Auteur Jean BRICMONT

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Pourquoi je ne « crois » pas en Bernie Sanders

Jean BRICMONT
Certains de mes amis me reprochent d’être trop critique de Bernie Sanders. Ce n’est pas le cas : je le suivais déjà dans les années 80 quand je vivais aux Etats-Unis et qu’il défendait les Sandinistes au Nicaragua. J’étais alors totalement d’accord avec lui. Depuis il a évolué dans le sens de l’impérialisme humanitaire, comme presque tout le monde, mais ce n’est pas le fond du problème ni même ses réponses au New York Times. Je souhaite qu’il fasse le meilleur score possible ne serait-ce (…)
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Réflexions sur l’importance de la liberté d’expression pour ceux qui ne la comprennent pas.

Jean BRICMONT
D’abord en partant de mon cas personnel puis en généralisant. Depuis que j’ai écrit La République des censeurs (bientôt rééditée en version complétée), et même avant, j’ai été régulièrement censuré ou boycotté, par exemple pour parler de physique (à Nice en mai dernier) ou de philo des sciences (dans un département de physique il y a quelques années) ou à la fête de l’Huma en 2012, sur l’impérialisme humanitaire, sous pression de menaces physiques. Récemment un débat sur les médias en (…)

« On subit les conséquences de la naïveté de la gauche face à la soi-disant lutte contre la haine » (al-akhbar)

Jean BRICMONT
Jean Bricmont, essayiste Belge, professeur (émérite) de physique à l’Université catholique Louvain, et membre de l’Académie royale des sciences de Belgique rudement fustigé en France pour ses opinions politiques en rupture avec l’idéologie dominante, analyse dans cet entretien pour al Akhbar les mécanismes et les conséquences redoutables du terrorisme intellectuel. Dans un article paru le 20 juillet 2017 dans le magazine Le Point, M. Bernard-Henri Lévy, fervent sioniste, vous attaque (…)
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De l’exclusion : réponse à Frédéric Lordon

Jean BRICMONT
L’essayiste belge Jean Bricmont, s'interroge sur le mouvement Nuit Debout et les propos de Frédéric Lordon qui a justifié l'expulsion d'Alain Finkielkraut par les organisateurs du mouvement. En général, j’aime bien les travaux de François Ruffin, de Frédéric Lordon, le journal Fakir et le film Merci Patron. Je connais moins le mouvement Nuit Debout, mais il a au moins le mérite d’exister. On peut le traiter de « bobo » si on veut, mais il vaut mieux que les gens se (…)

Cette gauche qui prend ses désirs pour la réalité

Jean BRICMONT
L’article ci-dessous a été écrit pour un public américain et son but était de critiquer une pétition de « solidarité avec le peuple syrien » qui reflète toutes les ambiguïtés de la pensée de la gauche occidentale sur la question de la guerre et de l’impérialisme, ambiguïtés qui ont pour conséquence qu’aucune opposition systématique aux politiques américaines n’émane de la gauche, alors que ces politiques deviennent de plus en plus impopulaires au niveau de l’opinion publique, même en Europe. (…)
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Réponse à la gauche anti-anti-guerre.

Jean BRICMONT
Depuis les années 1990 et en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999, les adversaires des interventions occidentales et de l’OTAN ont dû faire face à ce qu’on pourrait appeler une gauche (et une extrême-gauche) anti-anti-guerre, qui regroupe la social-démocratie, les Verts, et le plus gros de la gauche « radicale » (le Nouveau Parti Anticapitaliste (1), divers groupes antifascistes etc.) (2). Celle-ci ne se déclare pas ouvertement en faveur des interventions militaires occidentales (…)

Sur les interventions humanitaires, l’Iran, Israël et les pays non-alignés. (Counterpunch)

Jean BRICMONT
Dans votre article, « The case for a Non-Interventionist Foreign Policy », vous parlez des justifications que les puissances impériales utilisent pour rationaliser leurs expéditions militaires dans le monde. Une politique étrangère belliciste ne constitue-t-elle pas un avantage pour les politiciens dans le monde occidental, particulièrement aux États-Unis, pour attirer les votes et le soutien des populations ? Les américains peuvent-ils élire un président pacifiste qui s’engage ouvertement à (…)
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A propos de l’affaire Balme, du Front de Gauche et de « qui est pris qui croyait prendre ».

Jean BRICMONT
Pendant des décennies, la gauche, particulièrement la « gauche radicale », a utilisé la « lutte contre le fascisme et l’antisémitisme » (ou la « lutte contre le fascisme, le racisme et l’antisémitisme », pour être plus politiquement correct) comme arme contre l’extrême-droite et, parfois même contre la droite, en faisant fi du fait que, d’une part, cette lutte avait pour fonction essentielle de faire taire les critiques « excessives » de la politique israélienne ou de ceux qui la (…)

« Quel avenir et quels défis pour l’Unesco ? » - Table ronde du Groupe des 77 et la Chine

Jean BRICMONT
L’acte constitutif de l’Unesco parle de deux concepts, « le maintien de la paix et de la sécurité... en resserrant la collaboration entre nations » et le « respect universel des droits de l’homme », concepts que certains opposent depuis quelque dizaines d’années en Occident en invoquant le « droit d’ingérence humanitaire », unilatéral et militaire, ou la « responsabilité de protéger ». Ils s’opposent, au nom des droits de l’homme, au maintien de la paix et à la collaboration entre (…)

In memoriam

Jean BRICMONT
Cette année nous ne commémorerons pas le 50ème anniversaire d’un événement qui n’existe pas, du moins dans la conscience collective de l’Occident, ce que Noam Chomsky appelle l’invasion américaine du Sud Vietnam. Pourtant c’est bien en 1962 que les États-Unis ont commencé à bombarder le Sud Vietnam pour tenter de sauver un gouvernement sud-vietnamien installé par eux après la défaite de Diên Biên Phù et les accords de Genève de 1954, qui avaient mis fin à la partie française de la guerre. Le (…)
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Pourquoi est-il important de bloquer Sarkozy ? (bis)

Jean BRICMONT
LGS : voici un texte publié par le Grand Soir en avril 2007. Nous le publions à nouveau en remplaçant "Ségolène Royal" par "François Hollande". Beaucoup de gens de la « gauche de gauche » semblent hésiter à se mobiliser à fond pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, ou, à tout le moins, à limiter les dégâts, c’est-à -dire en pratique, à voter et à encourager à voter pour François Hollande. Je ne peux pas le prouver, mais je suis convaincu que l’immense majorité des progressistes et des (…)
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Lettre à une journaliste

Jean BRICMONT
Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille) m’a posé une question à propos de mon « soutien aux dictateurs » (en particulier Assad), de l’ingérence dans les affaires intérieures de pays comme la Syrie que ce soutien représenterait, de mes liens avec l’extrême droite ainsi qu’avec des sites « conspirationnistes » et de la « caution » rationaliste et progressiste que je leur apporterais. Voici ma réponse : Vous soulevez deux questions (…)