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Rubrique : Politique & Idéologie

L’art du possible - la position des communistes face à l’invasion russe de l’Ukraine.

Loic RAMIREZ
« Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février est un retour à l'âge des impérialismes et des colonies » déclara le président français Emmanuel Macron, le mardi 20 septembre 2022, à l’Assemblée des Nations Unies. Dénonçant l’invasion du territoire ukrainien par l’armée russe, le dirigeant occidental singeait une posture antiimpérialiste qu’il savait probablement lui-même hypocrite. Les interventions en Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, pour ne citer que les plus récentes, étaient volontairement oubliées. La colonisation israélienne de la Palestine, effacée. Comme persuadée que l’amnésie sélective touchait toutes les nations du monde, la propagande de guerre occidentale se déversait à la tribune et la Russie devait éclipser toute l’histoire militaire récente des Etats-Unis et de ses alliés de l’OTAN. Mais le sujet de « l’impérialisme russe » s’est également invité dans la gauche européenne, y compris la plus radicale. Une discorde a même vu le Parti communiste de Grèce s’opposer à son homologue russe sur ce thème (...) Lire la suite »
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Le doute pour le doute est un chemin périlleux. Nous devons éviter de sombrer dans un cynisme fatal.

Jonathan COOK
Ce que je considère comme la gauche cynique reproche une fois de plus à la gauche critique progressiste, moi y compris, de ne pas avoir écrit ce qu'elle aurait voulu voir écrit sur Covid-19. Je prends cela comme une sorte de compliment involontaire : qu'ils pensent que nous pouvons écrire sur leurs préoccupations mieux qu'ils ne le pourraient eux-mêmes. Mais même si je voulais rédiger l'argumentaire de quelqu'un d'autre, il serait toujours difficile de savoir avec certitude ce que la gauche cynique attend des auteurs progressistes : que nous prononcions la pandémie comme un mensonge, ou que nous déclarions que le danger qu'elle représente est exagéré, ou que nous dénoncions le port du masque comme une atteinte à la liberté individuelle, ou que nous affirmions que le confinement est un prélude à 1984 de George Orwell. Ou peut-être tout cela. Quoi qu'il en soit, la réprobation m'a au moins incité à énoncer les 15 points suivants qui, je suppose, constituent une sorte de déclaration de mission à (...) Lire la suite »
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« Pour poursuivre ses objectifs de maximisation des profits, le capitalisme est prêt à utiliser la « carotte » de la démocratie ainsi que le « bâton » du fascisme »

Jacques R. PAUWELS
Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre « Big Business avec Hitler », vous évoquez la collaboration de l’élite économique industrielle et financière mondiale avec Hitler. Hitler n’est-il pas un pur produit, un instrument, du système capitaliste ? Dr. Jacques Pauwels : Le soi-disant « national-socialisme » d’Hitler, en réalité pas du tout une forme de socialisme, était la variante allemande du fascisme, et le fascisme était une manifestation du capitalisme, la manière brutale et cruelle dont le capitalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres en réponse à la menace de changement révolutionnaire incarnée par le communisme, et à la crise économique de la Grande Dépression. Dans la mesure où Hitler a personnifié la variante allemande du fascisme, on peut en effet le qualifier d’« instrument » du capitalisme. Cependant, comme je le mentionne dans mon livre, le terme « instrument » est vraiment trop simpliste. Il serait plus exact de définir Hitler comme une sorte d’« agent », un être humain complexe avec un (...) Lire la suite »

Marx, penseur du racisme systémique

Bruno GUIGUE
Parmi les incongruités lues ici ou là ces derniers temps, figure l’idée qu’il serait scandaleux de se réclamer du marxisme lorsqu’on participe au combat contre le racisme. Au motif que pour Marx le capital n’avait pas de couleur, qu’il défendait la majorité et non les minorités, et que l’essentiel c’est la lutte des classes et non la lutte des races, et autres arguments du même acabit. Sauf que Marx a parfaitement vu le rapport entre discrimination raciale et oppression de classe, et qu’il a écrit des pages lumineuses sur la question. Il lui a même consacré un chapitre entier du Capital, le chapitre 31 de la Huitième section du Livre I, dans lequel il décrit l’engendrement du capitalisme moderne à partir du régime colonial et de l’esclavage de plantation. On se contentera d’en citer quelques extraits : « Les trésors directement extorqués hors de l’Europe par le travail forcé des indigènes réduits en esclavage, par la concussion, le pillage et le meurtre, refluaient à la mère patrie pour y fonctionner (...) Lire la suite »
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Lutte de classes et syndicalisme aux temps du coronavirus !

Jean-Pierre PAGE
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de la cour vous rendront noir ou blanc. » Jean de La Fontaine. [1] « Nous émanciper par nous-mêmes et par nos propres efforts. [2] » Fidel Castro. Face à l’épidémie de coronavirus on voudrait nous faire croire que nous n’aurions aucun choix possible. On nous dit, « nous sommes face à un dilemme : est-il préférable de mourir de maladie ou de récession ? » [3], ou encore « Nous sommes en guerre ! [4] » Mais de quel dilemme et de quelle guerre s’agit-il ? En réalité, au temps du coronavirus, la lutte des classes prend une toute autre dimension, il s’agit d’une guerre de classe. Elle s’exaspère et la violence du Capital s’exerce et va s’exercer de plus en plus. Il y aura besoin de résistances plus fortes. La contradiction capital/travail est et sera plus aiguë. Le véritable défi sera de se hisser à la hauteur de ce que les évènements exigent. La pandémie soulève une foule de questions qui touchent à la nature du système dominant dans lequel nous vivons (...) Lire la suite »
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États-Unis : La pandémie accélère la crise et dessine les contours de l’affrontement de classe qui se prépare

Yorgos MITRALIAS

La pandémie de coronavirus fait des ravages aux États-Unis et, ce faisant, elle agit comme révélateur et surtout, comme accélérateur de la crise – déjà historique – que traverse la société nord-américaine ces 3-4 dernières années.

