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Thème : Défense (politique de)

Transnistrie : le secret militaire de Cobasna

Alexandre LEMOINE
Récemment, des négociations ont eu lieu à Chisinau entre les présidents Volodymyr Zelensky et Maia Sandu. Les négociations se sont déroulées à huis clos, il était question de l’avenir des dépôts d’armes de la 14e armée des forces armées russes. Mais il y a eu une fuite d’information. Après quoi, une campagne résonante a commencé dans la presse. La raison en était l’étrange idée des politiciens de la Moldavie de céder à l’Ukraine le village frontalier de Cobasna, situé en Transnistrie, en échange d’un petit morceau de la région d’Odessa. Cette nouvelle aurait à peine eu un tel écho s’il n’y avait pas eu une circonstance. Le fait est que c’est précisément à Cobasna que se trouvent les plus grands dépôts d’armes d’Europe. Il ne s’agit même pas du fait que l’Ukraine rêve d’obtenir tout cet arsenal, mais plutôt de ce qu’elle finira par obtenir, et quelles pourraient être les conséquences à la fois pour l’Ukraine et pour la Transnistrie. Lorsque, dans les années 1980, a commencé le retrait progressif du groupe des forces Ouest (...) Lire la suite »

Le Japon se réarme

Le Correspondant Socialiste
Le Japon double ses dépenses militaires d'ici 2027 dans le cadre de sa nouvelle stratégie de sécurité nationale. Cela signifie non seulement obtenir de nouvelles armes offensives, mais réorienter toute son armée en une force ouvertement attaquante. Cette décision fera du Japon le troisième plus grand consommateur d'armes au monde, après les États-Unis et la Chine. En ce moment c'est le 9ème. Le plafond de 1 % du PIB du Japon sur les dépenses militaires, déclaré en 1976, a été dépassé à plusieurs reprises – le plus récemment en 2017 et 2021 – mais seulement de manière minimale. L'énorme augmentation à 2% du PIB marque un changement qualitatif et met le Japon en conformité avec les exigences de l'OTAN. Cela montre l'alignement de plus en plus étroit du Japon sur l'OTAN. Comme l'a dit l'historienne Rana Mitter, le Japon est en train de passer d'un "géant économique semi-désarmé, une sorte d'Allemagne asiatique" (Spectator, 4 février) à un acteur armé majeur. Il va acheter 500 missiles de croisière Lockheed (...) Lire la suite »

Britannia règle les vagues. Plus qu’un déploiement d’un drapeau

Simon Korner
Que devons-nous penser du groupe aéronaval massif de la marine et de l'armée de l'air envoyé en Asie de l'Est, dirigé par le tout nouveau porte-avions HMS Queen Elizabeth ? Décrit par la marine comme « un déploiement véritablement mondial, de l'Atlantique Nord à l'Indo-Pacifique », il s'agit de la plus grande mobilisation navale depuis la Force opérationnelle des Malouines en 1982. Il a reçu un énorme envoi médiatique, rappelant les anciennes actualités Pathé, conçues pour attiser le chauvinisme sur le front intérieur. Le Spectator annonçait qu'il s'agissait de la Royal Navy envoyant une "flotte de combat en Asie pour la première fois depuis le début de la guerre de Corée en 1950". Objectifs de ce déploiement Il y a plusieurs objectifs pour ce déploiement. Le premier est d'affirmer la puissance navale britannique, aux côtés de celle des États-Unis – face à la croissance massive de la marine chinoise, qui est désormais la plus importante au monde (avec environ 350 navires et sous-marins dont, d'ici 2030, (...) Lire la suite »

L’UE renforce les ambitions militaires

Simon KORNER

L’UE « éprise de paix » a l’ambition de devenir un bloc militaire puissant, tandis que les contradictions entre ses États membres soulèvent la perspective, une fois de plus, de futurs conflits au sein de l’Europe.

