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18 commentaires

Le syndrome du larbin

Julien ARLANDIS

I) Définition

Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.

II) Analyse des symptômes

L’amour démesuré qu’affiche le larbin à l’égard des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l’acte de foi qui structure son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu’il invoque inlassablement n’ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre laquelle il n’existe aucun remède. Le larbin n’a pas choisi d’aimer les riches, il aime les riches parce qu’il est un larbin. De tendance nettement libérale le larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même qu’il ne paye pas d’impôts. C’est encore le même larbin qui voudrait réduire ou supprimer l’impôt sur la fortune même s’il sait qu’il ne sera jamais concerné par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n’a pas de conscience politique, il vote instinctivement dans l’intérêt de ceux qui l’exploitent pour s’attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l’argent qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d’un riche qui pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu’il ne l’aurait lui même dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d’austérité dont il pourrait être l’objet comme la baisse des salaires, ou encore l’augmentation de l’âge de la retraite même si son travail ne lui convient d’aucune façon et que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d’améliorer sa condition.

III) Hypothèses sur l’origine du syndrome

Deux théories principales s’affrontent pour expliquer l’origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie mentale.

Après des siècles d’esclavage et de féodalité, les larbins pourraient être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d’une souche vivace de larbins domestiques au profit d’une nouvelle espèce de primates : l’homo larbinus.

Selon cette hypothèse le mécanisme en oeuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme.

Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est pas retenu, il s’agirait plutôt d’un trouble qui se développerait dès l’enfance. Le processus s’aggraverait au passage à l’âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l’acceptation de sa subordination. Le larbin finit ainsi par s’identifier à ses maîtres en s’imaginant appartenir au corps social qui l’exploite.

IV) Quelques exemples

Le larbin réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les intimidations dont il est l’objet. En réaction le larbin brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers le bas, la Stasi, Corée du Nord, isolement, dictature socialiste, évasion fiscale, paupérisation, millions de morts...

Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature "littéraire" d’un larbin digne de ce nom :

- Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs.

- Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17...

- Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ?

- La fortune de Bill Gates ? Ca fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ?

- Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe !

- Ma patronne paye trop de charges !

- Les parachutes dorés c’est une compensation pour dissuader de saboter davantage l’entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche.

V) Population affectée

Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d’économie dont l’étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l’élection d’un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l’homme. La situation est grave mais peut-être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d’évoluer au fil de l’actualité, aussi aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes.

Pour la santé publique.

Julien ARLANDIS

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COMMENTAIRES  

20/06/2010 16:14 par mimo

Décidément, legrandsoir est toujours au top des enquêtes, des analyses et du vécu...

Bravo Julien pour cette analyse faisant preuve de grande qualité d’observation chez nos semblables.

Je partage l’indignation sousjacente : comment l’essentiel des lésés par des profiteurs de haut vol peut à ce point se tirer des balles dans les pieds en justifiant et se rendant davantage encore esclave d’un système qui les spolie ? Cette masse d’embrumés auto-abrutis plombe par son nombre la salutaire mise en cause de cette arnaque drapée de legitimité.
L’analyse est fine car les arguments employés par les impétrants sont effectivement de ce tonneau ; un dernier pour la route : "on ferait la même chose à leur place"... alors même que ces tristes suiveurs (reproducteurs de l’idéologie qui les larbinise) seraient incapables de se comporter comme des voleurs ou voyous. Ne s’improvise pas escroc qui veut ; ils sont bel et bien incapables de penser et de faire par eux-mêmes, hélas !

Mais restons positifs et diffusons l’invitation à la mutinerie des larbins de tous poils !

20/06/2010 16:51 par Anonyme

mais que fait la police ?

20/06/2010 20:32 par Aquarius74

Tiens, justement aujourd’hui, j’étais au téléphone avec un de mes amis (ancien cadre dirigeant d’ELF), qui a l’habitude de répondre, quand je critique le bouclier fiscal : "mais tu n’y comprends rien, c’était la seule solution pour que les riches ne se barrent pas en Suisse". Je reconnais bien dans cette affirmation le parfait syndrome du larbin tel qu’il est décrit dans cet article.

Et quand j’ai aujourd’hui essayé d’aborder le sujet de l’affaire "Bettencourt-Woerth", il a voulu changer de conversation, CQFD !!!!!!

