertinence à qualifier de civilisation ce qui se révèle en réalité le "traitement de masse banalisé", et qui ne puisse en être une.

01/01/2017 11:14 par François

Wilhem, ça dépend de la définition de l’extrême droite que tu appliques.
Philippot c’est effectivement le national socialisme, un socialisme limité a une catégorie de population.
Le FN a aussi ses Hollande, et en cas de victoire, ce programme nauséabond sera vite remplacé par de l’utraliberal avec une souche raciste en plus.
Fion c’est un programme de droite extreme, mais bizarrement on parlera plus de droite ultra libérale que d’extrême droite.
Bon, ça m’etonnerais qu’il n’aille pas pêcher ça et là quelques bonnes grosconosités du FN pour être bien en phase avec le bruit médiatique.

01/01/2017 16:04 par Marc ARAKIOUZO

La seule véritable fonction du vote JLM est de fracasser PS-Macron et de déclencher une psychothérapie collective à gauche (je n’irai pas jusqu’à parler de recomposition)... On va bien rigoler !!! Dans cette optique le score idéal serait JLM = PS + Macron X 80%...
Pour y parvenir il faut inventer le concept de soutien hypercritique et présenter le vote JLM comme un moyen pour cracher à la gueule des SOCIAUX-TRAITRES du PS...
Il faut aussi faire pression sur JLM pour qu’il définisse plus clairement ses objectifs : quelle 6ème république ? quelle assemblée constituante ? 500 constitutionnalistes dont 50 tirés au sort est une option dégueulasse... Je propose une assemblée constituante très nombreuse (min. 80 000) qui se réunira dans 800 districts et sera représentative de toutes les CSP...

01/01/2017 16:16 par François

Toujours le même refrain.
Ceux qui manifestent en boucle des doutes sur le vote Mélenchon ne proposent toujours rien de concret pour se sortir du piege de cette 5eme republique.
Par contre pour condamner sans justification les efforts de ceux qui cherchent des solutions, il y a du monde.
Ah, si , il y a des justifications : "on se mefie, on a le sentiment que... insoumis, constituante, tirage au sort, rien de bon dans tout ça. Par ailleurs, il n’y a rien de bon à attendre de...".
Il fut une époque ou les fossoyeurs des initiatives était contenu dans un périmètre bien défini : le PS.
Il y a un excellent article de Robert Charvin dans investig’action à ce sujet sur la " drôle de gauche".
Mauvaise foi, ondes négatives, perfectionnisme idéologique (déplacé ?), peu importe la raison réelle qui motive les persiffleurs, la conséquence sera simple et terrible : fion sera le président et macron l’opposition.
Faudra pas pleurer après de n’avoir ni proposé de choix réaliste ni validé ceux proposés.

01/01/2017 17:19 par Marc ARAKIOUZO

Que JLM soit élu président ou pas importe peu... De toute manière il n’aura pas de majorité cohérente à l’assemblée nationale et devra hélas "faire de la politique" au pire sens du terme... Je crois que seule l’idée de sixième république restera. Alors il devient hyper important de donner un contenu puissant à cette idée-là et en commençant par une assemblée constituante ultra démocratique, ça c’est une proposition !!! Par-contre les gadgets du type "référendum révocatoire à mi-mandat" et autre "votation d’initiative populaire" sont des options débiles et dangereuses... Foutre dans une constitution qu’il ne faut pas plus consommer que ce que la terre peut produire est une lubie scandaleuse puisque c’est impossible depuis le néolithique... Enfin : une charte de la psychiatrie me parait 1 milliard de fois plus importante qu’une charte du droit des animaux...etc...etc...

01/01/2017 18:04 par act

@Fabrice Aubert,

Encore merci pour votre texte et plus encore pour votre réponse.
En effet, parler de déportation massive et d’esclavage c’est utiliser les termes appropriés et par la même occasion renforcer le propos de votre texte, c’est carrément du win-win subversif.
Notez qu’il est toujours temps de corriger, si vous savez amadouer le bureau politique du GS, ils le feront pour vous.

Mandela faisait récemment la une du GS, durant l’apartheid et son incarcération il avait déclaré à ses juges quelque choses du genre :" non monsieur le juge je ne suis pas "noir", regardez moi, je suis brun et vous n’êtes pas "blanc", vous êtes ROSE !"

01/01/2017 20:42 par Borboleta

Personnellement, mon problème avec JLM relève précisément de cette phrase, qui est l’exacte contraire de la réalité :

"...ce que proposent les insoumis avec la candidature de Jean-Luc MELENCHON.... "

Mais bon, comme il y a rien d’autre, je voterai quand même pour lui, en attendant de pouvoir voter pour eux...

01/01/2017 20:54 par depassage

Bonne année 2017 au vent cosmique qui transporte les veux des humains sincères pour un monde viable et de paix, à tous les lecteurs et contributeurs de LGS, à ses administrateurs bien obligés par leur devoir de supporter nos insanités comme nos idées lumineuses. En dernier lieu ; à LGS lui-même en tant qu’espace où viennent s’entrechoquer nos espoirs, nos querelles de bistrots, nos rêves, nos désirs et bien d’autres choses. Bonne année à tous, santé surtout et beaucoup de chances à ceux qui se cherchent une situation meilleure que celle qu’ils vivent.

02/01/2017 10:08 par AUBERT

A Act

Je suis satisfait de voir que ma réponse vous agrée. Elle n’est que l’expression de ce que je suis ou cherche à être, authentique, en tout cas le plus possible. Par contre je ne demanderai pas à LGS de "corriger" le texte initial. Je préfère que chacun observe l’évolution de l’analyse par notre "discussion" que toute autre démarche...

A CN46400 qui me reproche d’avoir un communisme "pré-marxiste", je reconnais donc être un "marxiste impur" au sens où les "sans-culottes" de 1789 l’entendaient avec le "sang impur" en opposition au "sang pur" de la Noblesse... L’Histoire montre qu’à force de chercher la pureté, on finit mal...alors je préfère mon impureté...Par ailleurs pour savoir qui est vraiment marxiste, ca devient difficile, puisque la référence en la matière est disparu...On peut citer Marx, je le fais moi-même, pour appuyer un élément, ou je renvoie à la lecture de ses ouvrages, mais réciter des extraits complets, ne me semble pas correspondre à ce que souhaitait Marx lui même, qui a toujours refusé les dogmes. Pour moi être marxiste, c’est appliquer sa méthode aux réalités de notre temps.

Sur l’Etat, vous avez raison sur le fond, car l’Etat selon Marx, est la preuve de la lutte des classes, et en effet il s’agit d’en déplacer les lignes pour mieux servir le capital, mais là encore, mon objectif n’était pas de réciter mais de faire comprendre ce qui se passe. La guerre se fait contre les services publics, dont l’objectif est de supprimer le statut et j’en sais quelque chose.
Enfin pour ce qui concerne la "subtilité" entre "Révolution Informationnelle" et "Révolution numérique", il ne s’agit pas de subtilité, mais de concepts de fonds. Ou alors parler de "charges sociales" ou de "Salaire différés" est aussi une subtilité. Mais comme je ne veux pas développer ce point ici, trop long, je vous propose de me contacter, (fabriceaubert2000@yahoo.fr) je vous enverrai le papier de 22 pages que je consacre à la question, suite à l’abandon du PCF de ce concept et l’utilisation imposée du terme libéral "Révolution numérique". Dison simplement que Révolution Numérique ca donne l’ubérisation de la société, R.I c’est "sécurité emploi formation" pour tous et 32 h (je simplifie).

J’en profite d’avoir la plume pour répondre aussi à la thèse sur les guerres tribales. Il est évident que les tribus ne sont pas par nature guerrière, mais elle le sont de par la nature du système économique dans lequel elles se meuvent, c’est le cas de le dire, dans le cadre du nomadisme.
Il est à observer que certains termes actuels qui fondent les Métropoles utilisent les concepts du Paléolithique ancien. Ainsi le concept de Territoire est fortement utilisé pour définir l’aire d’influence d’une Métropole. Le second terme utilisé est celui de "mobilité", qui renvoie à celui de nomadisme du paléolithique ancien. Par ailleurs la réforme imposé par "Hollande Valls" a comme seul objectif la Compétitivité (Art 52-17) par mise en concurrence des "territoires", c’est le retour vers Néanderthal des concurrences Tribales. Rappelons que cette loi fut décidé à Marseille suit à un énième règlement de compte et que depuis les "assassinés "du système continuent de verser leur sang comme jamais (lire "French Déconnexion" / Philippe Pujol, livre auquel j’ai contribué), que Marseille "Hyper-centre" ne cesse de s’embellir par des travaux pharaoniques, mais que dans le même temps l’Hyper pauvreté ne cesse de se développer. Marseille, la ville qui souffre.

Pour finir, j’indique que la thématique que j’aborde est celle de "l’Historie qui brule". J’aimerais que les échanges se fassent sur cette question centrale... C’est mon souhait... N’est-on pas le 1 er Janvier ???

02/01/2017 14:17 par Marc ARAKIOUZO

A cause de sa commission antispéciste, NUIT DEBOUT n’a strictement rien inventé... L’écologie humaine c’est la rythmologie sociale !
5 X 73 = 365 Il faut donc subdiviser l’année en 73 semaines de 5 jours (rythme supportable pour les enfants, les divorcés avec garde alternée, les salariés qui travaillent 1 week-end sur 2...)... C’est la même idée que le calendrier républicain mais avec 2X plus de week end... 32h !!! Je veux bien accepter ça comme revendication immédiate de ceux qui souffrent au travail, mais foutre 73 week end dans chaque année est une idée foutrement meilleure...

02/01/2017 17:24 par boudu

En réponse à Jokey et autre sceptique concernant JLM, parce qu’il ne préconiserait pas une sortie clair et nette de l’UE, qu’il veut tergiverser avec un plan A, etc. L’objectif de JLM contrairement à d’autres militants (typa anar ou NPA), c’est de passer au second tour. Pour ce faire, il faut être stratégique, et prendre en compte ce qu’est l’électorat français (lisez E. Todd pour ce faire, c’est très enrichissant). Une fois ça pris en compte, on comprend que clamer directement la sortie de l’UE et de l’Euro (car désolé tous les électeurs n’ont pas le même capital théorique que vous) vous ramène directement à 10 % et vous disqualifie.

02/01/2017 18:41 par chapes

Mise à jour du 14 août 2016
La condition pour en finir avec le terrorisme
Les populations, victimes du capitalisme, lui-même source et praticien exclusif du terrorisme dans toutes ses variantes, ont toujours été et elles ne peuvent qu’être les victimes du terrorisme !
En finir avec le terrorisme, passe en conséquence, par la nécessité inexorable et conjointe, d’en finir avec le capitalisme.
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=Les+dirigeants+d%E2%80%99au+moins+80+pays+apr%C3%A8s+tant+de+Nations%2C+de+peuples%2C+de+dirigeants+agress%C3%A9s%2C+s%E2%80%99en+sont+pris+%C3%A0+la+Syrie+d%C3%A8s+2011%2C+par+la+pratique+terroriste+incluse


En nombre croissant, les populations actuelles, affluent pour l’essentiel de pays où a sévi et où sévit toujours plus gravement le capitalisme, par sa pratique terroriste incluse. Ces populations chassées des Balkans, de l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan…, ne sont pas des migrants, ce sont des populations déportées, elles sont victimes de nul autre que du capitalisme, de sa rapine colonialiste et du terrorisme dont il est la source et le praticien exclusif

02/01/2017 19:05 par Roger

Merci Fabrice Aubert,
la qualité de votre article à permis aussi que le débat de commentaires s’éloigne enfin des personnes, pour s’attacher au fond des propositions qu’elles portent, et à en faire un examen aussi raisonnable (rationnel ?) que possible.
Vous avez remarquablement "concrétisé", c’est à dire donné à voir et à entendre que l’enjeu de cette éléction est une "bifurcation-révolution historique". Et dans l’offre politique médiatisée par le système, celle qui résulte du travail d’élaboration, de discussion et de diffusion des propositions de la France Insoumises portées (avec talent c’est indéniable) par J.L. Melenchon, est manifestement la seule qui se hisse à cette hauteur d’exigence.
Merci encore et que 2017 devienne une très bonne année pour vous...et nous tous !

02/01/2017 21:20 par Moundi

@ Boudu

En réponse à Jokey et autre sceptique concernant JLM, parce qu’il ne préconiserait pas une sortie clair et nette de l’UE, qu’il veut tergiverser avec un plan A, etc. L’objectif de JLM contrairement à d’autres militants (typa anar ou NPA), c’est de passer au second tour. Pour ce faire, il faut être stratégique, et prendre en compte ce qu’est l’électorat français (lisez E. Todd pour ce faire, c’est très enrichissant). Une fois ça pris en compte, on comprend que clamer directement la sortie de l’UE et de l’Euro (car désolé tous les électeurs n’ont pas le même capital théorique que vous) vous ramène directement à 10 % et vous disqualifie.

L’électorat veut juste qu’on leur explique les choses clairement pas qu’on les entube comme à l’accoutumée.

03/01/2017 02:53 par depassage

@ Moundi
Est-ce que vous n’êtes pas celui qui entube l’électorat ?

La France n’est pas l’Allemagne et n’est pas l’Angleterre. L’Allemagne n’a pas de système de défense propre, elle est sous la protection des USA. L’Angleterre compte sur La Cité de Londres et lui obéit à la lettre comme les USA obéissent à Wall Street. Si la France doit se retirer de l’Europe, elle doit mesurer toutes les conséquences qui peuvent en découler et voir comment les affronter ou comment leur faire face.

Ce n’est pas difficile pour la France de sortir de l’UE, mais cela ne sera pas sans conséquences sur elle- même et sur beaucoup d’autres pays. Donc, ces choses là ne peuvent être traitées qu’une fois que l’on est au pouvoir. N’oubliez jamais qu’il y a la volonté et il y a la réalité. La volonté quelle qu’elle soit se brise devant la réalité. Il n’y a que les enfants gâtés qui peuvent croire à l’inverse. On parle de Mélenchon comme s’il était déjà au pouvoir. Il faut d’abord qu’il le soit et qu’il ait une majorité absolue dans les autres instances du pouvoir pour gloser sur lui.

