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Thème : Immobilier/Logement/Urbanisme

La révolution du logement dans la Révolution Bolivarianne

Jean-François Parent

Entretien de Hernando Calvo Ospina avec l’architecte Jean-François Parent, président du Laboratoire international pour l'habitat populaire, une association française. Cette rencontre a eu lieu à Caracas, en décembre dernier. Jean-François Parent présente les projets du LIHP au Venezuela, mais parle aussi de la situation politique de ce pays.

Hernando Calvo Ospina. Parlez-moi du projet, comment a-t-il commencé, et pourquoi ici au Venezuela en particulier ? Tout est lié au travail du Laboratoire et à ses relations avec l’Amérique Latine. On travaille depuis 2013 avec le Brésil, la Colombie, le Venezuela, Haïti et le Mexique. C’est un travail de recherche sur les questions urbaines et le rôle de l’habitat populaire, sur son histoire politique et sociale. On s’est interrogés sur la façon dont les grands mouvements populaires visaient à transformer radicalement ces sociétés et comment cette ambition politique se traduisait sur le plan du mode de vie. C’est cela qui a motivé notre travail. Au Venezuela, nous avons travaillé sur la présence du pouvoir populaire dans les décisions concernant la transformation urbaine, par le biais des conseils communaux. Nous sommes arrivés la première fois en 2011, mais c’est en 2013 que nous avons fixé les choses. Nous avons démarré ce travail et progressé au fur et à mesure. Nous sommes venus au Venezuela car (...) Lire la suite »

L’immobilier échappe aux lois de la gravité

François Vidal

Une nouvelle fois, l’immobilier ancien a déjoué tous les pronostics. Alors que tout le monde ou presque lui avait promis une « annus horribilis », une année de purge après les excès des années 2000, il a traversé 2013 sans encombre. La preuve ? Les prix n’ont que très légèrement fléchi, et encore pas partout. Résultat, le prix moyen du mètre carré dans l’ancien n’a perdu que 4 % par rapport à son pic historique de 2011.

Pas de quoi parler d’une baisse donc. Tout juste d’une légère érosion. Quant aux transactions, elles sont reparties à la hausse, signe que la demande de logement reste toujours aussi vigoureuse. Véritable spécificité française, une telle résistance a de quoi surprendre, alors que le reste de l’économie est atone et que l’écart entre les prix d’acquisition et le revenu des ménages ne cesse de grandir. Elle n’est pourtant pas près de faiblir. Le marché va continuer à résister à tous les stress. Et les prix ne sont pas près de chuter. Il faut dire que l’immobilier dispose de deux puissants alliés. À court terme, il peut compter sur le soutien de Mario Draghi. En maintenant les taux d’intérêt tout près de zéro, le président de la Banque centrale européenne fait baisser le coût global de l’achat d’un logement, puisque cette transaction reste avant tout une opération à très fort effet de levier. En clair, il donne un coup de pouce au pouvoir d’achat immobilier des acheteurs. Alors, bien sûr, les taux ne vont pas rester (...) Lire la suite »

Haro sur la mixité sociale !

La Brique - Lille

Peut-être plus que toute autre chose, le logement illustre notre expérience quotidienne de la dépossession : il encadre nos conditions de vies, mais il est géré par des instances publiques et privées qui nous privent de sa maîtrise.

LILLE : Troisième ville la plus chère de France Le décor fait flipper. Alors que chômage et pauvreté ne cessent de croître, la part de logement social sur la métropole n’a pas augmenté d’un iota en dix ans [1]. Entre 2000 et 2010, les prix moyens du m2 ont plus que doublé [2]. Les logiques de ségrégation entre quartiers se sont accrues [3]. Lille est aujourd’hui la seconde grande ville de « province » la plus chère après Nice. Bienvenue au pays du socialisme intercommunal. Avec la campagne qui s’annonce, Aubry et ses sbires s’apprêtent pourtant à mugir quelques contre-vérités confondantes. La lutte contre la pauvreté sera un « souci constant », le logement une « priorité », et bla et bla et bla. Quelques formules gênées tenteront d’expliquer que tout n’est qu’une question de temps, qu’il suffit de voter tous les six ans et d’attendre sagement les bienfaits des plans d’urbanisme bureaucratique. Le projet métropolitain se décline pourtant tout autrement : rendre les pauvres invisibles, offrir la ville aux cadres, (...) Lire la suite »