21/06/2010 02:15 par Vania

Très bon article:et cette servitude est encouragée par les médias faisseurs d’opinions.
Voici un vidéo :
"L’emploi" De Santago Bou Grasso

21/06/2010 23:46 par Jokarus

Bonjour à tous,

article très intéressant Julien. Il a bien d’autres raisons expliquant cette servitude, comme notre éducation élitiste, le culte du salariat, etc, etc..
Mais fondamentalement, je crois à une prédisposition génétique.
Il a des gens nés pour être guidés et d’autres qui naissent guide.
Je sais c’est simpliste mais c’est mon opinion.
La sempiternelle thèse du dominé/dominant. Rien à voir avec les classes sociales, quant à moi.

22/06/2010 12:21 par résistant

Excellent article. Le larbinisme peut prendre d’innombrables formes, il ne depend pas d’une structure hierarchique, il s’exerce librement par le larbin au sein même de son espace de liberté, de sa vie privée.
Un exemple très simple mais si parlant : la plupart d’entre vous savent qu’il existe de nos jours de nombreux logiciels gratuits, 100% légaux, créés par des réseaux de bénévoles compétents, d’une qualité et d’une facilité d’utilisation égale voire supérieure aux produits payants (souvent chers).
L’exemple le plus connu est micro$oft office (word, excel...), traitement de texte et tableur les plus vendus au monde, à prix exhorbitant. Il existe un logiciel libre, appelé open office, gratuit, d’une qualité au moins égale au produit micro$oft, et compatible avec celui-ci (et avec window$).
Donc deux produits similaires, l’un très cher, l’autre gratuit...
Quel logiciel croyez-vous que le larbin (pourtant souvent pauvre) va choisir ?
Et ce n’est qu’un exemple parmis tant d’autres dans notre comportement de consommateurs. Nous qui rions des larbins, commençons par analyser notre propre vie quotidienne.

22/06/2010 17:06 par co2monamour

@Vania
Le lien que vous indiquez vers Artetv mène à une page noire inactive. Pouvez-vous le corriger ? Merci d’avance !

Très bonne analyse du profil "larbin", à part ça. Salarié d’une grosse multinationale très larbinogène, je trouve cependant qu’il y manque la description de ce qui justifie l’activité syndicale que j’y exerce : dans une proportion assez faible, mais nullement négligeable, subsiste chez certains larbins (certes à l’état de traces homéopathiques) une conscience confuse de l’aliénation dont ils sont l’objet (et pas le sujet). Si je me munis d’un gigantesque stock de patience, il m’arrive parfois de faire croître cette conscience et ainsi de les "délarbiniser" quelque peu. Cependant, je n’ignore pas que cette légère amélioration est des plus précaires et qu’il faut veiller à l’entretenir en permanence.

Solidairement,
le ronchon

22/06/2010 17:17 par legrandsoir

lien corrigé

09/07/2010 13:06 par Domart

c’est le portrait de ceux qui "ne font pas de politique", ne se syndiquent pas, consomment TF1, Coca-Cola, MacDo,, rêvent d’USA, aiment "l’amuzik" (walkmanisée), lisent les gratuits ou "le Parisien"... et qui votent quoi, à la finale (quand ils votent), après que TF1 (ou les pubs de Paris-Match sur les kiosques) aient montré des émeutes de banlieues, à 53%.... JMD

16/09/2010 13:44 par Mathieu

Un lien vers une animation illustrant le syndrome du larbin

24/08/2011 19:09 par jean

Le Larbin est aussi un calculateur ! Il est celui qui veut que soit maintenue l’injustice en s’imaginant s’installer un jour à la place du maitre et jouir enfin de l’ivresse de la fortune et du pouvoir.