Alors cher Moundi, si vous avez un autre candidat qui a quelques chances de gagner les élections et qui sait comment sortir de l’UE sans trop de casse pour la France d’abord, présentez-le et argumentez sur son programme et non pas en répétant qu’il faut sortir de l’UE comme si vous porter l’UE sur votre dos.
Par contre, il y a beaucoup de chances que ce soit les droites chauvinistes européennes qui vont se consolider et consolider l’UE.

03/01/2017 09:56 par cunégonde godot

depassage :
Ce n’est pas difficile pour la France de sortir de l’UE, mais cela ne sera pas sans conséquences sur elle- même et sur beaucoup d’autres pays. Donc, ces choses là ne peuvent être traitées qu’une fois que l’on est au pouvoir.

Ce sera difficile pour la France de sortir de l’EU, mais pas davantage que pour un prisonnier de se retrouver libre, et à chaque instant responsable du moindre de ses actes.
Ce sera difficile de reprendre complètement son destin en main. Mais pourquoi cela le serait-il davantage qu’autrefois, en 1945 p.ex.?Comment cela pourrait-il être plus difficile pour la France, en 2017, qui possède toujours une infrastructure étatique, que p.ex. pour Cuba en 1959 qui n’en possèdait quasiment pas ?
Où jusqu’à présent le "modèle" européiste (la "belle idée") s’est-il avéré meilleur que la démocratie française, aussi imparfaite fût-elle ? Qui dirige sans partage l’ "Europe" aujourd’hui (comme en 1940) ? L’Allemagne, soumise aux Etats-Unis d’Amérique.
Pensez-vous, cher depassage, que le couple Allemagne-Etats-Unis pourrait se plier à quelque désir français que ce soit ?...
Pourquoi la France devrait-elle disparaître (et pourquoi, tant qu’on y est, Cuba ne devrait-il pas demander humblement aux Etats-Unis d’Amérique de devenir un prolongement de la Floride) ? Voilà la question centrale à laquelle les européistes pseudo-insoumis évitent de répondre. Les Britanniques ont osé se poser cette question et y ont répondu. Clairement.
Vive le Frexit !...

03/01/2017 11:13 par Thierry_M

@31/12/2016 à 19:24 babelouest
« pourquoi perdre son temps avec un "plan A", alors que c’est le plan B qu’il faut appliquer tout de suite »
Mélenchon est toujours constant dans sa façon de dire et de faire.

La révolution, oui, mais par les urnes.
Ce qui signifie qu’il faut respecter toutes les lois, les institutions, les partenaires etc.
Bref, se comporter en gens civilisés.

Dans le cadre européen, il faut d’abord se mettre autour d’une table et discuter.
Pour ceux qui ont de la mémoire, cette façon de faire, Mélenchon l’expliquée maintes et maintes fois lors de la campagne 2012.

Ensuite, on crée des alliances. Les Français ne sont pas les seuls en Europe à vouloir que ça change, exemple, les pays que les Allemands qualifient de « club Med » se joindront à la France, si celle prend ses responsabilités.

03/01/2017 11:46 par Thierry_M

@ 01/01/2017 à 08:33 CN46400

« Autre évidence, le communisme est vacciné aussi bien contre le "culte du tribun" que contre le "culte de la personnalité" ».
S’il est question des communistes français, alors Mélenchon vaut 100 Hue.
Les trajectoires des deux, sont inverses.
Mélenchon sait reconnaitre ses erreurs. Il combat la social-démocratie. Il éduque politiquement, ceux qui prennent le temps de lire son blog.
Hue, c’est la lutte des places, bagage accompagné du PS.

« Thierry_M 26 septembre 2016 à 11h00
Cher Jean-Luc, ce post pour rendre compte de ce qui te tient à cœur, l’éducation populaire.
Un dimanche soir je tombe par hasard, dans l’émission C politique, sur un type qui met des mots sur ce que je pense.
Renseignement pris, il s’appelle Mélenchon et a quitté le PS.
Puis j’apprends qu’il sera le candidat du FdG. Là, je me dis méfiance, l’ex PS va forcément la jouer en tireur dans le dos. Mais la suite a montré que j’avais tort.

Un jour j’ai ouvert ton blog et Internet a joué le rôle que l’on aime. Depuis, je peux dire que je n’ai pas peur de débattre avec qui que ce soit, car j’ai les idées claires.
J’applique aussi ce que tu ne cesses de dire, la vérification des affirmations répétées à l’infini ou tombées du ciel. Ces deux choses mises ensemble me permettent de défendre dans des forums le combat qui est le nôtre. »

03/01/2017 12:15 par Thierry_M

@ 01/01/2017 à 16:04 Marc ARAKIOUZO
« Il faut aussi faire pression sur JLM pour qu’il définisse plus clairement ses objectifs : quelle 6ème république ? quelle assemblée constituante ? 500 constitutionnalistes dont 50 tirés au sort est une option dégueulasse... Je propose une assemblée constituante très nombreuse (min. 80 000) qui se réunira dans 800 districts et sera représentative de toutes les CSP... »

Le match est déjà joué, vous avez manqué le train, trop tard.

Un long travail a été accompli avec le, www.m6r.fr. .
C’est de ce travail, que le programme l’Avenir en commun tire l’essentiel de ses propositions pour la 6e République.

19.09.2014 - 6e République : la souveraineté populaire jusqu’au bout
14.10.2014 - 6e république « La stratégie révolutionnaire du XXIe siècle »
13.10.2014 - 6e République, le mode d’emploi de Mélenchon
Mercredi 18 Mars 2015 Proclamation de « L’assemblée représentative »
Désignation de l’assemblée représentative du Mouvement 6e République
Composition de l’assemblée représentative du M6R

03/01/2017 15:24 par BERNARD

Je suis assez séduit par l’ensemble de cette analyse. Moins sur sa conclusion. Jean Luc Mélenchon est un homme de talent, et il contraste d’ailleurs, ne serait-ce que par sa seule érudition, avec l’ensemble des leaders actuels (ce qui au demeurant le sert bien). Vous me permettrez d’exprimer cependant quelques doutes quant à son charisme et à ses capacités opératives réelles. La France, pour se sortir du bourbier dans lequel l’ont plongé les machiavels du fameux "nouvel ordre mondial", a urgemment besoin d’un homme de la trempe d’un Poutine. Je suis désolé de vous dire qu’il ne me semble pas que J.L M. puisse tenir, ne serait-ce que 30 secondes, la comparaison. Je pense personnellement que s’il devait un jour affronter ces monstres à sang froids et ces criminels de guerre qui constituent aujourd’hui le cœur des élites occidentales actuelles, il ne survivrait pas plus que quelques heures.

03/01/2017 15:24 par Thierry_M

@01/01/2017 à 17:19 Marc ARAKIOUZO
« De toute manière il n’aura pas de majorité cohérente à l’assemblée nationale et devra hélas "faire de la politique" au pire sens du terme... »

Vous êtes le fils d’Irma, la diseuse de bonne aventure ?

Mardi 10, au soir, tous les candidats des législatives de la France Insoumise seront enregistrés.
Toutes les circonscriptions verront un binôme Insoumis. Celui-ci, n’aura qu’un programme « l’Avenir en commun » à défendre devant les électeurs.

Donc, si Mélenchon est élu, logiquement les électeurs doivent lui assurer la majorité à l’Assemblée.

03/01/2017 18:22 par depassage

@cunégonde godot

Pensez-vous, cher depassage, que le couple Allemagne-Etats-Unis pourrait se plier à quelque désir français que ce soit ?..

Je ne le crois pas du tout et c’est cela qui m’inquiète. Il y a une question de stratégie. On ne met pas en avant ce qui risque de nous bloquer. Il y a un besoin pour la France de se définir un projet de société et de s’y atteler. Pour le moment, c’est le vague qui domine et la répétition du même.

Quand vous mettez le Brexit en avant, vous méconnaissez l’Angleterre. Pour moi, elle n’a jamais été en Europe et elle n’est jamais sortie. Avec le Brexit, on est dans un formalisme de bon aloi.

Comme j’ai vu venir assez de catastrophes dans ma vie, je n’aime pas jouer au prophète de malheur. Quand on observe l’état de conscience du Français moyen que je ne blâme pas, je reste très sceptique. Ce que je n’aime pas en vous et que je comprends au même temps, c’est votre entêtement. C’est comme si vous voulez fondre un rocher avec votre tête. En fait, on ne fait pas l’histoire, on lui donne un coup de pouce. Les hommes (femmes) d’exception sont le fruit de conjonctures historiques favorables et ne tombent pas du ciel. À l’heure qu’il est, la rentrée de la Russie comme poids dans les enjeux mondiaux est une chose de bon augure et donne à espérer. Mais tout reste encore flou.
Le flou vient du fait de la financiarisation extrême de l’économie mondiale, la propriété privé ou autre n’est pas sur des espaces géographiques mais dans les banques. Aspect que vous avez tendance à négliger.
Par plaisanterie sans arrières pensées. Et plutôt par estime : Continuez à vous entêtez si cela peut vous soulager de vos migraines.

03/01/2017 18:29 par babelouest

03/01/2017 à 11:13 par Thierry_M

Eh oui, c’est bien pour CES raisons-là que je ne soutiens pas Mélenchon, parce qu’il fait passer le légaliste avant le légitime. Le légitime, c’est le Peuple Souverain. Il a choisi le 29 mai 2005, et même si ce n’est pas la réponse qu’attendaient "les Autorités", ce sera à elles de s’y plier. De gré, ou de force. Non, rien ne sortira des urnes ÉLECTORALES, parce que c’est le VOTE direct et référendaire qui est la seule façon de sortir de ce trou malodorant qu’est devenue la Ve république.

03/01/2017 18:35 par Lucien Philippe

Merci Thierry_M pour vos posts qui clarifient à qui l’aurait ignoré que nous ayons affaire à un projet déjà bouclé, doté d’une bureaucratie pré-déterminée, et dont la seule finalité soit de dépasser les 10% d’électeurs. Tout ça comme beaucoup de choses qui précèdent, l’alternance d’éloge à consonnance très artificicielle, et le système "réponse à tout", sauf à ce qui gagne à rester dans l’ombre, permet à des mois du scrutin concerné, de bien saisir comment l’alliance des citoyennistes et des restes de "Front de Gauche" prépare non pas le "second tour" (il faudrait être bien naïf pour imaginer ça) mais plutôt rode une stratégie de noyautage des inévitables "après" de la victoire inévitable des droites.
Il y a des années déjà René Riesel analysait le phénomène, qui le conduisait à dire (et ça se lit très bien ici aujourd’hui) que le principal obstacle à des véritables changements, était précisément dans cette "mouvance citoyenniste".
Jouons donc les Cassandre : 10% ce sera déjà bien pour vous, pour peu que ne soit pas trop fait de publicité à la proportion d’abstentions qui renverrait à l’infime minorité que vous représentez en réalité. Peut-être moins, à en juger par l’inimaginable dégradation des arguments qui s’échangent sur "le grand soir" depuis qu’il finit par ressembler à un long tract électoral pour la "France insoumise" et son programme se voulant si "respectueux des lois" qu’il adopte la langue de bois qu’elles encouragent, faisant taire les colères noires, voulant nous embrigader dans des forfanteries pour bisounours, feignant d’ignorer qu’il ne s’agisse de rien d’autre que la même prose à vômir des "économistes" et autres analystes bourgeois de la société, et qu’ils aient à défendre.
La base est sans doute paumée, prête même à adopter la politique du pire pour qu’enfin les lignes bougent, mais ce dont on puisse être assuré c’est qu’elle doute de moins en moins des nécessités d’en découdre par des voies bien plus radicales que celles des transfuges du PS et du PCF. Il y a du positif au spectacle qui nous est donné ici à lire : vous nous démontrez vous-mêmes à quel degré vous êtes prêts à "défendre la loi et l’ordre", à quel point il faille vous ranger, sans la moindre ambiguité, dans ce clan spectral de la domination bourgeoise avec laquelle vous confirmez qu’il faille avec résolution en découdre. Il ne se passe pas un jour, sans qu’il soit exposé ici par quels "processus" vous imagineriez votre nomenklature relayer par magie celle des libéraux-socedems, partageant en tous points avec ces derniers la conviction patente que les français seraient politiquement immatures, et qu’il suffise de les appâter avec quelques sucreries pour qu’ils continuent à bénir leurs institutions et leurs représentants.
Quoi qu’il arrive, et de toute manière, la déliquescence de l’Europe est à l’oeuvre, et en France en particulier, parce qu’il n’existe tout simplement plus d’autre espace à ruiner pour les impérialismes dominants actuellement (Chine, Russie, USA). Donc sur le fond, que vous fassiez recette éventuelle ou pas, même si ce n’est pas plus probable que souhaitable, qu’est-ce que ça va changer ? Pas grand chose dans la durée. À très court terme nous allons nous retrouver dans la situation ultra-merdeuse que nous promet l’ordre mondial. Personne qui soit un peu sensé n’imagine que Fillon, Mélenchon, ou même Marine Le Pen y puissent quoi que ce soit. Seul un soulèvement radical portant des revendications potentiellement incendiaires pour les vraies puissances du monde elle-mêmes pourrait éventuellement les freiner. Face à quoi, "sortir de l’Union Européenne", "Sortir de l’Otan", "s’équiper d’une sixième république", sont autant de pistolets à eau, qui ne peuvent que les faire mourir de rire. La seule chance qu’aient les bases, à savoir la partie du peuple qui ne possède rien et celle qui sache que quoiqu’elle possède, ce ne soit plus pour très longtemps, c’est de s’engager dans une résistance à côté de laquelle celle de 1917 fasse figure de simple répétition avortée. Vous entendre vous déclarer les héritiers des révolutions passées ou même de Marx, comment voulez-vous, dans un tel contexte que ça ne nous fasse pas nous marrer ???

