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« On subit les conséquences de la naïveté de la gauche face à la soi-disant lutte contre la haine » (al-akhbar)

Jean Bricmont, essayiste Belge, professeur (émérite) de physique à l’Université catholique Louvain, et membre de l’Académie royale des sciences de Belgique rudement fustigé en France pour ses opinions politiques en rupture avec l’idéologie dominante, analyse dans cet entretien pour al Akhbar les mécanismes et les conséquences redoutables du terrorisme intellectuel.

Dans un article paru le 20 juillet 2017 dans le magazine Le Point, M. Bernard-Henri Lévy, fervent sioniste, vous attaque directement en parlant « du négationniste Jean Bricmont longtemps préposé, dans le journal [Le Monde Diplomatique], au traitement de l’actualité éditoriale antiaméricaine et antisioniste », qu’avez-vous à répondre à cette accusation ?

Pour commencer, je n’ai jamais été préposé à quoi que ce soit au Monde Diplomatique. Depuis 2001, outre quelques courts comptes rendus de livres, j’y ai publié quatre articles, dont un sur la « thèse de sociologie » de l’astrologue Elisabeth Tessier (qui était une imposture manifeste), deux articles sur la gauche française et un autre sur la « mauvaise réputation » de Noam Chomsky (1), dans lequel je soulignais, à propos du procès médiatique fait à cet intellectuel lors de l’affaire Faurisson (professeur de littérature française poursuivi et condamné à de nombreuses reprises pour avoir nié l’existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale), la distinction cruciale entre défendre le droit d’exprimer une opinion et partager celle-ci.

Le terme « négationniste » désigne les gens qui, comme Faurisson, nient l’existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale. Rien de ce que j’ai écrit n’a jamais nié l’existence des chambres à gaz. En vertu de la « loi Gayssot », nier leur existence est un délit. Accuser sans preuve quelqu’un d’un délit est de la diffamation, ce qui n’est pas couvert par la liberté d’expression et peut donner lieu à des poursuites judiciaires. Dans mon livre La République des censeurs (L’Herne 2014) je défends une conception de la liberté d’expression proche de celle de Voltaire, Robespierre, Mill, Russell et Chomsky, qui pour moi est consubstantielle à la démarche scientifique. Mais cela n’implique rien en ce qui concerne l’adhésion à une opinion ou une autre. Ceci dit, même si M. Bernard-Henri Lévy me diffame, je ne m’attends pas à pouvoir facilement faire valoir mes droits devant la justice française.

Vous avez été parmi les principaux signataires en 2010 d’une pétition qui demande l’abrogation de la loi Gayssot incriminant la contestation de l’existence de crimes contre l’humanité. Sur quels arguments se fonde votre opposition à cette loi ?

La pétition a été motivée par l’emprisonnement à un an de prison de Vincent Reynouard, qui non seulement nie l’existence des chambres à gaz, mais est carrément néo-nazi et, de plus, catholique intégriste. Je considère, comme tous les défenseurs de la liberté d’expression, qu’il faut faire une distinction entre la parole et l’action. Reynouard, Faurisson et les autres négationnistes n’ont frappé personne, n’ont tué personne, n’ont volé personne ; ils n’ont incité à aucune action illégale. Ils n’ont diffamé personne à titre individuel. Ils ont exprimé des opinions sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. On peut à bon droit considérer ces opinions comme fausses, absurdes, choquantes, là n’est pas la question. Il existe beaucoup d’opinions fausses et absurdes qui sont énoncées de par le monde et ce qui est choquant pour les uns peut ne pas l’être pour d’autres. Dans certains pays et certaines époques, ce qui est choquant c’est de ne pas être un bon catholique ou un bon communiste ou un bon musulman. Mon point de vue est simplement que ce n’est pas à l’Etat de décider quelles sont les opinions vraies ou fausses, choquantes ou non.

En effet, si on accorde ce droit à l’Etat, que se passe-t-il ? D’abord, on va assister à la « concurrence des victimes » : certains demanderont que l’on interdise la contestation des crimes coloniaux ou communistes ou ceux liés à l’esclavage. On en arrive vite à demander aux tribunaux d’écrire une histoire universelle.

