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Thème : Homosexualité/Homophobie

Cessez d’exploiter les questions LGBT pour diaboliser l’Islam (The Intercept)

Glenn GREENWALD

L’exploitation immédiate de cette attaque fait partie d’une tendance plus générale qui consiste à exploiter les questions sociétales progressistes pour glorifier les mots d’ordre militaristes, attiser les conflits inter-communautaires et défendre les politiques étrangères agressives.

À la fin des années 1990, Eric Rudolph – élevé dans un milieu catholique et affilié un temps avec la secte Christian Identity – a posé des bombes dans des cliniques qui pratiquaient l'avortement et un bar gay, insistant sur le fait qu'il s'agissait de lieux de débauche et de mal. Au mois de Juillet de l'année dernière, un Israélien juif orthodoxe a attaqué les participants du gay pride à Jérusalem, poignardant six d'entre eux dont un, un adolescent, succomba à ses blessures. Il a justifié ses attaques en s'appuyant sur les peines prescrits dans le Talmud pour homosexualité. Il venait d'être libéré d'une peine de prison de 10 ans pour avoir fait la même chose en 2005. Hier, un pasteur chrétien de l'Arizona, Steven Anderson, a salué le massacre de 49 personnes dans un club LGBT à Orlando au motif que « les homosexuels sont une bande de pervers dégoûtants » et des « pédophiles ». Les attaques violentes contre les bars gays aux États-Unis ont longtemps été un phénomène courant, comme l'explique aujourd'hui le (...) Lire la suite »
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L’Atride John Baird, sauver Hélène ou sacquer Troie ?

Guerre, désinformation médiatique et manipulation des droits des gais

Fida DAKROUB
Généralités M. John Baird, grâce à de vieux discours humanistes bourgeois et à de vocabulaire philanthropique qui sente le renfermé, a inventé une nouvelle méthode pour rendre les personnes gaies au Canada encore plus adorées qu’elles ne l’étaient avant le 8 août 2013 [1]. Suivant cette méthode, en effet, un ministre du cabinet conservateur actuel présente sur la scène internationale, et sous la bannière des torys, une nouvelle pièce théâtrale du genre épique, dont l’intrigue n’est pas l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays – comme vous l’auriez crû —, mais bien plutôt la protection des droits des personnes gaies à l’étranger et la dénonciation des tyrans et des monstres qui osent les violer ! Autrement dit, l’Atride John Baird Voix-Sonore [2] appelle tous les libres du monde – Argiens, Danaéens et Achéens [3] - à s’embarquer pour une nouvelle Iliade, non pour sacquer Troie, mais bien pour sauver Hélène ! Quelle audace, quelle grandeur ! Nous conseillons à M. Baird de prendre un brevet pour son (...) Lire la suite »

Masculin/Masculin : y a-t-il encore une place pour les femmes dans la culture unigenre ?

Rosa LLORENS
Même si le musée d'Orsay annonce "un projet innovateur et très ambitieux", les critiques ne semblent pas enthousiastes : "une exposition confuse, parce que dépourvue de toute réflexion historique" (Le Monde), "L'homme nu en mal de sens" (Exponaute), "Dans ce festival de fesses, les oeuvres académiques, hélas, abondent" (Télérama). La visite a de quoi, en effet, laisser perplexe ; mais on peut, derrière les déclarations affichées, y saisir quelques fils conducteurs, religieux, socio-historique, anti-féministe, qui confirment le rôle que joue aujourd'hui l'homosexualité en tant que nouveau chien de garde. La première question qu'on se pose porte bien sûr sur le but d'une telle exposition : la présentation officielle insiste sur "les dimensions et les significations du nu masculin dans l'art". Est-ce vraiment une entrée féconde ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne parvient guère à englober de belles oeuvres ; elle aboutit plutôt à un musée des horreurs pompier, où on nous promène de (...) Lire la suite »
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Elsa Dorlin : "Le féminisme a pour ambition 
de révolutionner la société"

Ixchel Delaporte

Pour Elsa Dorlin [1], le féminisme se fonde 
sur une pratique de soi et s’inscrit dans 
une tradition de luttes sociales qui s’attaquent 
au sexisme, à l’idéologie libérale et au racisme. Philosophe et féministe, Elsa Dorlin est professeure de philosophie politique 
et sociale au département de science politique 
de l’université de Paris-VIII.