En 2006, l'UE a remporté le prix Nobel de la paix pour « six décennies de promotion de la paix et de la réconciliation » en Europe. C'était l'un des arguments centraux de Remainer que, compte tenu de l'histoire de l'Europe, l'UE était une force pour la paix. Mais si cela est vrai, alors pourquoi l'UE dépense-t-elle 27,5 milliards d'euros en armes au cours des 6 prochaines années, dans ce que la Campagne contre le commerce des armes décrit comme une accélération sans précédent de la militarisation de l'UE ? Militarisatioin de l'UE En plus de cette accumulation d'armes, l'UE déploie deux autres projets militaires. La première, la Facilité européenne de paix de 5 milliards d'euros, permet pour la première fois à l'UE en tant qu'entité d'exporter des armes et des formations vers d'autres pays. Cette initiative s'adresse principalement à l'Afrique, où les anciennes puissances coloniales européennes reviennent en force, dans une dynamique de recolonisation. Le nouveau projet permettra à l'UE de contourner (...) Lire la suite »

Défendre une Défense subalterne

Badia BENJELLOUN
L’annonce par le ministre des Comptes publics Gerald Darmanin d’une coupe globale dans le budget de 2017 de 4,5 milliards se traduisait pour la Défense par une réduction de son budget de 850 millions ce qui revenait à effacer l’actualisation de la loi de programmation militaire votée après les attentats de 2015. De Villiers, amer, exprima devant la commission de la Défense de l’Assemblée sa déception et souligna avec une petite phrase sa détermination à ne pas se laisser ‘avoir’ ainsi. Cette saillie peu protocolaire dite dans la rudesse d’un langage de caserne peut laisser supposer qu’une promesse faite par l’ancien candidat Macron à une fraction de l’armée pour son soutien à la course vers l’Élysée n’a pas été tenue. En effet, le Général De Villiers, alors chef d’état-major des Armées demandait fin 2016 que le budget de la Défense soit rehaussé à 2% du PIB et qu’il passe de 37,5 milliards d’euros à 41 milliards avant la fin de 2022. De Villiers plaidait pour l’accroissement des moyens face au terrorisme ainsi (...) Lire la suite »

Allemagne. Le SPD ne veut plus des armes nucléaires étasuniennes

Bruno ODENT

Se désolidarisant de la doctrine offensive de Donald Trump, les sociaux-démocrates allemands plaident le refus du transport et du stationnement de ses bombes.

La direction du Parti social-démocrate (SPD) revendique la fin de la « participation » (nukleare Teilhabe) de l’Allemagne au déploiement nucléaire étasunien sur son territoire et revendique un débat au Bundestag sur cette question. Cette « participation » est établie par un dit « contrat de fonctionnement » de l’Otan qui transforme automatiquement, en cas de conflit, les avions de la Bundeswehr en porteurs des armes atomiques étasuniennes stationnés outre-Rhin. La proposition a soulevé aussitôt des réactions indignées de la CDU/CSU, troublant quelque peu l’ambiance d’ « union sacrée face au coronavirus » qui semblait caractériser d’autant plus le climat politique dans le pays que la gestion des affaires relève déjà d’une « grande coalition » entre la CDU/CSU d’Angela Merkel et le SPD. Dans le monde, près de 2 000 milliards de dollards sont dépensés pour les armes Appuyé par les deux nouveaux coprésidents du parti, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, le président du groupe parlementaire SPD au Bundestag, Rolf (...) Lire la suite »

Iran : l’impudence de Florence Parly

Philippe ARNAUD
Florence Parly a récemment évoqué la décision de l'Iran d'augmenter de nouveau sa production d'uranium, en contravention avec les accords de Vienne, conclus en juillet 2015. Et Florence Parly de dire qu'il fallait "ramener l'Iran au respect de l'accord de Vienne". Remarque 1. Florence Parly ne manque pas d'impudence en inversant ainsi la chaîne des causalités (et, partant, des responsabilités). Quelqu'un qui l'écouterait en ignorant les événements survenus depuis cet accord de Vienne ne manquerait pas de penser que l'Iran a violé cet accord par malignité. Or, c'est bien, d'abord, le retrait unilatéral des États-Unis, en mai 2018, en violation de leur propre signature, qui a été, ensuite – mais ensuite seulement – l'élément déclencheur de la décision de l'Iran ! Ce sont les États-Unis et non pas l'Iran qu'il faudrait ramener au respect de cet accord. Remarque 2. Florence Parly ne manque pas non plus d'impudence en demandant que l'Iran respecte l'accord de Vienne alors que ni la France ni l'Europe n'ont (...) Lire la suite »