Ensuite, on a le problème « de la pente glissante » : pour que la censure soit efficace, il faut non seulement interdire les propos condamnés quand ils sont exprimés explicitement, mais aussi réprimer ceux qui exprimeraient les mêmes idées de façon indirecte, cachée, suggestive etc. Au 18è siècle, de nombreux libres-penseurs faisaient semblant de défendre la religion tout en s’en moquant sous cape. C’est pourquoi on en arrive vite à amalgamer les gens qui soutiennent les opinions condamnées et ceux qui défendent simplement le droit à les exprimer. C’est exactement ce qui s’est passé avec Chomsky qui a été pratiquement impubliable en France pendant près de vingt ans et cela uniquement parce qu’il avait défendu la liberté d’expression de Faurisson.

De plus, comme les poursuites sont répercutées dans les médias, on donne un maximum d’importance aux opinions illégales (qui aurait entendu parler de Faurisson sans les procès intentés contre lui ?) et, à une époque où la méfiance à l’égard des « vérités officielles » est extrême (par exemple, pas mal de gens pensent qu’on n’a jamais marché sur la Lune), on encourage en fait le partage de ces opinions (au nom de l’idée : « si elles sont interdites, c’est qu’on nous cache quelque chose »).

Finalement dans le cas d’espèce (interdiction de contester l’holocauste) on aggrave le conflit Occident-Orient. En effet, de façon scandaleuse et absurde, Israël et ses défenseurs utilisent la mémoire de l’holocauste pour justifier leur politique. Une loi telle que la loi Gayssot ne fait que sacraliser cette mémoire du côté occidental mais l’exploitation politique de cette mémoire ne fait qu’encourager les idées négationnistes dans le camp « oriental ». Ce qui fait qu’on entend régulièrement des plaintes dans les milieux dominants concernant le fait que « les jeunes de banlieue » rechignent à écouter les cours sur l’holocauste à l’école. Mais contestent-ils les faits historiques ou l’exploitation politique qui en est faite ? Sans doute les deux, mais sans l’exploitation politique, les faits historiques ne seraient sans doute pas contestés.

Pour revenir à Reynouard, bien que je sois aussi éloigné qu’on peut l’être de ses idées (je suis athée et proche de la gauche libertaire), je trouvais à la fois scandaleux et absurde qu’on le mette en prison pour délit d’opinion.

Comment expliquez-vous l’enthousiasme de la presse française mainstream pour BHL un « philosophe » décrédibilisé par ses pairs et perçu par de larges secteurs de l’opinion un « intellectuel faussaire » depuis l’affaire Botul (2) ?

Pendant la période de l’anticommunisme montant puis triomphant des années 1980-1990, BHL pouvait passer pour un chantre de la démocratie et de l’anti-totalitarisme. Mais déjà il était un « fervent sioniste » comme vous dites, et il appelait le Congrès américain à financer les « Contras » (3) (4) au Nicaragua . Ceux-ci utilisaient dans les années 1980 des méthodes terroristes — ils étaient un peu les ancêtres des rebelles syriens ou de l’opposition au Venezuela – pour y déstabiliser le gouvernement sandiniste de l’époque. Or, ce sont les Sandinistes qui ont établi la démocratie au Nicaragua en 1979, ont abandonné le pouvoir lorsqu’ils ont perdu les élections et y sont revenus plus tard par les urnes. Difficile de considérer l’action des Contras comme « anti-totalitaire ».

Après la chute de l’URSS, les « combats » de BHL sont devenus de plus en plus clairement pro- américains et pro-israéliens, en Bosnie, au Kosovo, en Libye (où il disait ne pas avoir vu d’islamistes). Il va en Ukraine soutenir des mouvements appuyés par de vrais néo-nazis tout en faisant campagne contre l’humoriste Dieudonné à Paris au nom de la lutte contre l’antisémitisme. Il est fanatiquement anti-russe et anti-Poutine. Lors de l’invasion israélienne du Liban en 2006, soixante-dix ans après le putsch de Franco en Espagne, il est arrivé à comparer implicitement le Hezbollah avec les franquistes et les soldats israéliens aux républicains espagnols (5). Dans tout ce qu’il écrit, il y a toujours une référence totalement fantasmatique et sans rapport avec le présent soit aux communistes soit aux fascistes.

Le révisionnisme fait partie de la démarche de l’historien qui remet en cause les récits dominants et porte un regard critique sur les interprétations de ces prédécesseurs. Pourquoi le « révisionnisme » est-il- aujourd’hui assimilé au négationnisme ?

