L’association La Quadrature du Net lance une campagne pour empêcher cette loi liberticide d’être adoptée.
Le 11 janvier 2002, il y a exactement vingt-trois ans, le président des États-Unis George W. Bush ouvre le camp de prisonniers pour terroristes présumés sur la base militaire de Guantanamo Bay. Comme c'est le cas depuis des années, cet anniversaire de la prison la plus controversée au monde a été complètement ignoré, à l'exception de quelques militants, tels que les membres du comité Free Assange Belgique (1) Maintenant qu'il ne reste plus que quinze prisonniers (sur 790 à l'origine) à Guantanamo, le camp ne fait plus du tout parler de lui. À tort.
Le 3 octobre prochain s’ouvrira le procès de l’affaire dite du « 8 décembre ». Sept personnes sont accusées d’association de malfaiteurs terroriste. Pour construire le récit du complot terroriste, les services de renseignement de la DGSI chargés de l’enquête judiciaire, le parquet national antiterroriste (PNAT) puis le juge d’instruction instrumentalisent à charge le fait que les inculpé·es utilisaient au quotidien des outils pour protéger leur vie privée et chiffrer leurs communications. Face à cette atteinte inédite, que nous documentions longuement il y a quelques mois, le temps de ce procès va donc être crucial dans la bataille contre les velléités récurrentes de l’État de criminaliser des pratiques numériques banales, sécurisées et saines, pratiques que nous défendons depuis toujours.
Ce que dit ce texte de la réglementation draconienne des comportements est particulièrement vrai en ce qui concerne le langage : là, aucune situation d'urgence n'a été nécessaire pour instaurer la censure.
Le droit à l’avortement est en phase terminale aux Etats-Unis, où la Cour suprême envisage d’abroger l’arrêt qui le décriminalise depuis 1973. La grande écrivaine canadienne Margaret Atwood avait exploré les risques d’une dictature théocratique étasunienne dès 1985 dans La Servante écarlate, son chef-d’œuvre dystopique. Voici sa tribune, d’abord publiée dans The Atlantic (1)
Depuis quinze ans, j’enseigne l’éthique et la santé publique à des soignants qui viennent se former à l’université. Ensemble, nous essayons de comprendre pourquoi le « consentement libre et éclairé » s’est imposé comme la clé de voûte de l’éthique biomédicale.