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Thème : Liberté d’expression

Aux jeunes Picaros du métro parisien

Rorik DUPUIS VALDER
Ceux qui ont connu personnellement les honneurs du fichage policier pour « apologie du terrorisme », et qui doivent leur distinction à cette glorieuse vertu française qu’est la délation citoyenne, savent concrètement de quoi est faite la sacro-sainte « liberté d’expression » dans un pays sous occupation. Il est tout à fait compréhensible qu’on s’indigne d’entendre dans l'espace public une bande de petits hooligans chanter « Nique la France, nique les juifs ». Mais après l’indignation, l’adulte normalement constitué est censé passer à l’étape supérieure qui est la réflexion. Car c’est ainsi qu’on règle les problèmes quand on est une personne responsable : en en identifiant les causes. Alors quelles sont, contextuellement, les raisons profondes qui poussent ces jeunes gens à s’adonner ainsi à la versification et à en faire généreusement profiter leur voisinage ? Faut-il y voir la manifestation d’un intérêt nouveau pour le chant responsorial, où chœur et soliste dialoguent harmonieusement en des ritournelles (...) Lire la suite »

Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès

La Quadrature du Net

Le 3 octobre prochain s’ouvrira le procès de l’affaire dite du « 8 décembre ». Sept personnes sont accusées d’association de malfaiteurs terroriste. Pour construire le récit du complot terroriste, les services de renseignement de la DGSI chargés de l’enquête judiciaire, le parquet national antiterroriste (PNAT) puis le juge d’instruction instrumentalisent à charge le fait que les inculpé·es utilisaient au quotidien des outils pour protéger leur vie privée et chiffrer leurs communications. Face à cette atteinte inédite, que nous documentions longuement il y a quelques mois, le temps de ce procès va donc être crucial dans la bataille contre les velléités récurrentes de l’État de criminaliser des pratiques numériques banales, sécurisées et saines, pratiques que nous défendons depuis toujours.

« Il reconnaissait devant les enquêteurs utiliser l’application Signal » Comme le souligne le journal Le Monde qui a consacré un long article au « 8 décembre », cette affaire repose « sur des bases fragiles ». Parmi celles-ci, nous sommes particulièrement inquiets de la place donnée à l’utilisation des outils de chiffrement ou, plus largement, des moyens pour protéger sa vie privée. Un des enjeux de ce procès sera donc de savoir si une telle pratique peut être utilisée à charge par la police et la justice pour étayer la la présomption d’un projet terroriste. Un tel parti pris de la part du juge constituerait un passage de cap extrêmement dangereux, puisque toute forme de confidentialité deviendrait alors suspecte par défaut. Dans ce dossier, protéger sa vie privée et chiffrer ses communications n’est plus seulement suspect mais devient constitutif d’un « comportement clandestin », un moyen de cacher un projet criminel. À travers différentes notes, la DGSI s’est ainsi affairée à démontrer comment (...) Lire la suite »

Liberté d’expression dans le monde universitaire

groupe d'enseignants-chercheurs

Défendre les libertés d’expression sur la Palestine : un enjeu universitaire

“Nous chercheurs, juristes, anthropologues, sociologues, historiens, géographes, économistes, politistes, spécialistes des sociétés du Moyen-Orient et des mondes arabes, ainsi que nos collègues de l'ESR solidaires”. Nous souhaitons interpeller nos tutelles et collègues face aux faits graves de censure et de répression auxquels nous assistons dans l'espace public français depuis les événements dramatiques du 7 octobre. Au sein de nos universités, nous subissons des intimidations, qui se manifestent par l’annulation d'événements scientifiques, ainsi que des entraves à l’expression d’une pensée universitaire libre. Nous recensons de plus en plus de messages envoyés par les directions des universités, des laboratoires de recherche, du CNRS et par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche lui-même, invitant les chercheurs et enseignants-chercheurs à signaler l’expression des idées jugées non conformes. Des accusations graves d’antisémitisme ou d’apologie du terrorisme ont déjà été proférées à (...) Lire la suite »