On vous répondra que nier des faits établis n’est pas la même chose qu’interpréter des événements. Je veux bien accepter cette réponse, mais je soulignerais, comme le faisait le philosophe anglais John Stuart Mill, qu’interdire une opinion fausse prive l’humanité d’une perception plus claire et vivante de la vérité qui est produite par la confrontation entre la vérité et l’erreur. (6)

En France, des élus s’expriment publiquement sur les bienfaits de la colonisation, mais dès qu’il est question de la Shoah, on veut museler la liberté d’expression. Pourquoi ce deux poids deux mesures ?

Il n’y a pas que la colonisation. Vous pouvez tout « contester » ou « minimiser » en France, la guerre du Vietnam, par exemple, qui fait des millions de morts et qui a complétement disparu de la conscience collective, alors que pas mal de gens qui ont participé à cette guerre sont encore vivants et que la mentalité impériale qui en est responsable est plus présente que jamais. Vous pouvez aussi « nier » ou minimiser le rôle de l’URSS dans la Seconde Guerre mondiale. Par exemple, dans le film « La vie est belle » de Roberto Benigni on voit des troupes américaines libérer un camp qui ressemble à Auschwitz, ce qui est absurde d’un point de vue historique et géographique. Les sondages montrent une ignorance profonde des rôles respectifs de l’URSS et des Etats-Unis dans la guerre contre le nazisme. (7) Personne ne hurle au « négationnisme » dans ces cas-là et bien d’autres.

Comment analysez-vous l’évolution vers une conception aujourd’hui extensive de la lutte contre l’antisémitisme qui s’est imposée en France et dans laquelle l’antisionisme est assimilé à une forme virulente d’antisémitisme ?

Disons que c’est un antisionisme « excessif » ou « radical », ou une « hostilité structurée et systématique à l’égard de l’Etat d’Israël » qui sont assimilés à de l’antisémitisme (8). Toute l’astuce a été, dans un premier temps, de criminaliser l’incitation à la haine raciale, sans jamais définir précisément ce que veulent dire ces mots ; à mon avis, l’immense majorité de la gauche, y compris celle qui est « pro-_ », est tombée dans le piège sur cette question. Bien sûr, personne n’aime le racisme, mais de là à accepter que des associations auto-proclamées antiracistes, comme la LICRA, puissent poursuivre devant les tribunaux qui bon leur semble au nom de la « lutte contre haine », comme les y autorisent les lois antiracistes, il y a plus qu’un pas à franchir.

Dans un deuxième temps, on identifie antisionisme radical et antisémitisme et le tour est joué ! Maintenant, les pro-palestiniens sont prisonniers d’une politique qu’ils n’ont pas assez combattu à la racine, à mon humble avis. C’est d’ailleurs une erreur assez constante de la gauche de ne pas assez se méfier du pouvoir de l’Etat et de faire trop confiance aux bonnes intentions proclamées par le pouvoir (en effet, qui voudrait ne pas combattre le racisme ?).

La tentative de criminalisation des mouvements pacifiques qui appellent au Boycott de l’Etat d’Israël témoigne de l’efficacité redoutable des groupes de pression pro-israéliens en France.

C’est le moins qu’on puisse dire ! Dans La république des censeurs je donne plusieurs d’exemples d’appels au boycott qui sont parfaitement légaux : contre l’Afrique du Sud dans le temps bien sûr, mais aussi contre la Chine lors des Jeux Olympiques ou contre le Mexique lorsqu’une Française y était détenue ou même contre la Corse, à cause de la corruption qui y régnerait. D’ailleurs, plusieurs de ces boycotts étaient soutenus par BHL. Mais quand il s’agit d’Israël subitement l’appel au boycott devient une entrave au commerce ou même une incitation à la haine antisémite (9). Aux Etats-Unis une proposition de loi, qui ne passera sans doute pas comme telle, mais qui a quand même été introduite par 43 sénateurs (sur 100) prévoit des peines allant jusqu’à vingt ans de prison pour appel au boycott d’Israël (10). On subit à nouveau les conséquences de la naïveté de la gauche face à la soi- disant lutte contre la haine.

Comment expliquez-vous cette efficacité ? Quels sont les ressorts du terrorisme intellectuel qui règne aujourd’hui en France ? Comment y résister ?

