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31 commentaires

Antifascistes encore un effort... si vous voulez l’être vraiment.

Pour guérir radicalement la censure, il faudrait la supprimer car l’institution est mauvaise et les institutions sont plus puissantes que les hommes.
Karl Marx (1)

Divers amis se sont inquiétés du fait que mon nom soit cité dans un article (non signé) de « REFLEXes », intitulé « Procès Dieudonné - Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes » et relayé par l’AFPS et Bellaciao. J’ai donc lu l’article avec attention ; il s’attaque à un certain nombre de gens qui ont assisté au procès de Dieudonné et Faurisson suite au spectacle du Zénith (2) et particulièrement à Paul-Eric Blanrue, auteur du livre « Sarkozy, Israël et les juifs », dont j’ai recommandé la lecture. Cet article est intéressant parce qu’il illustre tous les défauts d’une certaine « gauche antifasciste ».

Le fond de l’affaire tourne autour de la liberté d’expression. Ayant expliqué ailleurs mon point de vue à ce propos, je ne vais pas y revenir en détail. Et, avant de continuer, je voudrais souligner (même si cela devrait être inutile) que défendre la liberté d’expression de X ne signifie nullement approuver les idées de X. Cette défense découle seulement d’une réflexion sur les principes de droit sur lesquels repose une société démocratique. Et, dans une société réellement démocratique, il y aura nécessairement une telle multiplicité d’opinions qu’il est impossible de les approuver toutes-mais on peut néanmoins considérer que l’expression de toutes ces idées, aussi folles et mutuellement contradictoires qu’elles soient, doit être légale. La liberté d’expression est un principe fondamental de la démocratie, et pas, comme on le dit trop souvent, un « prétexte » pour « soutenir » X ou Y. Il est pour le moins étrange que des « antifascistes » approuvent le fait que l’on rende, comme l’a dit Chomsky à propos de l’affaire Faurisson, un triste hommage aux victimes de l’holocauste en adoptant la doctrine centrale de leurs bourreaux, à savoir qu’il appartient à l’état de déterminer la vérité historique et de condamner ceux qui ne s’y conforment pas.

Mais, même si l’on ne partage pas ce point de vue, la question de la pente glissante se pose : jusqu’où ira-t-on dans la répression des opinions « scandaleuses » ? On requiert un an de prison (avec sursis) contre Dieudonné pour un sketch. On est évidemment libre d’estimer ce sketch de très mauvais goût, insultant, et le condamner moralement. (3) Mais un an de prison (même avec sursis) ? Que répondra-t-on aux Noirs et aux musulmans qui pourraient se sentir insultés par d’autres sketches (y compris certains sketches de Dieudonné) ? Comment éviter que les musulmans, qui se considèrent insultés par les caricatures du Prophète, et l’impunité dont elles jouissent (heureusement), n’y voient une nouvelle preuve du « deux poids, deux mesures » à leur égard ? (4) Aujourd’hui, divers courants au sein de l’Union Européenne veulent sacraliser la mémoire des « victimes du communisme ». Où s’arrêtera-t-on ? Une partie de la gauche s’inquiète de cette dernière sacralisation-mais peut-être aurait-elle été mieux avisée de ne pas entrer, justement à propos des victimes du fascisme, dans le jeu de la sacralisation.

A mon humble avis, c’est cette constante restriction de la liberté d’expression qui devrait donner « froid dans le dos » aux antifascistes véritables.

Par une pure coïncidence, cette affaire Dieudonné se produit en même temps que la levée de boucliers du monde intellectuel et artistique en faveur de Polanski. Alors que, dans cette dernière affaire, le « talent artistique » semble tout permettre, même des miracles, comme le fait de commettre une erreur de jeunesse (dixit BHL) à 43 ans, ou d’avoir des rapports sexuels avec une mineure non consentante sans commettre de viol (dixit Costa-Gavras), pas un mot n’est prononcé par ce même monde intellectuel et artistique en faveur de Dieudonné qui, au cours de toute sa carrière, n’a jamais été « coupable » que de délit d’opinion. Dans le cas de Polanski, le fait qu’une fille pose nue (Finkielkraut) ou paraisse plus âgée qu’elle n’est (Costa-Gavras), ou que le violeur soit une victime (du nazisme et du communisme-Finkielkraut et BHL) sert de circonstance atténuante. Finkielkraut vit dans « l’épouvante ». Lelouch compare la police suisse à la Gestapo. BHL en appelle à l’esprit de tolérance suisse, mentionnant Voltaire, comme si c’était Polanski et non Dieudonné qui était poursuivi pour délit d’opinion. Etrange époque où la lutte contre « l’ordre moral » et contre le « fascisme », ou encore le « il est interdit d’interdire », mènent simultanément à la complaisance à l’égard du viol et au rejet de la simple liberté d’expression.

L’article de REFLEXes soulève aussi le problème du « guilt by association », de la culpabilité par association, fortement dénoncée aux Etats-Unis, surtout dans la gauche, parce que c’était une des armes favorites du McCarthysme. Que viennent faire dans cet article Michel Collon, la librairie Résistances et moi-même ? Michel Collon rien, à part le fait que j’en suis « proche ». Mais pourquoi le citer lui et pas Noam Chomsky, Alan Sokal, Régis Debray, Anne Morelli, ou quantité d’autres, dont je suis tout aussi « proche » ?

La librairie Résistances, elle, a été attaquée par des nervis sionistes et a tenu un meeting en plein air suite à cette agression, au cours duquel Me Bastardi Daumont, avocat de Blanrue et de Faurisson, a pris la parole. Où est le crime ? Que reproche-t-on à Me Bastardi Daumont ? Suggère-t-on que Faurisson ne doit pas avoir d’avocat, contrairement aux pires assassins ? S’il doit bien en avoir un, est-ce un crime d’être celui-là ? Pense-t-on qu’un avocat partage nécessairement les vues de son client ? Pourquoi cette coïncidence (être à la fois l’avocat de Blanrue, de Faurisson et participer au meeting de soutien à la librairie) ? Sans doute parce que, précisément à cause du climat de terreur intellectuelle « antifasciste » qui règne en France, les avocats prêts à défendre le principe de la liberté d’expression ne se bousculent pas au portillon.

