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Les bombes étasuniennes au Yémen coûtent son avenir à une génération entière

Il y a ceux tombés sous les bombes, certains qui n’osent plus quitter leur maison, d’autres qui sont même recrutés par l’Arabie saoudite comme mercenaires... Depuis le début de l’offensive saoudienne lancée contre le Yémen en mars 2016, un quart des deux millions d’enfants yéménites ont abandonné l’école. Ahmed AbdulKareem enquête sur l’impact que les armes américaines ont eu sur les écoliers d’un pays déchiré par la guerre. (IGA)

SADAA, NORD YÉMEN — Farah Abbas al-Halimi, une élève de troisième année, n’a pas eu le sac à dos ou le manuel qu’elle espérait recevoir cette année. Au lieu de cela, elle a reçu une bombe étasunienne moderne délivrée par un F-16 avec l’aimable autorisation de l’armée de l’air saoudienne. Cette bombe est tombée sur l’école de Farah le 24 septembre ; elle a tué Farah, deux de ses sœurs et son père, qui travaillait à l’école. Cela aura indubitablement un impact sans appel sur la sécurité et le psychisme des écoliers de toute la région.

Au cours de l’histoire du Yémen d’avant la guerre, à laquelle les Yéménites se réfèrent comme aux années heureuses de leur pays, jamais une génération entière n’a subi un niveau de désastre et de souffrance comparable à celui imposé à toute la génération de Farah par la coalition dirigée par les Saoudiens. Celle-ci a utilisé des armes technologiquement avancées fournies par les États-Unis et d’autres puissances occidentales pour leur effet dévastateur depuis qu’elle a entamé sa campagne militaire contre le Yémen en 2015.

La semaine dernière, une nouvelle année scolaire a commencé au Yémen, la cinquième depuis le commencement de la guerre, et peu de choses ont changé pour les écoliers yéménites à part le fait que les armes de la coalition sont devenues plus précises et même plus mortelles, laissant en suspens l’avenir de plus d’un million d’écoliers dans le pays.

« Je veux aller à l’école, je ne peux pas attendre plus longtemps », a répété à MintPress un parent d’Ayman al-Kindi âgé de six ans, qui se rappelle comment Ayman, entouré fièrement par des membres de sa famille, attendait impatiemment de partir pour son premier jour d’école. Ayman n’irait jamais à l’école ; en fait, il n’est même jamais allé dehors. « Ayman voulait devenir médecin mais une bombe l’a emmené loin de l’école. Ce que ces bombes étasuniennes font à nos enfants est terrifiant », nous a dit un de ses parents.

À la fin de juin 2019, un avion de la coalition a pris pour cible la maison familiale d’Ayman, située dans leur ferme, dans la zone de Warzan, au sud de la province de Taiz au sud-ouest du Yémen. Six membres de la famille d’Ayman ont été tués, y compris trois enfants âgés de douze, neuf et six ans. Selon Amnesty International, l’arme de précision à guidage laser utilisée dans l’attaque était fabriquée par Raytheon. Les spécialistes en armement d’Amnesty ont analysé des photos des restes de l’arme retrouvés sur les lieux de l’attaque par des membres de la famille et l’ont identifiée comme un GBU-12 Paveway II de 250 kg fabriqué aux États-Unis.

L’utilisation d’une arme de fabrication étasunienne dans l’attaque de la maison al-Kindi n’était pas une anomalie : la plupart des armes en possession de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes, qui ont effectué à eux deux un quart du million de raids sur le Yémen depuis le début de la guerre, sont de fabrication EU. Cette semaine, des familles qui ont perdu des êtres chers dans les frappes aériennes de la coalition, ont organisé une exposition appelée « Preuves de crimes » dans la ville de Sanaa. L’événement a été une occasion de consolider des preuves de crimes de guerre potentiels et a incité des centaines de civils yéménites à assister à l’événement avec des restes d’armes de fabrication américaine, des débris sortis des décombres laissés par les attaques qui ont tué leurs proches.