Retour en force du racisme anti-Rrom : la bourgeoisie en campagne

Pierre Hodel

Voilà les mots, d’après Europe 1 – non désavoués – que François Hollande aurait prononcé ces derniers jours sur les Rroms : « La majorité des Rroms a vocation à être raccompagnée dans son pays d’origine » car « seule une minorité [d’entre eux] cherche à s’intégrer ». Pour une fois, les choses sont claires dans le train-train médiatico-politique de la classe dominante : « Arrêtons les débats sémantiques, il y a un consensus sur la réalité »... Retour sur un racisme de classe de plus en plus assumé...

La bourgeoisie s'accorde sur la question Rrom Le président « socialiste » rejoint ainsi le discours de Grenoble de 2010, lorsque Nicolas Sarkozy avait lancé son offensive ultra-réactionnaire contre les Rroms, invitant à « mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Rroms ». Hollande avait alors fait son indigné. Depuis, il a choisit de défendre les déclarations de son ministre de l'intérieur, Manuel Valls et même de le soutenir publiquement en septembre 2012, affirmant que le devoir du ministère de l'intérieur est « à la fois d'appliquer les décisions de justice, et en même temps, de reloger autant qu'il est possible ou de reconduire [les Rroms] dans leur pays d'origine ». Que dit Valls depuis ? Le discours devient de plus en plus réactionnaire et raciste à l'approche des élections municipales.Le « mode de vie » des Rroms serait désormais en « confrontation » avec celui des populations françaises. Un simple dérapage du membre le plus à droite du gouvernement ? Bien au contraire, le (...) Lire la suite »

Loi Duflot, un encadrement... pour les riches locataires

Pierre DUQUESNE

Examiné à partir d’aujourd’hui, le texte encadrant les loyers ne défend pas assez les locataires modestes, dénoncent les associations. Et tout reste à faire pour que la garantie universelle des loyers soit une vraie sécurité sociale du logement.

Cécile Duflot s’attend à un débat long et animé. 1 300 amendements ont été déposés avant le début de l’examen à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, de son projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur). « Sa volonté est d’aller au bout du débat, dit-on à son cabinet, car elle assume que son texte n’est pas un alignement de mesures techniques mais un texte politique » pour « rapprocher l’évolution des loyers de celle des revenus » et instaurer « une régulation du marché ». Voilà pour l’ambition, partagée par l’ensemble des associations de locataires après dix ans de flambée des prix. Car, à regarder de près les outils mis au point par le ministère, on peut se demander si le remède ne va pas être pire que le mal. Une « mécanique inflationniste » ? L’encadrement des loyers, tel qu’il est prévu par le texte, « contient une mécanique inflationniste », avait dénoncé avant l’été la Confédération syndicale des familles. Également « très dubitatif » sur ce dispositif, Eddie Jacquemart, le président de la (...) Lire la suite »

Retour sur trois années de pratiques des élus de Rennes et Rennes-Métropole

Yannic Cottin
Il y a trois ans, le Dal35 lançait une série d'occupations de lieux municipaux pour trouver une solution d'hébergement aux familles et célibataires migrants, laissés pour compte et à la rue, par la préfecture d'Ille-et-Vilaine, en dépit de ses obligations, des lois françaises et internationales, du respect de la dignité humaine, etc. En ce temps-là , certains élus, dont le Maire de Rennes Daniel Delaveau et sa première adjointe Nathalie Appéré, osaient encore dans de subtils communiqués condamner fermement les actions du Dal35 et rappeler doucement la préfecture à ses obligations. Ce qui par ailleurs, ne les empêchait nullement de solliciter les services préfectoraux pour expulser manu militari les réfugiés qui avaient osé occuper leurs locaux désertés. Bonnes âmes et grands coeurs, ces illustres représentants de la ville, se réclamaient d'une autre politique quand déjà ils appliquaient les mêmes critères que ceux en place alors. Ces élus aimaient communiquer, à qui voulait l'entendre, le relogement des (...) Lire la suite »