Révélateur, parce que c’est évidemment maintenant, à l’heure où la pandémie balaie le pays, qu’apparaît aux yeux de tous tant l’état tragique de son système de santé, que l’extrême cruauté inhumaine et classiste de sa direction politique. Et accélérateur, parce qu’en exacerbant – au point de les rendre mortelles – les crises sociale, économique et politique déjà existantes, la pandémie démultiplie leur charge explosive et les fait converger vers une crise cataclysmique dont l’issue intéresse directement toute l’humanité ! Une des conséquences de cet état de choses est que parler de campagnes électorales et d’élections (primaires ou autres) est désormais totalement déplacé et en dehors des priorités de la population du pays. D’ailleurs, la progression foudroyante de la pandémie aux États-Unis et la foule de situations de tout genre inédites et catastrophiques qu’elle génère en cascade, rendent pour le moins aléatoire la tenue de l’élection présidentielle en novembre prochain. En mots simples, les nord-américains et (...) Lire la suite »
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Les théories libérales ont-elles favorisé l’émergence du nazisme ?

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
Issu du siècle des lumières, le libéralisme se présente comme une philosophie politique qui prône des valeurs telles que la démocratie, la laïcité, l’égalité entre les sexes, l’égalité raciale, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté du choix religieux ou encore une forme d’internationalisme. Mais par delà les apparences, connaît-on vraiment l’histoire du libéralisme ? Cette doctrine qui domine sans partage est-elle aussi bienveillante que ses aficionados le prétendent ? Convaincu de la nécessité d’un nouvel éclairage, le philosophe italien Domenico Losurdo a publié en 2014 une « Contre-histoire du libéralisme ». Dans cet ouvrage, le philosophe revient sur trois siècles de libéralisme. Chapitre après chapitre, Losurdo nous détourne des idées très largement répandues qui laissaient entendre que le libéralisme garantit à l’ensemble de la communauté humaine des droits fondamentaux. Pour lui, l’esclavage, le colonialisme, les génocides, le racisme et le mépris de classe font partie intégrante de (...) Lire la suite »
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Démocratie participative et lutte des classes. Les cas français et nicaraguayen

DVS
Les thèmes et les usages de la démocratie participative sont aujourd’hui d’actualité. Plusieurs sont les diplomates et personnalités latino-américaines qui interviendront au cours de ce colloque sur les formes que celle-ci prend à Cuba ou au sud du Rio Bravo, au Venezuela, en Bolivie et dans d’autres parties du continent sud. Par conséquent, nous ne répéterons pas ce qui a déjà été dit ou ce qui sera dit à propos de ces pays. Notre discours explorera donc d’autres horizons, en particulier l’horizon français et, plus brièvement, l’horizon nicaraguayen. Nous devons également renoncer à rappeler le rôle exemplaire joué par les conseils d’ouvriers, de soldats et de paysans pauvres (les soviets) de 1917 jusqu’au début des années 1950 dans les républiques soviétiques : une expérience qui constitue un jalon capital pour tout ce qui concerne la dialectique politique de la représentation et la participation. Un essai sur la question de la démocratie participative soviétique fera l’objet d’une publication ultérieure dès (...) Lire la suite »
Cuba est un point de référence pour les peuples qui luttent

« Progressisme » (1) à Cuba et Mémoires du sous-développement

Karima Oliva et Vibani B. Jiménez
La position absurde de l'intellectuel en tant que « conscience critique de la société » – de nouveau l'intellectuel en dehors de la réalité – est une résultante perverse plutôt que d’être la conscience et l'action critique des révolutionnaires sur leur société. Fernando Martínez Heredia Le glissement vers le rouge. L'intellectualisme « progressiste » et ses référents La classe qui, dans la société moderne, bourgeoise, donne sa couleur politique au pouvoir est celle-là même qui domine sur le plan matériel, et économique. Et sa domination politique est destinée, en fin de compte, à maintenir et reproduire les conditions générales dans lesquelles s’opère son exploitation économique, à savoir les rapports capitalistes de production. Adolfo Sánchez Vázquez. Entre réalité et utopie. Essais sur la politique morale et le socialisme. Certains médias numériques « indépendants », de type journalistique ou universitaire, gagnent du terrain à Cuba, notamment parmi certains secteurs parmi les intellectuels cubains, en se (...) Lire la suite »

Référendum d’Initiative Citoyenne : Gadget ou bélier de la Révolution ?

Fabrice AUBERT
Introduction : Parti sur la dénonciation d’une nouvelle taxe sur le carburant, le mouvement des « Gilets jaunes » s’est épaissi au fur et à mesure du temps, au rythme de l’agora citoyenne des ronds-points. Catalogué d’extrême droite au début, d’où la méfiance des organisations traditionnelles (C.G.T-P.C.F), les doléances majoritaires ont rapidement débouché sur une matrice constituées de trois branches : Injustice fiscaleInjustice socialeInjustice Politique (non représentation et trahison du peuple). Ces trois branches se nourrissant mutuellement au fil des informations et des analyses tant sur la corruption du pouvoir (Affaire Benalla) que des violences fiscales et sociales (rapport OXFAM et ATTAC, que le parti de « l’ordre juste » [66] ne peut contester, autrement qu’en agitant les marionnettes… La question du R.I.C, doléance de caractère institutionnel donc politique, venant perturber, le bon fonctionnement institutionnel, de la dictature de la finance sur les peuples. Là aussi, sur cette question (...) Lire la suite »
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