Des photos d’une enquête d’Amnesty montrent la maison des al-Kindi et la bombe de Raytheon qui l’a détruite.

La frappe aérienne sur la maison des al-Kindi était l’une des quelque douze attaques perpétrées par l’Arabie saoudite avec des armes étasuniennes figurant dans un récent rapport de l’ONU. Une équipe d’enquêteurs désignées par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a découvert de nombreux cas de frappes aériennes saoudiennes qui avaient violé le droit humanitaire international et impliqué directement, pour la première fois, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Australie pour avoir fourni les armes utilisées dans ces attaques.

Charles Garraway, un ancien juriste militaire et l’un des experts à l’origine du rapport, a déclaré récemment à PBS : « Nous sommes en guerre. Cela cause d’immenses souffrances et, franchement, la plus grande partie de celles-ci est causée par des armes. » Garraway a poursuivi : « La tragédie au Yémen est si épouvantable en ce moment qu’il faut d’une manière ou d’une autre parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre. »

Malgré l’abondance de preuves attestant que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont régulièrement pris pour cible des écoles et d’autres installations civiles, les États-Unis continuent à alimenter l’arsenal de la coalition. Plus tôt cette année, l’administration Trump a essayé de forcer l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie à conclure un marché pour des armes de 8.1 milliards de dollars ; malgré l’opposition croissante au sein de son gouvernement, le président Donald Trump semble déterminé à maintenir le flux d’armes américaines vers l’Arabie saoudite et ses alliés.

Ce n’est pas un jour normal de « rentrée des classes »

Mohammed AbdulRaham al-Haddi, onze ans, est l’un des rares écoliers à avoir survécu à l’épouvantable frappe aérienne saoudienne du 9 août 2018 sur un bus scolaire à la périphérie de Dahyan dans la province de Saada, au nord-ouest du Yémen. L’attaque a tué plus de 35 de ses camarades de classe, mais Mohammed a miraculeusement survécu. Aujourd’hui, il retourne à l’école pour la première fois depuis l’attaque meurtrière, mais dans une école mal desservie et sans ses camarades. Al-Faleh, la nouvelle école de Mohammed, est nichée dans une vallée poussiéreuse près de la frontière nord-est du Yémen avec l’Arabie saoudite.

Mohammed al-Haddi, un survivant de la frappe aérienne d’août 2018 sur un bus scolaire, retourne à l’école pour la première fois depuis l’attaque. Ali al Shurgbai | MintPress

L’attaque contre le bus scolaire de Mohammed a été commise avec une bombe Mark 82 (MK-82), fabriquée conjointement par les fabriques d’armement américaines Lockheed Martin et General Dynamics. La MK-82, ainsi que d’autres bombes de la série MK, a été vendue par les États-Unis à la coalition emmenée par les Saoudiens au travers d’une série de contrats passés en 2016 et 2017. En plus de l’atrocité de l’an dernier, la coalition a utilisé par le passé la MK-82 pour viser des civils yéménites, notamment le bombardement d’une cérémonie funèbre en 2017 qui a fait plus de 140 morts et 525 blessés.

Alors que la guerre au Yémen entre dans sa cinquième année, les conséquences tragiques de ces contrats d’armement sont difficiles à décrire, mais leurs effets se font sentir partout. Quelque 3526 bâtiments scolaires ont été au moins partiellement détruits par des bombes depuis le début de la guerre, et la plupart d’entre eux doivent encore être reconstruits. Parmi ceux-ci, 402 ont été totalement détruits, selon une nouvelle enquête sur le terrain menée par le ministère de l’Éducation. Environ 900 écoles yéménites servent encore d’abris pour les personnes déplacées de l’intérieur. Et 700 écoles ont été fermées à la suite d’affrontements.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime que deux millions d’enfants ne sont pas scolarisés au Yémen. « Un quart des deux millions d’enfants yéménites ont abandonné l’école depuis le début de la guerre saoudienne en mars 2016 », a affirmé Sara Beysolow Nyanti, la représentante de l’UNICEF au Yémen, dans une déclaration publiée mercredi dernier.