Et moi-même ? J’ai lu le livre de Blanrue et je l’ai trouvé salutaire. Bien que moins complet, il est un peu le « Mearsheimer et Walt » français, en ce sens qu’il met, pour la première fois, le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés, à savoir l’extraordinaire influence sur notre vie politique des réseaux pro-israéliens (ou du lobby pro-israélien comme disent Mearsheimer et Walt). Je le lui ai dit et je l’ai autorisé à me citer sur son site. Je ne lui ai pas trouvé d’éditeur, contrairement à ce qu’affirment nos spécialistes de l’antifascisme (et du renseignement), même si j’aurais été heureux de pouvoir le faire. Comme le dit Alain Gresh, le livre de Blanrue « mérite débat » ; mais le livre a été de facto censuré en France, vu que le diffuseur français de son éditeur belge a refusé de le distribuer (initiative extraordinaire de la part d’un diffuseur, si on y réfléchit : qu’est-il advenu du bon vieux capitalisme et de la « soif de profit » ?). De plus, bien que Blanrue soit un auteur relativement connu, aucun grand média ne parle de son livre. La puissance des réseaux sionistes est accrue par le tabou qui empêche de parler d’eux. Le terrorisme intellectuel « antifasciste » ne fait que renforcer ce tabou. Le grand mérite de Blanrue est de tenter de sortir de ce cercle vicieux qui, comme il le souligne d’ailleurs , n’est pas, à terme, « bon pour les juifs ».

Bref, j’apprécie le livre de Blanrue et je le dis. Quelle relation entre cela et le fait qu’il assiste au procès Dieudonné-Faurisson (ce qui, vu les enjeux juridiques de cette affaire, est tout à fait compréhensible) ou qu’il ait eu dans sa jeunesse des activités « suspectes » (aux yeux de la police de la pensée) en Moselle ? Il a été chrétien ? Je vais l’avouer : moi aussi (ainsi, il existe encore des chrétiens en France et en Belgique ; quelle horreur ! Que fait la police ?). Il a été royaliste ? Moi pas, mais en tant que Belge, j’en ai rencontré beaucoup et je n’ai pas remarqué qu’ils mangeaient des enfants au petit déjeuner. Et j’ai connu assez de gens qui ont, dans leur jeunesse, fait une apologie sans nuance de Staline, de Mao, ou de toute forme de violence, pourvu qu’elle soit « révolutionnaire » (et dont certains se sont recyclés dans l’antifascisme), pour que le genre d’accusations portées contre Blanrue me laisse froid (est-il vraiment si fréquent de trouver des gens en France dont le parcours est, comme dit REFLEXes, « politiquement limpide et irréprochable » ?).

De plus, quand il s’agit d’auteurs comme Heidegger, Céline ou Foucault (oui, oui, même Foucault), il est permis de citer, d’étudier, d’admirer une partie de leur oeuvre sans se soucier de ce qu’ils ont dit ou fait par ailleurs, et qui est souvent plus étrange que ce que l’on reproche à Blanrue. Pourquoi ne pourrait-on pas avoir la même attitude par rapport au citoyen Blanrue ? Existe-t-il un principe de Polanski généralisé qui veut que pour des gens suffisamment célèbres (Heidegger et co), on puisse parler de leur oeuvre ou d’une partie de celle-ci sans parler de la personne ou de l’ensemble de l’oeuvre, mais pour les moins célèbres, non ?

J’avoue également avoir un petit problème avec la notion d’extrême droite en France. Pour les « antifascistes », l’extrême droite, ce sont exclusivement les gens qui sont supposés être nostalgiques de Vichy, de la monarchie, de l’Algérie française, qui sont trop souverainistes à leur goût, ou encore, pour certains, les « islamo-fascistes ».

Mais pourquoi la censure n’est-elle pas d’extrême droite ? Pourquoi l’apologie de la guerre (et la négation de crimes de guerre) à Gaza, au Liban, en Afghanistan et en Irak ne l’est-elle pas ? Pourquoi le fait de considérer qu’un peuple a le droit de s’installer sur la terre d’un autre et de l’en chasser à jamais (c’est-à -dire en lui refusant tout droit au retour) n’est-il pas d’extrême droite ? Pourquoi n’est-il pas d’extrême droite de célébrer comme démocratique (avilissant ainsi ce concept) un état défini explicitement sur une base ethnique ? (5) Pourquoi la notion de culpabilité collective (appliquée au peuple allemand, français etc.) n’est-elle pas de « l’essentialisme raciste » et donc d’extrême droite ? N’est-ce pas encore plus le cas quand cette culpabilité devient transmissible aux descendants ?

Si l’on veut bien élargir ainsi la notion d’extrême droite (ce qui me semble justifié d’un point de vue conceptuel et historique), on se rend compte que le gouvernement français, la plupart des médias et des intellectuels, et bien sûr, une bonne partie de la « gauche antifasciste » sont d’extrême droite, ce qui complique considérablement la nécessaire « lutte contre l’extrême droite ». Il ne suffit pas de ne pas « ouvrir son antenne » à Soral ou à de Benoist, mais il faudrait la refuser à pratiquement tout le monde. De plus, l’extrême droite la plus dangereuse est-elle celle de la « nostalgie », ou celle qui influence la politique et la pensée occidentale actuelles ?

Finalement, il est regrettable de voir que des articles comme celui de REFLEXes sont repris par des associations pro-palestiniennes comme l’AFPS (ou Bellaciao). Bien sûr, ils ont le droit de le faire, là n’est pas la question. Mais le fait de diffuser certains articles plutôt que d’autres est un choix politique, et ce choix peut être discuté. Or ce choix signifie que la priorité, pour ces organisations, n’est pas de défendre la liberté d’expression mais bien de hurler avec les loups dans la dénonciation des « méchants » (Dieudonné, Blanrue etc.).

Comment ne pas voir que le discours sur l’holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n’étant pas de « mettre en cause » l’holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère) ? Le temps où une majorité de gens aimaient réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé. Mais l’étape qui reste à franchir, pour qu’une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l’intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme.

La « solidarité avec la Palestine » commence ici, principalement dans la lutte contre les réseaux pro-israéliens. Diffuser et faire connaître le livre de Blanrue, ou celui de Mearsheimer et Walt, défendre la liberté d’expression, aider à libérer le discours et à ouvrir le débat, c’est réellement « aider la lutte des Palestiniens », et c’est l’aider de façon essentielle.

Nous ne devons pas montrer aux sionistes que nous sommes « gentils », en nous « démarquant » sans arrêt de X ou de Y qui a eu une parole trop dure ou trop franche, mais montrer que nous sommes libres et que le temps de l’intimidation est passé. Heureusement, de même que les Palestiniens résistent, il existe encore des gens en France qui défendent les principes les plus élémentaires de la République et de la laïcité. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les « antifascistes » se joignent à eux.

Jean Bricmont

(1) Remarque sur la récente réglementation de la censure prussienne, 1842, Textes philosophiques, 1842-1847, Cahier Spartacus, no 33, 1970.

(2) Au cours duquel (en décembre 2008) Dieudonné fit remettre un « prix de l’infréquentabilité et de l’insolence » à Robert Faurisson, par son assistant déguisé en costume de déporté. Suite à cela, Dieudonné est poursuivi, entre autres, pour insultes à caractère raciste.

(3) Il faut néanmoins rappeler que si la liberté d’expression était respectée en France, il n’y aurait jamais eu d’affaire Faurisson, ce dernier serait probablement inconnu et il n’y aurait probablement pas eu le show du Zénith. La censure incite toujours à la transgression et il n’y a aucune raison de penser que l’affaire du Zénith soit la dernière du genre, quelles que soient les peines qui seront prononcées.

