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Thème : Guerre Froide

Pour Washington, la guerre ne s’arrête jamais

Diana JOHNSTONE
Cela n'en finit pas. La "guerre pour mettre fin à la guerre" de 1914-1918 a conduit à la guerre de 1939-1945, connue sous le nom de Seconde Guerre mondiale. Et celle-ci ne s'est jamais terminée non plus, principalement parce que pour Washington, c'était la bonne guerre, celle qui a fait le siècle américain : pourquoi pas le millénaire américain ? Le conflit en Ukraine pourrait être l'étincelle qui déclenche ce que nous appelons déjà la troisième guerre mondiale. Mais il ne s'agit pas d'une nouvelle guerre. C'est la même vieille guerre, une extension de celle que nous appelons la Seconde Guerre mondiale, qui n'était pas la même guerre pour tous ceux qui y ont participé. La guerre russe et la guerre américaine étaient très, très différentes. La Seconde Guerre mondiale russe Pour les Russes, la guerre a été une expérience de souffrance, de deuil et de destruction massive. L'invasion nazie de l'Union soviétique a été totalement impitoyable, propulsée par une idéologie raciste de mépris des Slaves et de (...) Lire la suite »
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Nouvelle guerre froide et menaces imminentes (Frontline)

John PILGER
John Pilger, journaliste d'investigation et documentariste, parle de l'agression américaine dans la région Asie-Pacifique et du déclin de sa domination mondiale et affirme qu'une 'nouvelle guerre froide entraîne l'isolement des États-Unis et représente un danger pour nous tous'. John Pilger est l'un des journalistes d'investigation et documentaristes de renommée mondiale. Il est l'un des principaux critiques de la politique étrangère des États-Unis et du Royaume-Uni, de l'impérialisme, de la guerre, du racisme, du néolibéralisme, des atrocités contre les peuples indigènes et de la « corporatisation » des médias. Au cours de ses six décennies de carrière journalistique, Pilger a documenté, avec prescience et précision, comment l'ordre mondial est façonné par les intérêts des nations puissantes. Basé au Royaume-Uni depuis 1962, il a réalisé 61 documentaires capturant certains des événements et épisodes les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle et du siècle actuel. Il s'agit notamment de la guerre (...) Lire la suite »

Contre-histoire de la guerre froide

Bruno GUIGUE
De l’Ukraine à l’affaire Skripal, de la Syrie au Russiagate, l’actualité offre une ration quotidienne de ce qu’il faut bien appeler la nouvelle « guerre froide ». Comme au bon vieux temps, le monde est divisé entre les bons et les méchants, et on subit une avalanche impressionnante de propagande. Ce n’est pas nouveau. Pour accréditer une menace soviétique suspendue comme l’épée de Damoclès au-dessus des démocraties occidentales, on prétendit à plusieurs reprises, jusque dans les années 80, que l’arsenal militaire de l’URSS était nettement supérieur à celui des USA. Or c’était complètement faux. « Pendant toute cette période, note Noam Chomsky, de grands efforts ont été déployés pour présenter l’Union soviétique plus forte qu’elle ne l’était réellement, et prête à tout écraser. Le document le plus important de la guerre froide, le NSC 68 d’avril 1950, cherchait à dissimuler la faiblesse soviétique que l’analyse ne manquait pas de révéler, de façon à donner l’image voulue de l’État esclavagiste qui poursuivait implacablement (...) Lire la suite »

Guerre froide, le retour ?

Karim MOHSEN

Le Pentagone a-t-il ouvert la boîte de Pandore ? Tout le laisse croire si l’on excipe des réactions indignées de la Russie et de la Chine, notamment. Ainsi, le rapport du Pentagone sur la nouvelle « Posture nucléaire » des Etats-Unis a jeté un pavé dans la mare ravivant les tensions sur un vecteur sensible, celui de l’armement atomique.