Beysolow a fait part de ses préoccupations quant à l’avenir des enfants yéménites, déclarant : « [Ils] sont confrontés à des risques accrus d’exploitation sous toutes ses formes, y compris la contrainte de participer aux combats, le travail des enfants et le mariage précoce. Ils perdent la possibilité de se développer et de grandir dans un environnement attentionné et stimulant, et finissent par être piégés dans une vie de pauvreté et de privations. »

Selon l’organisation de surveillance des droits de l’homme sise à Genève, SAM, quatre cent mille écoliers au Yémen souffrent de malnutrition aiguë, ce qui les expose au risque d’une mort subite, 7 millions d’enfants en âge scolaire souffrent de la faim et plus de 2 millions ne vont pas à l’école.

Avant même le début de la guerre, le système éducatif au Yémen, le pays le plus pauvre du monde arabe, n’était pas en bonne santé ; manque d’équipement, enseignants peu qualifiés et pénurie de manuels scolaires affligeaient les écoles du pays, qui explosaient sous la surpopulation. Les bombes de la coalition et un blocus soutenu par les États-Unis ont effectivement détruit ce qui restait, exactement au moment où les écoles commençaient à montrer des signes de reprise.

De nombreux enseignants du Yémen n’ont pas reçu de salaire depuis des années et certains, incapables de gagner leur vie, ont cherché à se faire embaucher comme soldats sur les champs de bataille du Yémen, laissant des millions d’enfants sans perspective d’instruction, et le pays tout entier avec 70% d’analphabètes. Beysolow a averti que l’éducation de 3,7 millions d’enfants yéménites est en danger, puisque les enseignants n’ont pas touché leur salaire depuis plus de deux ans, ajoutant qu’une école sur cinq au Yémen ne peut plus être utilisée, comme résultat direct du conflit. « La violence, les déplacements et les attaques sur les écoles empêchent de nombreux enfants d’enfants d’aller à l’école », a-t-elle dit.

Dans une tentative d’empêcher les enseignants de quitter les écoles, le ministère de l’Éducation, qui se trouve à Sanaa, a imposé une taxe de 2 dollars par mois pour payer les salaires des professeurs, mais ces frais apparemment modiques ont ajouté une charge très lourde aux familles ayant plus d’un enfant, dont beaucoup vivent dans l’extrême pauvreté du fait de la guerre et du siège. « J’ai six enfants en âge scolaire, ce qui signifie que je dois payer 12 dollars par mois ; je ne peux pas économiser cette somme », nous a dit une mère. Elle a perdu son mari dans les troubles qui ont éclaté entre les partisans de l’ancien président Ali Saleh et les forces de l’opposition à la rue Hasabah en 2011. Aujourd’hui, sa seule source de revenus est la mendicité et cela ne suffit pas à nourrir ses six enfants, encore moins pour les envoyer à l’école.

Pire encore, quelques semaines avant le début de la nouvelle année scolaire, la coalition emmenée par l’Arabie saoudite a empêché 11 pétroliers d’entrer au Yémen. Cette mesure a entraîné une grave pénurie de carburant, ce qui a empêché les bus scolaires de rouler, laissant même ceux qui avaient les moyens de payer les taxes scolaires dans l’incapacité d’envoyer leurs enfants à l’école

De graves conséquences psychologiques

L’impact des armes fabriquées aux États-Unis sur les enfants yéménites ne s’arrête pas là. Les enfants qui ont survécu aux combats se retrouvent souvent avec des handicaps physiques et des symptômes psychologiques chroniques, faisant de leur environnement le pire endroit au monde, selon l’UNICEF.

Au-delà des victimes directes des frappes aériennes, les bruits des explosions et le vrombissement des avions de guerre, largement passés sous silence et qui ne sont pas enregistrés (par le monde), laissent les enfants yéménites avec des dommages psychologiques irréversibles.