Comment définiriez-vous le féminisme ? Elsa Dorlin. C’est un mouvement politique et intellectuel bien antérieur au mot lui-même. Il mérite que l’on en restitue la complexité, l’historicité – les temporalités qui le traversent, les courants intellectuels qui le composent et les agendas militants qui peuvent l’animer. Trois éléments à mon sens peuvent toutefois le caractériser. Premièrement, la tradition intellectuelle et politique du féminisme a toujours questionné la distinction habituelle entre le théorique et le pratique, en considérant que la pratique est riche de pensées. À l’inverse, la réflexion est une pratique en soi. Le féminisme s’inscrit deuxièmement dans une tradition de luttes, avec en ligne de mire le renversement de l’ordre établi. Historiquement, les féministes ont été considérées comme révolutionnaires (mais aussi parfois contre-révolutionnaires à certaines époques). Le féminisme questionne enfin la distinction entre le personnel et le politique. Avant-gardiste, ce mouvement analyse la domination (...) Lire la suite »
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6èmes Journées cubaines contre l’homophobie-Granma.

Le foyer, c’est l’amour, le respect et l’inclusion

Dalia Gonzalez Delgado

Dans le cadre de la 6e Journée cubaine contre l’homophobie, qui se déroule du 7 au 17 mai, Mariela Castro Espin, directrice du Centre national d’Éducation sexuelle (Cenesex) a livré ses impressions à notre journal - Granma

MARIELA Castro Espin est favorable au dialogue. Elle s’exprime avec douceur et n’a pas besoin d’élever la voix pour convaincre. Son prestige n’est pas un héritage, mais le fruit de son combat contre la discrimination, et en faveur du droit à la diversité sexuelle et de l’identité de genre à Cuba. Directrice du Cenesex et de la revue Sexologie et Société, licenciée en Éducation dans la spécialité de psychologie et de pédagogie, et master en sexualité, elle a obtenu le prix Eureka pour l’excellence scientifique en 2012. Depuis 2008, le 17 mai, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, des activités sont organisées à l’initiative du Centre qu’elle préside. « Nous ne faisons pas la promotion de modes mais d’une idéologie révolutionnaire, d’égalité et d’équité sociale au sein du processus socialiste cubain », affirme Mariela Castro. Cette année, les Journées sont consacrées à la famille cubaine, avec comme slogan : Le foyer, c’est l’amour, le respect et l’inclusion. Pour une (...) Lire la suite »

À propos du mariage homosexuel

Résistance

Ce débat sur le mariage homosexuel nous ferait presque croire qu’il existe vraiment une gauche qui s’oppose avec la plus ferme énergie à la droite. Sur ce point, c’est raté, car la question clive les deux courants. Justement, il se pourrait bien que tout ceci n’ait pas grand-chose à voir, ni avec le mariage, ni avec les homosexuels.

Voyons les termes du débat. Le mariage est une institution en nette perte de vitesse. Les naissances hors mariage qui étaient de 5,9 % en 1965 ont explosé à 54 % en 2010, selon une courbe ascendante qui ne faiblit pas. Initialement marginal, faire des enfants sans être marié devient aujourd’hui la norme ! L’église, qui a voulu faire du mariage un sacrement indissoluble, a dû céder la place à la République, qui n’a guère pu faire faire mieux. Il faut dire que ces derniers temps, la République est bien décevante : les salaires baissent et l’avenir est incertain. Alors, à quoi bon solliciter monsieur le Maire pour vivre ensemble ? En effet, quand on se marie, c’est rarement en vue de mener une vie commune : c’est souvent déjà fait. Alors, on se marie pour un prêt bancaire, pour faire plaisir à sa vieille maman, pour adopter un enfant, pour obtenir la nationalité française (en 2011, 13 % des mariages unissent un couple dont l’un des conjoints est de nationalité étrangère). Ou pour bien d’autres raisons, dont (...) Lire la suite »
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Mais à qui donc profite le crime homophobe ?

Denis THOMAS

Le déchaînement contre le Mariage pour tous prouve au moins une chose : la gauche n’a plus le monopole de la rue. En revanche, il s’avère que la droite puritaine et conservatrice est bel et bien en train de s’arroger le monopole de la haine et de la violence. Sa fragmentation la rend dure à saisir et l’opposition au sens large en use et abuse avec d’assourdissants silences et hypocrisies. Une triste aubaine politique.

Mais quelle est cette droite ? S'agit-il de cette nouvelle formation politique, dont on pouvait anticiper la naissance du fait du rejet des partis traditionnels ? Une droite « nouvelle », sonnant comme un « ordre nouveau » dans lequel s'amalgameraient la « droite de la droite » - aiguillonnant, en son temps, Nicolas Sarkozy - avec des phalanges plus ou moins avouables du Front national-Rassemblement Bleu Marine ? Ou bien, un soubresaut de la droite « plutôt Umpiste » trouvant dans la réforme sociétale Hollandaise le prétexte du rejet le plus vaste possible de la politique socialiste en jouant sur les émotions de la foule ? Toujours est-il que toutes ces oppositions espèrent bien tirer la couverture à elles. Et visiblement cela ne semble pas les gêner que cette dernière ressemble à un drapeau nazillon. Cette analyse est exagérée ? Sans doute pas lorsque l'on peine à entendre les condamnations claires et nettes des formations de droite dites « officielles » à la violence des actes homophobes qui se (...) Lire la suite »
«  Concernant l’homophobie, Fidel Castro a toujours assumé ses responsabilités en tant que leader du processus révolutionnaire »