Tout ce qui précède illustre comment fonctionne ce terrorisme : on sacralise un événement historique unique, l’holocauste, en interdisant d’en discuter, on crée des lois contre l’incitation à la haine en laissant aux organisations antiracistes (dont plusieurs sont en réalité sionistes) le soin de poursuivre devant les tribunaux, on assimile antisionisme radical et antisémitisme ; la presse se lance dans des campagnes régulières contre tout ce qui peut passer pour antisémite ou d’extrême- droite, en procédant à tous les amalgames possibles et imaginables. On ne compte plus les conférences annulées, les salles refusées, les ouvrages non publiés, les carrières mise en péril ou carrément détruites au nom de cette « lutte contre la haine ». Pour résister, il faudrait une qualité qui manque singulièrement dans nos sociétés : le courage. Envoyer nos intellectuels faire un stage dans les camps du Hezbollah serait peut-être une solution (je plaisante bien sûr).

Jean Bricmont

Propos recueillis par Lina Kennouche

Notes :

1 https://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/BRICMONT/1829

2 Ecrivain imaginaire qui aurait écrit un livre sur la vie sexuelle de Kant que BHL cite dans son ouvrage De la guerre en philosophie sans se rendre compte du fait que ce livre était un canular dû à un journaliste du Canard enchaîné, Frédéric Pagès.

3 https://www.monde-diplomatique.fr/document/bhlnicaragua

4 voir http://www.nytimes.com/…/cia-primer-tells-nicaraguan-rebels…

5 BHL : « C’est, aujourd’hui, lundi 17 juillet, l’anniversaire du déclenchement de la guerre d’Espagne. Cela fait soixante-dix ans, jour pour jour, qu’eut lieu le putsch des généraux qui donna le coup d’envoi à la guerre civile, idéologique et internationale voulue par le fascisme de l’époque. Et je ne peux pas ne pas y penser, je ne peux pas ne pas faire le rapprochement, tandis que j’atterris à Tel-Aviv. La Syrie dans la coulisse... L’Iran d’Ahmadinejad à la manœuvre... Ce Hezbollah dont chacun sait qu’il est un petit Iran, ou un petit tyran, qui n’a pas hésité à prendre en otage le Liban... Et puis, en fond de décor, ce fascisme à visage islamiste, ce troisième fascisme, dont tout indique qu’il est à notre génération ce que furent l’autre fascisme, puis le totalitarisme communiste, à celle de nos aînés ». http://www.lemonde.fr/…/la-guerre-vue-d-israel-par-bernard-…

6 J.S. Mill : On Liberty, Penguin Books, London, 1982. Première édition, 1859

7 Voir : https://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis/

8 Pour être précis : « Depuis plusieurs décennies, l’antisionisme est la forme mutante de l’antisémitisme, il en est la dernière expression historique. En raison de cet état de fait, le Parlement européen a raison d’inclure dans sa définition de l’antisémitisme, l’expression de l’hostilité structurée et systématique à l’égard de l’État d’Israël. Cette hostilité discrimine non seulement tous les habitants d’un pays, mais encore expose à la violence toute personne qui témoigne d’un lien affectif ou culturel avec ce pays. » http://www.lefigaro.fr/vox/societe/

9 http://www.france24.com/…/20160120-france-boycott-israel-bd…

10 Voir https://www.congress.gov/bill/115th-congress/senate-bill/720/text et http://uscode.house.gov/view.xhtml ainsi que https://theintercept.com/2017/07/19/u-s-lawmakers-seek-to-criminally-outlaw-support-for-boycott-campaign-against-israel/

 http://al-akhbar.com/node/281587
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COMMENTAIRES  

12/08/2017 17:14 par zgill.f

En même temps, sans cette loi Gayssot, pas certain que je me serais intéressé d’un peu plus près à la création de l’Etat d’Israël, que je préfère nommer Palestine occupée depuis. La propagande que j’avais subit à l’école et à la maison me suffisait amplement pour avoir un avis tranché.
Je connaissait Faurisson, Garaudy par la radio et les procès qui leur étaient faits sans m’y intéresser plus que ça. Devant la répétition des procès fais j’ai été écouter les thèses de Faurisson et j’en suis revenu avec des doutes.
Il n’est pas question de trancher, de toute façon c’est interdit et puis je n’en ai pas les moyens, mais de permettre ou non à des opinions différentes de pouvoir s’exprimer. Ce qui semblerait aller de soi dans un pays "libre" n’est donc pas le cas en France du fait d’une minorité sioniste agissante et des lois qui leur sont servies sur un plateau.
J’écoute et lis M. Bricmont avec grand plaisir. Je lui trouve un côté Brassens à toujours vouloir répondre avec justesse, justice, aux questions qui lui sont posées.

