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Auteur : Ahmed HALFAOUI

Les « reportages inventés »

Ahmed HALFAOUI
Un certain François Bugingo, reporter de nombreuses publications, ancien président de Reporters sans frontières (RSF) Canada et ex-vice-président international de la même organisation, conférencier à l’occasion aussi, n’a vraiment pas de chance. Une journaliste du quotidien Québécois « La Presse », après enquête, a découvert qu’il était un affabulateur et n’a pas hésité à le livrer au lynchage, en révélant ses « reportages inventés de toutes pièces ». Il a, immédiatement, été viré par ses employeurs, qui sont la radio 98,5 FM, TVA Nouvelles, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec. Du côté des confrères, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) est « extrêmement préoccupée », « va se pencher sur l’affaire » et ses inquiétudes sont que « ça entache toute la profession » et que « le public ne fasse plus confiance aux journalistes ». Sur le plan politique, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, « trouve ça surprenant que, dans un réseau médiatique sérieux, on puisse apparemment - car il (...) Lire la suite »
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Pétrole : l’insolence néolibérale

Ahmed HALFAOUI
En coordination avec les institutions financières internationales et les pressions occidentales, elle n’a ménagé aucun effort pour pousser au bout la logique de la libéralisation. Devant la timidité, voire le refus, des capitalistes nationaux et étrangers, surtout étrangers, d’occuper le terrain, pour autant qu’ils pourraient impulser une dynamique de développement économique et social, le pouvoir, coincé entre sa volonté de libéraliser et le front social, s’est retrouvé isolé et sujet à de féroces attaques, sous divers prétextes. Accusé de ne pas procéder à des « réformes courageuses », il devait « partir » et laisser la place à ceux qui sauraient les mettre en œuvre, les « forces du changement ». Des forces représentées par une nébuleuse de partis et de personnalités, victimes des recompositions du sommet de l’Etat. C’est que l’appétit a grandi. Les fortunes amassées ne pouvaient plus se contenter de grenouiller sans contrôler totalement les affaires du pays. Sous couvert de « démocratisation » et « d’ouverture », (...) Lire la suite »

Le retour livresque d’un ex du FMI

Ahmed HALFAOUI
Michel Camdessus, Directeur général du Fonds monétaire international (FMI) de janvier 1987 à février 2000, vient de sortir un livre où il est à la fois témoin et juge de ce que son institution a fait et du comportement des pays qui ont subi son emprise. La sortie de l’ouvrage lui a valu des interviews et a donné de la matière à la presse libérale, tant son regard peut pointer du doigt certains « mauvais élèves ». Rappelons que Camdessus a dû démissionner de son poste, avant la fin de son mandat, et pour cause. Un vent nouveau s’était mis à souffler, provoqué par les douloureuses expériences vécues par les « bons élèves » du FMI. Le 1er Octobre 1998, au siège du Fonds, M. Camdessus y allait de son lyrisme, à propos de l’un de ses « bons élèves », il a dit : « L’Argentine a une histoire à raconter au monde : une histoire sur l’importance de la discipline fiscale, des changements structurels, et une politique monétaire rigoureusement maintenue ». Quelques mois après, l’Argentine a raconté au monde ce qu’il lui est arrivé (...) Lire la suite »

Le « butin de guerre »

Ahmed HALFAOUI

En maître des lieux, au 15ème sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), prenant à son compte l’insurrection des Burkinabés, le président français, François Hollande, a fait la leçon aux présidents africains et leur a adressé des avertissements (contre la tentation de s’accrocher au pouvoir).

Personne ne lui a demandé d’expliquer en quoi l’OIF l’autorisait à cela. Preuve en est que l’OIF ne fait pas que dans la francophonie pure et qu’elle repose sur bien d’autres missions. Le maître des lieux pouvait donc y aller de son arrogance. Il pouvait montrer les crocs. A sa décharge, on sait que Blaise Compaoré, le dictateur déchu, a failli compromettre le dispositif de la Françafrique. De plus, par ses compétences dans la servilité il était promis à la succession du Sénégalais Abdou Diouf, à la tête de l’OIF. François Hollande le lui avait même annoncé, mais Compaoré a cru jusqu’au bout qu’il allait être soutenu par la France. In fine, il aura tout de même eu droit d’être exfiltré par les troupes françaises et peut se croire en lieu sûr, sous la protection du Makhzen. Du moins tant que Paris n’a pas décidé de l’extrader vers son pays, en raison de ses intérêts bien compris. Ceci étant, l’OIF est bâtie sur des principes qui ne souffrent d’aucune équivoque. Essentiellement financé par la France, le Canada et la (...) Lire la suite »

Barbarie industrielle et barbarie artisanale

Ahmed HALFAOUI

Les horribles vidéos d’exécutions d’otages, par les groupes islamistes armés, pour odieuses qu’elles sont, s’inscrivent dans une stratégie qui ne peut connaître de succès que par l’écho médiatique escompté.