Tempête dans les campus aux États-Unis

Chaabane BENSACI
Du jamais-vu dans les campus étasuniens. Un communiqué signé par une trentaine d'organisations estudiantines a mis le feu aux poudres, notamment à l'Université Harvard. On y lit, notamment, que le collectif considère « le régime israélien entièrement responsable de la violence » dans les territoires palestiniens illégalement occupés et à Ghaza. Le soutien inconditionnel de l'administration Biden et les propos incendiaires du président des EU n'ont pas trompé l'opinion dans son ensemble, au contraire. En endossant des faits et des méfaits impensables, le probable candidat à l'élection de 2024 dont le but est de rafler la mise face au tempétueux Donald Trump avec le concours de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) semble avoir irrité un électorat hispaniste traditionnellement acquis au camp démocrate. Il a, en tout cas, embrasé les campus des grandes universités dont certaines prestigieuses et source de futurs dirigeants. Que ce soit à Harvard, à l'Université de New York (NYU) ou Stanford, (...) Lire la suite »

Hystérie antiterroriste

Rorik DUPUIS VALDER
Le ministre Attal incarne assez remarquablement cette bureaucratie parisienne dépassée, trop fragile pour exercer avec mesure des responsabilités politiques qui exigent une connaissance du peuple et de la nature humaine dans toute leur diversité. En annonçant des « poursuites » contre « 179 » collégiens et lycéens qui auraient perturbé des « moments de recueillement » en hommage aux enseignants frappés par l’épidémie du terrorisme islamiste, il est ce chefaillon désespérant qui pour pallier son impuissance pédagogique et son manque d’esprit, pratique – autant que le lui permettent sa hiérarchie et le code pénal – l’abus d’autorité. Le ministre de l’Éducation s’adonne ainsi au terrorisme de la bien-pensance. Il entend bâillonner des élèves en quête de repères dans un monde de mensonges, et qui, las d’injonctions permanentes au larmoiement et à la sujétion, croient important de faire valoir leur droit à la provocation. Il ignore que ce droit est précieux et qu’il fait précisément l’esprit français : celui de (...) Lire la suite »

Projet de loi SREN : le gouvernement sourd à la réalité d’internet

La Quadrature du Net
Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (aussi appelé « SREN » ou « Espace numérique ») est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, après avoir été voté en juillet dernier au Sénat. Ce texte, présenté comme une simple adaptation d’une série de règlements européens, change en réalité la manière de concevoir la régulation des plateformes en ligne. En voulant instaurer une censure autoritaire et extra-judiciaire, en voulant mettre fin à l’anonymat en ligne et en répétant les erreurs déjà commises avec la loi Avia, le gouvernement fait une nouvelle fois fausse route. Ce projet de loi étant très dense, commençons par une présentation générale des éléments importants du texte (nous reviendrons plus tard en détails sur certains points avec des articles spécifiques). L’accès au porno, prétexte pour mettre fin à l’anonymat Les articles 1er et 2 du projet de loi renforcent l’obligation pour les sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Pour rappel, depuis une proposition de (...) Lire la suite »

« En France, la liberté d’expression n’est qu’un récit pré-formaté et pré-conditionné » (III)

Oleg NESTERENKO

Interview d’Oleg Nesterenko, président du CCIE http://c-cie.eu , accordé à la publication "L'Eclaireur des Alpes".

Partie 1/3 Partie 2/3 Partie 3/3 L’Eclaireur - Pourquoi et qui a intérêt à faire durer cette guerre ? Oleg Nesterenko - Je voudrais d’abord revenir sur la durée de la guerre... Les annonces sur la base des plans de Poutine de commencer et terminer la guerre en deux semaines ont été faites uniquement et exclusivement par les mass-médias et la propagande “atlantiste” dans le cadre de la guerre l’information qu’ils sont en train de mener vis-à-vis de l’électorat occidental. Faire attribuer à autrui des actions ou déclarations farfelues et ensuite, les discréditer en grande pompe, c’est l’un des outils basiques de manipulation des masses. Du côté russe, jamais, pas une seule fois, une telle stupidité n’a été annoncée par quelqu’un. Pourquoi ? Prenons comme exemple la guerre en Tchétchénie. Cette guerre a duré pratiquement deux ans, de 1994 à 1996. Et, en 1999-2000, des opérations supplémentaires ont été menées qui ont duré sept mois de plus, afin d’éradiquer le problème. En comparaison avec l’Ukraine, la guerre (...) Lire la suite »

« En France, la liberté d’expression n’est qu’un récit pré-formaté et pré-conditionné »

Oleg OSTERENKO

Interview d’Oleg Nesterenko, président du CCIE, accordé à la publication "L'Eclaireur des Alpes".