14/08/2017 23:49 par Max93

Et pourquoi accuser la gauche pour les crimes de la droite ? Qui vous a dit que les gens qui tiennent bec et ongles à la loi Gayssot sont de gauche ? Il est même plus probable qu’il s’agisse de la droite sioniste. Donc c’est couillon d’accuser la gauche à chaque fois de tout et de rien. Ça rappelle le nazisme justement et sa marotte anticommuniste. Ce qu’on paye surtout c’est la propagande anticommuniste et antisocialiste véritable terreau du nazisme et plus tard du djihadisme comme anticommunisme (financé par la droite anglo-américaine, pas la gauche) et de toutes les dérives financières, économiques et sociales qui tuent la soi-disant Civilisation Occidentale. Tout ça c’est la droite et l’extrême-droite. Et c’est la gauche qui dénonce les dérives d’Israël, pas la droite (les Estrosi et cie...) qui est cul et chemise avec l’extrême-droite sioniste islamophobe et raciste avec qui ils font du business d’armes et s’échangent des techniques de torture.

C’est l’idéologie anticommuniste, les ingérences anglo-saxonnes ainsi que politique inhumaine des israéliens qui fout le bordel dans le monde entier. Et il n’y a pas besoin de revenir sur l’Holocauste et sur l’horreur qu’on fait subir les nazis aux juifs, pour dénoncer les horreurs que font vivre les Israéliens aux Palestiniens aujourd’hui. La loi Gayssot n’empêche pas ça. La haute finance anglo-saxonne et le patronat à sa botte sont fascistes jusqu’à la moelle.

La presse est essentiellement de droite. Ni Libération, ni le Canard Enchaîné, Ni Médiapart ne sont de gauche. Ils vomissent tous sur la gauche en réalité. Beaucoup comme vous dites font SEMBLANT de défendre la gauche tout en s’en moquant sous la cape effectivement. Méfiez-vous des trotskistes, ils sont anti-communistes à mort également donc idiots utiles de la bourgeoisie. Ils ne comprennent toujours pas pourquoi les vrais communistes considéraient Trotski comme un traitre. La bourgeoise s’est servi de Trotski comme agent de contre-révolution et a complétement crée sa légende, de même que son discours est violement anti-communiste en réalité. Les trotskystes quand ils parlent d’abolir l’Etat et d’arriver à un "monde libertaire" ne se rendent même pas compte qu’il s’agit d’anarcho-capitalisme qui est en gros de l’ultra-libéralisme encore plus exacerbé. C’est pas eux avec leur bras musclés qui vont empêcher les seigneurs de guerre et leurs usines d’armement privées de les réduire en esclavage une fois qu’il n’y aura plus d’Etat ni de lois. C’est l’aboutissement même de la logique anarcho-trotskyste qui pour moi est un anticommunisme et antisocialiste et a plus sa place à droite qu’à gauche.

Et même leur vision du "progrès" individuel et sociétal fait froid dans le dos avec leur histoires de "genres" artificiels, de bébés éprouvette et de post-humanité. Là aussi on sent des idiots utiles de sombres projets eugénistes bien de droite et d’extrême-droite, mais le vernis "progressiste" et "de gauche" fournit par les trotskistes est une bonne couverture pour eux. Leur seul mérite au trotskistes c’est de ne pas être racistes, mais même là ils tombent toujours dans un travers misérabiliste et anti-étatiste sous prétexte de respecter l’autre. Les Africains par exemple ont besoin d’Etat-Nations solides, d’infrastructures publiques modernes, de routes, d’eau courante, de lampadaires, d’universités, etc, pas d’ONG à la con et leurs puits de merde, leurs écoles primaires en carton, leurs lampes solaires tout juste bonnes à attirer les insectes et ainsi de suite. A leur avis comment le monde féodal est-il apparu ? Au tout début tout le monde était "libre". Libre de tuer et de se faire tuer. Libre de prendre par la force ou de se faire détrousser par plus fort que soi. La vraie Liberté c’est celle qui s’arrête là où commence celle des autres. C’est celle qu’on peut faire respecter sinon la Liberté ne veut rien dire. Donc la base c’est l’Etat-Civil, la Justice, l’Education et ainsi de suite.