Les auteurs du rapport qui citent nommément la Russie, indiquent que cette expertise serait, selon eux, une « réponse à l'expansion des capacités (nucléaires) de la Russie », comme des « menaces » qui « émaneraient » de la Chine, de la Corée du Nord et de l'Iran. Il est facile, lorsque l'on se met dans la situation de décider pour tout et pour tous, d'attribuer les bonnes et mauvaises notes, de dire qui peut faire quoi [un pays comme Israël, le rare Etat du monde à ne pas adhérer au TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) ni parapher le Ctbt (interdiction des essais nucléaires) a le droit d'entretenir l'ambiguïté sur son arsenal nucléaire, ou refuser d'être inspecté par l'Aiea (agence onusienne de l'énergie atomique)] et qui ne peut rien faire sans y être autorisée et contrôlée (c'est le cas de l'Iran et de la Corée du Nord). Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et en particulier suite à l'effondrement du bloc communiste, les Etats-Unis se sont comportés en maîtres du monde et usé de leur puissance (...) Lire la suite »

La Guerre froide, aujourd’hui, demain, tous les jours et jusqu’à la fin du monde.

William BLUM
« La Russie soupçonnée d'ingérence électorale. Les Etat-Unis enquêtent sur un plan visant à semer le doute chez les électeurs » Voilà le titre en première page du Washington Post, le 6 Septembre. Pensez-y. L'élection que les Américains doivent endurer, rouges de honte, et qui les fait envisager de déménager à l'étranger, de renoncer à leur citoyenneté ; une élection qui provoque des nausées chez les Pères Fondateurs qui se retournent dans leurs tombes... parce que les Diables russes sèment le doute chez les électeurs ! Qui l'eût cru ? Bien-sûr, c'est ainsi que les Communistes agissent - Oh, attendez, j'avais oublié, ils ne sont plus communistes. Mais alors, que sont-ils ? Ah oui, ils sont toujours cet horrible et vieil épouvantail digne d'une condamnation de tous les gens honnêtes - Ils empêchent les Etats-Unis de dominer le monde. Quel culot ! La première guerre froide a effectué une lobotomie sur les Américains, en remplaçant leur matière cérébrale par de la matière anti-communiste, produisant plus de 70 (...) Lire la suite »

"Guerre froide" et russophobie : deux tendances immuables

Oleg Nazarov

"Les Russes sont des Asiatiques, des Huns, des démons, mais nous [les Européens] ne le sommes pas du tout. Les Ukrainiens sont sympathiques, tandis que les Russes sont mauvais. Au 19e siècle, les Polonais étaient gentils et les Russes, méchants. Il s'agit là d'une thèse simpliste, qui ne mène nulle part et ne profite à personne", estime l'historien britannique Orlando Figes dans une interview au quotidien allemand Tageszeitung.

L'essence profonde de l'idéologie anglo-saxonne est différente du joli emballage dans lequel elle est servie au monde. L'emballage vante des valeurs très attrayantes — la démocratie, la primauté de la loi, la poursuite du bonheur, etc. Tandis que la partie intérieure, non-affichée, de l'idéologie, est presque darwinienne. Ayant réservé leur place au sommet de la hiérarchie humaine, les Anglo-Saxons rangent le reste de l'humanité en fonction de leurs propres intérêts, fantaisies et préférences. Les conséquences de ce classement : des hiérarchies raciales, religieuses et autres. Les Russes et les orthodoxes ne figurent pas parmi les "lauréats" de ces "compétitions". Le caractère russe et la culture russe à travers les yeux d'un russophobe Les idées racistes et russophobes sont répandues en Occident depuis très longtemps et sont partagées par d'autres que les idéologues du monde anglo-saxon. Depuis 175 ans, le marquis de Custine compte parmi les idéologues les plus connus de la russophobie. Il s'est rendu (...) Lire la suite »

La future guerre froide (New Orient News)

Ghaleb KANDIL
Dans un récent article, l’analyste américain Michael Klare révèle les trois axes de la stratégie d’une future guerre froide qui se dessine dans les centres de planification de la politique étrangère des États-Unis, dans le but de pérenniser leur hégémonie sur le monde et d’empêcher les forces concurrentes de poursuivre leur ascension [1]. Ces trois axes sont : la puissance militaire [Hard Power], la puissance douce [Soft Power], et la puissance énergétique [Energy Power] ajoutée aux outils stratégiques après analyse du pari consistant à provoquer la baisse des prix du pétrole par l’intervention concertée entre l’Arabie saoudite et Washington, afin d’influer négativement sur les ressources financières de la Russie et de l’Iran. Premièrement : Ces dernières années, l’empire américain s’est évertué à restaurer sa « puissance militaire » après les revers subis en Irak et en Afghanistan, le constat de l’impuissance d’Israël et de sa dépendance croissante aux États-Unis dans toutes ses guerres depuis celle de 2006 ; et (...) Lire la suite »

