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Thème : Education/Culture

Bernard Delvaux : éduquer ensemble pour faire société ensemble

Bernard DELVAUX

Bernard Delvaux, sociologue et chercheur au GIRSEF-UCL
Pourquoi je soutiens l’initiative citoyenne lancée par l’Aped

L’initiative citoyenne lancée par l’Aped et intitulée « Une place pour chaque enfant dans une bonne école » a obtenu un large soutien de la part de nombreuses personnalités. Aujourd’hui nous donnons la parole à Bernard Delvaux, sociologue et chercheur au GIRSEF-UCL. Il nous explique en deux minutes, les raisons de son soutien critique.

Pour rappel, notre initiative vise à obtenir que, lors des inscriptions scolaires, dès la maternelle, on commence par proposer une place à chaque enfant dans une école proche de son domicile, tout en veillant à la mixité sociale. Les parents seront libres d'accepter ou de refuser la proposition, mais en acceptant ils échapperont à l'incertitude angoissante du marché scolaire. En 2009, les éditions ADEN publiaient « Je veux une bonne école pour mon enfant ! » , livre consacré par Nico Hirtt à la question de la mixité scolaire. Bien peu de choses ont changé depuis lors, malheureusement : le quasi-marché fait toujours la loi dans les systèmes scolaires belges, engendrant ségrégations sociale, académique et culturelle. La lutte résolue contre cette ghettoïsation scolaire – et donc contre le quasi-marché qui en est la matrice – constitue une condition sine qua none pour construire une Ecole véritablement démocratique. Soutenez l’initiative de l’Aped en matière de mixité scolaire Téléchargez gratuitement le (...) Lire la suite »

Atomic Heart, ce n’est pas du jeu,

Mikhail KOSTRIKOV

Comment jouer à la fois sur la nostalgie de l’URSS et en amplifiant les peurs de tout ce qui en faisait la force (le collectif) telle est l’opération menée par ce jeu vidéo en Russie. En occident, la Russie et l’Union soviétique étant devenues purs fantasmes le jeu devient encore plus pervers. Détruire la mémoire en feignant de la célébrer, cela ressemble fort à ceux qui vantent le “communisme” pour mieux en détruire la réalité de ce qu’il a effectivement apporté à ceux qui l’ont vécu et au monde entier (note de Danielle Bleitrach traduction, de Marianne Dunlop pour histoire et société)

Une vraie “daube” antisoviétique – c’est ce qui m’est venu immédiatement à l’esprit après avoir pris connaissance du jeu largement annoncé appelé Atomic Heart. Il est aujourd’hui loué et décrit comme une “percée”, “de classe mondiale”, “notre réponse à l’Occident”, etc. Mais après avoir vu le jeu, il m’est impossible de partager ce ravissement. Le sujet des jeux vidéo apparaît rarement dans les pages de notre journal, mais aujourd’hui, il s’agit d’un cas où cela est peut-être nécessaire. L’auteur est loin de critiquer en bloc tous les jeux vidéos. Et je dois l’avouer : il m’arrive de jouer. Le jeu est une partie importante de la société moderne et de sa culture. Il en est de toutes sortes, comme pour les livres ou les films. Il y a des chefs-d’œuvre parmi eux – ce sont, en effet, des œuvres d’art. Et les jeux, comme tout produit de la culture de masse moderne, peuvent être chargés d’idéologie et de propagande. L’ignorer est naïf et extrêmement dangereux en politique. Quel est le problème avec Atomic Heart ? Il s’agit (...) Lire la suite »

Le piège de Huda : la guerre des sexes à Bethléem

Rosa LLORENS
Hany abu Assad a été un cinéaste prometteur : Paradise now (2005) était un débat haletant sur le terrorisme, seule issue laissée aux Palestiniens après la dissolution de l’armée palestinienne. Omar (2013) montrait les efforts d’un jeune Palestinien pour sortir du piège où l’avaient enserré les services secrets israéliens. Dans Huda, c’est une femme qui est prise au piège, mais ici, les cartes sont redistribuées, et l’ennemi n’est plus Israel, mais ces « connards » d’hommes, israéliens et palestiniens, « unis dans leur misogynie » (The New York Times, cité par Courrier international). L’accueil fait au film par les critiques occidentaux est unanimement positif, et même enthousiaste - de quoi susciter, a priori, la méfiance. Et, en effet, le point de vue choisi pour présenter le film est étonnamment uniforme et le Courrier International en offre une bonne synthèse : « des habitantes de Bethléem victimes autant de l’occupation israélienne que du patriarcat [sous-entendu : palestinien] » ; et on félicite le (...) Lire la suite »

Haïti : des lettres de la malice à la culture de l’errance !

Erno RENONCOURT

L’écosystème haïtien n’est que catastrophes et paradoxes, impuissance et errance. Des universitaires doctorés, anoblis par la communauté internationale, s’obstinent à vouloir réformer la strate politique médiocre. Résultat : Échec et invariance. Rien d’étonnant ! Car les deux colonnes qui structurent le modèle d’affaires d’une société, son éducation et sa justice, ne sont en Haïti qu’indigence.