Pour ce faire, la gigantesque machine médiatique occidentale répond idéalement aux vœux des assassins. Pour peu qu’ils en aient l’occasion, qu’ils mettent la main sur un quidam, victime du hasard du lieu où il se trouve, ressortissant des Etats-Unis de préférence, du Canada, d’Europe de l’Ouest ou d’Australie, quelques individus peuvent acquérir une notoriété internationale. En un clic, l’Occident est mis en émoi. Le mode opératoire est savamment rodé. La scène doit être suffisamment choquante pour susciter l’effroi, le dégoût ou l’indignation. La malheureuse victime est parfois poussée à s’exprimer, afin d’accroître l’impact sur les opinions publiques. « Pourquoi cette vidéo ? (la vidéo montre un Français et un Néerlandais, enlevés au Mali). Est-ce pour participer à cette espèce de montée dans l’extrême horreur, comme en Syrie ? Ou veulent-ils rappeler qu’ils détiennent ces deux personnes pour souligner leur valeur ? », a dit le président français, François Hollande, le 18 novembre dernier. Il résume la problématique (...) Lire la suite »

La paix et son prix

Ahmed HALFAOUI
Pour ce qui est de la paix, en elle-même, nous savons qui en détient la clé, loin des contorsions d’Oslo. Il fallait bien que le spectacle médiatique ait son sujet. Le prix Nobel de la paix a finalement été attribué à deux élus de l’institution. La plus remarquable, ce sera une activiste des « droits de l’enfant », des filles en particulier, une toute jeunette pakistanaise, qui a connu une carrière fulgurante, après avoir été sortie de l’anonymat, par les médias et puis par les Nations-Unies. Il faut dire qu’elle n’était pas n’importe qui. Elle se distingue par son opposition aux Talibans, qui a failli lui coûter la vie. En ces temps où l’Islam est sous les feux des projecteurs, surtout avec son nouveau spectre, le Daech, honorer une musulmane contribue au décor, entretient le délire islamophobique et s’adapte au mythe de la « lutte anti-terroriste ». Le rapport avec la paix, elle-même, peut être établi pour peu que l’on ne s’en tienne pas au statut stricto-sensu de la lauréate et que l’on prenne en compte la (...) Lire la suite »

Les envoyés très spéciaux de France 24

Ahmed HALFAOUI

L’armée sioniste peut féliciter la chaîne de télévision France 24 et lui accorder la médaille du mérite. Elle lui doit bien ça, même si la chaîne ne fait que le travail pour lequel elle est payée, en tant que pièce de la machine de propagande de la Barbarie.

Dans la bande de Ghaza, ses envoyés spéciaux sont allés droit au but. Il faut dire, à leur décharge, que le monde entier a vu et revu la mort et la destruction semées par les israéliens. Peut-être que cela leur a semblé superfétatoire d’aller voir les vivants, de les écouter, de montrer à quoi ressemble leur regard et de nous dire ce que contiennent leurs mots. Peut être savaient-ils ce que les Palestiniens allaient leur dire de la résistance, de leur résistance. Et ce genre d’informations ne fait pas partie de leur cahier des charges. Surtout pas. Alors, les journalistes ne se sont pas attardés où ils devaient le faire, ils ont travaillé à dénicher ce qui les avait mis à mal devant l’opinion publique et qui les avait obligés à de pénibles contorsions. Et ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. Ils ont découvert « un site de lancement de roquettes du Hamas, situé au milieu des habitations des Gazaouis, à quelques mètres seulement d’un bâtiment de l’ONU ». Ils en ont fait un « Reportage exclusif ». Ils (...) Lire la suite »

Ghaza : Guernica démultipliée

Ahmed HALFAOUI

Les 14 mars et 30 juin 1960, un jeune français refuse à deux reprises de se présenter aux conseils de révision. Il devait être envoyé en Algérie faire la guerre à un peuple en lutte pour sa libération. Communiste, il finira par suivre les orientations de son parti aux appelés sous les drapeaux, « militer au sein de leur unité contre la guerre ». De son expérience sortira un poignant témoignage « Souvenirs d’un appelé anticolonialiste ».