Conversations avec Mariela Castro Espi­n

Salim LAMRANI, Mariela CASTRO
Mariela Castro Espin a réussi à s'émanciper de son héritage familial. Nièce de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine et fille de Raúl Castro, actuel Président de Cuba, Mariela Castro a gagné une renommée internationale non pas grâce à son patronyme mais grâce à son action en faveur du droit à la diversité sexuelle. Directrice du Centre d'éducation sexuelle (CENESEX) à Cuba, licenciée en Psychologie et en Pédagogie, titulaire d'un Master en Sexualité, Mariela Castro a fait sienne la cause des homosexuels, bisexuels, lesbiennes et transsexuels, et a permis à ces communautés de sortir de la marginalité à laquelle la société l'avait cantonnées. Mariela Castro Espin a réussi à s'émanciper de son héritage familial. Nièce de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine et fille de Raúl Castro, actuel Président de Cuba, Mariela Castro a gagné une renommée internationale non pas grâce à son patronyme mais grâce à son action en faveur du droit à la diversité sexuelle. Directrice du Centre (...) Lire la suite »
La manifestation des intégristes a coûté deux millions d’€. L’évêché de Paris a trouvé des logements pour les manifestants acheminés par cars spéciaux.

Mariage, Amour et Tolérance...

Marie PHILOMENE

L’église, l’UMP, le FN, l’ultra-droite et tout ce que la France compte d’intégristes organisent des processions et des prières de rue contre le droit au mariage pour tous et toutes. Pour les grenouilles de bénitiers et autres tenants de l’ordre moral, c’est la manifestation de leur intolérance et de l’homophobie décomplexée.

Pour la droite c'est l'occasion de faire enfin une démonstration d'opposition au gouvernement alors qu'elle a bien du mal à trouver des sujets pour se démarquer sur les terrains sociaux et économiques. La partie de la France qui applaudissait des deux mains le gouvernement Sarkozy, lorsque celui-ci faisait face à cinq millions de personnes qui manifestaient et faisaient grève contre la réforme des retraites déclarait : « Ce n'est pas la rue qui gouverne« , voudrait maintenant imposer sa loi avec 500 000 personnes, enfants et animaux de compagnie compris ! Pour cette France-là c'est toujours le « deux poids deux mesures », celle qui pense que la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » n'est qu'une boutade, rien de plus ! La dernière manifestation des intégristes a coûté prés de deux millions d'euros, et l'évêché de Paris a trouvé sans problème des locaux vides pour loger les manifestants acheminés par cars spécialement affrétés. Dommage qu'il ne soit pas aussi combatifs pour lutter contre la pauvreté et (...) Lire la suite »
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A propos d’un débat qui secoue la France et réveille l’Eglise des siècles passés...

Nouveaux Essais de mathématiques matrimoniales

Mauris DWAABALA

Remarque préliminaire. "Tous les êtres humains sont égaux et doivent par conséquent avoir les mêmes droits." J-L M
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/01/19/questions-de-style/

Ainsi, j’ai droit à l’IVG, mais comme je suis un homme ce droit ne peut s’appliquer.
De même, encore aujourd’hui, j’ai le droit de me marier avec Gaston, mais comme je ne suis pas une femme, ce droit ne peut s’appliquer.

Le niveau mathématique requis du lecteur dans l'analyse qui va suivre ne va pas au-delà de la connaissance de l'addition 1 + 1 = 2. Partons de l'axiome qui se présente sous l'apparence tautologique suivante : a) 1 = 1, "apparence tautologique" seulement car cette équation dissimule sous sa banalité les trois cas suivants : a1) 1 homme = 1 homme. "Il n'y a pas d'homme irremplaçable" ;. a2) 1 femme = 1 femme. Ce qui n'est pas encore admis par toutes les copines ou épouses. a3) 1 homme = 1 femme. La base même du principe de parité. Les théoriciens du mariage pour tous avancent le principe d'égalité pour que chacun puisse se marier à sa convenance, soit l'équation générale : b) 1+1 = 2, c'est à dire un couple, quels que soient les sexes ou les genres. Cette équation générale synthétise abstraitement les trois cas particuliers suivants : b1) 1 homme + 1 femme = 2, soit un couple supputé hétérosexuel. b2) 1 homme + 1 homme = 2, soit un couple homosexuel dont les composantes sont masculines. b3) 1 (...) Lire la suite »
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