Des enfants terrifiés se réfugient à l’entrée d’une grotte utilisée comme abri dans la zone frontalière de Maran, le 30 septembre 2019. Taha al Shurgbai | MintPress

Comme les autres écoliers, Mohammed est souvent distrait à la maison ou en classe, incapable de se concentrer et plongé dans une anxiété profonde. Alors que les écoliers dans le monde ont l’esprit occupé par les questions quotidiennes qui devraient accompagner l’adolescence, les élèves yéménites, notamment ceux qui vivent dans les districts à la frontière, ont peur en permanence d’une frappe aérienne imminente.

Depuis que l’année scolaire a commencé le 15 septembre, la coalition emmenée par les Saoudiens aurait largué plus d’un millier de bombes et de missiles au cours de 400 frappes aériennes distinctes ciblant les districts frontaliers incluant Sadaa, Hajjah, Sana’a, Amran, Dhali et Hodeida. Leurs centaines de sorties s’accompagnent d’un sifflement effrayant et ont semé la panique dans les cœur des civils, en particulier des écoliers yéménites.

« Avant la guerre, le bruit des avions signifiait le bonheur pour les familles qui attendaient des proches de retour [de l’étranger], mais maintenant, ce bruit signifie destruction, mort, sang », a expliqué le Dr. AbdulSalam Ashish, consultant en maladies psychologiques et neurologiques, à MintPress. Il a ajouté : « Aujourd’hui, les avions n’apportent que peur et panique et rappellent des tragédies et des crimes commis avec des armes étasuniennes, britanniques et françaises. »

« Il était 13h45 lorsque nous avons entendu une frappe de missile ; nous avons pu calmer les écoliers mais lorsque la troisième attaque a frappé, nous avons perdu le contrôle des élèves qui ont commencé à crier et le chaos s’est répandu dans l’école », a déclaré Hana Al Awlaqi, une employée dans l’école « Martyr Ahmed Abdul Wahab Al Samawi », en racontant le moment où une attaque saoudienne s’est produite à quelques dizaines de mètres de l’école. « Le bruit de la quatrième bombe a empiré les choses, car l’école a été saccagée par des parents paniqués et que de nombreux enseignants se sont évanouis. »

Des écoliers réagissent aux bombes larguées devant l’école du Martyr Ahmed Abdul Wahab Al Samawi le 11 novembre 2017. Mohammed al Alkabsi | Yamanyoon

Hana Al Awlaqi a poursuivi en disant que de nombreux écoliers ont des spasmes de convulsions lorsqu’ils entendent le bruit des avions, tandis que d’autres ont refusé de revenir à l’école. « Le bruit d’une explosion ou le grondement de l’avion persistent dans l’esprit. Le bruit d’un avion peut jeter ces enfants dans de graves attaques de panique et d’anxiété », a confirmé Dr. Ashish.

Jalal Al-Omeisi, une infirmière en pédiatrie à l’hôpital psychiatrique et neurologique de Sana’a a dit à MintPress que la plupart des cas qui arrivent à l’hôpital viennent des zones soumises à des raids intensifs de la coalition saoudienne, comme les régions de Sana’a, Hodeida et Saada, ainsi que des zones frontalières. Al-Omeisi a ajouté que la plupart des médecins n’ont pas la formation nécessaire pour traiter de traiter les problèmes psychologiques complexes que ces enfants développent.

De telles expériences chez les enfants vont bien au-delà de l’effet temporaire sur leur éducation et, sans les soins appropriés et les connaissances nécessaires pour traiter ces problèmes psychologiques, beaucoup subiront toute leur vie des conséquences qui entraveront leur capacité à suivre un enseignement. C’est particulièrement vrai compte tenu du manque de programmes, de centres ou d’hôpitaux pour la réhabilitation des enfants touchés par la guerre au Yémen.