Le jeune homme s’appelle Jacques Tourtaux. Il ne cessera pas de se battre contre toutes les formes d’oppression, contre le fascisme, contre le colonialisme, contre le sionisme. Aujourd’hui, encore, il est au front aux côtés de tous ceux qui luttent, que ce soient les travailleurs victimes des exactions du capital ou les Palestiniens qui résistent à la Barbarie impérialo-sioniste. Ce faisant, il se fait un plaisir de se retrouver dans ce garçon qui lui ressemble. Il rapporte ses propos dans son blog : « Je m’appelle Udi Segal, j’ai 19 ans, je viens du Kibbutz Tuval au nord d’Israël, il y a quelques mois j’ai signé la lettre des objecteurs de conscience 2014 qui fut envoyée au premier ministre, à ce jour, elle a été signée par 130 déserteurs ». Udi qui avait reçu son ordre de conscription le lundi 28 juillet a écrit ce qu’il pense, s’adressant aux autorités sionistes. Il a dit, entre autre, ceci : « On ne pourra réaliser la paix tant qu’un peuple sera opprimé, occupé et entouré d’un mur. Cette population n’a (...) Lire la suite »

Les Hurst : père, mère et fille

Ahmed HALFAOUI

Il y a des êtres qui font que notre monde ne soit pas aussi ignominieux que les puissants voudraient qu’il soit. Des êtres que la vie façonne et qui sèment l’espoir de jours fraternels. Dans l’adversité, dans la souffrance, par le prix à payer de leur confort, de leur liberté ou de leur vie, ces êtres font, depuis toujours, que la barbarie n’a pas dévoré tous les espaces et que les horizons restent ouverts pour ceux qui subissent les dénis d’un ordre fait pour asservir.

Le 21 mai 2014 au cimetière Diar Essaada, le soleil d’Alger était au rendez-vous d’Annik Hurst, de son père Jean-Louis, qui a déserté la machine du crime pour le combat de l’humain, et de sa mère Heike, la « femme aux cheveux rouges », qui « sera restée le phare en pleine mer jusqu’à son dernier regard ». Le soleil était là qui illuminait l’air et les couleurs de la nature printanière, la blancheur de la ville blanche aussi. En bas, en face la méditerranée brillait de son bleu argent, son hommage. Annik n’a pas dormi de la nuit, elle était pressée d’être là pour sa mère, pour son père, pour exaucer leur rêve. Ils étaient là aussi les frères de ce combat, passé et à venir. Les compagnons d’idéal, venus les accueillir, qui communient, qui comprennent le sens du sacrifice de ces deux militants. Elle était là Djamila Boupacha l’insurgée. Et tant d’autres, ceux qui ont porté et qui portent la flamme que les Hurst ont portée, jusqu’à leur dernier souffle. Qu’ils sont venus transmettre, par cet ultime geste de se poser en (...) Lire la suite »

L’info de la Syrie à l’Ukraine

Ahmed HALFAOUI
Le cynisme occidental n’en finit pas de s’étaler, dans l’horreur. Voici encore un pays qui sombre dans la guerre civile, non pas à cause de ses propres contradictions, mais grâce à une entreprise de « démocratisation » rondement menée. L’Ukraine compte désormais ses premiers morts et la machine de propagande de l’OTAN, à travers ses télévisions et ses journaux, s’occupe de fabriquer la réalité dont ont besoin les putschistes de Kiev. Ici, les insurgés, ces « prorusses », ne doivent pas être présentés dans leur identité d’opposants à l’agression atlantiste, par fascistes interposés, contre la souveraineté de leur pays. Leurs morts, de même, ne doivent pas trop apparaître et leurs assassins, si le cas se produisait, ne seront pas identifiés. A l’inverse, rappelons-nous le traitement de l’information sur la Syrie lorsqu’il s’est agit de diaboliser le « régime de Bachar El Assad ». Sans hésitation, à chaque carnage de civils, le crime fut imputé à l’armée gouvernementale, surtout lorsque des armes chimiques sont (...) Lire la suite »
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