RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La Grèce est l’agneau sacrificiel de la zone euro

En dépit de mesures d’austérité sans précédents, la dette de la Grèce s’accroît sans cesse et l’on commence à se demander si le gouvernement grec a bien fait de suivre les conseils de l’étranger et de submerger son pays de dettes qu’il ne pourra jamais rembourser.

Les récents développements indiquent que les épouvantables mesures d’austérité imposées au peuple grec ont échoué et n’ont servi qu’à provoquer une récession économique incontrôlable. C’est particulièrement inquiétant étant donné que les inspecteurs européens de la dette sont actuellement en Grèce pour décider s’ils vont injecter ou non plus de fonds dans le pays.

Le gouvernement grec a dit que si on ne lui donne pas d’argent, il ne pourra pas payer les factures de ce mois-ci, mettant ainsi le pays en difficulté au bord de la faillite.

Pour être précis, c’est la question à 450 milliards —le total de ce que la Grèce doit aujourd’hui.

"On ne pourra jamais payer ça —soyons sérieux," s’exclame l’économiste Kiriakos Tobras.

"Vous pensez que la Grèce pourrait rembourser 450 milliards ? Il faut être idiot pour le croire" conclut-il.

Le gouvernement grec ne sait plus quoi faire. Ils peuvent continuer à essayer d’imposer leurs strictes mesures d’austérité, mais cela continuera à provoquer les violents heurts entre la police et les manifestants qui ont lieu depuis quelques mois. Ou alors ils choisissent de faire défaut.

Les leaders de la zone euro répètent avec insistance que la faillite n’est pas une option. Ils craignent que la faillite de la Grèce ne cause un effondrement financier de toute la zone euro.

Mais il semble que derrière les portes closes on envisage d’autres options.
"Il y a de grandes chances que la Grèce fasse faillite, on le sait depuis une an et demi, parce que lorsqu’un pays a une dette de l’ampleur de celle de la Grèce, il est impossibles d’imaginer que l’austérité puisse parvenir à la réduire —de sorte que la faillite a toujours été la seule issue," révèle Yiannis Varoufakis, professeur à l’université d’Athènes.

A mesure que les spéculations sur la faillite se prolongent, il devient clair qu’il y a des problèmes structurels dans le fonctionnement de la zone euro.

"Je pense que les citoyens ont le droit de connaître la vérité "insiste le Professeur Varoufakis. "Pour le moment on cache aux gens les vrais causes et on leur désigne la petite Grèce comme le coupable. La petite Grèce, aussi inconséquente se soit-elle montrée dans le passé, n’est pas, et n’a jamais été capable de déclencher une crise financière mondiale."

Alors qui est responsable en réalité ?

L’économiste Kiriakos Tobras pense que "ce que nous vivons en Grèce aujourd’hui est une occupation financière —c’est une nouvelle forme de guerre. C’est une occupation internationale par le crime organisé de la finance internationale."

Cela fait 18 mois que le gouvernement ampute impitoyablement les salaires, augmente les impôts et réduit les pensions. En échange il a reçu des milliards de dollars de prêts. Maintenant on attend la nouvelle injection de 8 milliards d’euros et beaucoup de gens se demandent si tout cela en valait la peine.

"Laissez-moi vous donner un autre chiffre. La dette s’élevait à 119% du PIB quand tout ceci a commencé, elle se monte maintenant à 150% et le rapport du FMI prévoit que l’année prochaine elle se montera à 189%. Donc en tout juste deux ans, la Grèce a sacrifié son propre peuple et obtenu comme seul résultat la stagnation économique" a dit le professeur de droit constitutionnel, George Katrounglas, à Russia Today.

"Non seulement ils ne réduisent pas la dette —mais la dette augmente à une vitesse alarmante."

Les manifestations et les grèves sont désormais quotidiennes et le gouvernement grec doit faire face à une grave crise de confiance dans son électorat. Financièrement dans le rouge et politiquement dans le noir, le peuple grec perd patience.

Si la Grèce fait défaut, l’avenir de la zone euro sera incertain.

Mais beaucoup de gens pensent que si la Grèce ne le fait pas, elle s’enfoncera toujours plus dans la débâcle économique et financière.

Pour consulter l’original : http://rt.com/news/greece-default-austerity-mutiny-891/

Traduction : Dominique Muselet pour LGS

URL de cet article 14770
  

Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question économique, la gauche est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime.

Karl Marx, Le Capital, chapitre 22

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.