Auteur M. SAADOUNE

Une petite inflexion…

M. SAADOUNE
Petit vent de panique en Israël après la signature de l’accord intérimaire sur le nucléaire iranien : le blocage français est sans lendemain et les Étasuniens font ce qu’ils veulent. Même si les Israéliens vont tout faire pour rattraper le coup et mobiliser leurs lobbies, c’est une première. L’évaluation de la possibilité d’un accord n’est pas passée par le prisme israélien, c’est indéniablement un échec pour Netanyahu. Aux États-Unis, le poids du lobby israélien n’a pas empêché, en 2006, (…)

À qui profite le crime ?

M. SAADOUNE
Yasser Arafat n’est pas mort de vieillesse ou de maladie. Comme les grands révolutionnaires qui ont incarné, y compris dans leurs défauts très humains, les aspirations des opprimés, il a été assassiné. Il voulait être un chahid, une enquête scientifique est en train de confirmer qu’il est mort en combattant. Beaucoup de Palestiniens le disaient depuis longtemps avec la conviction forte qu’il était, malgré sa disponibilité au compromis, le grand obstacle à la « liquidation » de la cause. (…)

Au pays des milices

M. SAADOUNE
Deux ans après la liquidation physique de Mouamar Kadhafi dans des conditions tragicomiques et surtout cyniques, la Libye, « libérée » par l’Otan, est menacée de dislocation, et menace par ses désordres l’ensemble des pays de la région. Plus personne ne regrette Kadhafi ? Cela reste à vérifier car il a sans doute ses partisans et ses nostalgiques. Mais il ne reste plus grand monde pour mythifier les « thuwars » qui ont proclamé deux jours après la mort de Kadhafi l’avènement de la (…)

Au-delà des leçons de morale

M. SAADOUNE
Des leçons « morales » sont données aux dirigeants africains coupables, selon leurs détracteurs, de vouloir remettre en cause une Cour pénale internationale qui poursuit les criminels « politiques » et met fin à l’impunité. Il y a, c’est une évidence, parmi les détracteurs africains de la CPI, des dirigeants qui craignent effectivement de devoir rendre des comptes. Mais les moralistes – dont M. Kofi Annan qui s’est offert une belle prose pour défendre la CPI – omettent de dire que les (…)

Un État failli... en prélude à l’occupation directe

M. SAADOUNE
Les Occidentaux font mine de s’apitoyer et de s’inquiéter de l’état chaotique de la Libye alors qu’il est, en bonne partie, le produit de leur action. Le Premier ministre libyen Ali Zeidan vient d’essuyer un enlèvement humiliant sur fond de rivalités de pouvoir très confuses même si les médias aiment opposer des « libéraux » présumés à des islamistes qui, eux, font partie du décor. Le rôle – même passif – du Premier ministre libyen dans l’enlèvement d’un présumé djihadiste, à Tripoli, par (…)

Un quart d’heure… en attendant l’histoire

M. SAADOUNE
Le qualificatif « d’historique » accolé à la discussion téléphonique d’un quart d’heure vendredi 27 septembre entre les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rouhani n’est pas usurpé. Cela fait trente-quatre ans que les chefs d’Etat de ces deux pays n’ont pas eu de contact. Et l’histoire de leurs relations est marquée du sceau de la méfiance depuis le coup d’Etat contre Mohamed Mossadegh, le 18 août 1953, organisé par la CIA en réaction à la nationalisation de l’Anglo-Iranian (…)

Des aveugles dans la guerre

M. SAADOUNE
Tous les opposants syriens ne sont pas des « Chalabi » mais chez la plupart la haine du régime est devenue une source d’aveuglement. A force de refuser, par suivisme aux « conseils » extérieurs, toute approche négociée avec le régime – avec qui le faire sinon ?, ils ont cessé de voir une réalité d’un terrain dominée par des groupes djihadistes locaux et étrangers. Les monarchies du Golfe et les Occidentaux – si en pointe contre le terrorisme djihadiste ailleurs ! – n’ignoraient rien de (…)

Le savoir n’est pas la bombe !

M. SAADOUNE
La rhétorique inutilement agressive d’Ah-madinejad a servi aux Occidentaux et à Israël pour présenter l’Iran comme étant sur le point de détenir la bombe atomique. Cette propagande se poursuit alors qu’à l’AIEA, les États-Unis et les Occidentaux ont encore mis tout leur poids pour empêcher une résolution appelant Israël à signer le traité de non-prolifération. Les Iraniens font valoir, à juste titre, qu’au cours des deux derniers siècles l’Iran n’a jamais commis d’agression contre (…)

Chaos libyen

M. SAADOUNE
La Libye intéresse les médias internationaux. Pas seulement sous l’angle du premier anniversaire de l’attaque con-tre le consulat américain de Benghazi. L’image générale est celle d’un pays où la production de pétrole est au plus bas et où l’emprise des milices est au plus haut, avec de vastes pans du territoire qui échappent à tout contrôle. Le rapport de la commission indépendante mise en place par Statoil pour enquêter sur Tiguentourine évoque la Libye comme « un vaste territoire non (…)

La ligue des rois

M. SAADOUNE
Les monarchies du Golfe sont en pointe pour défendre une attaque étasunienne contre la Syrie et elles sont prêtes à sortir leur chéquier pour prendre en charge les « dépenses ». La chose était courue d’avance, les monarchies du Golfe sont parties prenantes de la guerre syrienne et leurs dollars ont pesé lourd pour enfermer l’opposition syrienne à l’étranger dans une logique militaire. Ces monarchies ont également neutralisé totalement la Ligue arabe qui aurait pu servir de moyen pour la (…)

Le pétrole à celui qui le garde !

M. SAADOUNE
La violente actualité égyptienne a réduit l’intérêt pour la Libye dont les tumultes sont devenus « secondaires ». On assiste cependant à un regain d’intérêt médiatique en raison de la paralysie du secteur des hydrocarbures. Là, ceux qui sont en charge de la sécurité des sites pétroliers, des miliciens faussement reconvertis, se piquent de vendre « directement » le pétrole sur le marché mondial. Dans une sorte de version révisée de la logomachie kadhafienne de « l’État des masses », ces « (…)

Syrie : La troisième voix

M. SAADOUNE
Les inspecteurs de l’ONU vont commencer aujourd’hui à enquêter sur le site de l’attaque chimique présumée près de Damas. Le gouvernement syrien qui a affirmé n’avoir pas utilisé d’armes chimiques dans le conflit a accepté d’observer un cessez-le-feu durant la visite des inspecteurs. Il n’est pas certain que cette disponibilité de Damas change quelque chose dans le bellicisme affiché de certaines capitales occidentales, celles-ci ayant déjà décidé que le régime syrien était coupable. Le (…)