(4) Voir la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=KvNPhiT0b0I pour une illustration de ce sentiment d’injustice.

(5) Par exemple, où faut-il situer sur le spectre politique la citation suivante : « Si l’on regarde une carte du monde, en allant vers l’est : au-delà des frontières de l’Europe, c’est-à -dire de la Grèce, le monde démocratique s’arrête. On en trouve juste un petit confetti avancé au Moyen-Orient : c’est l’État d’Israël. Après, plus rien, jusqu’au Japon. [...] Entre Tel-Aviv et Tokyo règnent des pouvoirs arbitraires dont la seule manière de se maintenir est d’entretenir, chez des populations illettrées à 80%, une haine farouche de l’Occident, en tant qu’il est constitué de démocraties. » Elle est de Philippe Val (dans Charlie-Hebdo, 26 juillet 2006), ancien directeur de Charlie-Hebdo et actuel directeur de France Inter. Voir Le plan B, Frappes médiatiques sur le Liban, 5 janvier 2009 (http://www.leplanb.org/spip.php?page=article&id_article=102) ; ce journal précise : « selon le Rapport des Nations unies sur le développement humain de 2003, seuls trois pays au monde avaient alors un taux d’illettrisme supérieur à 80%. Et aucun d’entre eux n’était situé entre Tel-Aviv et Tokyo, puisqu’il s’agissait du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ailleurs, entre Tel-Aviv et Tokyo, le taux d’illettrisme était de 23% en Iran, de 9% en Chine, de 7% aux Philippines. Et... de 13% au Liban. »

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COMMENTAIRES  

21/10/2009 13:28 par (k)G.B.

Une petite remarque au préalable : BC n’a pas "publié" l’article de REFLEXes, il a été posté par un utilisateur du site, étant donné que celui-ci est en publication libre. Il n’a pas été mis en UNE.

Toutefois, ce que je reproche pour ma part dans cette histoire, c’est de voir une certaine complaisance envers certaines personnes et idées au nom de la Liberté d’Expression et/ou de la juste lutte pour la Palestine & les Palestiniens.
Si défendre un client en tant qu’avocat ne signifie évidemment pas être d’accord avec ce client, il est des fréquentations dont on se passerait bien, surtout quand l’enjeu est aussi important et les attaques si violentes.

Autant j’ai trouvé injuste la façon dont Dieudonné a été sanctionné à l’époque pour son sketch, autant ses rapprochements avec une certaine extrême droite (rivale d’une autre droite extrême dont les tenants du sionisme font partie, au même titre que ceux du fascisme donc) le dé-crédibilisent totalement dans ce qu’il prétend être son combat.

Par ailleurs, je comprends mal comment on pourrait se réclamer de l’émancipation des peuples, de l’anticolonialisme, du progressisme, du socialisme / communisme (au sens premier de ces termes) et trouver peu gênant le fait d’être royaliste ou d’avoir milité au FN. Quelque chose doit m’échapper, sans doute...

Bref, REFLEXes dénonce certains rapprochements mais tombe aussi dans l’amalgame douteux et facile, ce qui rend le texte difficile à approuver, mais n’empêche pas d’être d’accord sur certains principes, l’un d’eux étant simplement : les ennemis de mes ennemis ne sont pas toujours mes amis.

21/10/2009 13:52 par legrandsoir

les ennemis de mes ennemis ne sont pas toujours mes amis

Bricmont le dit lui-même et ici même...

21/10/2009 13:48 par Anonyme

Que te dire Jean ? qu’Allah te protège et protège ta voix ?

Mais j’ai bien peur qu’Allah n’écoute jamais mes prières(Allah serait passer dans l’autre camp, celui des forts et des puissants mais chuttt, faut pas le dire).

Lors de la guerre contre l’Iraq, j’étais si triste , si désespérée et si impuissante devant de telles destructions alors les yeux remplis de larmes, j’ai levé la tête vers le ciel et j’ai imploré Allah de venger toutes ces pauvres victimes innocentes, je lui ai suggéré un petit ouragan aux USA et une petite secousse en Israël et tu sais ce que Allah m’a répondu ?

"Imbécile, tu veux que je ni...mes potes" et quelques jours plus tard, ce dernier a donné un coup de pied à l’Algérie provoquant un énorme séisme à Boumerdes avec des milliers de morts et de sans abris. Et là j’ai compris à quel point les miséreux sont seuls.

Et depuis, j’ai cessé de prier Allah.

Alors tout ce que je peux te dire c’est : Merci et bravo

Leila

21/10/2009 14:49 par (k)G.B.

Je ne dis pas que Bricmont ne le dit pas. Je dis seulement que c’est un principe fondamental qui ne devrait pas être relégué au second plan. Or dans cette histoire, cela paraît bien secondaire.

21/10/2009 15:44 par Bellaciao

NON et NON.

L’article n’a pas été relayé "PAR" BELLACIAO.

Quelqu’un (qui, nous l’ignorons) l’a posté sur le site et nous l’y avons laissé - grosse nuance.

Quel dilemme en effet !

Si on l’enlève on se fait traiter de censeurs - si on le garde aussi donc, si nous avons bien compris.

Une belle illustration qu’on peut vraiment nous reprocher tout et son contraire en fonction de certains intérêts idéologiques.

Par ailleurs si c’était si gênant la moindre des choses eut été que M. Bricmont nous écrive et nous alerte - on peut comprendre bcp de choses.... à partir du moment où on nous avertit et nous explique.

Mais bon comme nous sommes, décidément, d’ignobles censeurs, et exceptionnellement (ouarf ouarf) nous allons laisser ce "droit de réponse" de M. Bricmont posté par X ou Y. Nous regrettons vraiment que la personne en question n’ait pas jugé utile de se rapprocher de nous dans un premier temps.

Elle prête ainsi la main, sans doute à son corps défendant (car nous connaissons bien la puissance de manipulation de certains groupuscules que seuls les "initiés" peuvent démasquer) dans cette affaire, à certaines manipulations qui ne nous ont pas échappées et dont nous connaissons tant l’origine que la raison.

Évidemment personne ici ne dit que M. Bricmont est d’extrême droite - précisons, en tant que de besoin. Et nous apprécions certains de ses écrits, par ailleurs. Il semble que nous ayons une ou deux causes communes.

Quant au coup du "droit à l’avocat" pour Faurisson, puisque certains de nos membres ou amis sont ou furent avocats,et que nous en avons longuement débattu, il est bien évident que tout le monde a le droit d’être défendu - ce qui n’exonère nullement l’avocat qui choisit de défendre X ou Y de ses choix car ON PEUT TOUJOURS REFUSER DE DÉFENDRE QUELQU’UN.

