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Auteur : Luis Alberto REYGADA

Mexique : les plans nationalistes d’AMLO bientôt à la merci du Covid-19 ?

Luis Alberto REYGADA

En moins de 48 heures, le Mexique a dû faire face à la dégradation –par l’agence Standards & Poor’s– de la note de sa dette souveraine suivie de celle de ses deux principales entreprises publiques, liées au secteur énergétique. La banque d’investissement JP Morgan prévoit une chute de 7% du PIB mexicain pour l’année 2020. Le président Lopez Obrador a assuré qu'il ne demanderait aucun crédit au FMI.

JP Morgan annonce que la récession sera "profonde" au Mexique. L’impact de la pandémie de coronavirus sur les prévisions économiques a poussé la banque d'investissement à revoir complètement ses prévisions de croissance pour l’année passant d'une hausse du PIB de 1,8 % à une contraction de 7 %, soit un choc encore plus fort encore que celui causé par la dernière crise financière internationale (-6,6 % en 2009). Selon la firme basée à New-York, la phase d'infection massive qui s’annonce aura de dures conséquences sur l'économie informelle –un secteur qui emploie 56 % de la population mexicaine– entraînant un effondrement de 35,5 % de l’économie du pays au cours du second trimestre. Le pays subira aussi de plein fouet la chute de l’activité des Etats-Unis, son principal partenaire commercial. Par ailleurs, les cours du pétrole lourd produit au Mexique ont plongé la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis 2002 avec un prix de référence à 12,92 dollars. Le Maya atteignait les 55,15 dollars par baril il y (...) Lire la suite »
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Réélection d’Almagro à l’OEA jugée « lamentable » par le Mexique

Luis Alberto REYGADA

En fonction depuis mai 2015, le diplomate Luis Almagro vient d’être réélu au poste de secrétaire général de l'Organisation des États Américains. Par la voix de sa représentante, le Mexique n’a pas manqué de manifester sa déception en critiquant énergiquement l’ancien ministre des affaires étrangères de José Mujica dont les positions politiques s’alignent bien souvent sur les intérêts de Washington.

L'uruguayen Luis Almagro a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans au poste de secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA) par la 54ème Assemblée générale extraordinaire. Sa candidature, poussée par les États-Unis, le Brésil et la Colombie, a obtenu le 20 mars dernier le soutien de 23 des 34 membres de l’organisation basée à Washington. Cette réélection a été qualifiée de "regrettable" par le Mexique par l'intermédiaire de sa représentante, l'ambassadrice Luz Elena Baños Rivas, qui a souligné qu'Almagro entame son deuxième mandat non seulement avec un manque de soutien, mais aussi avec le rejet d'un important groupe d'États. La diplomate n’y est pas allée par quatre chemins pour critiquer la gestion de l’ancien ministre des affaires étrangères de José Mujica, n’hésitant pas à dénoncer la direction partiale de l’organisme sous l’égide d’un secrétaire général qui « a agi comme un État membre au lieu d’un facilitateur du dialogue entre les différents membres ». [1] En fonction depuis 2015, (...) Lire la suite »

Mexique : Lopez Obrador face au défi de la violence

Luis Alberto REYGADA

Le premier président progressiste de l’histoire moderne du Mexique a hérité d’une conjoncture désastreuse du point de vue sécuritaire. Après 12 ans d’une stratégie de « guerre contre les cartels » qui a enlisé le pays dans un drame humanitaire sans précédent, il peine à freiner la courbe de la violence. Responsables et complices de cette situation, la droite et les États-Unis en profitent pour critiquer et faire pression sur le gouvernement.

Le premier président progressiste de l’histoire moderne du Mexique a hérité d’une situation désastreuse du point de vue sécuritaire. Après 12 ans d’une stratégie de « guerre contre les cartels » qui a enlisé le pays dans un drame humanitaire sans précédent, il peine à freiner la courbe de la violence. L’Amérique latine est la région la plus violente du monde. Alors qu’elle ne réunit que 8 % de la population mondiale, elle concentre à elle seule plus de 30 % des homicides commis à travers la planète. Une « épidémie », selon les termes de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, qui peut s’expliquer par divers facteurs : crime organisé, armes à feu, taux d’impunité, niveaux des inégalités... À ces funestes ingrédients le Mexique en a rajouté un autre qui n’a fait qu’empirer les choses. Élu en 2006 dans des circonstances plus que douteuses, le président Felipe Calderón (Parti action nationale, droite) s’est empressé d’éclipser son manque de légitimité en endossant l’uniforme de commandant en chef des (...) Lire la suite »