03/01/2017 18:39 par latitude zero

Quelques éclaircissements !

Pourquoi ne pas utiliser l’article 50 ?

Parce qu’il serait stupide , inconvenant et incompréhensible d’utiliser un article sorti des traités auxquels on désobéit.
L’immédiateté de la désobéissance aux traités interdit de facto l’utilisation de cet article. A minima au sens moral et éthique, ensuite parce que Bruxelles demandera de se reconformer aux traités avant toute autre considération.
Maintenant, en ce qui concerne les mesures de rétorsions, sous forme d’amendes , comment dire , je vais au plus court ….. LOL comme dirait ma fille !

Ils n’auront aucun pouvoir face à un état qui recouvre sa souveraineté d’autant plus que cet état est la France. Bruxelles et le parlement européen actuel ne sont qu’une coquille vide.
La France reste puissante et influente en Europe, membre fondateur, pas seulement parce qu’elle représente le deuxième contributeur au budget européen après l’Allemagne.

Pourquoi ne pas tenter directement le frexit ?

Le but du plan A est d’éviter une sortie isolée et de provoquer une rébellion parmi les états-membres ( notamment du Sud ) pour une refondation totale de l’Europe, y compris sur le nombre des états participants, certains d’entre eux qui ne seront plus intéressés par les nouveaux traités sortiront.
Ex : la Pologne… pays atlantiste jusqu’au bout des ongles, soutenant et appliquant toutes les prérogatives impérialistes, et qui profite de l’union européenne comme un pourvoyeur de fonds sans réelles contreparties ni concessions.
Cela dit le plan A n’est pas une sortie de repli sur soi, et chacun pour soi.

Le programme « l’Avenir en Commun » se donne tous les moyens de pressions pour réaliser ce quasi putsch ou au choix de « regime change » , juste retour des choses après tous les putschs que l’on aura subis de la part de Bruxelles.

La désobéissance aux traités dès l’ arrivée au pouvoir de la France Insoumise, permettra par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français, la mise en œuvre immédiate du programme de « l’Avenir en Commun ».

C’est maintenant où l’on vous attend avec le Frexit direct, certains pourraient s’exposer à des surprises , à des déconvenues cruelles et à d’amères désillusions !

Les Français sont très majoritairement déçus par l’Europe, comme beaucoup d’Européens, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’une majorité nette et sans équivoque est prête à sortir unilatéralement de l’Europe , par exemple par référendum. Nous sommes dans un ordre très fluctuant gravitant autour des 50/50 selon la provenance et l’orientation des sondages, oui les Français, c’est ça aussi , une population électorale dépolitisée et indécise dans toute sa complexité, même s’ils ont voté contre le traité de Lisbonne.
Si beaucoup de Français sont pour un référendum, étonnamment pas toujours pour voter pour la sortie de l’UE, plus nombreux sont ceux qui veulent une renégociation des traités .
Le brexit , pourtant venant du pays le plus europhobe de l’union, n’ a donné comme résultat que 51,9% en faveur de la sortie.
Le peuple Grec en juillet 2015 s’est massivement opposé par référendum aux nouvelles mesures d’austérité imposées par la troïka, mais est resté paradoxalement pro européen au cœur de la crise. D’après un sondage réalisé un an après ce référendum 48,3% des sondés sont "en faveur du maintien" du pays dans l’UE, 39,4% "pour son départ" et 12,3% n’ont pas répondu.
Bien sûr tous ces sondages sont à prendre avec des pincettes, mais l’indécision des peuples même les plus concernés quant à la sortie de l’UE, reste le principal enseignement.

Un référendum conclura le cycle des négociations du plan A en cas d’accord.

En cas de désaccord, tout ceci nous amène au plan B avec une opinion publique beaucoup mieux préparée et beaucoup plus informée des enjeux.
L’application du programme « l’Avenir en Commun » est rigoureusement impossible sans refonte totale des traités ou de sortie de l’UE, mais le programme de "L’Avenir en Commun" s’applique pendant les négociations .

Maintenant imaginez votre référendum sur le maintien ou non de la France au sein de l’union européenne avec 50,6% de OUI à l’Europe …..

03/01/2017 19:35 par Geb.

c’est le VOTE direct et référendaire qui est la seule façon de sortir de ce trou malodorant

Ok, pour le concept. D’une justesse sans faille...

Mais le hic c’est que pour qu’on applique "le VOTE direct et référendaire qui est la seule façon de sortir de ce trou malodorant" i va falloir, soit mobiliser environ 80% des Français positivement sur le sujet, dans la rue devant l’Elysé, sans se faire "récupérer" par Soros et compagnie, et avec du lourd derrière en cas de malheur, soit prendre la direction du pays à travers un scrutin que tout le monde dont toi et moi sait "pipé au profit de nos adversaires.

Et c’est pas gagné vu qu’on n’a la main ni sur l’information, ni sur l’éducation, ni même sur la religion, ni même sur l’Armée ou la Police, en dehors d’utiliser des cohortes révolutionnaires armées, (Dont nous savons tous deux ce qu’elles peuvent représenter comme poids social et stratégique), faudra attendre au moins cent ans. Et d’ici là les autres ont le temps de nous passer tous à la casserole s’ils font pas sauter la Planète.

De nous y passer tous : Des tarés d’Extrème-droite qui se le mettent tous seuls chaque jour en croyant nous baiser à nous, aux rêveurs béats d’Extrême gauche qui en plus de se l’enfoncer aident nos ennemis à nous le mettre, le tout au profit du 1%.

1% qui d’ici la sera environ devenu le 0,25% vu que la concentration de la richesse dans un minimum de mains ne cessera pas ;

J’ai toujours "aimé" le concept de "grand bond en avant" dans les lectures de sci-fi... Ca avait beaucoup de panache et ça confortait mes rêves les plus fous. Jusqu’à ce que je comprenne avec celui de Mao ou ça pouvait mener de brûler des étapes quand les chevaux ne sont pas assez résistants, la logistique trop miteuse, et que les drivers sont juste des cons impatients, des palefreniers ignares, des ivrognes patentés, ou des vendus aux concurrents.

Et dans tous les cas, le vote Mélenchon, même si c’est un bide, (Et je ne pense pas que ça sera cela même si c’est à minima comme résultat), servira de tremplin à remettre l’éducation des masses à un niveau acceptable et de démonstration de nos capacités d’union et de contrôle de nos dirigeants. Et qui sait, peut-être de relancer un vrai parti révolutionnaire ???
A condition que ceux qui comme toi et moi "savent" de quoi ils parlent soient capables de faire passer le message à leurs concitoyens et camarades.

Mais sur le fond, si ça ne marche pas, on aura toujours le temps de lancer la charge désespérée de la Brigade légère et de mourir au Champ d’Honneur... Ou de rester le cul sur une chaise en calculant de la forme à donner aux fers qu’on se sera mis nous même ces trois dernières décennies. On pourra même tenter de se dédouaner sur quelques boucs émissaires pour tenter de cacher à nos petits-enfants combien on aura été mauvais en tout, sinon bons en rien.

Et puisque c’est la mode on pourra même dire que c’est la "Faute aux Russes et à Poutine". ((- :

Et même à Staline et aux Bolcheviks. Après tout avec tout ce qu’on leur a mis sur le dos il risquent plus grand chose et en plus ils sont morts.

Na !

Bref, c’est pas très productif tout ça, mais ça fait aussi partie des perspectives possibles et à ne pas négliger.

03/01/2017 19:38 par Le Fou d'ubu

Sortir de l’UE, de l’ otan et de tous traités scélérats est bien évidement faisable et même "facilement". A condition d’avoir une réelle volonté politique bien sûr (ce qui est déjà dur à trouver, d’où notre enlisement)... Mais sortir du capitalisme tout court comment fait-on ? Car l’échec de toute révolution vient bien de cet endroit n’est ce pas ? Pour les perdants "supposés" ce ne serait qu’une question de temps avant de reprendre la main. Temps que le capitalisme vivra... Bon je ne dis pas cela pour vous mettre en rogne hein ! Mais peut être que vos disputes au sujet d’un seul bonhomme semblent obsolètes pour beaucoup d’individus. Mais bon,il y a beaucoup d’érudition en tout cas ...

03/01/2017 21:13 par depassage

@babelouest
Vous êtes de ceux qui rêvent éveiller et croient au messie. Tout se fait par tractation entres les possédants et leurs larbins. La réalité d’un pays ou du monde n’apparaît pas au peuple. La légitimé est bien enterrée six pied sous terre. Seule la légalité de façade trône. Le peuple Anglais a voté la sortie de l’UE, mais dans les faits il n’en sera rien. Faire éclater les contradictions du système et les faire sortir au grand jour est la seule démarche qui reste à suivre et tout ce qui peut y contribuer est à encourager. Personne n’a le droit de faire la fine bouche et qui le fait, l’assume. Chacun est maître de sa conscience, du moins dans ce qu’il a pu sauver.

03/01/2017 21:55 par cunégonde godot

@depassage, je réitère ma question : « Pensez-vous, cher depassage, que le couple Allemagne-Etats-Unis pourrait se plier à quelque désir français que ce soit ?... »
...Et j’y apporte une réponse qui, au regard de l’histoire récente, est la bonne : non ! Car c’est l’Allemagne et les Etats-Unis qui la chapeaute, qui ont toujours fait plier la France et tout autre pays qui aurait quelque velléité de révolte dans l’UE.
Ce qui se dégage de manière flagrante dans vos propos c’est la... soumission. Etonnant, non ?...

03/01/2017 22:08 par depassage

@cunégonde godot

Ce qui se dégage de manière flagrante dans vos propos c’est la... soumission. Etonnant, non ?...

Il y a rien d’étonnant. La soumission peut être volontaire pour ceux à qui cela rapporte. Cela se voit sous toutes les latitudes.

03/01/2017 23:47 par Lucien Philippe

@ Geb

C’est marrant de vous lire parler d’éduquer les masses, comme les vieux doctrinaires soviétiques et autres tels qu’on les présente dans l’imagerie hollywoodienne.
Il semble vous échapper ce faisant un gros morceau : cela fait des décennies et des générations que ça décroche sévère du conditionnement universitaire chez les pauvres. Devant le rouleau compresseur de la machine bourgeoise, cela en fait du monde qui, de loin en loin ait acquis deux atouts précieux : la débrouille, qui revient réfléchir par soi-même, et la défiance vis à vis des beaux parleurs et autres doctrinaires.
Et comme ça vous échappe, vous imaginez qu’un chambardement aurait besoin d’autant d’étapes préparatoires qu’aient pu exiger en leur temps, des mouvements insurrectionnels issus de sociétés où c’était l’instruction élémentaire qui était défaillante, ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui.

aux autres (Geb n’est pas la cible ici, juste la doctrine à la mord-moi le noeud des "grands sage" de l’insoumission respectueuse de la république de M. Thiers, version 2.0.)

Vos positions sont confondantes : vous n’avez aucune confiance dans la capacité à raisonner par eux-mêmes de vos contemporains ; c’est peut-être bien ce qui fasse le plus penser à vous comme à des bourgeois, à savoir des gens qui ne s’aperçoivent même pas de la suffisance de leurs points de vue. Or, penser que les masses soient con, cela revient sur le fond au projet merdeux des doctrinaires politicards à "vouloir le bien du bon peuple" qui, lui soit "un enfant", "incapable de s’orienter", "incapable de se gérer"...auquel il faille "montrer la voie", qui faille "éduquer" : ni plus ni moins qu’un propos justifiant l’élitisme, s’appuyant sur un mépris implicite du peuple, le discours pour tout dire hypocrite de tout carriériste qui se respecte.

Mais le peuple s’en branle de vos jolis projets de réforme de l’Europe ou de la France même. Certains comprennent d’autant mieux ce qui passe que vous qu’ils enjambent la méditerrannée presque chaque année devenant familiers à ce que signifie la mondialisation du capitalisme sauvage autant au sud que chez nous. Et c’est d’ailleurs chez eux que l’instrumentalisation de la terreur et ses collusions avec les pouvoirs en place aient commencé ! les états d’afrique sont tous déjà des dictatures autoritaires comme celles qu’on fouette de voir s’installer durablement ici ! en Afrique, la catastrophe environnementale ne se conjugue pas au futur, elle est quotidienne ! les inégalités n’y sont pas seulement question de revenus du travail ou même d’accès au travail, elle signifient la mort, l’espérance de vie de court terme ! la mortalité infantile y reprend ses droits ! Alors un peu de bon sens ! Pas besoin d’être allé en fac pour imaginer qu’il y ait des tas de personnes suffisamment instruites et intelligentes pour avoir développé une vision décillée et raisonnée du monde dans lequel nous vivons.
Pas besoin d’avoir fait science po pour comprendre que faute de bouger significativement, il n’y aura plus nulle part où échapper aux pères-la-morale et à leurs lois et leur ordre pour seul horizon à nos vies, à la misère pour la plupart, et au suicide à terme pour tous.
Si la peur de l’avenir est mauvaise conseillère c’est surtout pour être l’instrument principal du pouvoir en place.