Salutations,

BC

21/10/2009 16:22 par Anonyme

Beaucoup de musulmans ou des personnes d’origine musulmane (donc athées) ont déserté ces mouvements soit disant anti-fascistes. Ces derniers avec leur discours paternaliste, islamophobe et arrogant se croient encore au temps des colonies, " vous les "bougnoules", on accepte de vous défendre et même de manifester pour Gaza mais à condition que ... vous ne dépassez pas la ligne rouge que nous traçons pour vous ; nous, nous pensons, décidons ce qui est bien ou ce qui mauvais pour vous et vous, vous exécutez ". J’ai remarqué que ces derniers, lors du massacre de Gaza, ne pouvaient pas se taire car ça fait politiquement pas correct et donc ils cherchaient des excuses pour ne pas manifester : des barbus par là des voilées par ci... Mais nous ne sommes pas dupes, nous avons appris à penser par nous-mêmes. L’idéologie occidentale coloniale a de longues années devant elle.

Et voici qu’un rappeur "musulman" leur donne :

"Les discours paternalistes et islamophobes de l’extrême gauche peuvent être repoussants"

http://e-s-g.blogspot.com/2009/08/les-discours-paternalistes-et.html

21/10/2009 17:33 par Anonyme

Et ces valeureux chevaliers de l’anti-fascisme ont décerné leur « Grand Prix « Ni Dieu Ni Maître » » 2009 à un livre islamophobe,

Quel courage !!!!

Voyez-vous, nos valeureux chevaliers ont osé s’attaquer à ce grand puissant lobby qu’est le lobby musulman, quelle bravoure et quel courage.

Bravo les antifa !!!

http://www.politis.fr/Defense-De-L-Occident-Et-Lancement,8219.html

Leiloucha

21/10/2009 19:36 par souad

Merci Monsieur Bricmont pour cette article qui prouve, s’il en est, l’ érudit que vous êtes.
Continuez à irriguer de vos pensées, nos cervelle sclérosée par les mérdiats conservateur et néosioniste.

souad

21/10/2009 23:41 par JP

Quelle bouffée d’air frais....MERCI MONSIEUR BRICMONT..

Et merci à Grand Soir d’avoir publié ce texte...

22/10/2009 01:20 par Kerem

Blanrue a déjà répondu début octobre à ce torrent d’insanités :
http://sarkozyisraeletlesjuifs.blogspot.com/2009/10/de-lantisemitisme-encore-et-toujours.html

22/10/2009 09:10 par legrandsoir

*** A TITRE EXCEPTIONNEL, LGS INTERVIENT DIRECTEMENT DANS UN COMMENTAIRE POSTE PAR UN LECTEUR EN LE REMPLACANT PAR LE SIEN ***

Merci à tous de ne pas "importer" chez LGS des conflits/critiques/reproches qui ne nous concernent pas.

1-BellaCiao publie ce qu’ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent. Comme le Grand Soir d’ailleurs et tous les autres sites de l’univers connu.

2- @vladimir : Comme il est indiqué dans la page de saisie des commentaires, ces derniers ne sont pas faits pour publier des articles entiers. Un lien suffit. Si vous voulez reproduire un article en entier, utilisez la zone de "publication libre" à droite de la page d’acceuil.

3 - @ d’autres qui se reconnaitront : le recours à des pseudos pour poster des messages gratuitement aggressifs envers les contributeurs du site n’est pas une pratique appréciée, sur le fond comme sur la forme.

Nous pourrions être moins gentils et dévoiler sur la place publique l’identité de l’auteur de ces pratiques... à bon entendeur.

22/10/2009 09:37 par Anonyme

Il ne faut pas tomber dans le piège

Je pense que ces diffamateurs et islamophobes sont de faux anarchistes antifascistes. Voyant que le mouvement pour la Palestine s’amplifie et que la compagne BDS et la marche pour Gaza connaissent un succès international alors ces faux anti fascistes paniquent et tentent alors de semer la zizanie et salir une extrême gauche très active dans le soutien des palestiniens.

Je pense que derrière ces groupuscules se cachent deux ou trois sionistes mais ça reste à vérifier.

22/10/2009 11:16 par (k)G.B.

@Leila : Merci de ne pas confondre FA et Antifas. Ce n’est pas la même chose.

Pour le reste, je me désole de voir que tout est soit noir soit blanc, donc en gros, l’article de REFLEXes ne vaut rien parce qu’il écorne quelque peu l’image de certaines personnes en pointant du doigt des dérives et des proximités idéologiques graves.

Bref, plutôt que de répondre sur le fond, les commentaires ne sont qu’une sorte de ola pour Jean BRICMONT et contre BC ou REFLEXes, sans chercher à débattre sur ce qui y est abordé pourtant très clairement.

Je ne mets pas en cause LGS, je mets en cause le campisme ambiant, partout, systématique.

’fin bon, que ça ne nous empêche pas de lutter contre le régime d’apartheid sioniste d’Israël, contre le fascisme, contre le colonialisme, pour une vraie démocratie (purée, on en est loin) et contre le capitalisme...

22/10/2009 18:13 par Emorine Laurent

Réponse au paragraphe de Bellaciao reproduit ci-dessous.

"Quant au coup du "droit à l’avocat" pour Faurisson, puisque certains de nos membres ou amis sont ou furent avocats,et que nous en avons longuement débattu, il est bien évident que tout le monde a le droit d’être défendu - ce qui n’exonère nullement l’avocat qui choisit de défendre X ou Y de ses choix car ON PEUT TOUJOURS REFUSER DE DÉFENDRE QUELQU’UN."

Donc, en appliquant cette façon de raisonner à la santé publique, un médecin a le DROIT DE CHOISIR DE REFUSER DE SOIGNER UN BENEFICIAIRE DE LA CMU, puisque, selon ses convictions, dont il a longuement débattu avec ses collègues et amis, cela nuit à l’image de sa salle d’attente ou ne lui rapporte pas assez d’argent !
MALGRE CELA CES MEDECINS ADMETTENT QUE TOUT LE MONDE A LE DROIT D’ETRE SOIGNE !
Ais-je bien compris ?

22/10/2009 18:20 par berger

@ (k)G.B. : Quel est le "fond" de l’article de REFLEXes à part des raccourcis de raisonnements, de la calomnie et des informations volontairement tronquées ?

Et pour parler du "fond", qu’est-ce qui "grave" dans certains rapprochements idéologiques soi-disant dénoncés par ce site de chiens de garde ?

Oui, qu’est-ce qui est vraiment GRAVE ?

Ce qui est grave, pour moi, c’est le phosphore incandescent sur le corps des enfants de Gaza et la pensée unique et totalitaire qui protège ceux qui en sont les responsables.

Voilà ce qui est grave.

Que certaines mouvances cataloguées "extrême droite" (patriotes, poujadistes, royalistes, etc.) se rapprochent des idées de justice, de défense des peuples et de lutte contre le sionisme, je ne vois rien de "grave" là -dedans mais plutôt une forme d’espoir...