C’est le pigiste stagiaire qui s’imagine à son tour devenir le patron abusif de la chaine, le balayeur exploité qui rêve de la vie de palace du milliardaire exploiteur, le spéculateur qui cherche la faille du systeme pour accumuler sur son compte une part des fortunes brassées par le marché, etc.
Se projetant dans un avenir hypothétique, il réalise que même si la réalisation de son fantasme de réussite est statistiquement faible , elle serait rendue vaine et sans objet dans une société égalitaire et respectueuse des droits de chacun...
De la sa haine spontanée, irrationnelle, sa colère profonde contre tout système socialiste, communiste ou simplement démocratique qui aurait pour finalité d’abolir les privilèges (de privi lege loi privée) par une loi égale pour tous. Un système alternatif qu’il considère comme une agression directe et réelle de son univers idéal, fantasmatique.
Le Larbin trouve par anticipation son intérêt dans la tyrannie et l’oppression... Son désir latent d’opprimer ses semblables justifie à ses yeux sa propre oppression, et inversement.
Méfions-nous. Il n’est pas qu’une victime passive et résignée mais aussi secrètement ou ouvertement selon les circonstances un tortionnaire actif et rusé. Le larbinat est aussi la source et le motif du passage à l’acte asocial et criminel au service de la tyrannie.

voir aussi :
Discours de la servitude volontaire d’ Etienne de La Boétie

27/11/2011 05:25 par Jacques Lafond

Je suis un larbin, et je suis parfaitement d’accord avec tout ce que vous dites à leur sujet. Je suis impressionné par la précision de votre description et du résumé en très peu de lignes de leur façon de penser.

Seulement, je ne suis pas d’accord qu’un larbin est un malade. Au contraire, je pense que le larbin à une philosophie très correcte, une philosophie porteuse d’espoir et de succès personnel et social.

Je pense que l’anti labin (je vous laisse le soin d’en trouver le nom juste) est un être foncièrement jaloux, et foncièrement destructeur pour lui-même et pour la société en général.

Mais, bravo pour votre impressionnant texte.

JL

lafond.overtime@gmail.com

27/11/2011 16:43 par Palmer

Excellent papier ! Excellente analyse ! On notera qu’il existe une idéologie cultivant cette pathologie, ou cette perversion intellectuelle comme on préfèrera, j’ai nommé "le larbinisme" . Celle-ci est employée par exemple brillamment partout en Europe de nos jours où l’on peut voir le Prolétariat mettre au pouvoir des dirigeants mafieux antisociaux...

17/02/2012 14:34 par Cyril Delacour

Aujourd’hui est le dernier jour où les francs peuvent être échangés, après ils seront brûlés ou n’auront plus court que pour les collectionneurs. J’écris cela d’un village dont le nom vient de l’ermite Montanus qui prédit à Céline la naissance d’un fils qui plus tard dit au 1er roi des francs "adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré" alors que son lait maternel aurait miraculeusement permis de recouvrer la vue à cet ermite visionnaire.

Quel est le lien avec le syndrome du larbin ?

Cette valeur symbolique présente sur presque tout ce qui est vu, entendu, senti, touché, goûté, consommé et jeté alors que selon la philosophie nommée Tara, transmise par des griots maliens, exprime cette sagesse à qui la comprend : "La vie - c’est connu - ne dure qu’un instant. Si tu ne peux la grandir, ne la réduit pas. Si tu ne peux la respecter, ne la ridiculise pas." Nous constatons que la vie est réduite à cette valeur symbolique, et ridiculisée, voir même méprisée pour le pouvoir qu’elle représente.

Comment partager cette prise de conscience sur le symbole alors que les mass-médias veillent à ce que ce symbole garde une grande emprise sur les esprits ?

Les valeurs produites par la civilisation du "peuple de la marchandise" (selon un HOMME, indien chaman d’Amazonie) sont opposées à celle que demande l’avenir pour la sagesse et la lucidité qui l’accompagnent : la sobriété. Voilà pourquoi tant marchent sur la tête et parlent à l’envers chez les "élites" sclérosées des oligarchies financières et industrielles, ou ces intellectuels, politiques, et artistes serviteurs du grand meneur de vues fausses, ou simplement touchés par le syndrome du larbin comme beaucoup.

Vivre et partager une heureuse sobriété est une absolue nécessité pour Pierre Rabhi qui indique qu’il faut être utopiste, mais pas pour des chimères.

La dette est souveraine en Euro,
les peuples sont déchus,
très déchus.

La nature de l’esprit est profonde pour notre conscience, et vaste par nature.