Le ressort des élections, passées comme futures, c’est de départager les naïfs en deux camps de la peur : celui de ceux qui ont peur qu’on leur enlève ce qu’ils croient posséder, celui de ceux qui ont peur qu’on leur enlève le peu de liberté qui leur reste. Bah oui, numériquement ils se recouvrent, fondammentalement ils sont d’un même peuple, et leur "unité nationale" est dans le fond de leur froc aussi humide dans un camp que dans l’autre. Cela fait peine à voir, parce qu’en même temps il sensible que s’encouragent et s’entretiennent des égoismes profonds, des "bas de laine" idéologiques, qui fassent oublier aux personnes tout ce qui les rassemble et qui puisse faire changer la peur de camp : la nonchalence, l’irrévérence, l’insoumission aux ordres de toute élite, la désobéissance de principe aux règles imposées par le capital, à commencer par le travail obligatoire, au détriment du travail choisi. Tout doit changer. Arrêtez de chier dans votre froc. C’est la honte. C’est quoi vos petits calculs ? Qui sait vraiment où nous en serons même d’ici 4 mois ? Qui vous dit qu’on n’ait pas la guerre avant vos élections ? Qu’on nous concote pas une version encore plus ouvertement facho du fumeux "état d’urgence" ? qu’on ne lâche pas l’armée dans les quarties pauvres pour prétexte d’y rétablir le "territoire de la république" ? au nom pratique de quelques énergumènes incités à discriminer pour prétexte qu’ils partent en couilles religieuses ? Bon sang ôtez-vous la merde des yeux, qui pensez-vous qu’il faille éduquer sinon les bons bourgeois dont la "conscience politique" se nourrit de tout et n’importe quoi si ce n’est de fraternité de principe à ceux vivant en état de siège, coincés entre l’état policier, la misère galopante et les représentants de commerce du Wahhabisme ?

Vous répondez "on va faire une constitution" !!! Croyez-vous vraiment en être encore là ? Croyez-vous que la conscience politique du peuple écrabouillé aille vous épargner pour le seul prétexte de votre "bien-pensance" et de vos "bonnes intentions affichées" ??? C’est la même démagogie que toutes les pommes interchangeables de la bourgeoisie française serinent depuis un siècle et demi pour ratisser des suffrages et pouvoir cantiner ! Les glands ne sont pas ceux qu’on croit, on dirait. Faudrait voir à pas nous prendre nous pour des pommes ! Arrêtez de tergiverser : choisissez bien votre camp. Soyez avertis : l’hypothèse d’une insurrection n’a rien d’une lubie : l’état d’urgence à lui seul démontre que le pouvoir en place s’y prépare de longue date ! Vous ne pouvez pas faire l’économie du choix sur ce plan. Dire que vous ayez la trouille ne clarifie absolument rien, sinon que vous renvoyiez à vous-même des situations dont les pires dangers de très loin ne vous exposent pas les premiers ! Êtes-vous de ceux qui considéreraient un insurrection légitime ou de ceux qui considéreraient légitime que celle-ci soit réprimée, comme cela se prépare manifestement ? Voilà le choix qu’il vous faille clarifier, et voilà pourquoi par votre silence sur ce choix, et pourquoi par votre logorrhée insoutenable présumant qu’on puisse ignorer la culpabilité implicite d’un tel silence, vos gestuelles électorales vous rendent plus antipathiques de semaines en semaines.

Vous concoctez vos petits "scénarios"...vous argumentez sur la situation sociale en France, comme si elle était la plus représentative de la monstrueuse tuerie capitaliste à l’oeuvre...vous jouez les VRP pour de meilleures gamelles hexagonales...mais quand en serez-vous à vous avouer à vous-mêmes à quel point ceux-ci, et leur volonté écoeurante de "pacifier" ce qui moralement ne le puisse pas, tablent sur le maintien du statu quo de l’insupportable à l’échelle planétaire ?

04/01/2017 00:57 par depassage

@ Lucien Philippe
Ce que vous avez compris, beaucoup l’ont compris bien avant vous et bien avant moi et bien avant tous ceux qui sont en vie au jour aujourd’hui. Alors cessez de jouer à ceux qui ont compris et redescendez sur terre et voyez ce qui est possible et atténuant pour nos folies.

04/01/2017 01:19 par latitude zero

Lucien Philippe

Ca te défrise qu’on cherche encore des solutions , les dernières les ultimes, avant une insurrection que tu appelles derrière ton clavier, tu seras en première ligne ou tu seras planqué derrière le peuple ou ton téléviseur ?
Tu veux que le sang coule et que les bourgeois crèvent tout de suite ou peut on encore attendre l’après-élection ? Ca nous donnera plus de rage.
Des anars pseudo intello dans ton genre j’en ai connu quelques uns , et passé la première surprise , au contraire c’étaient eux à chaque fois qui chiaient dans leur froc dés que ça pétait et que ça devenait chaud chaud , derrière le vrai peuple qui lui se coltinait courageusement l’essentiel sans chercher à baratiner leur voisins.
Tu me rappelles exactement ce type d’anars irresponsables qui envenimaient des grèves , qui poussaient les camarades à plus d’action, plus de radicalité, et qui d’un seul coup d’un seul se déballonnaient et rentraient honteusement dans le rang la tête basse chez le patron, et que la grève s’épuisait pendant que d’autres se faisaient VIRER ( dont moi) , parce qu’on a été jusqu’au bout du bout.
Je les reconnais de loin ces gars là et je n’ai pas eu besoin de lire ton dernier post pour te reconnaître.
Votre salmigondis pseudo révolutionnaire pour gogo ne m’impressionne plus depuis longtemps et ne m’inspire plus que du mépris, et sur le terrain de la colère !
Portes toi bien et bonne année !

04/01/2017 08:08 par Xiao Pignouf

@Lucien Philippe

Bonjour, je vous trouve très sévère, voire très agressif, avec Geb. Je ne pense pas qu’il voulait dire ce que vous avez voulu lui faire dire quand il parle d’"éducation des masses". J’admets que c’est un lexique tendancieux, mais je ne l’ai pas appréhendé comme vous.

Soyons honnête, une grosse partie de la population, peut-être même la majorité, n’arrive pas à se faire sa propre opinion, bien qu’elle soit persuadée du contraire, c’est bien à ça que servent les médias, une certaine frange du cinéma et même certains loisirs, par déconstruction et simplification de l’information, répétition des mêmes antiennes mensongères qui finissent par devenir vérité aux yeux du plus grand nombre, par éloignement de la réalité et de l’essentiel en proposant des loisirs futiles et des amusements idiots et débilitants. Télévision, Youtube, Facebook, Hollywood, Google... ont contribué à amoindrir la capacité de réflexion sur le monde, à l’opposé du discours officiel d’ouverture sur le monde : nombres d’idées fausses sont aujourd’hui inscrites dans le patrimoine génétique des peuples. Sans ça, on aurait pas besoin de sites comme LGS. Ce n’est pas complètement complotiste de penser que cet état de fait arrange le système capitaliste. Sans parler de l’effondrement de notre système d’éducation qui fonde progressivement ses programmes sur le formatage de la jeunesse avec en ligne de mire des valeurs que le XIXème siècle n’aurait pas renié. C’est comme ça que j’ai compris ce que Geb a voulu dire : redonner du sens là où il n’y en a plus, faire sortir le peuple de la caverne où on l’y a mis depuis la fin des 30 Glorieuses. Et n’y voyez pas de condescendance, je m’inclus dans le lot.

Bonne année et bonne santé à vous tous, et aux petites mains derrière LGS, puissiez-vous continuer à nous éclairer la voie pour nous mener là où bon vous semble.

04/01/2017 09:02 par cunégonde godot

xiao pignouf :
@Lucien Philippe

Bonjour, je vous trouve très sévère, voire très agressif, avec Geb. Je ne pense pas qu’il voulait dire ce que vous avez voulu lui faire dire quand il parle d’"éducation des masses". J’admets que c’est un lexique tendancieux, mais je ne l’ai pas appréhendé comme vous.

Soyons honnête, une grosse partie de la population, peut-être même la majorité, n’arrive pas à se faire sa propre opinion, bien qu’elle soit persuadée du contraire, c’est bien à ça que servent les médias, une certaine frange du cinéma et même certains loisirs, par déconstruction et simplification de l’information, répétition des mêmes antiennes mensongères qui finissent par devenir vérité aux yeux du plus grand nombre, par éloignement de la réalité et de l’essentiel en proposant des loisirs futiles et des amusements idiots et débilitants. Télévision, Youtube, Facebook, Hollywood, Google... ont contribué à amoindrir la capacité de réflexion sur le monde, à l’opposé du discours officiel d’ouverture sur le monde : nombres d’idées fausses sont aujourd’hui inscrites dans le patrimoine génétique des peuples. Sans ça, on aurait pas besoin de sites comme LGS. Ce n’est pas complètement complotiste de penser que cet état de fait arrange le système capitaliste. Sans parler de l’effondrement de notre système d’éducation qui fonde progressivement ses programmes sur le formatage de la jeunesse avec en ligne de mire des valeurs que le XIXème siècle n’aurait pas renié. C’est comme ça que j’ai compris ce que Geb a voulu dire : redonner du sens là où il n’y en a plus, faire sortir le peuple de la caverne où on l’y a mis depuis la fin des 30 Glorieuses. Et n’y voyez pas de condescendance, je m’inclus dans le lot.

Bonne année et bonne santé à vous tous, et aux petites mains derrière LGS, puissiez-vous continuer à nous éclairer la voie pour nous mener là où bon vous semble.

Tout cela est bel et bon, mais manque de concret en quelque sorte.
Sur l’effondrement de notre système éducatif p.ex. N’est-ce pas l’idéologie "progressiste" et donc "degauche" qui a triomphé sans partage à l’Education nationale au fil des gouvernements degauche mais aussi dedroite depuis les années 60 ? M. Jospin en son temps, M. Peillon et Mme Najaut-Belkacem, ministres de l’ "Education" nationale, de quoi sont-ils le nom, pour employer une formule qui a fait flores ? Du pseudo-pogressisme qui fait rage àgauche, et singulièrement à l’Education nationale, depuis un demi-siècle. Le pédagogisme "progressiste" a dévasté l’Education nationale. Oui, il y a bien un puissant formatage (ou conditionnement mental), mais c’est un formatage pseudo-progressiste, socialiste, communiste édulcoré au droitdel’hommisme, trotskyste, féministe, écologiste, relativiste, consumériste, communautariste, médiacratique et j’en passe. Et cette redoutable machine à produire du crétin (Brighelli) n’a jamais eu pour but de faire entrer qui que ce soit dans la caverne de Platon (si c’est à cela que vous faisiez allusion), mais le contraire, à lui enlever toute envie d’y entrer.
Ce conditionnement mental, le capitalisme européo-mondialiste en cueille chaque jour les fruits. Des ignares sortant du cursus scolaire bourrés de compétences et de méthodes (sans cesse entre deux "updating") qui croient penser en récitant le catéchisme droitdel’hommiste, féministe ou réchauffiste (la "règle verte", c’est simple et yaplus qu’à l’appliquer) p.ex., le système en est friand...

04/01/2017 09:35 par Lucien Philippe

@ latitude zéro

Votre réponse fiéleuse est remarquable : je ne posais qu’une unique question : en cas d’embrasement des quartiers populaires où vous situeriez-vous ? Ce que vous répondez est un mélange de contournement et de faux-fuyants : vous faites mon procès en cherchant à m’affubler d’une étiquette qui vous rassurerait jusqu’à me traiter implicitement de lâche. Vous vous réfugiez dans la posture de l’ancien combattant syndical et politique comme si vos défaites pouvaient changer quoi que ce soit à l’étroitesse du projet de votre "France Insoumise", à son côté tartignole franchouillard à côté de la plaque. C’est pas moi qui ai écrit "L’avenir en commun", et c’est pas de ma faute si ce machin là ne parle à aucun niveau de positionnement dans la perspective d’embrasement qui inspire l’état d’urgence.

Franchement que vous supposiez mou du bide n’a aucune importance ; j’ai pas prétendu ne pas avoir la trouille ; j’ai juste écrit que s’inspirer de la trouille et du mépris du peuple revenait à ne ratisser des supporter que parmi les bourgeois ; bourgeois desquels ne me souviens pas avoir invité à ouvrir le bide ; encore une fois rien de plus facile que de verser dans l’insulte en cherchant à dénigrer son interlocuteur, à déformer ce qu’il dise, plutôt que répondre directement à ce qui dérange dans son propos : c’est exactement de quoi je parlais en faisant référence à la dégringolade du propos sur "le grand soir" depuis que les transfuges du PS et du PCF y venaient donner des leçons à tout le monde. Merci pour la démonstration ;)

04/01/2017 14:34 par legrandsoir

@ tous : les parties de ping-pong entre commentateurs n’étant pas du goût de certains modérateurs, vous êtes instamment priés de recentrer vos commentaires sur l’article.

04/01/2017 10:13 par AUBERT

Beaucoup d’interventions tournent autour de l’idée de ce que fera ou ne fera pas Mélenchon, notamment sur l’Europe. Mais il faut être clair, si nous considérons que la période historique que nous vivons, renvoie aux années 30, avec notamment uns situation de confrontation économique (mondialisation) et militaire (guerres périphériques), il faut aller jusqu’au bout de l’analyse. Il n’y aurait pas eu les "conquis sociaux" de 1936 voté par le "front populaire" sans les occupations d’Usine. En d’autres termes, aujourd’hui comme en 1936, la "victoire électorale" ne sera pas suffisante, il faudra son prolongement par "l’insoumission sociale", sur laquelle alors, Mélenchon pourra s’appuyer pour imposer "la négociation" sur la réorientation de l’Europe ou notre sortie des traités imposant la dictature financière... C’est là où le débat sur Mélenchon ou pas a ses limites, car en définitive tout dépend de ce que nous ferons dans un premier temps dans le cadre de la Campagne actuelle, puis après si élu, ne pas attendre mais continuer pour imposer à l’oligarchie les décisions du Peuple et c’est ainsi depuis 1789. Ce qui explique que notre Pays est celui qui a connu le plus de Révolutions au monde (1789, 1830, 1848, 1871, 1944) et de mouvements sociaux d’importance (dont notamment 1936 et 1968, sans oublier les 1300 grèves de 1906, débouchant sur l’adoption en 1910 du premier code du travail). Pour moi, communiste, Insoumissions, Résistances, Luttes sociales, marchent d’un même pas et définissent la "révolution citoyenne" qui doit aller jusqu’au bout, c’est à dire rentrer dans l’entreprise et notamment les banques, car sans reprise de souveraineté sur la monnaie, il ne peut y avoir de Révolution Citoyenne". Rappelons ici, que Souveraineté signifie simplement "pouvoir de battre monnaie", ce que ce sont arrogés les banques privées, privant ainsi les peuples du monde de toute souveraineté. "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.” / Robespierre Voilà à quoi le peuple tout entier devrait s’attacher, mais comme l’idéologie lui dit tous les jours qu’il est endetté, de plus vis à vis des marchés présenté comme "l’être suprême", il est difficile d’y porter atteinte. La Révolution se doit donc de reconquérir ce pouvoir absolu de la monnaie, car c’est de la monnaie que dépendent les choix politiques et leurs traductions en actes, c’est à dire en organisation de la société elle même.
La force et la qualité de Mélenchon, c’est de proposer une vision et une démarche, et c’est là dessus qu’il faut faire campagne, beaucoup moins sur le programme, qui de toute façon sera dénaturé, vidé de sa substance, comparé aux autres ce qui l’affadira (logique de concurrence destructrice) et dont on sait qu’il ne sera effectivement appliqué que si la mobilisation post électorale se réalise. On voit donc que le débat sur Mélenchon ou pas, fera t-il ou pas, n’est que de peu de choses en regards des enjeux politiques du moment et notamment ce risque de nouvelle guerre mondiale militaire globale, susceptible de prolonger l’actuelle "guerre sociale globale" qui porte le nom de Mondialisation. C’est en ce sens que "l’Histoire brûle à nouveau".