Demander Étasuniens d’ouvrir les yeux

Les écoliers qui vivent le long de la frontière poreuse entre le Yémen et l’Arabie saoudite et dans les districts du sud sont confrontés à une réalité encore plus sombre que celle de leurs camarades. Beaucoup sont recrutés ou même forcés de se joindre aux combats pour défendre la frontière saoudienne par des réseaux de trafiquants locaux, qui conduisent les enfants dans des camps d’entraînement et de recrutement dans les provinces saoudiennes de Jizan et de Najran, ainsi que dans les districts du sud du Yémen.

Selon un récent rapport du SAM, l’Arabie saoudite a enrôlé ces quatre dernières années des milliers d’enfants yéménites pour combattre le long de sa frontière sud avec le Yémen. Ceux qui sont morts dans les combats à la frontière sont souvent enterrés dans le Royaume des Saoud sans que leurs familles ne le sachent. Au moins 300 d’entre eux ont dû se faire amputer des membres à la suite de leurs blessures au combat.

Un garçon de 17 ans lève son arme sur le barrage de Marib au Yémen, le 30 juillet 2018. Nariman El-Mofty | AP

MintPress a réussi à parler à des douzaines d’enfants yéménites en âge scolaire qui ont été capturée dans une récente opération houthie qui a vu des milliers de miliciens, dont des douzaines d’écoliers et des officiers saoudiens emmenés en captivité. Adel, quinze ans, était parmi les captifs. Il a quitté sa maison dans la ville de Taiz, au sud du pays, courant après les promesses d’un salaire réguler de plus de 3000 riyals saoudiens (800 dollars). Adel a dit à MintPress :

« Nous sommes restés seuls à Wadi Abu pour affronter notre destin. Des recrues plus âgées se sont enfuies à bord de camionnettes et de véhicules blindés ; des frappes aériennes saoudiennes nous ont touchés lorsque nous nous rendions aux Houthis. »

Les avions de guerre saoudiens ont visé les mercenaires capturés à Wadi Abu Jubarah, tuant plus de 300 de leurs propres recrues.

Adel, qui a quitté l’école sur la promesse d’un salaire, a poursuivi : « Moi et les autres avons été recrutés pour laver les vêtements des soldats saoudiens, mais ils nous ont donné des fusils et nous ont forcés à aller sur les champs de bataille. » Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait quand il serait libéré, Adel a dit simplement : « Je veux retourner chez ma mère et à l’école. Je ne veux pas combattre. »

Le recrutement d’enfants yéménites par l’Arabie saoudite n’est pas sans précédent. Bien que le Royaume ait signé le protocole international interdisant l’implication d’enfants dans des conflits armés en 2007 et à nouveau en 2011, il a été accusé de recruter des enfants soudanais du Darfour pour combattre au Yémen en son nom jusqu’en 2018.

Mohammed, qui se rend souvent au mémorial à ses camarades de classe, situé à quelques mètres seulement de sa nouvelle école, a dit qu’il continuera à fréquenter l’école tous les jours, quel que soit le nombre de bombardements. Il a demandé que les Américains ouvrent les yeux pour voir ce que leurs armes font aux enfants du Yémen.

14 Oct 2019

Photo de tête | Un enfant blessé lors d’une frappe aérienne de la coalition emmenée par les Saoudiens se remet dans un hôpital à Saada, au Yémen, le 12 août 2018. Hani Mohammed | AP

Ahmed AbdulKareem est un journaliste yéménite. Il couvre la guerre au Yémen pour MintPress ainsi que pour des médias yéménites locaux.

Source originale : Mintpress

Traduit de l’anglais par Diane Gillard pour Investig’Action

Source : Investig’Action

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Recueil d’interventions d’une vingtaine d’auteurs latino-américains et européens réunis à Pau en avril 2007 pour un colloque portant sur l’éthique dans la pratique et la pensée d’Ernesto Che Guevara, une pensée communiste en évolution, en recherche, qui se transforme en transformant, selon les intervenants. Quatrième de couverture On serait tenté d’écrire : enfin un livre sur le Che, sur la pensée et la pratique d’Ernesto Guevara, loin du Che désincarné, vidé d’idéologie, doux rêveur, (…)
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