Donc à la rigueur on paye l’entrisme de la droite dans les partis de gauche via les traitres trotskistes. Arrêtez de nous prendre pour des cons. Vous vous faites comme si les "intellectuels" comme BHL étaient d’authentiques socialo-communistes. Comme si vous n’aviez pas compris ce petit manège qu’un pauvre gueux comme moi essaye de dénoncer. Il y en a marre des gens soi-disant de gauche qui ne savent que cracher sur la gauche et ont la trouille d’affronter le vrai pouvoir, le patronat, la finance etc dont les journalistes sont leurs "choses".

Honte à la droite ! C’est vous les plus mauvais dans l’Histoire. C’est vous que l’Humanité a toujours combattu pour s’émanciper. La vérité c’est que durant la 2e Guerre Mondiale le patronat français a fait le choix de trahir la France. Le patronat français a été complice des nazis depuis le début et c’est grâce au sacrifice incroyable des Communistes Russes si nous somme libres. C’est ça la vérité. Honte à la droite ! L’Angleterre s’apprêtait à signer une paix séparée avec Hitler si celui-ci battait les Russes et les Américains ne seraient même pas intervenus. Henri Ford, Prescott Bush et une bonne partie de l’establishment américain (et même les sionistes du groupe Stern et de l’Irgun) se serait bien accommodés d’Hitler si il avait réussi à battre les communistes. Ce ne sont que des faits avérés. La vraie base du nazisme c’est l’antibolchevisme, c’est à dire l’anticommunisme. Les nazis ont plus recruté sur le mot d’ordre anticommuniste qu’antisémite. D’ailleurs après la guerre les américains ont recruté des milliers d’anciens nazis pour des opérations clandestines barbares au nom de l’anticommunisme. Les crimes anticommunistes sont de loin les plus nombreux sur terre. Pour eux les juifs étaient responsables du communisme et du socialisme et c’est au nom de ça qu’ils étaient haïssables. Mais même Jésus Christ était plus de gauche que de droite ça c’est certain.

L’aristocratie héréditaire protestante et catholique a toujours vu à tort les Révolutions Françaises et Russes comme étant l’œuvre de crypto-maçons-juifs. Le nazisme était leur revanche sur tout ça. Voilà la vérité. Et non les révolutions n’ont pas été l’œuvre des bourgeois contre l’aristocratie mais bien du peuple. La bourgeoisie s’en est mêlé mais son but était la monarchie parlementaire à l’anglaise et la démocratie censitaire. C’est bien les gens du peuple (les Enragés) qui ont fait pression pour que la Révolution aille jusqu’au bout. Jusqu’à l’abolition totale de la monarchie et de ses privilèges et à l’égalité totale entre tous les citoyens et au suffrage universel direct. Certes en France il a fallu attendre 1848 pour que la Révolution soit vraiment achevée et débarrassée de l’hypocrisie bourgeoise justement, mais elle ne s’est pas arrêtée aux considérations des bourgeois qui eux ont tout fait pour la limiter et rétablir l’esclavage par exemple. Les planteurs de la Martinique ont ouvertement trahi la France pour les Anglais simplement pour garder des gens en esclavage et continuer à s’enrichir. Et c’est pour leur faire PLAISIR et à sa femme Joséphine (car il aurait pu les mater également, les békés auraient du tous passer à l’échafaud, d’autres y ont eu droit pour bien moins que ça) que Napoléon a trahi la Révolution et rétablit l’esclavage. Erreur stratégique monumentale qui nous a fait perdre Saint-Domingue ainsi que des généraux et des troupes de grande valeur comme Toussaint Louverture qui nous auraient permis de conquérir l’Amérique au lieu de perdre la Louisiane et d’être soumis aux anglo-saxons. Honte aux bonapartistes. Bonaparte n’a été bon que quand il défendait la France Révolutionnaire contre l’aristocratie Anglaise. Dès qu’il a essayé de s’arranger avec eux et a cédé à la bourgeoisie il est devenu mauvais et très mal inspiré. Napoléon a été un très grand soldat mais un médiocre souverain.

Honte à la bourgeoise ! La postérité sera de plus en plus dure avec vous ! C’est ça la mentalité de droite. La trahison en puissance et la bêtise héréditaire. Le mensonge et la propagande haineuse en permanence, la haine du peuple et de son émanation politique : la gauche.