Un contact avec qui j’échange depuis peu a trouvé du temps pour m’envoyer un court message sur l’éducation et la civilisation. Lequel message contient un lien renvoyant vers une vidéo dans laquelle ‘‘un enseignant français décrit l’état de délabrement de l'éducation en occident’’. Il faut dire que ce lecteur, comme en bonne pédagogie, fait circuler des thématiques globales dans lesquelles résonnent les thématiques locales de mes raisonnances tipédantes. Partant du constat du délabrement de l’éducation en Occident, mon lecteur alerte sur le drame du dysfonctionnement probable de l’éducation haïtienne. Car, il sait pertinemment combien « les haïtiens s'efforcent de copier [singer] l'occident par souci de "modernisation" ». D’ailleurs, en Haïti, pour accéder aux espaces du pouvoir et de la médiatisation, il vous faut un blanc pour point d’appui. Ce qui explique, du reste, pourquoi la servitude volontaire et l’indignité devant les intérêts étrangers sont les leviers de la réussite sociale en Haïti. Donc, cohérent avec (...) Lire la suite »

De la fête à la guerre

Rosa LLORENS
Les médias ont beau cultiver l’amnésie, on est frappé par la facilité avec laquelle on est passé de la société hyperfestive, selon le terme de Philippe Muray, à la société de l’interdiction et du renfermement, du « N’ayez pas peur » de Jean-Paul II en 1978, à la fermeture d’un couvent, à Pérouse, en Italie, parce que les religieuses n’avaient pas assez peur et refusaient le vaccin. Mais y a-t-il vraiment contradiction entre les rassemblements festifs tous azimuts et la fête comme valeur suprême, et le système des barrières et de la peur généralisée, entre le fameux « Interdit d’interdire » et la multiplication de décrets arbitraires qui réduisent à néant toutes les libertés non seulement hyperfestives, mais démocratiques ? Selon le principe chinois de l’évolution permanente où les contraires finissent par échanger leurs places, « les forces de la joie » se sont développées jusqu’à ne plus tolérer l’existence d’individus insuffisamment festifs, à discréditer leurs idées et à les mettre au ban de la société. C’est ainsi (...) Lire la suite »

Les fraudes à l’admission sont gênantes et abominables.

Global Times
Imaginez que votre adolescent n'obtienne qu'un score de 300 points sur 750 à l'Examen National d'entrée à l'université, ou Gaokao. On vous informe alors que votre enfant peut être admis dans une université prestigieuse si vous versez 1 million de yuans (156 490 dollars). Allez-vous y croire ? De telles escroqueries à l'admission sont signalées presque chaque année. Pourtant, de nombreux parents se font encore avoir. Le Beijing News a rapporté qu'une société prétendant avoir des liens avec diverses universités pouvait faciliter les admissions. Mais après avoir reçu plus de 15 millions de yuans de la part de dizaines de parents, l'entreprise a déclaré qu'en raison d'une gestion très stricte cette année, elle ne pourrait pas tenir sa promesse. Et devinez quoi ? Ils n'ont pas encore remboursé le paiement aux parents. La fraude à l'admission est ennuyeuse et abominable. Mais les parents trompés ne méritent pas de sympathie. Il est compréhensible que chaque parent espère que ses enfants aient un avenir (...) Lire la suite »

La fine fleur : l’art de l’hybridation.

Rosa LLORENS
Dans la création d’une rose, l’accent est mis dans le film sur le processus, presque magique, de l’hybridation, qui fait de l’horticulteur un véritable Pygmalion. Le réalisateur, Pierre Pineau, a aussi pratiqué cette technique : prenant le sujet de départ de La Mule, ajoutant un zeste de La Potiche (pour le féminisme, le personnage de la femme chef d’entreprise), il a suivi le schéma de La part des anges. Le résultat est une comédie agréable, mais qui manque de parfum. Horticulteur, Duke (Clint Eastwood) crée des lys, qu’il présente à des concours ; dans La fine fleur, Eve (Catherine Frot) fait de même avec ses roses. Duke a refusé le tournant de l’informatique ; Eve n’arrive pas à lutter avec les grosses entreprises horticoles. Le premier fait faillite, la deuxième est au bord du dépôt de bilan ; pour se refaire, tous deux vont avoir recours à des moyens illégaux. Pourquoi cet intérêt pour le thème de l’horticulture ? Dans les deux cas, la culture des fleurs va déboucher sur des interrogations familiales (...) Lire la suite »