22/10/2009 21:31 par Hans

N’en déplaise au GS... (BC publient ce qu’ils veulent, etc.) Certes. Mais en remplissant une fonction publique, BC, comme le GS, comme tous les sites d’information, s’exposent à des critiques, sinon, autant relire les vieilles Pravda du temps de Brejnev. Allez voir la volée de bois vert que prend Langlois de la part de ses lecteurs (tous les posts sans exception, pour une seule phrase, inexcusable en effet, dans l’affaire Polanski).

Mettons que si j’avais été BC, je ne l’aurais pas publié, ce truc signé Anonyme. Ou alors, je l’aurais fait en émettant des réserves, car il y avait de quoi ! On dirait du père Garasse ! Qui, lui, écrivait sans fautes - surtout d’orthographe et de grammaire. ( Pour les jeunes pas au courant : jésuite français du XVIIe siècle, responsable de la mort de Cyrano de Bergerac. )

Personne ne me fera jamais prendre ça pour un écrit d’anar, ni même d’anars, ni même d’anars sous speed. Ce n’est ni dans leurs moeurs habituelles ni dans leurs possibilités. Rien que pour collecter ces faits, il faut une organisation et des moyens. Des flics ? Plus que probable. Officine du Mossad ? Y’a des chances. On ne prête évidemment qu’aux riches...

Il ne faut pas sous-estimer non plus le fait que la nébuleuse anarchiste, avec ses interdictions d’interdire, se prête merveilleusement à des manoeuvres d’infiltration.

Mon impression, mettons épidermique et je la partage : ce truc a été rédigé dans le seul but de déconsidérer au maximum un certain nombre de gens qui gênent les vrais-maîtres-du-monde-et-de-la-France, à savoir : Bricmont, Collon, le CAPJPO, la librairie Résistances et les associations de soutien non manipulées à la Palestine. (Moi, je vois très bien pourquoi. Pas vous ?) Tout le reste - sans doute plus ou moins exact si le boulot de renseignements a été bien fait - n’est mis là que pour les barbouiller au passage. Travail de pros.

Mais aussi, c’est l’enfance de l’art : vous prenez des gens qu’à peu près personne ne peut accepter, dont on sait l’effet dissuasif qu’ils auront sur le lecteur lambda. Vous les présentez comme culs et chemises avec ceux dont on n’a pas peur parce qu’on sait qu’on a efficacement réussi à les diaboliser ( tombés qu’ils sont depuis longtemps dans tous les pièges qu’on leur a tendus), et vous amalgamez le tout plus ou moins habilement (plutôt moins d’ailleurs) avec ceux que vous voulez atteindre, car ceux-là , oui, vous dérangent. C’est plutôt flatteur, je trouve, pour les intéressés.

J’ai dit « tombés dans les pièges qu’on leur a tendus », oui. Par exemple Dieudonné : si les Sionistes avaient voulu se débarrasser de lui définitivement, terminer d’un seul coup sa carrière artistique et sa carrière politique, ils lui auraient envoyé Soral dans les pattes. Qui sait, peut-être l’ont-ils fait. Peut-être l’OPA vient-elle de Soral seul. Le résultat, pour Dieudonné, sera le même. Enfin, à force de rejeter les dénonciateurs des crimes du sionisme (dits « révisionnistes », voire « négationnistes », à quoi bon lésiner) dans le même sac que les racistes fachos, c’est sûr qu’on allait réussir à les faire s’y rencontrer. Avec un peu de culture politique - et des principes - les révisionnistes et les antisionos seraient restés sur leur quant à soi. Isolés pour isolés... Aucun, ni eux, ni Dieudonné (ni les braves bobos qui l’ont bassiné naguère tout au long de deux vidéos en lui répétant jusqu’à plus soif que Le Pen c’est mal) n’ont sans doute jamais, pour leur malheur, entendu (et surtout compris) cette phrase : « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes ». Dommage pour eux. De là à prendre au sérieux le lavage de synapses de la faction qui s’avance masquée... non merci.

Moralité : les flics ne sont jamais aussi subtils qu’ils le croient. L’ennui, c’est qu’il se trouve toujours des naïfs comme (k)GB pour avaler l’hameçon et la ligne avec. Ca plaide en faveur de leur fraîcheur d’âme, c’est toujours ça.

Donc, que BC n’ait pas reniflé la poulaille et se soit laissé introduire cette fusée à tête chercheuse dans le fondement à l’insu de son plein gré, admettons. Quoique je me demande ce qu’ils auraient fait s’ils avaient eu affaire au Pen par exemple ? L’auraient laissé passer au nom de la non-censure républicaine ?

Ce que je lui reproche, moi, à BC, c’est son post de ci-dessus. Il ne vous met pas mal à l’aise, vous ?

« ...si c’était si gênant, la moindre des choses eût été que M. Bricmont nous écrive et nous alerte - on peut comprendre bien des choses - à partir du moment... »
. Ils sont bien bons. Que ne commençaient-ils par l’avertir, eux, et lui « expliquer les choses », avant de le laisser débiner par allusions fielleuses, dans leur propre salon, avec leur accord au moins apparent ? Admettons encore qu’ils aient découvert le machin le lendemain matin en arrivant au bureau, que n’y mettaient-ils aussitôt un mot « d’explication » et de prise de distance ? Pourquoi ont-ils attendu qu’un des calomniés se soit manifesté ailleurs que chez eux (tiens, tu m’étonnes !) ?

Je vous laisse vous débrouiller avec le paragraphe : « Elle prête ainsi la main... etc. ». Si vous y comprenez quelque chose, svp. expliquez-moi. Expliquez-nous. Car n’étant pas « initiés », nous n’y entravons que dalle. Moi en tout cas. Quand on a des choses à dire et qu’on dispose de tout un site d’information à soi, on les dit. Clairement. Ou alors on se tait.

« Évidemment personne ici ne dit que M. Bricmont est d’extrême-droite... (ça, c’est gentil de leur part) ... Et nous apprécions certains de ses écrits, par ailleurs. Il semble que nous ayons une ou deux causes communes. »...

Non, Bella. NON et NON. Ces gens n’ont pas besoin que vous leur délivriez un satisfecit du bout des dents sur « certains de leurs écrits » et « une ou deux causes communes » pour mieux les diffamer sans vous mouiller, par votre silence, en laissant entendre que sur tout le reste.... Vous maîtrisez assez bien la technique du courageux anonyme collectif qui vous a squattée pendant que vous dormiez. Mais votre crédibilité en prend un sacré coup, ma vieille.

Voilà , cher G.S. ce qui me déplaît dans ce post. Des manières de faux-culs, qui n’ont pas le courage de leurs opinions, mais qui ne sont pas mécontents qu’elles soient exprimées par d’autres, même si ces « autres » ne sont pas à toucher avec des pincettes.

Comme dit Fontenelle : « l’Anarchie vaincra, mais pas tout de suite ».

23/10/2009 00:42 par Agnes

Merci Mr Bricmont, j’ai eu du plaisir à vous lire.