La bourgeoise parisienne continue sa lutte des classes

Frédéric ANDRE
La lutte des classes est toujours bien vivante, et l'on peut affirmer sans aucun doute que la bourgeoisie mène la sienne avec acharnement. Le milliardaire américain Warren Buffett déclare même que : « La lutte des classes existe, et c'est la mienne qui est en train de la remporter. » Un nouvel exemple flagrant de cette lutte sans merci contre tout ce qui n'est pas riche et blanc (blancs mais pas riches, passez votre chemin !), est celui du combat que mènent plusieurs associations d'habitants du 16ème arrondissement de Paris, qui s'opposent depuis de nombreuses années à tout projet de constructions de logements sociaux. A coups de gros soutiens financiers et d'appuis politiques des élus de l'UMP - dont le maire du 16ème Claude Goasguen - ils ont permis l'arrêt de nombreux projets d'HLM. Les habitants aisés de ces associations invoquent des questions d'urbanisme et même ... d'écologie, mais tout le monde est bien conscient que le problème pour eux n'est pas là , mais dans le fait qu'ils refusent (...) Lire la suite »

Explosion ou dégonflement de la bulle immobilière ?

DIVERS

Le package fiscal a profité aux vendeurs et retardé le dégonflement de la bulle immobilière. (...)

A en croire les statistiques immobilières publiées par la FNAIM, les prix de l'ancien ont encore monté de 1,1% au dernier trimestre 2007. Cette hausse est probablement le résultat du paquet fiscal permettant notamment aux acquéreurs une déduction fiscale des intérêts d'emprunt. En d'autres termes, ce sont les vendeurs qui ont profité de l'incitation fiscale, pas les acheteurs comme le souhaitait le législateur. (...) Les prix vont durablement baisser Pour s'en persuader, il faut savoir que la bulle Internet s'est formée en 2 ans ; les cours de Bourse ont doublé pendant cette période. S'agissant des prix de l'immobilier, ils ont été multipliés par 2,5 en 11 ans. Autrement dit, la taille de la bulle immobilière a dépassé celle de la bulle Internet. (...) Aujourd'hui, les vendeurs se pressent et les acheteurs se font plus rares. Les stocks, qui traditionnellement se gonflent pendant l'hiver, vont-ils trouver preneurs au printemps ? Rien n'est moins sûr. Le contexte économique est incertain, le moral (...) Lire la suite »
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Après les subprimes, de la crise immobilière à la récession

Michel LASSERRE
La crise des subprimes n'est pas arrivée par hasard et était tout à fait prévisible. Les défauts de paiements des ménages et les saisies immobilières avaient déjà atteint un niveau record en 2006 et tout laissait présager qu'ils ne feraient qu'empirer en 2007. Si un grand nombre d'établissements financiers se sont laissé prendre au piège des obligations supportant des subprimes, certains en sont sortis indemnes, et il est même des hedge-funds qui en ont profité pour faire de bonnes affaires en misant sur la baisse de ces titres. Grâce aux interventions des banques centrales, il n'y a pas eu de faillites massives d'établissements financiers. Les banques les plus impliquées ont pour l'instant absorbé leurs pertes et face à l'abondance de capital financier en quête de placement les demandes de recapitalisations ont trouvé preneur sans grande difficulté. Même si cette crise peut encore rebondir avec les difficultés attendues chez les "assureurs de crédit", il ne faudrait pas sous estimer le système monétaire (...) Lire la suite »

Immobilier : sombre perspective pour le logement neuf en 2008 après des années d’euphorie.

PARIS, AFP, 26 février 2008. La vente de logements neufs s'apprête à connaître une année 2008 difficile, après des chiffres record de ventes en 2007 qui ne parviennent pas à masquer un ralentissement de la croissance des constructions depuis le début des années 2000. Sur l'année 2007, les ventes de logements neufs ont atteint un niveau "jamais observé depuis 1985" à 127.400 unités, indique le ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable qui a publié ces chiffres mardi. Mais si le secteur a continué à croître, la progression des ventes s'est limitée à 0,9% l'an dernier, bien loin du bond de 20,8% de 2002-2003, ou de la hausse plus modeste de 4% de 2005-2006. Par ailleurs, d'autres chiffres publiés mardi par le ministère ont montré une chute des permis de construire (-19,1% entre novembre et janvier) et des mises en chantier qui reculent (-7,1%). Alors que la France est confrontée à une grave crise de logement - premier poste de dépense des Français et première de leur (...) Lire la suite »
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