(Kyrios sur Libération)

14/03/2012 15:03 par Benoît

Je vous conseille le film "capitalisme a love story" de M.Moore, en le voyant dernièrement j’ai été très marqué par une scène interpellante : un homme a été poussé par le système à hypothéquer la maison familiale, les petites clauses parfaitement légales en bas du contrat font que la somme qu’il remboursait est multipliée et atteint 3000$. Il ne peut plus rembourser, et la banque va saisir sa maison. La banque veut la maison parfaitement vide pour la mettre directement en vente. Comme il ne peut pas tout emporter, la banque le paye 1000$ pour brûler lui-même ses affaires. Il accepte en râlant devant la caméra : "c’est scandaleux, sont pas sympa,..." Arrive ce qui me chipote : dans les affaires qu’il emporte, il range 3 flingues ! Donc, attends, c’est un américain, le peuple qui a massacré les peaux-rouges, le peuple dont pas mal d’États ont encore la peine de mort, le peuple qui considère qu’avoir une arme à la maison, c’est tout à fait normale pour se défendre des méchants. Le gars n’a pas vraiment l’air subtil, saint, adepte de Gandhi, peace&love, hippie. Alors pourquoi ne fait-il pas comme dans les filmes qu’il voit continuellement à la TV où un justicier prend les armes et combat violemment l’injustice ? Pourquoi ne fait-il pas un carton sur le banquier qui est là , alors qu’il a les armes à la main ?
J’ai trouvé une explication.
Il ne tire pas sur le banquier parce qu’il voudrait bien être à sa place, il voudrait bien être riche. Il ne va quand même pas détruire le mythe après lequel il court. Alors il se laisse tondre comme un petit mouton et pense que sa chance viendra une autre fois, qu’il pourra lui aussi tondre les autres.
Je ne suis pas pour tuer les banquiers, si on s’intéressait au banquier de cette histoire, on s’apercevrait que dans le fond, c’est autant un brave type que sa victime. Il croit aussi que tout ça est normale. Il pourrait ouvrir les yeux et changer d’avis.
Par contre, il y a des tas de façon pacifiques de faire écrouler un système injuste, et la vérité est que nous n’essayons pas assez fort. Je crois que c’est pour les mêmes raisons que notre américain qui ne tire pas sur son banquier. Nous n’avons pas abandonné l’idée de devenir riche un jour.
Demandez à des ados ce qu’ils veulent faire plus tard, une proportion importante dira qu’ils veulent être riche, rentier, gagner beaucoup en travaillant peu, avoir plein de.... je parie aussi qu’il y aura plus d’ados voulant être riche dans les écoles défavorisées.
Être riche serait coooooooool !?
Bof-Bof, j’ai connu un homme assez riche, ça n’avait pas l’air d’être cool.
Pourquoi vouloir être riche ?
1) Par peur de manquer.
2) Par manque d’imagination
3) Pour pouvoir faire ce qu’on veut
4) Pour pouvoir se la couler douce
5) Pour impressionner, être admiré par les autres, être respecté, en vue...
J’avais un ami qui avait peu de besoins mais s’entendait assez bien pour gagner de l’argent en tant qu’ingénieur expartiable dans les 3 jours, parlant couramment 4 langues. La dernière fois que je l’ai vu, il vivait en transit dans un appart-hôtel sur 20 m2 avec un bar bien fournit. Il m’a dit qu’il accumulait l’argent pour pouvoir faire ce qu’il voulait plus tard. En fait il manquait d’imagination, n’avait pas besoin d’argent et n’avait aucune idée de la manière de dépenser tout ce qu’il amassait. A mon avis, il a depuis rencontré une femme vénale qui a su résoudre son problème.
Je connais aussi des gens, et il y en a beaucoup, qui ont accumulé toute leur vie pour la pension et ont tout perdu lors d’un des derniers crash.
J’ai aussi connu un type qui n’avait pas besoin de travailler pour vivre. Pourtant, je l’ai connu dans le cadre du boulot. Il avait créé une entreprise produisant des bio-burger, ça marchait fort, si bien qu’un géant de l’agro-alimentaire lui a proposé (imposé) de le racheter. Il a donc vendu, est devenu riche. Il est parti 6 mois avec sa famille faire le tour du monde en hôtel de luxe, puis ils en ont eu marre, ils sont revenus, il s’ennuyait tellement qu’il a repris un boulot.
L’homme assez riche dont je parle au début m’a fait comprendre à quel point être riche n’est pas cool : une fortune peut être vite perdue, il faut sans cesse travailler à la conserver, à la développer. Être riche peut donner l’impression trompeuse que tout s’achète, ça ne facilite pas les relations humaines. Quand on est riche, lorsque quelqu’un vient vers vous ou entre dans la vie de vos proches, vous n’êtes jamais sûr de ce qui l’intéresse vraiment : le nouvel ami de votre fille, le copain d’enfance qui refait surface, le collaborateur fidèle,...
Dans le fond de leur coeur, les gens qui vous font des sourires vous détestent, vous jalousent, veulent vous abuser.
Lorsque les conditions sociales se dégradent, il peut vite devenir très dangereux d’être riche, au Brésil on vend beaucoup de voitures avec des vitres pare-balle, au Kenya à Nairobi, les gens des beaux quartiers doivent s’abonner à des sociétés de gardiennages armées pouvant intervenir dans les 5 minutes, rappelons-nous qu’à la révolution française il ne faisait pas bon être aristocrate...