04/01/2017 10:16 par Xiao Pignouf

Bonjour Cunégonde, ce que vous dites est peu ou prou ce que je dis, on est donc d’accord. Vous citez noms et exemples, à votre guise, mais puisque selon moi, les idées de gauche, les vraies, n’ont jamais gouverné en France (mise à part la très brève parenthèse du CNR) vous auriez pu tout aussi bien citez des noms de droite que ça aurait démontré les mêmes effets désastreux. Les soit-disants réformettes progressistes qu’on nous distille de ci de là (une par quinquennat du PS) cachent difficilement la démolition du tissu social et des conditions de travail. En revanche, perso, je pense qu’on n’y est dans ladite caverne, qu’on se garde bien de nous donner l’envie d’en sortir. C’est une question de point de vue, bien sûr.

04/01/2017 11:20 par Lucien Philippe

@ Xiao Pignouf

Je réagissais surtout à la terminologie "éduquer les masses". Mais cela étant je reste assez marqué par la confusion qui soit aujourd’hui faite entre bienveillance et bienfaisance à l’égard d’autrui dans l’ordre actuel. La bienfaisance c’est gentil mais c’est la bienveillance qui fasse défaut. Il faudrait accorder crédit à l’idée que nos contemporains soient à un tel degré abrutis par le système éducatif et les médias qu’ils aient perdu toute capacité de réflexion et d’observation par eux-mêmes. Cette idée on la retrouve chez tous les politiques aujourd’hui. Pour moi c’est là la cause même de la fascisation des esprits et de l’obscurantisme profond. Elle me parait encore plus marquante que les autres travers graves des conventions éducatives : assimilation de la civilisation à la technicité, assimilation de la démocratie à l’ordre public contemporain, assimilation de la maîtrise littéraire au droit d’énoncer une opinion recevable.

Il me semble impossible de prétendre combattre le principe de domination sans recul à l’égard de l’idéologie instituant des "maîtres", et quelles qu’en soient les "expertises", les "autorités", les "spécialités". Il ne s’agit bien sûr pas de promouvoir l’obscurtantisme, reprenant à son compte l’aphorisme hitlérien "quand j’entend le mot culture, je sors mon revolver", mais d’interroger vraiment au fond cette "culture", et en particulier ce qu’elle véhicule d’implicitement dégradant pour qui ne serait pas réputé "instruit", ne serait paraît-il héritier d’aucune "valeur", s’opposant en quelque sorte à l’idée toute faite d’une instruction sommative, garantie en elle-même de la poursuite du "progrès". Je ne fais aucun distinguo entre progrès humain et accroissement des bienveillances au plan général, pour constater qu’aujourd’hui nous nous trouvions complètement asservis à l’idée que l’enfer soit les autres. Ce n’est pas le "pédagogisme" qui ait depuis 1968 ruiné toute chance de progrès dans la société, ce sont les "sciences de l’éducation", savoir les technologies garantissant la reproduction autonome et fiable de modèles d’êtres humains armés pour la compétition. S’est trouvée ainsi inversée la règle naturelle du processus éducatif en lui-même, cette règle endogène par laquelle tout être humain se trouve de fait et dès qu’il naisse en capacité d’apprendre. Le système éducatif s’est construit autour du déni de cette réalité, du fait qu’il ne vise en rien à l’épanouissement des personnes mais qu’il soit plutôt l’instrument de reproduction et de sélection des élites. Sa tragédie n’est pas soit-disant d’aliéner des masses d’exclus, mais de conditionner ceux qui y réussiraient à l’idée de leur mérite et de leur légitimité à dominer les autres.

Ce sont ces raisons et leur confrontation aux évidentes véléités dominatrices qu’on ne peut manquer de percevoir chez des personnes se targuant paradoxalement de "progressisme" ici qui me paraîssent démentir toute perspective de progrès véritable. Ce sont toutes ces marques de présomption d’imbécilité et d’innocence à l’égard du peuple qui m’induisent à trouver peu de différence entre le cynisme de droite et le misérabilisme compassé des "gôches". L’obcurantisme profond de notre époque, c’est pour moi plus cette présomption de maléabilité naïve des peuples, qui permette aux élites s’auto-proclamant de justifier toutes leurs bassesses et toutes leurs horreurs, et qui mérite qu’on la combatte. L’inversion culturelle à l’oeuvre, et qui la traduise au quotidien, se retrouve dans la revendication d’un universalisme qui ne porte pas la moindre attention à la considération la plus élémentaire pour la valeur de tout avis individuel. A contrario, se trouve érigée au rang de civilisation, une organisation sociale fondée sur tout un appareillage de critères mesurant la pertinence à départager ces avis en fonction de leurs origines, de leur conformité au langage admis, et, sur le fond, à favoriser le maintien des catégories de la concurrence, des compétitions, et des hiérarchies mêmes de la société capitaliste industrielle.

Le travers majeur que j’identifie dans le programme de la "France insoumise", c’est dans cette reprise "naturelle" en laquelle il relève des principes fondammentaux de la société industrielle : massification accentuée de la systémique éducative (jusqu’à l’obligation de s’y soumettre dès l’âge de trois ans !), tout juste une "révision" des processus sélectifs conduisant à la décision collective (consensus pyramidaux, constitution), à peine quelques "réformes" du capitalisme classique afin de le rendre encore plus durable (transition "écologique", réformes fiscales) et pour tout dire aucune ambition à mettre en cause vraiment ce qui fasse de notre "modèle culturel" la bête immonde qu’il soit devenu aujourd’hui, à la fois pour toute personne humaine et pour toutes les espèces vivantes.

04/01/2017 15:35 par Thierry_M

@03/01/2017 à 18:35 Lucien Philippe
« Merci Thierry_M pour vos posts qui clarifient à qui l’aurait ignoré que nous ayons affaire à un projet déjà bouclé, doté d’une bureaucratie pré-déterminée, et dont la seule finalité soit de dépasser les 10% d’électeurs. »
Je ne sais pas comment vous en arrivez à cette conclusion. Pour moi, au contraire ce programme, qui est évolutif, est d’un espoir raisonnable.
« La limitation du droit du capital en fonction de la durée de son investissement, la définition d’une véritable citoyenneté dans l’entreprise, le droit de préemption des salariés pour acquérir en coopérative leur entreprise. […] Pour cela, il faut balayer la caste qui a capté le pouvoir. » p 16.

« Tout ça comme beaucoup de choses qui précèdent, l’alternance d’éloge à consonnance très artificicielle, et le système "réponse à tout", sauf à ce qui gagne à rester dans l’ombre, permet à des mois du scrutin concerné, de bien saisir comment l’alliance des citoyennistes et des restes de "Front de Gauche" prépare non pas le "second tour" (il faudrait être bien naïf pour imaginer ça) mais plutôt rode une stratégie de noyautage des inévitables "après" de la victoire inévitable des droites. »
Vocabulaire incompréhensible pour quelqu’un comme moi qui n’a été élevé à aucun biberon idéologique.
Ma compréhension de la politique, n’est que le résultat de mon observation et de mon vécu.

« Jouons donc les Cassandre : 10% ce sera déjà bien pour vous, pour peu que ne soit pas trop fait de publicité à la proportion d’abstentions qui renverrait à l’infime minorité que vous représentez en réalité. »
Dans la vraie vie, ce n’est pas ce que je vois.
Lundi encore, lors de la réunion hebdomadaire du groupe d’appui, un communiste a fait la remarque suivante ; « je n’en reviens pas du bouillonnement politique, que l’on se retrouve à 16. Nous, au PC, c’était 4 personnes, et très souvent les mêmes. »

« Peut-être moins, à en juger par l’inimaginable dégradation des arguments qui s’échangent sur "le grand soir" depuis qu’il finit par ressembler à un long tract électoral pour la "France insoumise" et son programme se voulant si "respectueux des lois" qu’il adopte la langue de bois qu’elles encouragent, faisant taire les colères noires, voulant nous embrigader dans des forfanteries pour bisounours, feignant d’ignorer qu’il ne s’agisse de rien d’autre que la même prose à vômir des "économistes" et autres analystes bourgeois de la société, et qu’ils aient à défendre. »
Je ne suis pas docteur. Pour les états d’âmes, c’est chez le psy qu’il faut vous rendre.
Je remercie le Grand Soir de permettre à des gens comme P Aubert de sortir des articles de ce niveau.
Si cela vous fait vomir, allez lire votre presse, et discutez entre consanguins.

« Il y a du positif au spectacle qui nous est donné ici à lire : vous nous démontrez vous-mêmes à quel degré vous êtes prêts à "défendre la loi et l’ordre", à quel point il faille vous ranger, sans la moindre ambiguité, dans ce clan spectral de la domination bourgeoise avec laquelle vous confirmez qu’il faille avec résolution en découdre. »
Je suis un Insoumis pas un aventurier.

« Quoi qu’il arrive, et de toute manière, la déliquescence de l’Europe est à l’oeuvre, et en France en particulier, parce qu’il n’existe tout simplement plus d’autre espace à ruiner pour les impérialismes dominants actuellement (Chine, Russie, USA). Donc sur le fond, que vous fassiez recette éventuelle ou pas, même si ce n’est pas plus probable que souhaitable, qu’est-ce que ça va changer ? Pas grand chose dans la durée. »
J’ai débattu avec un socialiste sur un autre forum, et je retrouve le même état d’esprit. Déposer les armes avant d’avoir engagé la bataille.

« Seul un soulèvement radical portant des revendications potentiellement incendiaires pour les vraies puissances du monde elle-mêmes pourrait éventuellement les freiner. Face à quoi, "sortir de l’Union Européenne", "Sortir de l’Otan", "s’équiper d’une sixième république", sont autant de pistolets à eau, qui ne peuvent que les faire mourir de rire. »
Vous vous ridiculisez tout seul. En plus, ça ne me fait même pas rire.

« La seule chance qu’aient les bases, à savoir la partie du peuple qui ne possède rien et celle qui sache que quoiqu’elle possède, ce ne soit plus pour très longtemps, c’est de s’engager dans une résistance à côté de laquelle celle de 1917 fasse figure de simple répétition avortée. Vous entendre vous déclarer les héritiers des révolutions passées ou même de Marx, comment voulez-vous, dans un tel contexte que ça ne nous fasse pas nous marrer ??? »
Dans ma famille les athées sont nombreux, lorsqu’il est fait référence à la Bible, nous ne comprenons pas trop le sens du message.
Ce que vous dites là, c’est du retranscrit de la Bible des gauchistes, ça ne me fait ni chaud ni froid. Parce que des types comme vous, de l’adolescence jusqu’à leur mort, ils seront en attente du grand soir.

Un proverbe chinois dit ceci, « il vaut mieux une once de pratique qu’une tonne de théorie ».

04/01/2017 16:07 par Thierry_M

@04/01/2017 à 10:13 AUBERT

aujourd’hui comme en 1936, la "victoire électorale" ne sera pas suffisante, il faudra son prolongement par "l’insoumission sociale", sur laquelle alors, Mélenchon pourra s’appuyer pour imposer "la négociation" sur la réorientation de l’Europe ou notre sortie des traités imposant la dictature financière... C’est là où le débat sur Mélenchon ou pas a ses limites, car en définitive tout dépend de ce que nous ferons dans un premier temps dans le cadre de la Campagne actuelle, puis après si élu, ne pas attendre mais continuer pour imposer à l’oligarchie les décisions du Peuple et c’est ainsi depuis 1789.

Mélenchon a la même vision des choses que vous. Je publie deux points qui sont importants à mes yeux.

« Je la résume en disant que nous ne faisons pas une campagne de communication mais une campagne d’implication. Il s’agit de rendre consciemment acteurs ceux qui se mobilisent avec nous. Les degrés d’implication seront naturellement divers, changeant et multiples. Mais le maître-mot est là. Il faut penser cette campagne comme on penserait un mouvement social en train de construire un rapport de force. » Mélenchon le 25/12/16.