14/08/2017 23:54 par Max93

Et pourquoi accuser la gauche pour les crimes de la droite ? Qui vous a dit que les gens qui tiennent bec et ongles à la loi Gayssot sont de gauche ? Il est même plus probable qu’il s’agisse de la droite sioniste. Donc c’est couillon d’accuser "la gauche" à chaque fois de tout et de rien. Ça rappelle le nazisme justement et sa marotte anticommuniste. Ce qu’on paye surtout c’est la propagande anticommuniste et antisocialiste. C’est l’idéologie anticommuniste, les ingérences anglo-saxonnes ainsi que politique inhumaine des israéliens qui fout le bordel dans le monde entier. Et il n’y a pas besoin de revenir sur l’Holocauste et sur l’horreur qu’on fait subir les nazis aux juifs, pour dénoncer les horreurs que font vivre les Israéliens aux Palestiniens aujourd’hui. La loi Gayssot n’empêche pas ça et la "gauche" encore moins.

16/08/2017 02:56 par alain harrison

Bonjour MAX 93.

Merci pour votre long (avis.....) texte très informatif et bien articulé. Vous faites des liens qui rend plus compréhensible les événements historiques et leur interaction à travers le temps. La vue d’ensemble est essentiel aujourd’hui pour déjouer les tours de passe passe des BHL et ci. Merci pour le passage sur l’intervention de l’URSS ( du 22 juin 1941 au 8 mai 1945, https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_l%27Est_(Seconde_Guerre_mondiale). Les oublis des faits historiques sont toujours dangereux sur le chemin de la démocratie naissante. Mais l’est-elle, ou plutôt en gestation, seul l’histoire tranchera. Mon opinion.

L’article :
« « BHL. Mais quand il s’agit d’Israël subitement l’appel au boycott devient une entrave au commerce ou même une incitation à la haine antisémite (9). Aux Etats-Unis une proposition de loi, qui ne passera sans doute pas comme telle, mais qui a quand même été introduite par 43 sénateurs (sur 100) prévoit des peines allant jusqu’à vingt ans de prison pour appel au boycott d’Israël (10). On subit à nouveau les conséquences de la naïveté de la gauche face à la soi- disant lutte contre la haine.
Comment expliquez-vous cette efficacité ? Quels sont les ressorts du terrorisme intellectuel qui règne aujourd’hui en France ? Comment y résister ?
Tout ce qui précède illustre comment fonctionne ce terrorisme : on sacralise un événement historique unique, l’holocauste, en interdisant d’en discuter, on crée des lois contre l’incitation à la haine en laissant aux organisations antiracistes (dont plusieurs sont en réalité sionistes) le soin de poursuivre devant les tribunaux, » »

« « « on sacralise un événement historique unique, l’holocauste, en interdisant d’en discuter » » »

Cet absolutisme (d’un autre âge) revient à banaliser toutes les autres monstruosités actuelles, comme si s’était des abstractions.
Le retour en boucle depuis des années (télé au Québec) sur la seconde guerre et l’extermination des juifs par les nazis. Je ne sais s’il en est ainsi (télé) en Allemagne, en France, aux US, en Angleterre et qu’en est-il dans l’ensemble des pays de l’UE ?
Décidément, Israël et l’économie libéral ont une chose en commun, l’un est d’ordre divin (peuple élu selon l’ancien testament, en tout cas sous-entendu) comme l’autre serait de l’ordre de l’évolution naturelle selon l’idéologie néo-con libéral (certains idéologues). Le dernier n’est pas encore inscrit dans la Constitution de L’UE (sera une fédération ou les états d’union européenne), mais avec Macron ?! Il est tellement dans la nouveauté........Faits alternatifs.........

La gauche a bien des défauts, il faudrait la redresser avec des idées articulables en action .
La Fête de l’Humanité pourrait être ce levier ? Pour honorer, sans faux semblants, Jean Jaurès qui pour lui.....Le devoir de philos.
Que dirait Jean Jaurès sur les événements au Vénézuéla ?

16/08/2017 18:16 par alain harrison

Bonjour Max 93.

Si vous le permettez, votre commentaire sera dans ma boîte à outil que je sortirai au moment opportun sur d’autres sites, en signalant bien sûr l’origine soit l’article (avec un extrait approprié et l’auteur).
C’est à vous de voir.
Mais, j’ai bien envie de le mettre en entier sur l’article : http://patrick-le-hyaric.fr/quelle-liberation/#comment-182716
Vous me direz.
Merci pour ce commentaire.

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