Je ne sais pas écrire mais je rêve de lire un texte fumant le vitriol, dans le style "Marc Edouard Nabe’s tract", qui placarderait dans le mur cette insupportable "psychose- obsessionnelle" des "vestales effarouchées" guettant les possibles dérives des "pro-palestiniens" !
Pour ces "gardiens laîcards", le soutien aux palestiniens doit rester DISCRET SANS ODEUR ET SANS BRUIT ! Les têtes ne doivent jamais dépasser et surtout surtout car c’est FONDAMENTAL : rappeler systématiquement les DROITS d’Israël ! Car la crainte d’ISRAEL : c’est le début de la SAGESSE !

Mais ces imbéciles ne mouftent jamais quand le conseil municipal de paris est remis à cause de yom kippour !
Ne la ramène jamais à propos des subventions accordées aux crèches où seuls les enfants juifs sont admis, dans la ville de PARIS !
Alors, moi j’aimerais dire à tous ces faux-culs :
RASEZ LES MURS ET SI POSSIBLE CELUI DES LAMENTATIONS !

23/10/2009 03:01 par eric faget

Dans cette histoire, tout commence avant l’école, chez papa maman qui te dise qu’il faut être sage, non pas de cette sagesse qui éclaire, mais de ce silence qui permet de regarder la télévision tranquille. Ensuite, bien sur, la nounou qui ne veut pas de tache sur sa moquette ni de cris intempestifs, la première année de maternelle où, dans des classes déjà surpeuplées, on t’apprend le respect par la soumission à l’ordre établi depuis la naissance de l’empire, celui de Rome qui, de l’église, a fait son bastion. Puis l’école où des enseignants, débordés, usés et décrédibilisés, ne supportent que très rarement d’être mis en bascule par des questions d’enfants tellement simples mais tellement déstabilisantes pour des individus formatés par un siècle d’école publique : interdiction de parler le patois, séparation entre filles et garçons, l’esprit de la France et de la revanche, l’ignominie des rois et la grandeur de la révolution…. Toute trace d’une histoire différente est effacée au profit de la gloire laïque de l’état. Fi est fait des apports de cette église que j’exècre pourtant, aveuglement et bâillon sur les règnes de rois qui furent grands pour le peuple mais moins pour la France tandis que Versailles engloutit encore chaque année des millions d’euros en réfection, image d’une France soumise à la gloriole passée. On passe joyeusement la serpillière sur les victimes des années qui suivent 89 et 1830 devient un simple soubresaut populaire, comme 1848 n’est plus que le marche pied du vaincu de Sedan. La commune, elle n’est rien, à coté de son fossoyeur Gambetta dont le nom reste gravé sur les murs de toutes les grandes villes Avant même d’aller plus loin, avant même qu’apparaisse le sens critique, l’enfant est déjà pris en main dans les rouages d’un état qui ne doit sa survie qu’à l’ignorance où est tenu le peuple en germe, celui des enfants. Comment ensuite faire entendre raison à cette masse bêlante et amorphe, cliente des stades et des fastfoods et dont l’esprit, avant même que de naître, est déjà conquis par l’empire. La censure, cet empire que nous devrions avoir sur nous même, celle qui parfois nous fait dire la vérité autrement que crument, est l’outil insidieux qui ne sert que les puissants et dont ils jouent pour déjouer toutes velléités d’ostracisme que nous pourrions avoir à leur encontre. Car, sans elle, plus de secret d’état, plus de secret bancaire, plus de secret tout court, juste cette vérité enfantine énervante mais qui soulage tant. Ensuite le collège, le lycée, l’université et une vie entre chômage et la peur qu’il engendre, celle de n’être rien, rien d’autre qu’un boulet. D’où vient-elle cette peur de l’échec, si ce n’est de la mauvaise note, cette mauvaise note qui insinue le doute, la dè-confiance, la mise à l’écart, le rejet social au prétexte qu’hors l’académisme scolastique point de salut. N’est ce pas là le pire des sangs surs, les pires des sangsues qui ponctionnent les intelligences pour les asservir à un système délétère débile et chancelant. On dit qu’on reconnaît les grands chefs à leurs aptitudes à dire la vérité aux peuples, il est clair que nous ne sommes gouvernés que par des sous fifres sans aucune vergogne et qui ont délibérément fait le choix d’être les censeurs de toutes les vérités. Il n’y a plus de censure à ce niveau, il n’y a plus que du mensonge. Les tenanciers du bordel dans lequel nous vivons voudraient nous faire croire que l’état d’Israël est un état comme les autres, bâti sur une terre comme toutes les autres. Ils aimeraient que nous le croyions, ici, en occident, pour pouvoir assujettir des peuples de là bas comme ils ont assujetti ceux qui considèrent comme leurs peuples, non comme une fraternité de « race » mais comme une propriété corvéable à merci. Seulement, ces peuples là sont déjà asservis par d’autres tenanciers qui se servent de la même manière que ceux de chez nous du message religieux qui est le leur. Mêmes aveuglements, mêmes utilisations stérilisantes du savoir, mêmes objectifs de domination intrinsèquement tourné vers le luxe et son parangon de luxure. L’islam peut être une religion de merde, aussi merdique que le christianisme ou le judaïsme, mais elle peut donner aux hommes des préceptes aussi bons que les deux autres. Ceux qui ont eu la chance de voyager dans des pays à dominante musulmane n’ont surement jamais eu à regretter l’accueil qui leur a été fait. Peut-on dire la même chose en France, quand on renvoie chez eux des charters d’afghans ? La chance qu’à le voyageur c’est de pouvoir se rendre compte combien ses pères lui ont menti. Si la vie lui sourit il croise milles manières de vivre différentes qui rapidement perdent l’aura dévalorisante que leur a accolé la société patriarcale. Maliens qui travaillent ici, nicaraguayens qui vivent en Pologne, juifs de chine, français en taule en Norvège ne voient plus l’autre avec la même charge déprédative ancré par le travail civilisationel. Cette identité culturelle comme on nous l’inculque est nourrie par le savoir de l’adulte. Dans les sociétés primitives, l’apprentissage est celui de la connaissance de la terre. Dans les nôtres, hyper techniques, c’est l’apprentissage de la soumission à l’ordre industriel avec tous ses paradigmes stakhanovistes et intello-bellâtres. La société castique qu’est devenu la notre sépare la pensée de la production et utilise les savoirs acquis pour augmenter le conditionnement de masse. La société du média fait que chaque bout de phrase est commenté disséqué vendu mâché et vomi à n’en plus finir. Il en va de même pour chaque action, chaque geste, chaque déplacement si l’on est un tant soit peu sur le devant de la scène.Cela sert de pâture au frustration du peuple en même temps que de muselière Nous vivons une société intransigeante où la censure qui a une nécessité morale, laisseriez vous lire Sade ou Louà¿s à un enfant , laisseriez vous un de ces petits devant la télé devant un film particulièrement violent…, est devenu un outil bien plus insidieux qu’elle ne le fut sous les rois. Ne dit-on pas que les écrivains des lumières ont tranchés la tête du roi ? Aujourd’hui on ne devrait plus parler de censure, on devrait dire conditionnement d’état. Tout est en libre accès. Toutes les informations sont disponibles mais l’esprit éclairé l’est de moins en moins parce que sa curiosité est de plus en plus bridée. Nous vivons une ère de spécialistes dont certains ont pour spécialité de nous enfumer dés notre plus jeune âge. Les chaines de télé pour les moins de trois ans, le marketing en direction des tranches d’âge en couche culotte voilà où nait la censure, avant la cour de l’école. A la maternité, l’enfant ne connaît même pas le sein de sa mère pour engraisser Messieurs Guigoz, Morhange, Blédine, Fais dodo mon petit loupiot1. Qui a tué Davy Moore ? Qui est responsable est pourquoi est-il mort2 ? Nous ne le saurons jamais cette chose est sure car même si nous connaissons le coupable notre cerveau, entrainé au déni, en a fini de répondre aux injonctions de la justice pour ne garder en nous que ce confort mou et sans âme, certains par désarroi, d’autres par ennui mais beaucoup par ignorance de ce qu’ils ont perdu en ne l’ayant jamais eu. Rome unique objet de mon non sentiment, Sion, image floue d’une foi déshumanisée, en ces noms toutes les censures de l’occident trouvent leurs justifications et nous nos bourreaux