Dès lors, il faut donner à voir la diversité, la force et la dignité de la France insoumise. Telle est l’ambition du premier « appel des insoumis » lancé par plus de cinquante syndicalistes et lanceurs d’alerte qui ont décidé d’appuyer ma proposition de candidature. Cet appel est coordonné par Philippe Juraver, ardent syndicaliste de la ligne B du RER, qui a mené de nombreuses luttes de solidarité ouvrière et professionnelle.
Ces insoumis ont mené et ils mènent des luttes emblématiques pour l’emploi et le maintien d’activités en France : Arcelor Mittal (Lionel Buriello de Florange, Jean-Paul Bussi), Continental à Clairoix (Pierre Sommé), Air France (Karine Monségu, François Hamant, Mehdi Kemoune, Jean-Luc Vilala), Nexcis (Nathalie Camborde), Mory-Ducros (Jean-Claude Hacquard), Moulins Maurel à Marseille (Philippe Lavocat), Sanofi (Laurent Ziegelmeyer), Nexter (Dominique Flachat).
Ils viennent de branches et secteurs variés : industrie (Jérôme Flament d’Air Liquide, Florent Beauvais), métallurgie (Bruno Thorel de Thyssen Krupp, Aurélien Motte de Sambre et Meuse, Sébastien Migliore), aéronautique, éducation, agro-alimentaire (Gilles Sevilla de Sodexo), textile (David Thomas), énergie, transports (Teddy Martinache), santé, action sociale, finance, médias etc.
Ils s’illustrent dans la défense de services publics de qualité dans la santé (Catherine Fayet, Annie Tison), les hôpitaux (Marc Brun de l’Hôpital de Leyme, David Fremiot, de l’Hôtel-Dieu), l’éducation nationale (Faustin Aissi, Marilou Struilou, Claudio Capparelli, Christelle Hunault, Marlène Noygues, Ghislaine Zaparty), l’énergie (Jérôme Schmitt), le rail (Laurent Courtois, Damien Février, Laurent Flandrin, Christophe Joly, Kevin Kijko, Dominique Tison, David Volkaert), la Poste (Sophie Nayac), l’action sociale (Fabrice Preux), les institutions médico-sociales, les égoûts (Emmanuel Olivard), les douanes (Morvan Burel, Olivier Balzer), les collectivités locales (Farida Amrani, Alain Martin), l’action de l’État en mer (Nicolas Mayer), les finances publiques (Alain Maury), le service public audiovisuel (Luc Deleglise de France Télévision).

Beaucoup sont délégués syndicaux, élus du personnel ou secrétaire de leur syndicat. Ils sont en première ligne de la lutte contre la précarité, les maladies professionnelles et les accidents du travail, par exemple dans la sous-traitance du nucléaire (Gilles Reynaud). Leur engagement pour appuyer ma candidature est donc pour eux autant un acte civique que social. Ils m’appuient comme je les appuie de toutes mes forces pour être déclencheurs du mouvement citoyen dont le peuple a besoin pour reconquérir sa souveraineté sur tous les compartiments de nos vies. Dès lors, on comprend mieux que ma liste de 60 000 appuis comporte d’ors et déjà plus de mille syndicalistes se déclarant comme tels, fait exceptionnel en France depuis de nombreuses années.

En tête de notre marche se trouvent les lanceurs d’alerte, à la fois vigies de l’intérêt général et héros du quotidien : lanceurs d’alerte dans le handicap (Sylvia Garcia, Gilles Mendes) et valeureux insoumis de l’établissement médico-social de Moussaron dans le Gers (Céline Boussié, Sabrina Serre) qui se sont levés pour défendre la dignité des enfants autistes.

Un autre de ces insoumis est enfin annonciateur d’autres appels en préparation dans les luttes écologiques et paysannes. C’est le scientifique Christian Vélot, ardent pionnier de la lutte contre les OGM. Je suis certain qu’il sera bientôt rejoint par nombre d’autres. Mélenchon le 22/02/16.

04/01/2017 16:54 par Lucien Philippe

legrandsoir

Je veux bien qu’on fasse procès aux commentateurs de passer outre à ce que raconte l’article qui serve de support à ces échanges. Mais c’est une façon "gentille" de ne pas énumérer les "énormités" historiques compilées dans cet article.

Extrait :

"Le capitalisme actuel fonctionne et ne peut fonctionner avec toutes ses violences sociales, qu’en imposant la précarité, le chômage de masse et la pauvreté, comme « investissement » initial de son fonctionnement effectif et de ses prédations sociales, écologiques, économiques et financières. Si dans le cadre du capitalisme de Marx, le profit était une résultante d’un système productif, fondé sur l’exploitation du travail, désormais le profit est placé en amont de tout choix d’investissement."

Franchement ? Dans le titre il y a le mot "histoire" ! De quelle histoire s’agit-il ? La petite histoire dans sa tête d’un économiste qui prétend y connaître quelque chose ? D’où vient ette idée complètement aberrante et qui suggère que le capitalisme ait pu jamais placer le profit ailleurs qu’en amont de toute autre considération ? Ce n’est pas une démonstration, c’est un alignement d’idées fausses. Donc quand qui commente le rapproche aux approximations constantes qui éloignent les projets de la "France insoumise" des faits contemporains, et que d’autres répondent en s’obstinant à soutenir le contraire, on reste dans la pure logique d’opposition entre science et fiction ; paradoxalement ceux ramenant leur science et prétendant faire autorité jusqu’à la posture incroyable à vouloir "éduquer le peuple", sont ceux qui fantasment, qui se reconstruisent le monde dans leur tête afin qu’il se conforme à leurs désirs.

Donc je comprend que modérer soit ingrat, ça c’est indéniable. Mais si la modération et vous devenir compliquée c’est quelque part aussi parce que les "belles démonstrations" qui soient comme ici publiées manquent tellement de rigueur que ça renvoie à une espèce de mélange de doctrine et d’imaginaire sans fondement.
Pontifier sur l’histoire, citer Marx en toute ignorance des réalités du monde du travail à son époque, et dont la sauvagerie était déjà épouvantable, sa seule différence avec celles d’aujourd’hui relevant de l’échelle, désormais mondialisée, tout ça pour aligner des arguments de comptoir...il ne devrait pas être si mystérieux deviner ce qui peut tenter de digresser. Il n’y a là pas la moindre espèce de substance, en dehors d’une longue complainte larmoyante débouchant sur :

"Après le listage rapide, il ne reste plus grand monde, à part ce que proposent les insoumis avec la candidature de Jean-Luc MELENCHON."

L’auteur a beau auto-qualifier son texte d’analyse, on n’en lit aucune. tout ce qui est égrené c’est comme dans certains tracts, des généralités "historiques" soit-disant, ou plutôt des récitations scolaires, qui voudraient à tout prix rattacher l’épicerie de la "France Insoumise" à l’image d’Épinal d’une France révolutionnaire. Or la France actuelle ressemble plus à celle de la collaboration, avec ses arabes qui tiennent aujourd’hui le rôle qu’avaient les juifs, une gauche de collaboration instituée dont certains représentants ont démontré de réelles capacités à virer de bord, des guerres de clans parlementaires, toutes sortes de démissions face aux enjeux qui sont encore les mêmes, partage des prébendes de l’impérialisme, moyens de rassurer les marchés et de sécuriser les profits à venir.

La seule révolution non-bourgeoise qui ait eu lieu en France, je l’ai déjà écrit, n’a duré que deux mois, et a fait l’objet de massacres au nom de la belle république comme de la loi et de l’ordre que se targue de respecter scrupuleusement M. Jean-Luc Mélenchon. Et c’est est pour le moins incroyable, c’est que pour faire la pub de ce candidat aux élections, on lit de toutes part qui parler de Karl Marx, qui parler de "communisme", qui parler même de révolution mais manifestement sans la moindre intention ni volonté d’en faire une, au contraire en n’arrêtant pas de dire qu’être révolutionaire c’est se condamner aux matins blêmes ! Joli courage politique ! Bravo les artistes ! Et ça vous inspire quoi au juste la destruction de l’Irak, de la Lybie, de la Syrie ? C’est pas des matins blêmes peut-être ? Tant que c’est les bougnoules, c’est pas grave, c’est ça ? le regard fixé sur la ligne bleue des présidentielles et des législatives, vous donnez de jolis cours d’histoire pour école obligatoire aux tous petits peut-être...mais il faudrait quand-même vous intéresser un tout petit peu à l’histoire actuelle, quand-même !

De quelle "résistance" voulez-vous parler de la part d’un candidat dont les seules initiatives proposées en terme de positionnement inernational procèdent de s’en remettre aux auspices de l’ONU ???

De quelle opposition au capitalisme relève au juste la seule ambition de réformer l’Union Européenne ou de s’en détacher ? C’est quoi d’ailleurs ce truc là à part une complète diversion ? Les british ils ont brexité dans l’intérêt du prolétariat, peut-être ?

Le capitalisme et l’impérialisme n’ont pas changé le moins du monde en plus d’un siècle : ils restent la manifestation du pouvoir sans partage des fortunes financières propriétaires de tout. Le seul moyen concret qui nous permettrait d’y contrarier serait de nous ré-approprier collectivement ces biens qui nous sont spoliés, et de les utiliser dans notre intérêt à tous. C’est ça la révolution. C’est pas une constitution à la mord-moi le noeud, des parlementaires trop gentils et les taxations façon ATTAC, les éoliennes et les dîners vegans.

Il existe une différence de taille entre s’afficher pragmatique, admettre qu’une révolution procède d’un processus brutal, potentiellement mortifère, et qu’il soit légitime de redouter, et n’avancer que des revendications serviles, qui sur le fond ne remettent rien en cause de l’ordre capitaliste en lui-même, sinon les "dérangements" qu’il occasionne chez nous pour la petite bourgeoisie, feignant de ne pas voir ce qui se joue depuis des lustres autour de la méditerranée. On a constaté, et ça chacun l’admet, que l’idéologie dominante avait considérablement glissé à droite depuis notamment la reprise en main des médias par les lobbies atlantistes. Il est désormais de rigueur d’admettre que le PS soit un parti de droite. Mais quand au juste vous déciderez-vous à réaliser que Mélenchon et le PCF n’aient rien d’autre en magasin qu’un programme centriste et qui n’ait sur le fond aucun point commun avec un projet communiste ? C’est tout de même incroyable de se lire traité d’extrémiste anarchiste prêt à toutes les lâchetés du simple fait de le reconnaître et de s’en affliger !

04/01/2017 18:56 par latitude zero

Rien de concret dans tout ça, on tourne en rond comme le faisait remarquer Geb, entre un théoricien de l’insurrection qui veut nous pousser dans ce qui sera dans les faits une guerre civile parce que les conditions ne sont absolument pas réunies , à moins que Lucien Philippe confonde insurrection et révolution, et entre ceux qui s’accrochent au frexit alors que les Français sont toujours plus qu’’indécis sur ce point et minoritaires sur une sortie de l’UE, on va en reprendre pour 10 ans au minimum.

Il y a déjà eu des insurrections dans les quartiers, certaines avec couvre feu , et à ce que je sache ça n’en a pas fait bouger une à une majorité de Français, celle du FN , des cathos de la manif pour tous, des LR , des vallsistes et autres « sociaux démocrates ». Une bonne vieille France de droite bien réac et bien moisie, avec tous les leviers , police , justice, armée, lois d’exceptions, c’est la réalité actuelle . Faire une révolution avec ça en face c’est aller dans une impasse. Nous ne sommes pas à Cuba dans les années 50. Pas encore !

Lucien Phillipe nous dit :
« Il faudrait accorder crédit à l’idée que nos contemporains soient à un tel degré abrutis par le système éducatif et les médias qu’ils aient perdu toute capacité de réflexion et d’observation par eux-mêmes. Cette idée on la retrouve chez tous les politiques aujourd’hui. »
« qu’ils aient perdu toute capacité de réflexion et d’observation »
Qui a dit ça ? Pas moi en tout cas, mais on ne peut pas ne pas voir que beaucoup de nos contemporains sont dans l’incapacité non pas intellectuelle mais matérielle de s’informer correctement pour les raisons que l’on connaît tous ici ( 95% des médias aux mains du gouvernement , des multinationales et des banques), et qu’ils n’ont donc plus ou peu de matière à réflexion , non parce qu’ils sont des « abrutis », mais parce qu’ils sont dans un système dans lequel le capitalisme les a enfermés volontairement. Esclavage salarié, précarisation, survie au quotidien, pièges consuméristes, crédits. De plus, baignant dans un environnement de diversions, de télé-réalité , de faux débats pour fausse démocratie, d’émissions humoristiques débilisantes…
Ils n’ont tout simplement plus le temps pour la plupart de s’informer qu’au travers de la manipulation quotidienne des journaux du 20 heures ou autres « prime time » . C’est ça la réalité que je constate tous les jours.
Alors aller leur dire de prendre les armes pour une insurrection, quelle rigolade, il y a un sacré travail à faire avant. Un travail de conscientisation et de réinformation, et malheureusement peut-être encore plus de pauvreté et de précarisation.

Les conditions de la réussite d’une véritable révolution armée ne seront réunies que quand nous approcherons les 70 % d’un peuple dans la situation actuelle de pauvreté et de précarisation de beaucoup de leurs contemporains, et conscient que plus aucun espoir ou illusion ne pourra venir d’une élection quelconque.
Pour l’instant le feu qui couve, bien réel lui , est un feu sous la marmite mijotant une dictature qui ne dira jamais son nom dont la majorité finira bien par s’en apercevoir.

Mais j’ai l’optimisme de penser que nous sommes à un tournant de l’histoire, au niveau géopolitique et politique, et qu’il sera peut-être possible d’éviter une révolution qui sera inévitablement un bain de sang.

Pour en revenir à nos moutons,

Un sondage en mars 2016 d’une université écossaise, le plus crédible , et dont même Asselineau se sert ( c’est pour dire !) donne 53% de Français favorable à un référendum mais donne dans ce même sondage une majorité de 45% pour le maintien dans l’union européenne , 33% pour la sortie, et 22% ( d’abrutis ?) qui ne savent pas.
https://fr.sputniknews.com/international/201603141023364297-frexit-sondage-france-sortie-ue

https://www.aqmen.ac.uk/sites/default/files/TheViewFromTheContinent_REPORT.pdf
Page 25
Ce lien vous prévient que certains fichiers peuvent endommager votre ordinateur mais vous pouvez l’ouvrir sans crainte.