l’Union européenne dans la stratégie nucléaire du Pentagone (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Les ministres de la Défense de l’OTAN (pour l’Italie Elisabetta Trenta, M5S, pour la France, Florence Parly, LREM) ont été convoqués à Bruxelles les 26 et 27 juin pour approuver les nouvelles mesures de “dissuasion” contre la Russie, accusée sans aucune preuve d’avoir violé le traité FNI. En substance ils se mettront en rang derrière les États-Unis qui, en se retirant définitivement du Traité le 2 août, se préparent à déployer en Europe des missiles nucléaires à portée intermédiaire (entre 500 et 5500 km) avec base à terre, analogues à ceux des années 80’ (les Pershing 2 et les Cruise) qui furent éliminés (avec les SS-20 soviétiques) par le Traité signé en 1987 par les présidents Gorbachev et Reagan. Les plus grandes puissances européennes, de plus en plus divisées à l’intérieur de l’Ue, se re-compactent dans l’OTAN sous commandement USA pour soutenir leurs intérêts stratégiques communs. Cette même Union européenne -dont 21 des 27 membres font partie de l’OTAN (comme en fait partie la Grand-Bretagne sortante de l’Ue)- (...) Lire la suite »

Le navire d’assaut des nouveaux croisés (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
En présence du Chef de l’État Sergio Mattarella, du ministre de la Défense Elisabetta Trenta, du ministre du Développement économique Luigi Di Maio, et des plus hautes autorités militaires, a été lancé le 25 mai aux Chantiers de Castellammare di Stabia (Naples) le navire Trieste, construit par Fincantieri. C’est une unité amphibie multirôles et multifonctions de la Marine militaire italienne, défini par Trenta comme “parfaite synthèse de la capacité d’innovation technologique du Pays”. Avec une longueur de 214 mètres et une vitesse de 25 noeuds (46 km/h), il a un pont de vol long de 230 mètres pour le décollage d’hélicoptères, de chasseurs F-35B à décollage court et atterrissage vertical et convertibles V-22 Osprey. Il peut transporter dans son pont-garage des véhicules blindés sur 1200 mètres linéaires. Il a une rampe de lancement interne, longue de 50 mètres et large de 15, qui permet au navire d’opérer avec les plus modernes véhicules amphibies de l’OTAN. En termes techniques, c’est un navire destiné à (...) Lire la suite »
Quand le président des riches creuse un fossé social et prétend favoriser la mixité sociale

Civique/citoyen

Philippe ARNAUD
Ce 27 juin, j'ai suivi, au journal de 13 h de France 2, un sujet sur le service civique obligatoire, ardemment souhaité par le gouvernement (et qui, pour une durée d'un mois, va d'ailleurs "coûter un bras" - et dont on peut se demander si l'argent de son financement ne pourrait pas être mieux employé...). Remarque liminaire. Il me semble avoir lu, il y a pas mal d'années, que les termes "civique" et "citoyen", bien qu'appartenant au même champ sémantique, n’en avaient pas moins des connotations politiques différentes, ou, pour le dire plus clairement, que le terme "citoyen" serait plus connoté à gauche et "civique" plus connoté à droite. Il est d'ailleurs intéressant de noter que si citoyen et civique peuvent chacun avoir un usage d'adjectif, seul citoyen a un usage de de substantif en tant que ce terme renvoie à un individu concret et sujet de droit. "Civique" ne renvoie pas à un substantif. "Civique" ne renvoie - et encore de loin, et par paronymie - qu'au banal et neutre "civil". Par (...) Lire la suite »
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