Chronique de la guerre froide

Bernard GENSANE

Nous sommes sept ou huit attablés dans un restaurant toulousain autour de Pierrette. Je suis le plus jeune. C’est dire !

Pierrette est une figure de légende dans le coin. 89 ans. Physiquement, on lui en donnerait 70. Mentalement, 50. Son visage est très mobile, souriant, peu ridé. Son débit est vif, elle ne cherche jamais ses mots. Ses souvenirs remontent sans peine à la surface en des phrases très construites. Elle n'est peut-être qu'à mi-vie. Un vrai miracle. Communiste depuis toujours. Elle est de toutes les manifs, de toutes les rencontres militantes, gueuletons y compris. Soudain, je l'écoute avec plus d'attention car elle nous dit avoir vécu en Côte d'Ivoire dans les années cinquante. Dans des petites villes que j'ai moi-même un peu connues. Son mari était médecin militaire. Elle nous parle de sa fille née en 1954. Je l'interromps : Dis-donc, Pierrette, ce n'était pas un peu tard, pour l'époque, d'avoir son premier enfant à 32 ans ? Figure-toi que nous n'étions même pas mariés. Tu aurais fêté Pâques avant les Rameaux ? La faute à Ridgway ! Ridgway « la peste », le « général microbien » ? Ca ne rigolait pas (...) Lire la suite »

STALIN, L’ALLEMAGNE ET LE DEBUT DE LA GUERRE FROIDE

idc-europe.org
Le 19 mai 2010, l'IDC a eu l'honneur de recevoir le professeur Edouard HUSSON de l'Université d'Amiens, qui est intervenu sur le thème « 1945 : Staline, l'Allemagne et le début de la guerre froide ». . Edouard Husson a commencé sa conférence en soulignant l'existence de nombreux éléments mythologiques concernant la guerre froide. Il a notamment évoqué le rôle de l'Allemagne de l'Ouest dans la création de ces mythes. Particulièrement importants à cet égard avaient été les travaux de l'historien allemand controversé, Ernst Nolte, dont l'ouvrage principal « La guerre civile européenne, 1917 - 1945 » véhicule la thèse selon laquelle le nazisme serait né grâce à la peur légitime de l'Allemagne devant la barbarie bolchévique. Pour Nolte, en effet, les causes du nazisme ne se trouvent pas dans l'histoire et la culture politique allemandes mais, au contraire, dans le « totalitarisme » qui serait né avec Lénine. Par une sorte de processus dialectique, la révolution bolchévique aurait provoqué la naissance du nazisme (...) Lire la suite »

Derrière le Mur, les peuples ne rêvaient pas de capitalisme.

Slavoj ZIZEK
Vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin le 9 novembre, célébrer cet événement devrait nous donner à réfléchir. C'est un lieu commun que d'insister sur ce que ces événements ont eu de "miraculeux". Un rêve est devenu réalité, il s'est passé quelque chose qu'on n'aurait même pas envisagé quelques mois auparavant : des élections libres, la fin des régimes communistes qui se sont effondrés comme un château de cartes. Qui en Pologne aurait pu imaginer Lech Walesa président de la République ? Mais à ce miracle s'en ajoute un plus grand encore, advenu quelques années plus tard : le retour au pouvoir des ex-communistes par la vertu du scrutin démocratique, la marginalisation du même Lech Walesa, désormais beaucoup moins populaire que le général Jaruzelski dont le coup d'Etat avait écrasé Solidarnosc quinze ans plus tôt. L'explication classique de ce deuxième renversement renvoie aux espérances "infantiles" d'un peuple qui se faisait une image peu réaliste du capitalisme : il voulait le beurre et l'argent (...) Lire la suite »
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