Un sondage ODOXA de Juin 2016 ( plus douteux) donne 35% pour la sortie et 64% pour le maintien dans l’UE.
http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Sondage-Odoxa-Les-Francais-ne-veulent-pas-du-Frexit-1003309
Tous les sondages vont peu ou prou dans le même sens , les Français ne sont pas prêts pour une sortie ( moi si !), mais majoritairement opposés à l’Europe telle quelle est actuellement.
On en revient à la capacité de réflexion et d’observation évoquée plus haut, le plan A de l’Avenir en Commun pourra servir aussi à ça, jusqu’à une éventuelle sortie par le plan B.
Le frexit n’est pas la solution ultime pour le moment. Les partis qui proposent un frexit direct s’exposent à n’avoir jamais aucune majorité ou à une cruelle déconvenue en cas de référendum.

04/01/2017 22:02 par Roger

Je suis fatigué par les longs commentaires de Lucien Philippe, qui ne font que répéter avec une certitude de détenir la vérité, qui frise parfois l’arrogance (les français abrutis par le système éducatif et les media sont des veaux, peut-être même des "déplorables"), qu’il n’ y a pas d’autres solutions que l’insurrection/révolution (nécessairement menée par quelques non-abrutis) capable de balayer le "capitalisme".
J’attend qu’il prenne le temps de construire une contribution aussi structurée et argumentée que celle de F. Aubert.Elle pourrait aussi nous fournir LA bonne lecture historique et LE sens des analyses marxistes. Cela nous permettrait de comparer et ça ferait des "vacances" aux modérateurs. Je ne doute pas que LGS accepterait d’accueillir une telle contribution.

05/01/2017 07:57 par depassage

@Lucien Philippe
Il en vient un fait qui signale que vous faites l’effort de relativiser les choses c’est à dire de les prendre dans leurs relations, chose sans lien avec le relativisme (cher à cunégonde godot) qui essaye de cacher les différences par des liens imaginaires sur lesquelles les préjugées viennent se greffer. On retrouve ceci dans la notion d’égalité qui ne peut exister que dans une relation commutative et ce qui revient à dire que l’égalité ne peut exister qu’entre des éléments de même ordre. Les éléments humains sont du même ordre, donc ils peuvent être comparés comme puissent s’établir des relations d’égalité et de complémentarité saines entre eux. L’élément humain n’étant pas un objet a besoin d’un support de soutien qui regroupe tout ce qui peut lui permettre de continuer à exister.
Le premier support de soutien est la force de travail qui a besoin de l’objet de son exercice. Si on est chasseur, notre travail consiste à chasser du gibier qui ne peut exister que sur un territoire donné ou le plus vaste qui soit. L’objet de l’exercice du travail est le gibier et le territoire sur lequel il se trouve, lui permettant de se reproduire et de proliférer.

C’est à partir d’ici, c’est-à-dire à partir de l’objet de l’exercice du travail que commence les problèmes et fait apparaitre le second support de soutien en l’appropriation de l’objet de l’exercice de travail. Entre celui qui possède uniquement le premier support de soutien et celui qui possède le premier et le second, il ne peut y avoir d’égalité sauf si le second consent au premier d’exercer son travail sans contrepartie de quelque nature qu’elle soit. Dans ce cas, ils agissent comme si l’objet de l’exercice du travail appartient aux deux. Là on est dans un rapport d’égalité et l’appropriation de l’objet de l’exercice de travail reste symbolique. Mais dès que le propriétaire de l’objet de l’exercice de travail exige un loyer ou une contrepartie quelconque le rapport d’égalité est brisé. Cette introduction qui n’est ni un exercice de style, ni une théorie qui réexplique les rapports humains, est juste un rappel sur le rapport premier d’égalité ou d’inégalité qui peut s’établir entre au moins deux humains. On peut varier les concepts à l’infini pour définir toujours la même chose. L’objet de l’exercice du travail ou d’action du travail à des fins de subvenir à ses besoins repose toujours sur un territoire. Ce concept de territoire qui renvoie à une étendue de terre, peut se généraliser à tous les lieux d’exercice d’une activité économique, ne serait-ce une simple bicoque, un bureau ou un atelier d’artisanat. Arriver à ce niveau, un autre élément va rentrer en jeu, l’élément outil qui sert d’appendice, de facilitateur et de multiplicateur du travail humain et qui peut être actionné par une autre énergie que l’énergie humaine et rejoint l’objet de l’exercice du travail. Un paysan qui laboure ses terres avec une paire de bœufs (énergie animal) et une charrue va labourer plus de terres en un temps raccord que son voisin qui va se servir d’une pioche à deux dents ou d’une bêche. À la récolte, l’un va récolter plus et l’autre moins, à la mise sur le marché l’un va gagner plus et l’autre moins, alors qu’ils sont tous les deux maîtres de leurs forces de travail et de leurs objets d’exercice. C’est ainsi que s’introduit la compétition et son corollaire le progrès. Remarquez que le même travail que peuvent faire les bœufs ou tout travail que ne peuvent pas faire les bœufs, on peut le faire avec des humains qu’on va réduire à l’esclavage, ce qui revient à les rabaisser au stade de l’animal.

Ce charabia n’a pas beaucoup de prétentions que celui de revenir à des évidences, éclairer ce qui est à la source des inégalités, la place de l’outil et l’origine du progrès qui résulte de la compétition.
Je n’ai pas d’intention de faire le procès de quiconque, encore moins le votre Cher Lucien Philippe.

Comme tout se développe selon un processus précis qu’il lui est propre et quasi-déterministe selon beaucoup de facteurs dont on falsifie la réalité dès qu’ils touchent à ce qu’on croit êtres nos intérêt à raison ou à tort, il convient toujours de revenir aux actes plus au moins premiers à la source de ce processus. C’est que, en fait, j’ai essayé de faire
En se trouvant au sommet, bien au sommet d’un processus bien réel mais falsifié dans nos regards, l’effort qui nous est exigé, est énorme pour ne pas dire qu’il nous surpasse.

Votre thèse qui s’énonce ainsi :

Il me semble impossible de prétendre combattre le principe de domination sans recul à l’égard de l’idéologie instituant des "maîtres".

Elle met la primauté d’une idéologie pour chasser une autre idéologie au lieu d’agir sur les rapports qui ont induit cette idéologie instituant des maitres que je ne mettrai pas entre guillemets. Je ne conteste pas la nécessité de faire un recul pour la voir, mais il me parait impossible de faire ce récul tellement cette idéologie est devenu totalitaire. Il me parait que vous privilégier le tout ou rien alors qu’on est pris dans une camisole de force, y compris nos dirigeants officiels ou officieux, ainsi que ce qu’on appelle l’élite intellectuelle. S’il peut y’avoir une sagesse dans les actes et les paroles, elle ne peut consister que dans l’encouragement de tout ce qui peut nous faire prendre conscience de notre état d’aliénation. Il ne sert à rien de rejeter la faute sur tel ou tel alors qu’à chacun suffit sa camisole ou sa prison mentale pour être plus clair.

Il ne s’agit bien sûr pas de promouvoir l’obscurantisme, reprenant à son compte l’aphorisme hitlérien "quand j’entend le mot culture, je sors mon revolver", mais d’interroger vraiment au fond cette "culture", et en particulier ce qu’elle véhicule d’implicitement dégradant pour qui ne serait pas réputé "instruit", ne serait paraît-il héritier d’aucune "valeur", s’opposant en quelque sorte à l’idée toute faite d’une instruction sommative, garantie en elle-même de la poursuite du "progrès". Je ne fais aucun distinguo entre progrès humain et accroissement des bienveillances au plan général, pour constater qu’aujourd’hui nous nous trouvions complètement asservis à l’idée que l’enfer soit les autres

J’ai pris ce passage parce qu’il est assez instructif et au même temps contradictoire en rapport à ce que j’ai compris être vos idées maitresses. Je tiens à vous signaler que l’obscurantisme ne se promeut pas, il se greffe et est toujours là comme des germes qui n’attendent que des conditions favorables pour se développer et prendre de l’ampleur. Notre présent est pris entre le passé et l’avenir et on reste toujours tenter par un retour en arrière et un aller de l’avant forcer, ça passe ou ça casse. Et dans ces deux cas, l’obscurantisme est aux aguets. Au sujet de l’instruction et de la culture, ils sont le reflet exact de l’idéologie dominante parfois abâtardies par les concessions formelles qu’elle fait aux idéologies à qui elle s’oppose comme monnaie d’échange. Des institutions comme l’école et l’université ne peuvent être rendues responsables des défaillances de toute une société à qui incombe réellement l’instruction et la culture. Ceux qui sont pointés du doit de manquer d’instruction peuvent être plus instruits que ceux qui les pointent du doigt. Ça relève plus du mépris que d’une réalité.
Je n’aime pas les textes longs mais cette fois-ci je me sens forcé. Je reprends votre dernière idée :

aujourd’hui nous nous trouvions complètement asservis à l’idée que l’enfer soit les autres.

Ceci est le fait de notre méconnaissance de nous-mêmes comme de nos réalités.

Maintenant je vais vous parler de moi-même et pourquoi je suis têtu et pourquoi je m’accroche au plus petit espoir que j’entrevois. Contrairement à vous je fais la différence entre les grands chantiers et les petits chantiers. Les grands chantiers concernent notre monde et les petits chantiers concernent les pays chacun à part. Les grands chantiers concernant notre monde sont dans un état critique. Posez-vous la question suivante : comment cela se fait que c’est les pays arabes et musulmans qui sont obligé de supporter la reprise économique de l’occident au détriment de leurs propres soi-disant frères, sujets ou citoyens qu’on laisse se faire massacrer par des fous de Dieu et des démocrates limpides comme la boue. Sans le soutien des pays du golf et leur argent, les économies occidentales aurait peiné à tenir la route. Pour vous faire une idée, renseignez vous sur leur part d’investissement dans les banques européennes et ailleurs et sur leur montant d’achat d’armements qui leur serviront absolument à rien sauf à déstabiliser quelques petits pays par-ci par-là. Je ne vous dirais que cela.

Je termine en vous dévoilant mon petit espoir : C’est Mélenchon avec toutes les insuffisances que peut contenir son programme quoique l’essentiel pour les grands chantiers de ce monde y soit, au moins pour sauvegarder un semblant de paix.

L’autre alternative s’impose par elle-même avec l’espoir qu’elle ne déraille pas complètement.

05/01/2017 08:03 par Scalpel

@ Latitude zéro
Le sondage auquel vous vous référez donne un tiers de français voulant quitter l’UE. Contrairement à vous qui jugez ce chiffre minime, on est en droit de le considérer particulièrement élevé, compte tenu du fait que jamais il n’est question nulle part d’une telle possibilité.
L’article 50 n’a été porté à la connaissance du public que contraint et forcé par le brexit dont on a pu mesurer par ailleurs la propagande pour le "remain" digne de celle pour le "oui" en 2005.
La meilleure preuve que cette question est à ce point taboue est que le seul parti politique à l’inscrire noir sur blanc dans son programme fait l’objet d’une censure digne d’un pays totalitaire.
Dans ces conditions, oui, 33% de français bravant le tabou des tabous, c’est beaucoup. Et cela pourrait se transformer très rapidement en 66% et plus si nos politiques de la gauche de la gauche daignaient nous informer de ce qui se cache derrière la loi "travaille !" par exemple. Ou qu’ils nous révélaient la véritable histoire et raison d’être de cette saloperie impérialiste que certains eurocrates prétendument proches du peuple osent qualifier de "belle idée".
Question : par quel parti politique ce tiers de français orphelins est-il représenté ?

05/01/2017 13:07 par cunegonde godot

Merci Scalpel. Cette petite explication est très claire. Les Français sont contre cette "Europe", ils ne sont pas fondamentalement contre une union européenne qui respecterait l’histoire et la souveraineté des états. Les Français ont toujours été trompés sur ce point fondamental. Ils ont voté pour Maastricht sur une "belle idée", manipulés par la médiacratie et leurs politiques. Ils commencent seulement à réaliser que leur pays peut disparaître. Ce point, lié à la dévastation mondialiste, est devenu central dans la problématique actuelle.
M. Melenchon et tous les autres candidats savent parfaitement cela. C’est la leçon incontournable du Brexit et de l’élection de M. Trump.

05/01/2017 14:05 par AUBERT

A Lucien Philippe,

j’ai pris connaissance de votre contribution avec une certaine délectation nauséabonde. Cela fait déjà plusieurs jours que je m’interroge sur la manière de vous répondre, en cherchant à préserver, le plus de courtoisie possible, au vu des anathèmes que vous avez eu la délicatesse de me lancer, pour lapidation définitive, dans une période céleste, où note culture humaniste, tends plutôt à souhaiter des vœux...Si je devais vous répondre sur le fond notamment sur les différences entre le Capitalisme réel du temps de Marx et celui auquel nous sommes confrontés, cela nécessiterait plusieurs pages, ce qui est impossible dans le cadre de ce blog et écarterait fortement de l’objet de mon article, sur l’Histoire qui brûle....
J’ai failli aussi vous répondre en utilisant des allégories dont l’une a trait sur "une caravane qui passe" et l’autre sur l’histoire "d’un derrière distrait", mais comme j’ai horreur des conflits, pas des "discussions" au sens philosophique du terme, ma réponse est :

Bonne année Monsieur Lucien PHILIPPE, vœux de santé, de travail épanoui, et de bonheur, ce qui sur cette terre concrète d’un Capitalisme assoiffé de dividendes est de plus en plus difficile à trouver, vous en conviendrez...

Pour le reste, si vous souhaitez continuer votre lapidation, je vous communique mon mail : fabriceaubert2000@yahoo.fr, que les lecteurs de LGS, ne soient pas les témoins pris en otage, à "l’insu de leur plein grès" de notre règlement de compte. Il y a déjà trop de sang qui coule en Méditerranée...

Respectueusement, Fabrice

05/01/2017 21:10 par depassage

@cunegonde godot
Vous croyez que le français a toujours été français alors que cela est faux. Il a été plusieurs choses à la fois.

