Thème Roumanie

R.M.N. : Dark Vador en Transylvanie

Rosa LLORENS
Disons tout de suite ce que le sujet du film (une communauté villageoise réagit par la haine et le racisme à l’arrivée de trois travailleurs sri-lankais) ne pouvait que nous faire pressentir : contrairement à l’affirmation unanime des médias, R.M.N. n’est pas un film réaliste mais, au contraire, un voile épais de symboles plaqués sur la réalité, et une supercherie intellectuelle, tendant à nous donner de la Roumanie (pays si lointain et mystérieux) une image conforme au récit UE et (…)

Lola Lafon. La petite communiste qui ne souriait jamais

Bernard GENSANE
Auteur de plusieurs romans où, entre autres choses, elle dénonçait le capitalisme (Une fièvre impossible à dénoncer, Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce), Lola Lafon – qui a grandi en Roumanie – explore, dans cette très belle biographie fictive de Nadia Comaneci, la manipulation d’une sportive par le système communiste, mais également par le monde du marché. Une petite remarque sur le titre de ce livre, pour ne plus y revenir : Nadia Comaneci, la plus grande gymnaste de (…)

L’île reste une terre de solidarité et de compréhension

G. D. S.
Le discours anti-immigré ne prend pas chez les habitants de l’île italienne, désormais habitués aux drames quotidiens. Envoyé spécial . Un Syrien entre chez le coiffeur. La tondeuse ne marche plus. Le coiffeur l’envoie chez un confrère. On se parle avec les mains, l’un en arabe, l’autre en italien. À Lampedusa, on ne peut pas toujours se comprendre, mais on regarde au quotidien les migrants « en face », selon l’expression de la maire (voir ci-contre). Le discours anti-immigré ne prend (…)

De l’âne Burger à l’Anémie Internationale Equine

Luçon Gérard
Voici donc le troisième épisode de la saga bovino-équine, commencée avec Harinordoquy puis continuée avec Bresciani. Si nous avons pu identifier les destinataires, il nous restait à bien mesurer la méthode au plan local, et c’est ainsi que deux journalistes de France 2, Tristan et Antoine, tels Don Quichotte et Sancho Pansa décidèrent, un beau jour de février, de venir chasser en Roumanie les moulins à viande. Pour bien comprendre le problème, ils se sont donc rendus aux fins fonds de (…)

La revue Urzica : humour et lutte de classe durant les premières années du socialisme roumain

Jose Luis FORNEO
Urzica (ortie en français) fut une revue graphique d’humour et de critique politique apparue en Roumanie en 1948 sous la direction d’Aurel Baranga, poète communiste. La revue parue bimensuellement durant la période 1949-1975 avec l’objectif d’illustrer la lutte des classes et mensuellement depuis 1975. Comme la plante du même nom, la revue Urzica avait deux fonctions : la première illustrer au moyen de dessins et d’humour la lutte du peuple roumain pour la construction du socialisme et (…)

Roumanie : Début de contestation sociale sur fond de malaise populaire

Philippe ALCOY
Le 12 janvier ont débuté en Roumanie les premières manifestations de l’année contre le gouvernement et « l’austérité ». L’élément déclencheur, ou plutôt la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, a été la réforme (et la privatisation à terme) du système de santé. Opposé au président roumain, Traian Basescu, le sous-secrétaire d’État au ministère de la Santé, Raed Arafat, a démissionné. Il s’opposait en effet publiquement à la privatisation du SMURD, le service des urgences médicales (…)

La main d’oeuvre qui va un jour vous étrangler

Jose Luis FORNEO
A Bucarest cette année il n’y a eu aucune grande manifestation pour célébrer le jour des travailleurs comme c’est habituel ces dernières années, sauf celle du Parti Social Démocrate pour des raisons purement électoraliste et sans aucune intention de défendre les travailleurs (ce serait la même chose que si le PSOE sortait célébrer le jour des travailleurs tandis qu’il applique les coupes sociales les plus brutales contre les droits des travailleurs depuis le franquisme). Cependant ont eu (…)

L’évolution du nombre de salariés et de retraités depuis 1990 : un panorama du désastre capitaliste en Roumanie

Jose Luis FORNEO
Selon des données de l’Institut d’Investigation de la Qualité de Vie de l’Académie Roumaine (ICCV) en 1989 il existait 8 millions de salariés en Roumanie et 2,8 millions de retraités. Depuis le coup d’état de décembre 1989 la situation a beaucoup changé, jusqu’à la situation de 2010 où les salarié était 4,3 millions (en 2011 il est encore plus bas à 4,095 millions) et les retraités 5,7 millions. Pourquoi cela est il arrivé ? Sur le graphique suivant on peut voir l’évolution des deux (…)

57% des adolescents roumains pensent qu’on vit aujourd’hui pire que durant le Socialisme

Jose Luis FORNEO
Plus de la moitié des adolescents roumains, nées après le coups d’état capitaliste de décembre 1989 pensent aujourd’hui qu’on vit aujourd’hui pire que durant le Socialisme selon une étude de la Fondation Soros sur "l’implication civique et politique des adolescents" et que parmi d’autres points d’intérêt figure l’enseignement de l’histoire du Socialisme roumains dans l’éducation actuelle. Selon les résultats de l’enquête, 57% des jeunes roumains déclarent que la situation est aujourd’hui, (…)

Dans la Roumanie capitaliste 41% des foyers n’ont pas de salle de bain

Jose Luis FORNEO
Dans la Roumanie socialiste furent construits 160 000 logements par an, incluant tout le confort moderne. Si ce rythme avait été suivit depuis 1990 aujourd’hui en Roumanie il ne resterait pratiquement aucun logements sans sanitaires basiques (bain, douche, lavabo) mais la réalité est que c’est le pays qui après 20 ans de pillage capitaliste a la plus grande proportion de foyers insalubres : 41%, face aux 18,2% du second de la liste la Lettonie. Selon le dernier rapport d’Eurostat la (…)

Roumanie : Le Nombre de salariés est aujourd’hui la moitié de celui de 1990

Jose Luis FORNEO
Le nombre de salariés, c’est à dire, de roumains avec un contrat de travail légal, est aujourd’hui en Roumanie de 4,095 millions selon des données du Ministère du Travail de la fin du mois de janvier précédent. C’est le plus petit des 50 dernières années. En janvier 2010 il y avait 4,33 millions de travailleurs avec un contrat tandis qu’en janvier 2008 le chiffre était de 4,76 millions. En 1990 depuis le coup d’état qui a débuté la destruction de la quasi totalité de la capacité productive (…)

Roumanie ... on achève bien les chevaux !

Gérard LUCON
Y aurait-il en Roumanie une mafia de la viande, en liens avec des français et des italiens notamment ? Lorsqu’il était Ministre de l’Agriculture roumaine, Gheorghe Flutur a été contacté par le patron du « complexe de viande de Bordeaux ». En date du 22 mai 2006 ce patron a même écrit au Ministre, précisant que, « suite à ses nombreux voyages en Roumanie, je vous réitère ma proposition d’acheter tous les chevaux malades (atteints par l’AIE, anémie infectieuse équine) soit environ 14 à (…)