Donc, après réflexion, finalement, je ne veut surtout pas devenir riche.
Ne pas vouloir être riche permet de consacrer une partie de son temps à donner aux autres plutôt qu’acheter des merdes écoeurantes produites loin de chez nous.
Ne pas vouloir être riche évite de devoir gérer et se faire trop de soucis pour son argent.
Ne pas vouloir être riche permet de n’accepter que les jobs utiles, auxquels on croit, dans lesquels on se sent bien, qui laissent du temps pour la famille et les amis.
Ne pas vouloir être riche évite de devoir trop se plier aux règles absurdes du système.
Ne pas vouloir être riche permet de retirer son argent d’un placement censé rapporter du 7% (dixit banquier avant la crise), ayant réellement fait - 8% en 3 ans en contribuant au réchauffement de la planète et à la destruction massive de l’environnement.
Ne pas vouloir être riche permet de placer cet argent à du 1% sur un compte d’épargne Triodos en attendant de l’investir dans des projets coopératifs pouvant rapporter du 6% en promouvant une agriculture locale et durable, les énergies renouvelables,...

05/01/2013 05:49 par bilou

si avoir du travail grâce aux riches je suis un larbin ,alors je suis fier d’en être un !
comment appelle t-on une personne qui vit aux crochets des riches ?
comment appelle t-on une personne qui crache dans la soupe qu’il mange ?
(ex : comme vous ) qui sans les riches ne serait rien !

05/01/2013 08:21 par Maxime Vivas

Vade retro, Laurence Parisot !

05/03/2013 21:57 par Canada Libre

Au Canada, nous avons tout plein de larbins biens gras qui disent que les anglos du canada nous aiment, que les anglos nous ont permis de prospérer et de garder notre langue, que les anglos protègent nos droits, que les anglos nous paient de beaux programmes sociaux avec leur gouvernement fédéral, etc.

Ils disent aussi que le français c’est de la merde, que l’anglais est la langue mondiale, que la France nous a abandonné, que le Québec est trop endetté, que nous sommes économiquement dépendants du rdC (reste du Canada), que nous ne savons pas administrer un état, que nous sommes corrompus, etc.

On a beau leur expliquer la déportation des Acadiens, le régime d’apartheid anti-Canadien qui a fait disparaître les francophones de toutes les provinces hors Québec, la ségrégation économique qui a maintenu notre peuple dans une misère comparable à celle des noirs Étasuniens pendant plus de un siècle et qui a forcé la moitié des Canadiens à l’exil permanent, la fédération de 1867 imposée sans notre consentement, la constitution inamendable de 1982 conçue expressément pour nous empêcher de protéger notre langue et notre culture, que Montréal n’est même plus majoritairement francophone, que nous sommes en train de disparaître, toujours plus pauvres et toujours plus soumis ; que les politiciens corrompus sont systématiquement fédéralistes (celui qui assez malhonnête pour trahir son peuple l’est assez pour le voler aussi), etc. RIEN n’y fait.

Ils adorent toujours leurs maîtres et dénigrent systématiquement leurs frères.

Si ce n’était de ces larbins colonisés, le Québec serait un pays souverain depuis longtemps.


Canada Libre
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