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La main d’oeuvre qui va un jour vous étrangler

A Bucarest cette année il n’y a eu aucune grande manifestation pour célébrer le jour des travailleurs comme c’est habituel ces dernières années, sauf celle du Parti Social Démocrate pour des raisons purement électoraliste et sans aucune intention de défendre les travailleurs (ce serait la même chose que si le PSOE sortait célébrer le jour des travailleurs tandis qu’il applique les coupes sociales les plus brutales contre les droits des travailleurs depuis le franquisme). Cependant ont eu lieu certaines actions inédites, comme celle d’un manifeste qui rempli les murs du centre de la ville.

Le Manifeste "Main d’oeuvre" (on pourrait dire aussi "force de travail") est une critique directe et radicale du capitalisme, de la démocratie oligarchique qui pille le richesse et le travail du peuple pour remplir ses poches et obtenir plus de bénéfices pour ses entreprises tandis qu’ils supprime les droits des travailleurs, réduise la qualité de l’enseignement, élimine les hôpitaux et et le font en plus en accusant le peuple d’être coupable de la situation.
Malheureusement ce n’est pas un appel à l’organisation des travailleurs pour passer à la contre-offensive de classe, mais au moins il dit les choses clairement et termine par un appel à la lutte. On ne sait pas qui est ou qui sont les organisateurs ou organisations qui ont effectué cette action bien que sur l’affiche on voit quelques références au passé comme la moitié du symbole communiste, la marteau sans la faucille, des rayons de soleil comme celui des armoiries de la République Socialiste ou la forme d’écrire "mâna" (avant le coup d’état de décembre 89 le â s’écrivait î, c’était un phonème provenant du slave dont on a tenter d’effacer la grande influence depuis la restauration capitaliste avec pour objectif de revendiquer le caractère latin de la langue roumaine).

Il est certain que la majorité des travailleurs roumains, atomisés et désorganisés par les médias de propagande du capitalisme, n’ont en général pas fait cas de l’action. Probablement qu’il étaient plus préoccupé par le résultat des 11 minet de merde qui anime le terrain de foot, par les ennuyeux et chers actes de la noce des parasites royaux anglais ou par la béatification de l’ex directeur exécutifs de Vatican S.A. le pape Wojtyla.

Même ainsi la seule imagination de la main d’oeuvre (force de travail) des producteurs étranglant le capitalisme et des pantins ne peut rien de plus que donner courage pour que, malgré l’inaction généralisée, un autre monde meilleur et plus juste, égalitaire, l’exploitation de quelques parasites sur le force de travail de la majorité éradiquée, soit possible un jour.

Le Manifeste qui couvrit les murs de Bucarest dit ceci :

Nous sommes quelques individus encore pauvres, bons
qui sourirent humble quand on vint et qu’on nous accusa
du fait que nous ne travaillons pas
que nous buvons
que nous avons trop d’enfants
et recevons beaucoup d’aide sociale
que nous sommes des gitans, des putes ou seulement des pauvres
que nous perdons notre temps en allant à des hôpitaux dont nous n’avons pas besoin
que nous n’avons pas besoin de collège dans les village
que ne ne nécessitons pas de retraites, ni de vacances
que nous n’épargnons pas
que nous ne lisons pas les 300 pages avec lesquelles
nous trompes les banquiers qui sont vos complices
que nous ne comprenons pas comment fonctionne le capitalisme
que nous ne comprenons pas des choses élémentaires comme par exemple :
que le gouvernement fasse alliance avec l’opposition, avec les multinationales
avec tous ceux qui ont de l’argent et se mettent d’accord entre eux
que le pays a une grande richesse qui se nomme : Main d’oeuvre
Et le peuple-main d’oeuvre n’est pas bien si :
Il est éduqué
A des droits
N’est pas soumis
Vous faites du négoce avec nos vies
Un jour la main d’oeuvre va vous étrangler.

Voir les photos des tracts dans Bucarest : Un Vallekano en Romania

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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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« Nous préférons croire au mythe selon lequel la société humaine, après des milliers d’années d’évolution, a finalement créé un système économique idéal, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit simplement d’une idée fausse érigée en parole d’évangile. »

« Les Confessions d’un assassin financier », John Perkins, éd. Editions Alterre, 2005, p. 247

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