Ecole numérique et classe inversée : deux Virus de Troie du libéralisme scolaire

Nico HIRTT
Une large coalition d’experts auto-proclamés, de pédagogues aventureux et d’économistes bien-pensants a profité de la crise du Coronavirus et de la fermeture subséquente des écoles pour avancer deux pièces maîtresses du libéralisme sur l’échiquier des débats scolaires : l’école numérique et la « classe inversée ». Dans cet article, nous analysons ces deux stratégies sous trois angles : celui de la transmission du savoir, celui des inégalités scolaires et celui du contexte économique sous-jacent à cette offensive. Cet article est une version légèrement retravaillée d’une video-conférence assurée le 30 juin 2020 par l’auteur, à l’initiative du Parti de la Gauche Européenne (PGE). Sur le terrain, le confinement résultant de la COVID-19 a permis aux professeurs de constater, dans leur grande majorité, ce qu’ils pressentaient depuis longtemps : l’enseignement à distance et l’auto-apprentissage à domicile, notamment via les technologies digitales de communication, ne peuvent être, au mieux, que des pis-aller imposés par (...) Lire la suite »

Ce que les médias ne vous diront pas sur Cuba-épisode 2 : l’éducation

Les Nouvelles Libres

Cuba, plus grande île des Caraïbes, est souvent l’objet de vastes débats entre partisans de la Révolution de 1959 et ceux la rejetant catégoriquement. Depuis des années, ce sont ces derniers qui ont une large audience dans les médias. Ainsi dès lors qu’il est question de Cuba c’est presque uniquement pour entendre des nouvelles négatives ou des critiques sur tel ou tel aspect du pays. Mais, à chaque fois, ces commentaires omettent des données essentielles dont, la première d’entre elles, le blocus imposé par les Etats-Unis qui frappe l’île depuis les années 60 et qui est toujours en vigueur malgré l’opposition de tous les pays du monde à l’ONU (exceptés Israël et les Etats-Unis).

Dans ce combat journalistique des temps modernes il faut que chacun puisse avoir les bonnes informations. Ainsi, sans ignorer les problèmes à Cuba, et sans affirmer que tout est parfait là-bas, quelques vérités doivent être rétablies. Ce sera le but et l’objectif de cette série d’articles qui comportera dix épisodes sur des thèmes bien précis. Après avoir étudié le système de santé cubain, il est temps de se pencher sur l’éducation à Cuba. Dès 1959 l’éducation fit partie des quatre axes d’action qui devaient rapidement être mis en chantier, selon Fidel Castro. A savoir : la santé, la culture, le sport, et l’éducation. Les campagnes d’alphabétisation Après la victoire de la Révolution, l’éducation est immédiatement nationalisée. Dès le mois de mars 1959, une commission nationale d’alphabétisation est créée. Elle recense, entre novembre 1960 et août 1961, près d’un million d’analphabètes. Les sources divergent sur le taux d’alphabétisation du peuple cubain en 1959. Mais on peut effectivement considérer que, sur 6 (...) Lire la suite »

Ils voteront pour une meilleure education

Omar CHAALAL

« Quand il s’agit d’argent, tout le monde est de la même religion » Voltaire A quoi bon de récolter une richesse colossale, 300 milliards de centimes, dans un square corrompu pour terminer sa vie en un minable vaut rien humilié, chahuté et insulté par une marée humaine. Aujourd’hui, cher Ouyhaya, les jeunes chantent les Pink Floyd : “ We do not need no education ”. Ne vous inquiétez pas monsieur Ouyahya, les jeunes voteront ! Ils voteront Pink Floyd pour une meilleure éducation. Ils ne voleront pas pour votre successeur et votre ami corrompu. Tout est bien mais le comportement de mes frères Kabyles donne une mauvaise impression de nôtre pays. Les images montrant mes frères kabyles avec des sacs de ciment et des briques sur le dos, diffusées par la télévision France 24 m’ont vraiment choqué. Une file de quelques citoyens qui veulent fermer les écoles par des murs de briques m’a rappelé un déjà vu. J’ai vécu cette situation en 1992 quand mes frères islamistes ont fait la même chose dans nos universités. Revenons à la raison !

Le concept de dignité est propre à chacun, celui de la Nation est collectif. Il ne varie pas avec les occasions, les événements politiques et économiques. Son index ne fluctue pas comme celui du pétrole à la bourse de Wall Street. A quoi bon de récolter une richesse colossale, 300 milliards de centimes, dans un square corrompu pour terminer sa vie en un minable vaurien humilié, chahuté, insulté par une marée humaine. Aujourd’hui, cher Ouyhaya, les jeunes chantent les Pink Floyd : We do not need no education. Ne vous inquiétez pas monsieur Ouyahya, les jeunes voteront ! Ils voteront Pink Floyd pour une meilleure éducation. Les grands scandales de corruption et de mensonges sont une honte dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Hélas ! Les limites entre la vérité et le mensonge sont flexibles et les « fakenews » sèment la confusion. Le mensonge ne trouve plus de résistance dans une Algérie déchirée par la corruption. Il avance et gagne du terrain dans le champ de bataille pour arriver au pouvoir. Le (...) Lire la suite »
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