1 Jean Ferrat
2 Graeme Allwright

Eric Faget clown sans sueur

23/10/2009 09:05 par legrandsoir

rendons les Césars... "Qui a tué Davy Moore" en VO c’est "Who Killed Davy Moore" de Bob Dylan (celui de l’époque où il savait encore faire des chansons).

23/10/2009 10:59 par Leila

Voici ci-dessous la réponse de Jean Bricmont à BC.

Je suis désolé, je n’étais pas au courant des procédures particulières de mise en ligne de textes sur BC ; mais de toutes façons, ma cible n’est pas BC mais une certaine mentalité qui règne dans une bonne partie de la gauche en France.

Je n’ai pas posté mon texte moi-même sur BC, mais je comprendrais très bien qu’on le retire-et je ne me plaindrais nullement de censure dans ce cas. Ce que beaucoup ne semblent pas comprendre (en accusant BC de censure s’ils retirent un texte) c’est la notion même de censure. Un journal ou un site a parfaitement le droit de choisir ce qu’il publie-il n’y a nulle censure là . Mais quand l’Etat et les tribunaux interviennent, c’est tout autre chose-là ce n’est pas UN site qui vous refuse (on peut en trouver d’autres), mais la société toute entière qui vous attaque, avec la force des tribunaux, de la police etc.

Pour ce qui est de l’avocat, on peut évidemment le critiquer-mais il faut comprendre qu’un avocat n’approuve pas nécessairement son client (contrairement à un site qui publie un texte)-c’est évident pour les assassins. Ce qui fait qu’il est difficile de savoir quelles sont les motivations d’un avocat qui défend X. Je pense que si j’étais avocat et si on me le demandait, je défendrais avec enthousiasme les victimes de la censure, indépendamment de leurs opinions. Je ne connais évidemment pas les motivations de Me Bastardi Daumont, mais j’admire son courage.

Pour ce qui est des sites qui reprennent mon texte, je signale que, de mon point de vue, il est en libre circulation. Il n’est pas étonnant que dans le climat de terreur intellectuelle et policière qui règne, les sites d’extrême droite reprennent mon texte.

Pour éviter cela, il suffirait de mettre fin au climat de terreur et de combattre l’extrême droite avec des arguments et non des procès.

Jean Bricmont


Cette réponse est une claque pour les taupes et les imposteurs et une bouffée d’air frais pour les amoureux de l’honnêteté et de l’intégrité .

Bravo Jean, tu es un homme digne et tu forces le respect et l’admiration.

posté par Leila

24/10/2009 00:07 par Jean-Michel Hureau

@ Bellaciao

Quelqu’un (qui, nous l’ignorons) l’a posté sur le site et nous l’y avons laissé - grosse nuance.

He Tom, tu te fous de ma gueule ou quoi !

Vous savez très bien identifier les contributeurs et dis-moi que ce n’est pas vrai !

Je ne peux pas écrire ça sur Bellaciao puisque ça ne paraîtra jamais !

Alors, les salades, ça suffit !

Ensuite, qu’une certaine Danielle Bleitrach assimile Jean Bricmont et Viktor Dedaj à des fachos relève de la pure folie !

Que Bellaciao y apporte sa contribution ne m’étonne plus guère.

Je crois vraiment qu’il y a des fachos qui s’ignorent !

24/10/2009 18:38 par Anna

@Eric Faget, J’aime bien lire tes commentaires ; c’est juste que quand tu en fais des longs comme ici, pourrais-tu faire des paragraphes ?

Sinon, je suis d’accord avec l’ensemble : je trouve que cette manie de "purisme" dans la défense légitime de la cause palestinienne, venant des rangs des gauchistes de tout bord est contreproductif : voir toutes ces personnes ou tendances d’arroger le titre de "meilleur défenseur", du "défenseur le plus désintéressé et immaculé", au moment où ce peuple subit un apartheid des plus cruels, ça revient à discuter du sexe des anges.

Durant la boucherie de Gaza fin 2008, ça a conduit les diverses tendances de gauche à minimiser les défilés ou à s’empresser de ne pas se mélanger avec des foules de manifestants plus "typées" (des français d’origine magrébine), afin de ne pas paraître "communautaires". Je trouve lamentable cette façon de brider sa solidarité de peur d’être mélangé avec Soral, les barbus, Ben Laden, Freddy Krueger, ou je ne sais quel épouvantail, que des gens qui se prétendent solidaires aient cette obsession de l’immage immaculée aillent voir ailleurs ! C’est la presse pravda qui fait ces mélanges, et on tombe dans leur piège !

Des éléments perturbateurs existent dans toutes les manifestations, des manifestants "false flags" sont payés par nos adversaires idéologiques, on a vu dans les provocations des flics lors des manifs anti-OTAN. Que des sites ou militants d’extrème droite de tendance judéophobe récupèrent la cause palestinienne est inévitable, mais nous ne devons pas dépenser notre énergie à nous "désolidariser" de ces gens, car le lien articifiel qui est créé entre eux et nous vient surtout des merdias qui sont payés pour le faire.

Passer son temps à taper sur Bricmont ou Blanrue quand les gazaouis et les autres palestiniens meurent, c’est vraiment lamentable. J’ai exprimé quelques réserves sur le précédent texte de Bricmont publié ici, mais elles concernaient juste ce qui à mon sens relevait d’un certain manque d’ambition dans son opposition au colonialisme d’Israël, mais j’étais d’accord avec le fonds quand il disait que les militants pacifistes devraient se servir plus souvent des sources officielles peu diffusées.