Partie 3/3 L’Eclaireur - Pourquoi et qui a intérêt à faire durer cette guerre ? Oleg Nesterenko - Je voudrais d’abord revenir sur la durée de la guerre... Les annonces sur la base des plans de Poutine de commencer et terminer la guerre en deux semaines ont été faites uniquement et exclusivement par les mass-médias et la propagande “atlantiste” dans le cadre de la guerre l’information qu’ils sont en train de mener vis-à-vis de l’électorat occidental. Faire attribuer à autrui des actions ou déclarations farfelues et ensuite, les discréditer en grande pompe, c’est l’un des outils basiques de manipulation des masses. Du côté russe, jamais, pas une seule fois, une telle stupidité n’a été annoncée par quelqu’un. Pourquoi ? Prenons comme exemple la guerre en Tchétchénie. Cette guerre a duré pratiquement deux ans, de 1994 à 1996. Et, en 1999-2000, des opérations supplémentaires ont été menées qui ont duré sept mois de plus, afin d’éradiquer le problème. En comparaison avec l’Ukraine, la guerre de Tchétchénie était (...) Lire la suite »

Farceurs sans frontières

Pierre RIMBERT

Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse 2023 publié par Reporters sans frontières, l’Ukraine effectue un bond prodigieux de 27 places...

Enfin une bonne nouvelle ! Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse 2023, publié le 3 mai dernier par Reporters sans frontières (RSF), l’Ukraine effectue un bond prodigieux de 27 places, passant de la 106e à la 79e position sur 180 pays étudiés. « Malgré la désorganisation des rédactions et les difficultés liées à la couverture d’un pays en guerre, ainsi que des restrictions de reportage, en général proportionnées à la situation, les journalistes bénéficient d’une plus grande liberté, explique l’association. La guerre et l’esprit d’union nationale ont réduit l’emprise des oligarques sur les médias et les pressions dues aux clivages. » Ce conte de fées a étonné l’organisation américaine Fairness and Accuracy in Reporting (FAIR). L’observatoire critique des médias rappelle (1) que, le 29 décembre dernier, le président Volodymyr Zelensky a signé une nouvelle loi qui, sous toute autre latitude, aurait épouvanté RSF et fait dévisser le pays au classement. Le texte octroie en effet au Conseil national (...) Lire la suite »

Pensée critique : Julian Assange et Alex Saab, comment l’impérialisme étasunien viole le droit international

Geraldina COLOTTI

Julian Assange et Alex Saab, un journaliste et un diplomate. Le premier, en attente de son extradition vers les États-Unis, l'autre enlevé et emprisonné en Floride au mépris du droit international. Deux exemples de l'arrogance impérialiste des États-Unis soutenus dans le cas d’Assange par le Gouvernement britannique alors que dans le cas de Saab, l'enlèvement a pu avoir lieu avec la complicité d'un pays dépendant, le Cap-Vert, incapable de dire « non » aux États-Unis.

Assange est « coupable » d'avoir diffusé des documents qui mettent en évidence la véritable nature des guerres « pour la démocratie », dirigées par le gendarme nord-américain. Le « délit » de Saab, ambassadeur plénipotentiaire du Venezuela, est d'avoir tenté de briser le blocus imposé au peuple vénézuélien pour l'obliger à se retourner contre son propre Gouvernement. Quand il a été enlevé par la CIA, en réalité, il réalisait une opération humanitaire pour amener des aliments, des médicaments et du combustible en République Bolivarienne. Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks, a été détenu pendant trois ans dans la prison de très haute sécurité de Belmarsh, connue comme le « Guantanamo de Londres. » À présent, il est positif au Covid et se trouve en isolement, Il court un grave risque à cause de son état de santé déjà précaire. Même la santé de Saab, qui a survécu à un cancer de l'estomac, est sérieusement affaiblie, surtout après les tortures qu'il a subies et les conditions de privation dans lesquelles il était (...) Lire la suite »
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