Droits de l’homme : mensonges sur le Venezuela, silence complice pour le Mexique

Luis Alberto REYGADA
Ces derniers mois, les projecteurs de nos médias dominants au service de la pensée unique se sont braqués sur un pays qui tente, avec ses réussites et ses erreurs (mais qui n'en commet pas ?), de construire les bases d'une société différente au modèle néolibéral que nous impose le système capitaliste. Il s'agit évidemment du Venezuela, et si ce pays s'est retrouvé au centre de toutes les attentions, c'était dans le seul but d'attaquer le candidat de la "vraie gauche" française qui avait une possibilité de remporter l'élection présidentielle d'avril/mai dernier. Le Venezuela a été accusé à tort par les médias dominants de violation massive des droits de l'homme. L'hypocrisie des chiens de garde médiatiques est une offense à l’intelligence et à la vérité, mais surtout une offense pour les populations qui elles sont réellement soumises à des violations de droits de l'homme dans d'autres pays. Le Mexique est un bon exemple. Allié historique des (...) Lire la suite »

Désinformation et falsification de la réalité : Syrie, un éditocrate seul au monde sur LCI

Luis Alberto REYGADA
Beaucoup de gens ont l’impression - savent- qu’ils ont été grugés, lors de guerres précédentes. Mais ils se disent, j’ai été grugé les fois précédentes, mais la fois prochaine on ne m’aura plus… Anne Morelli, historienne Propagande de guerre propagande de paix (documentaire Béatrice Pignède - 2004) Le conflit syrien et son traitement médiatique en France Une fois n’est pas coutume, le traitement journalistique de la guerre en Syrie –sur laquelle est actuellement focalisée l’attention politico-médiatique [1]- remet une nouvelle fois au cœur du débat la place de l’information et le rôle des médias dans les conflits modernes. Faut-il rappeler une énième fois qu’à notre ère de la société de l’information, les médias dominants sont plus que jamais utilisés comme dispositifs d’influence géopolitique, servant à modeler et préparer les opinions publiques selon les objectifs stratégiques des grandes puissances ? [2] Dans sa Une du 1er juin 2011, Le Figaro annonce « La France accuse Kadhafi d’avoir tué 10.000 libyens », une (...) Lire la suite »
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Paulo Paranagua, enfumeur droitier et militant politique camouflé

Lettre ouverte au médiateur du Monde suite à la couverture médiatique du décès de Fidel Castro

Luis Alberto REYGADA

Le Grand Soir a publié plusieurs dizaines d’articles ces dernières années pour alerter les lecteurs sur la partialité militante droitière du correspondant du Monde en Amérique latine, Paulo Paranagua.
Avec un journaliste pareil, les oppositions politiques aux gouvernements de gauche latino-américains n’ont pas besoin de représentants en Europe.
Ici, par exemple, https://www.legrandsoir.info/En-France-l-obsession-de-Paranagua-Fidel-... Paranagua nous indiquait que la popularité du dirigeant de la Révolution Cubaine Fidel Castro est au plus bas niveau par rapport à celle des dirigeants politiques de la région.
Ici, Maurice Lemoine interpellait le médiateur du Monde sur une série de mensonges de Paranagua : https://www.legrandsoir.info/courrier-au-mediateur-du-monde-concernant...
Vous lirez ci-dessous une nouvelle interpellation du Médiateur du Monde, étayée par un tableau.
LGS

Monsieur le médiateur, L’ère de la "société globale de l’information" dans laquelle nous nous trouvons confère aux médias une énorme responsabilité : c’est en effet avec les éléments qu’ils diffusent que l’énorme majorité de la population se forge -parfois sans en avoir conscience- une représentation du monde qui l’entoure. Le rôle des journalistes et qui plus est encore d’un journal influent comme Le Monde, est fondamental, aussi j’attire votre attention sur le traitement médiatique accordé à la mort du leader historique [1] de la révolution cubaine, Fidel Castro. Evidemment, en tant que franco-latino engagé [2] , connaisseur de la complexité de la région latino-américaine et de sa spécificité historique de condition d’arrière-cour de l’impérialisme états-unien, conscient des positions de votre journal en matière d’analyse de l’actualité mondiale (détenu à plus de 60% par la société Le Monde libre… tout un programme [3]), et tenant compte du fait que votre journaliste chargé du suivi de l'Amérique latine, Paulo (...) Lire la suite »
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Amérique latine : espoir pour la culture de paix

Luis Alberto REYGADA

L’un des buts des Nations Unies consiste à développer des relations amicales entre les nations fondées sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (principe d’autodétermination). Pourtant, l’histoire du continent latino-américain montre que celui-ci a rarement pu jouir de ce principe.