05/01/2017 22:51 par latitude zero

Scalpel

Contrairement à vous qui jugez ce chiffre minime,

Pas du tout je ne considère pas ce chiffre comme minime.
Mais je vous signale que ce sondage date d’ après le brexit, donc qu’ une majorité de Français sait que l’on peut sortir de l’UE., même si certains ignorent peut-être encore ce détail qu’est l’article 50.
Mais les faits sont têtus, si vous proposez maintenant une sortie directe par référendum, en admettant que vous arriviez à l’imposer, vous vous exposez fortement à un échec , et là , tout le programme de l’UPR fait flop, car sans sortie pas de programme à appliquer !
De plus actuellement vous aurez beaucoup de mal à obtenir une majorité en proposant uniquement un frexit , ou alors peut être au mieux dans 5 ans, au pire aux calendes grecques .
Beaucoup de Français sont pour un référendum, mais étonnamment pas toujours pour voter pour la sortie de l’UE, plus nombreux sont ceux déçus par l’Europe qui veulent une renégociation des traités.

Le brexit , pourtant venant du pays le plus europhobe de l’union, n’ a donné comme résultat que 51,9% en faveur de la sortie.
Bien sûr, ils ont subi des pressions, mais nous les aurons aussi, ou plus exactement, nous aurions les mêmes si on proposait directement un référendum. Le plan A va permettre un débat national lors des négociations, qui, si elles échouent, c’est-à-dire que si nous ne retrouvons pas la souveraineté nécessaire à l’application du programme de l’ Avenir en Commun , nous amènera au plan B , avec une opinion publique mieux préparée et mieux informée des enjeux. C’est un référendum qui amènera au plan B et à la sortie automatique de l’UE.
Il faut rappeler que la désobéissance aux traités qui s’appliquera dés l’arrivée au pouvoir permettra la mise en route du programme l’Avenir en Commun. C’est une des pressions contre Bruxelles et pas des moindres.

Le peuple grec en juillet 2015 s’est massivement opposé par référendum aux nouvelles mesures d’austérité imposées par la troïka, mais est resté paradoxalement pro européen . D’après un sondage réalisé un an après ce référendum, au cœur de la crise et après la trahison de Tsipras, 48,3% des sondés sont toujours "en faveur du maintien" du pays dans l’UE, 39,4% "pour son départ" et 12,3% n’ont pas répondu.

La meilleure preuve que cette question est à ce point taboue est que le seul parti politique à l’inscrire noir sur blanc dans son programme fait l’objet d’une censure digne d’un pays totalitaire.

Ok mais FI ne peut pas l’inscrire noir sur blanc alors qu’on ne sort pas par l’article 50, article intégré dans un traité auquel on désobéit !

si nos politiques de la gauche de la gauche daignaient nous informer de ce qui se cache derrière la loi "travaille !" par exemple.

 ??!! là je ne vois pas de quoi vous parlez, Mélenchon a combattu cette loi ignoble jusqu’au bout, en a fait des articles et des vidéos, informant quelles en étaient les conséquences et a participé aux manifestations. Il est évident que cette loi travail vient de l’Europe.

que certains eurocrates prétendument proches du peuple osent qualifier de "belle idée".

Oui ça aurait pu l’être, il n’est peut être pas trop tard pour la retourner dans NOTRE sens . Un retournement historique qui consacrerait l’échec de la main mise de l’impérialisme US sur notre continent.
Le Père Noël est habillé en rouge avec une barbe blanche, on s’est aperçu que sous cet habit il était une création Coca Cola depuis longtemps
Que fait on ? On le garde ou on le fusille ?

06/01/2017 19:52 par Aux morts de trouille, la Justice recinnaissante...

Autant je trouve l’article de Fabrice Aubert très instructif et finement synthétique, autant son attitude de vierge printanière à l’égard du brave Mélanchon me laisse plus que circonspect, autant, par ailleurs, j’estime les très judicieuses remarques de Lucien Philippe comme revigorantes et salutaires. Bref, les points de vue se défendent, mais c’est une fois de plus un rapport interne à la Pareto qui pourrit la discussion jusqu’à saturation. Je pourrais bien entendu en rajouter une couche à mon tour. Mais l’idiotie gauchiste (je n’ai pas dit gauchisante) m’enlève mes dernières véléitées en la matière... Bref, bref. La SEULE (j’insiste et pèse mes mots) solution qui s’impose est la sortie absolue et définitive du cadre, dont l’élection piège à cons enserre de décennies en décennies, la réalité quotidienne de l’immense majorité, en des mains de plus en plus étroites qui sont en sus, de plus en plus fermes. Bref. Bref bref. ! Seul un coup d’état fomenté par une minorité patriote et responsables, appuyée par un peuple digne de ce nom pourrait nous débarrasser une fois pour toute de tous les nuisibles qui gangrènent notre beau pays ! L’Amérique se trouvant au bord du chaos, la fenêtre d’opportunité est particulièrement favorable en 2017. Ah ! J’oubliais... Aux petits ou grandes oreilles qui nous écoutent, un petit conseil, le moment venu, choisissez bien votre camp...

07/01/2017 01:09 par depassage

@Aux morts de trouille, la Justice reconnaissante...

Cela devient amusant à la fin. Je revenais souvent ici pour voir la suite du débat et à ma grande surprise qu’est-ce que je trouve ? Je trouve un commentaire qui nous annonce que la situation de la France est devenue un nœud gordien. Comme on ne connait pas plusieurs façons de dénouer un nœud gordien et qu’il n’existe qu’une seule façon qui consiste à prendre son épée et le trancher, nous voilà bien avancée.

La personne* propose ni d’une ni de deux un coup d’état comme si elle ne sait pas qu’un coup d’état se prépare en secret et ne s’annonce pas avant l’acte. Un coup d’état, soit il est en état d’idée, soit en préparation, soit en attente d’une occasion favorable avant de passer à l’acte L’oubli le plus important est celui d’avoir oublié qu’un coup d’état ne peut être perpétré que par une force organisée ou plusieurs forces organisées, que sa réussite n’est pas garantie et qu’il peut déboucher sur une guerre civile qui peut embraser toute l’Europe. Le pire oubli est celui d’avoir oublié de parler de la nature du pouvoir que ce coup d’état va apporter. On veut bien rêver que ça serait un pouvoir nationaliste mais il y a mille et un nationalismes.

Et quand on ajoute çà :

Aux petits ou grandes oreilles qui nous écoutent, un petit conseil, le moment venu, choisissez bien votre camp...

C’est vraiment pour rigoler, parce que la personne croit que les grandes oreilles vont l’attendre pour les fesser.

Franchement, l’idiotie n’est pas gauchiste, gauchisante, de droite ou d’ailleurs, elle est universelle, c’est la chose la plus universelle que les humains se partagent. Et de plus, elle s’observe avec force chez les gens qui croient, qu’eux ne peuvent pas l’être et ceux que met le système sur un piédestal avec quelques exceptions, parce qu’ils représentent notre animalité et non pas nos intelligences. Ces intelligences qui, en s’emmêlant, se neutralisent et ne trouvent leurs expressions plutôt techniciennes et technicistes que dans des cadres organisés.

07/01/2017 02:19 par depassage

@Aux morts de trouille, la Justice reconnaissante...
J’aime bien les personnes pour les attaquer sur quoi que ce soit de particulier autres que leurs idées, ce qui est de bonne augure tant que le but est la recherche du sens, le sens partagé. Le non-sens, c.à.d. ce que porte notre animalité se suffit à lui-même. Le sens est né pour contenir le non-sens : une bataille de tous les temps et de tout le temps. Le non-sens peut être un sens, mais un sens qui nous échappe. Même si je déraille sur le dire de l’autre, cela peut se produire par inadvertance ou pour se ramener à l’essentiel.

07/01/2017 14:10 par AUBERT

CQFD

Dans mon article j’avançais l’idée que Macron était une candidature pilotée par l’Elysée, poisson pilote de Hollande.Voici ce qui vient de tomber sur les télescripteurs modernes de la "Révolution numérique" :

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections-2017/hollande-ou-la-tentation-macron/ar-BBxYLXz?li=AA521z&ocid=spartandhp

Tout était donc prévisible... dés lors que l’on sait décoder...et se rappeler de l’Histoire (M. X en 1969)

"Celui qui ne connaît pas l’Histoire est condamné à la revivre" Karl MARX / L’insoumission est aujourd’hui l’outil qui permet de ne pas être condamné à la revivre... Fabrice.

07/01/2017 14:32 par Geb.

Merci à ceux qui ont répondu’ (Très bien), à L. Phillipe à ma place, mais je désirerai préciser ce que j’entend signifier par "Education des Masses".

Le Monde est aujourd’hui devenu très complexe. Beaucoup plus complexe que celui de nos ancêtres auxquels il n’était pas besoin de préciser ou se trouvait la Lutte de classes car non seulement ils la subissaient sans la connaître, mais savaient situer du premier coup d’oeuil ou EUX se situaient par rapport à ceux qui les exploitaient.

Au Moyen-Age il n’y avait pas un seul serf qui pouvait imaginer se retrouver baron ou imaginer que ses intérêts directs étaient en concordance avec ceux de son maître. Il n’y avait pas besoin d’école pour ça.

Le miracle de la "démocratie bourgeoise", (Merci à la Révolution bourgeoise de 1792 - Remarquez que je ne parle pas de 1789), c’est d’avoir laissé à penser au Peuple que ses intérêts étaient convergents avec ceux de ses exploiteurs ;

Durant des années le rôle et la force des partis révolutionnaires, (Des radicaux, radicaux/socialistes, du XIXème siècle, aux Communistes du XXème c’est d’avoir su compenser cette idéologie dominante dans le Peuple des exploités par une "éducation révolutionnaire" s’opposant à l’idéologie bourgeoise indoctrinée par l’Ecole laïque de Jules Ferry dès l’enfance.

Apprendre à décoder les stratégies nocives du Capital et de la Bourgeoisie ne peut se faire à travers les structures éducatives de ce même Capital. Il n’y a pas de vide possible. Et ceux qui "rêvent" d’indépendance face à ce besoin ne font que faire le jeu de ceux qui nous enlèvent cette possibilité d’indépendance.

Aujourd’hui , face à un vide total de connaissance des structures économiques et sociales, vide dû à l’absence de structures pédagogiques révolutionnaires, les exploités sont livrés à un analphabétisme total vis à vis de leur condition sociale réelle.

Certains vont crier à l’endoctrination. Comme si le Pouvoir, lui, n’endoctrinait pas.

Mais ceux qui crient ainsi sont ceux qui au nom de la "liberté de penser" ont permis de détruire les contre-poisons intellectuels à l’idéologie dominante. Entre autre pour le PCF à détruire les Ecoles du Parti qui donnaient aux militants les moyens d’analyse concrets pour combattre idéologiquement le Pouvoir.

Ils sont les mêmes qui au sein de l’école laïque ont détruit la langue française avec la soi-disant "méthode" globale qui a fait des Français nouveaux des analphabètes primaires, les maths "nouvelles" qui ont fait baisser le niveau mathématique général des universitaires français de plusieurs points, et qui ont mis le Franglais en honneur sur les bases d’un pragmatisme commercial de pacotille subordonné au Capital.

Il sont aussi les mêmes qui au nom de l’antiracisme ont crée un communautarisme morbide à l’anglo-saxonne et qui ont détruit toute idée de patriotisme internationaliste solidaire en assimilant ce dernier au nationalisme xénophobe.

Les mêmes qui ont laissé au fascistes du FN le Drapeau tricolore et "La Marseillaise", et qui ont accolé le Drapeau rouge de la Révolution prolétarienne aux monstres Khmers de Plol Pot, inventés par l’assassin Kissinger.

Je ne leur en veux pas. Ils ont bénéficié de notre confiance et nous ont trahis sans vergogne pour quelques figues moisies ou ignorance crasse... Et se sont trahis eux-même par la même occasion.

Nous savons maintenant à quels abîmes peut mener la confiance aveugle si elle manque de contrôle. A nous d’en tenir compte à l’Avenir.

Et Bonne Année à Tous quand même.

Même si je pense que ça sera l’année de tous les dangers.

07/01/2017 18:48 par Roger

Je suis mort de trouile, et n’espère en aucune justice reconnaissante :
« Seul un coup d’état fomenté par une minorité patriote et responsables, appuyée par un peuple digne de ce nom pourrait nous débarrasser une fois pour toute de tous les nuisibles qui gangrènent notre beau pays ! ... »
Minorité à laquelle appartient évidemment l’auteur de ce commentaire. Quant au peuple digne de ce nom, c’est certainement celui qui saura reconnaître les qualités dirigeantes de cette minorité au point d’accepter de risquer des vies pour les causes que ces gens exceptionnels sauront lui désigner...
Le phare lumineux d’une telle pensée limpide nous éclaire le chemin à suivre ...n’est-ce-pas ?
Signé : un" mort de trouille" devant toute minorité autoproclamée éclairée, patriote et responsable, et qui sait un peu d’Histoire.

08/01/2017 22:09 par Geb.

En référence à celui qui poste pour "les morts de trouille"...

Comme disait un penseur prudent et pragmatique, et je me dois de supposer qu’il en fait partie :

"Armons nous et partez" !!! ((- : Trop bon le mec !

Pour le personnage, j’hésite entre le troll... Et le choc/testeur de QI pour les Service de Renseignements Français.

Quoique j’ai bien trop d’estime pour ces derniers pour penser une seconde qu’ils puissent être derrière cette "proposition" à deux balles.

La CIA peut-être ?... Ou un des 17 SR des USA tentant de décoder si LGS était derrière l’élection du Donald ???

Ils ont prouvé brillamment ces dernières semaines que les analyses de cour de maternelle sont largement de leur ressort.

21/04/2017 14:08 par Bessolo

Les communistes ont étés de tous les combats.
Doit-on rappeller leur rôle actif en toutes premières lignes aux grands moments comme aux petits de notre histoire.
Les témoignages sont légion, mais je voudrais en citer un puisé dans une récente lecture (Le Tunnel, d’André Lacaze) :
- Le combats des communistes lors de la 2ème guerre mondiale, et qui n’a jamais cessé, même dans les camps nazis...

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