24/10/2009 21:54 par Agnes

@Ana

Merci et merci pour votre commentaire.
Je suis entièrement d’accord avec vous.
Bien à vous.

25/10/2009 18:39 par eric faget

merci m’dam j’f’rai un effort promis

eric clown en panne

29/10/2009 15:34 par Roberto Ferrario

@ Jean-Michel Hureau

1 - c’est pas "Tom" que a écrit notre "déclaration" mais tous les membres de notre collectif... inutile de "personnaliser"...

2 - tu veux faire la "police" ??? bien sur que on connait l’IP de qui a publie l’article de Reflexes (tu en se quelque chose non ?...) mais on connait pas qui est derrière... par contre on connait très bien qui est "derrière" cette association, une "mouvance" que se déclare anarco-autonome et "sioniste de gauche", la même que a "détruit" le "projet" des diffèrent indymedia en France, avec des liens a l’autre "mouvance" : "Multitudes" et "Samizdat" que fait référence aux idées de Tony Negri et Yann Moulier-Boutang... a lire ici

Dans le courant alter-mondialiste, Toni Negri fait partie de la tendance qui a appuyé le "oui" au projet de Traité Consitutionnel Européen, susceptible à ses yeux de "faire disparaître cette merde d’État-nation"... le délire a lire ici

On a trouve, plus que normal, même si c’est pas nous qui l’avons publie, que Jean BRICMONT ait comme une sorte de "droit de réponse" aux "insinuations" de "Reflexes" et donc on a laisse bien volontiers son article..

3 - A propos de Danielle Bleitrach et de "l’assimilation" de "Jean Bricmont et Viktor Dedaj à des fachos" tu n’as qu’à lire sur son blog, et lire ce qu’elle même a écrit... et donc te faire une idée précise avant de cracher... a lire ici

Une petite "remarque" ct "personnage" la D.B. a fait un grand mal dans le passé aux "relations" entre nous même et tu en fait partie, a essaie avec un certain succès de casser les contacts fraternels qu’on a pu avoir entre nous tous, compris avec pas mal des camarades que écrivent et gèrent le site du Grand Soir, je ne veux pas faire la liste mais il se reconnaitront, on en a parle entre quatre jeux à la dernière "fête de l’Huma"...

4 - ta derniere remarque est "immonde" traiter, toi aussi, de fascistes des camarades comme a fait la D.B. ca ne t’honore pas...

Un salut particulier a Viktor, Maxime et Salim et a les autres du site du Grand Soir...

Roberto Ferrario
pour le
Collectif Bellaciao

29/10/2009 20:45 par Anonyme

Jugeons l’homme pour ce qu’il fait et non pour les ragots rapportés par les sionistes non avoués et autres.

Jean Bricmont, A. Gresh, Paul Balta et autres sont les invités du SILA (Salon international du Livre d’Alger). Les algériens et particulièrement les journalistes (qui connaissent la valeur de la liberté de presse) et intellectuels algériens apprécient beaucoup l’intellectuel belge ; il a déjà fait plusieurs voyages en Algérie, interview dans plusieurs journaux algériens, conférences, débats etc...

Et cet été le président de l’Assemblée générale, MIguel d’Escoto a invité M. Bricmont et trois autres intellectuels Gareth Evans , Noam Chomsky, Ngugi wa Thiong’o pour présenter une analyse autour de « la responsabilité de protéger », un concept que
le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, veut mettre en oeuvre. Voici le lien pour lire l’intervention de M. Bricmont à l’ONU .

http://www.legrandsoir.info/Un-monde-plus-juste-et-la-responsabilite-de-proteger.html

et voici les derniers livres de M. Bricmont :

1) Philosophie de la mécanique quantique de Jean Bricmont et Hervé Zwirn (Broché - 10 août 2009)

2) Le pari de Pascal de Noam Chomsky et Jean Bricmont (Broché - 5 novembre 2009)

3) Chomsky Notebook de Julie Franck et Jean Bricmont (Relié - 8 janvier 2010)

4) Chomsky de Jean Bricmont et Julie Franck (Broché - 1 février 2007)

5)Impérialisme humanitaire : Droits de l’Homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? de Jean Bricmont et Noam Chomsky (Broché - 28 novembre 2009)

et pour les autres voici le lien :

http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Daps&field-keywords=bricmont&x=0&y=0

posté par Leila

30/10/2009 16:00 par Anonyme

in "Affaire du Zénith" : "Ce fut un honneur de défenseur que d’avoir à représenter celui qui se surnomme souvent lui même, "le condamné d’avance".

En ce 27 octobre 2009, c’est un contentement de le voir innocenté par la XVIIe chambre correctionnelle des poursuites engagées injustement par la LICRA.

John Bastardi Daumont.

Avocat au Barreau de NICE"

Trouvé là : http://www.john-bastardi-daumont.com/article-affaire-du-zenith-la-licra-deboutee-face-a-robert-faurisson-38315002.html

Oui M Bastardi Daumont parle bien de M. Faurisson.......Il conclut de façon morale et axiologique une affaire qu’il a certes remportée, mais pour des raisons techniques et de bon sens.

Où l’honneur d’un défenseur va t il se nicher ?....

31/10/2009 22:25 par Jean-Michel Hureau

Au moins, avec Roberto, on s’engueule sévère, mais on se présente.
Les anonymes, je n’aime pas.

01/11/2009 16:50 par Agnès

Suite que je souhaite donner à mon commentaire plus haut.

En réalité, la Nouvelle "extrême droite sioniste sarkozyste" mène une véritable guerre au FN (le seul parti d’extrême droite connu en France) en utilisant sa base arrière : les "ANONYMES" d’une certaine "extrême gauche sioniste". L’Occupant sioniste de l’Elysée, en a été intimement convaincu lors d’un certain 21 avril 2002, date de la naissance secrète (officieusement officielle) du "Nouveau Parti Sioniste Français" qui agit sous le Pseudonyme de l’UMP !
Je vous invite à visualiser des vidéos de "qui vous savez"
à ses débuts, il était déjà prêt mentalement à dérober les idées du FN, en y ajoutant la touche "Israïlisme".

21/10/2010 14:47 par dominique DL

Je me permets de poser une demande d’éclaircissement pour ce paragraphe : Il est pour le moins étrange que des « antifascistes » approuvent le fait que l’on rende, comme l’a dit Chomsky à propos de l’affaire Faurisson, un triste hommage aux victimes de l’holocauste en adoptant la doctrine centrale de leurs bourreaux, à savoir qu’il appartient à l’état de déterminer la vérité historique et de condamner ceux qui ne s’y conforment pas.
merci de bien vouloir y répondre.
Cordiales salutations.
Dominique DL

22/10/2010 15:59 par Jean Bricmont

Bonjour,

Quel éclaircissement voulez vous ? Cest une citation de Chomsky à 
propos de la loi Gayssot.

Bien à vous

Jean Bricmont

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