En effet, depuis la naissance des Etats-Unis, ses gouvernements n’ont jamais cessé de considérer l’Amérique latine comme leur « arrière-cour », et les deux piliers de leur politique étrangère envers le sous-continent – la Doctrine Monroe et son corollaire Roosevelt (1) en ont fait d’abord une chasse gardée avant de pratiquer un expansionnisme effréné. L’expansionnisme s’est mué en interventionnisme, plus difficile à dénoncer aux yeux de la communauté internationale, mais avec toujours le même résultat : un Etat du continent peut rarement rester maître de son destin sans que l’Oncle Sam n’intervienne dans ses affaires intérieures. De l’annexion de la moitié du territoire mexicain en 1848 à l’invasion du Panama en 1989, l’historique des relations des Etats-Unis avec ses voisins du sud déborde d’intrusions dans les affaires internes de pays souverains. Que ce soit pour défendre les profits de ses multinationales, freiner le développement de gouvernements idéologiquement contraires à ses intérêts ou faciliter (...) Lire la suite »

Au Venezuela, la guerre économique ne sera pas médiatisée

Luis Alberto REYGADA

L’économie vénézuélienne va très mal : inflation record, pénuries de produits de première nécessité... Pourtant le pays regorge de pétrole (et possède même les plus grandes réserves de la planète : 300 milliards de barils soit près de 18% des réserves mondiales). Comment expliquer alors cette situation ?

Faire hurler l’économie vénézuélienne ? La presse dominante a une réponse toute simple à ce phénomène : si l’économie va mal, c’est la faute au gouvernement et à son incapacité à gérer efficacement la manne pétrolière. Point. Pourtant, à vouloir simplifier à outrance on court le risque de tomber dans la manipulation, car comme d’habitude la réalité est bien plus complexe que la façon dont les médias hégémoniques présentent la situation. En effet, à l’équation « crise économique = gouvernement incompétent » il faudrait rajouter un certain nombre de facteurs, que l’on pourrait englober sous le titre du « sabotage économique », dénoncé à tue-tête par le gouvernement du président Maduro. Ce « sabotage » de l’économie prend diverses formes : 1- contrebande de produits subventionnés au Venezuela qui sont revendus avec une marge de bénéfice très importante dans les pays voisins, principalement la Colombie (essence, produits de première nécessité, etc.) ; 2- accaparement, agiotage et spéculation, mis en place par ceux qui (...) Lire la suite »

Vers un rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis ? Le blocus contre Cuba : le génocide le plus long de l’histoire (documentaire).

Luis Alberto REYGADA

Le 17 décembre dernier, les présidents de Cuba et des Etats-Unis annonçaient à la télévision et de façon presque simultanée un accord visant à rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays.

Et arriva ce qui devait arriver : ce fut le grand cirque médiatique et fidèles à leur habitude nos chers journalistes et grand spécialistes et géopoliticiens du prime-time ne nous ont pas déçu.

Ardents adeptes de la dépêche prémâchée d’agence de presse, ces professionnels du copier-coller ont reproduit les uns après les autres les « lignes narratives » et les « éléments de langage » concoctés par les communicants et autres spin doctors de la Maison Blanche, bien épaulés par leurs relais présents dans nos médias [1]. Au final, ils sont tout de même parvenus à faire passer comme bien sympathique ce président étatsunien qui, magnanimement, eut le courage de s’incliner pour tendre la main à son minuscule ennemi afin d’aider son peuple à sortir de l’obscure anachronisme communiste-révolutionnaire pour voir la lumière divine du libre marché et donc, l’inviter à entrer dans la modernité. Si on écoutait le plan média concocté par Washington, il faudrait aujourd’hui presque remercier Omaba d’arrêter de s’en prendre à Cuba ! On en oublierait presque que les Etats-Unis se sont acharnés contre Cuba pendant plus de 50 ans entremêlant actions terroristes[2], opérations secrètes en tout genre visant à déstabiliser son (...) Lire la suite »

Guerre médiatique : l’Amérique Latine selon Le Monde (Rebelion)

Luis Alberto REYGADA

En 1970 déjà, l’influent conseiller politique du gouvernement des Etats Unis, Zbigniew Brzezinski, entrevoyait dans l’avènement de la révolution technologique la naissance d’une nouvelle société globale dans laquelle « la diplomatie des canonnières » serait graduellement remplacée par la « diplomatie des réseaux ».

Aujourd'hui, notre société de l'information se trouve immergée dans une globalisation au sein de laquelle les moyens de communications jouent un rôle primordial : utilisés comme dispositifs d'influence géopolitique, ils peuvent servir à modeler les opinions publiques. La guerre médiatique précède souvent des actes plus violents ; cette réalité réaffirme le rôle important des médias et leur confère une grande responsabilité. Cela étant, l'influent et prestigieux journal Le Monde porte en lui cette responsabilité bien particulière propre aux quelques quotidiens considérés par les faiseurs d’opinions comme des « références » au niveau international : c'est ce qui nous oblige à remettre en question la couverture médiatique que son reporter chargé de suivre les événements en Amérique Latine, M. Paulo Paranagua, impose à ses lecteurs et parmi lesquels l’on compte grand nombre de « décideurs ». En effet, il n'y a rien de plus irritant pour toute personne connaissant un tant soit peu l'histoire et les faits politiques (...) Lire la suite »
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