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Mexique : les plans nationalistes d’AMLO bientôt à la merci du Covid-19 ?

En moins de 48 heures, le Mexique a dû faire face à la dégradation –par l’agence Standards & Poor’s– de la note de sa dette souveraine suivie de celle de ses deux principales entreprises publiques, liées au secteur énergétique. La banque d’investissement JP Morgan prévoit une chute de 7% du PIB mexicain pour l’année 2020. Le président Lopez Obrador a assuré qu'il ne demanderait aucun crédit au FMI.

JP Morgan annonce que la récession sera "profonde" au Mexique. L’impact de la pandémie de coronavirus sur les prévisions économiques a poussé la banque d’investissement à revoir complètement ses prévisions de croissance pour l’année passant d’une hausse du PIB de 1,8 % à une contraction de 7 %, soit un choc encore plus fort encore que celui causé par la dernière crise financière internationale (-6,6 % en 2009). Selon la firme basée à New-York, la phase d’infection massive qui s’annonce aura de dures conséquences sur l’économie informelle –un secteur qui emploie 56 % de la population mexicaine– entraînant un effondrement de 35,5 % de l’économie du pays au cours du second trimestre. Le pays subira aussi de plein fouet la chute de l’activité des Etats-Unis, son principal partenaire commercial.

Par ailleurs, les cours du pétrole lourd produit au Mexique ont plongé la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis 2002 avec un prix de référence à 12,92 dollars. Le Maya atteignait les 55,15 dollars par baril il y a encore deux mois, avant que la pandémie de coronavirus ne commence à ébranler les marchés de l’énergie.

Cette combinaison de facteurs a poussé l’agence Standards & Poor’s à abaisser d’un palier la note de la dette souveraine du Mexique, passant de “BBB+” à “BBB”, avec une perspective négative à moyen terme au vue de l’image instable dont jouit le pays en matière d’attractivité des investissements étrangers et de confiance des investisseurs. Par un effet mécanique, ce sont ensuite les cotes de crédit des entreprise énergétiques Pemex et la Compagnie fédérale d’électricité que S&P a dégradé (à “BBB” avec une perspective négative), avant de punir plusieurs institutions financières –parmi lesquelles les plus grandes banques opérant dans le pays– ainsi que des entités publiques d’investissements ou encore des sociétés d’assurance.

D’autre part, alors que la Bourse mexicaine terminait la semaine dans le rouge avec une chute de 5.34%, le niveau d’approbation du président mexicain –Andrés Manuel López Obrador– est passée pour la première fois sous la barre historique des 50 % sur fond de critiques concernant sa gestion de la crise du coronavirus, le niveau de violence et la situation économique. De son côté, « AMLO » a précisé que son gouvernement pouvait compter sur 17 milliards de dollars de surplus du budget fédéral pour combattre la crise économique à venir et que les programmes sociaux mis en place par son équipe ne seraient pas affectés, tout comme les grands projets d’infrastructure en cours. « Nous fournirons en temps utile des prêts sans intérêts –ou à des taux très bas– à un million de petites entreprises », a-t-il aussi précisé mardi dernier alors que le Mexique passait officiellement en phase 2 face au Covid-19.

Le président mexicain a assuré que son pays était en mesure de faire face à la crise sans s’endetter et qu’il ne demanderait aucun crédit au Fonds monétaire international.

Toutefois, les prochains mois s’annoncent difficiles. Si le gouvernement ne parvenait pas à faire face efficacement à la situation provoquée par la pandémie et que la note du pays venait à baisser jusqu’à atteindre la catégorie dite « spéculative », un certain nombre d’institutions financières étrangères –fonds communs de placement, fonds de pension– se verraient obligées de vendre leurs actifs, ce qui pourrait occasionner un cycle de stagnation inflationniste auquel s’ajouteraient les conséquences inévitables de la crise économique mondiale qui s’annonce.

Dans ce contexte, certains analystes considèrent que la pression exercée sur le gouvernement mexicain pourrait contraindre le président Lopez Obrador à revoir à moyen terme son programme énergétique nationaliste. Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2018, le dirigeant mexicain s’efforce en effet de redonner à l’Etat un rôle central dans le secteur énergétique en s’appuyant notamment sur l’entreprise pétrolière Pemex, vouée à devenir le moteur du développement du pays.

Une politique énergétique qui préoccupe plusieurs gouvernements occidentaux, comme l’a prouvé la singulière réunion tenue dans les locaux de l’ambassade des Etats-Unis le 6 mars dernier. Les détails rapportés par l’agence Reuters font état des inquiétudes communes exprimées par les diplomates américains, canadiens ainsi que de 6 pays européens face à la rupture opérée par le président Obrador vis-à-vis de l’orientation libérale suivie par son prédécesseur.

Ainsi, avec des prix du pétrole au plus bas, les secousses provoquées par la pandémie du Covid-19 pourraient ébranler fortement Pemex, déjà considérée comme l’entreprise pétrolière la plus vulnérable d’Amérique latine. L’agence Fitch a déjà dégradé sa note en catégorie spéculative en juin dernier. Moody’s pourrait prochainement en faire de même.

Les projets du président mexicain pourraient bientôt se retrouver à la merci des prochaines évolutions du marché.

Luis Alberto Reygada pour Le Grand Soir
@la_reygada

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COMMENTAIRES  

30/03/2020 17:59 par Yannis

"La rupture opérée par le président Obrador vis-à-vis de l’orientation libérale suivie par son prédécesseur" gène beaucoup de monde aux entournures au Mexique et ailleurs, surtout le monde des affaires occultes.

AMLO est un souverainiste. Il s’oppose également à l’extention gigantesque de deux champs d’éoliennes déjà présent dans le nord du pays, dans le Sonora, qui servent uniquement à alimenter en électricité la Californie étasunienne voisine. De même les autorités se battent avec un trafic d’eau à grande échelle en direction du géant du nord, près de la frontière. Il est évidement attaqué de toute part, par ses adversaires politiques revanchards, mais aussi particulièrement sur les réseaux sociaux qui le présentent désormais comme un imbécile sans cervelle, qui doit démissionner scéance tenante.

Cependant le nouveau président ne peut pas s’empêcher de glisser vers ses penchants religieux et a arboré des amulettes en guise de protection personnelle contre le coronavirus, dans une vidéo qui a fait beaucoup de mal à son image. Même si la majorité des Mexicains prient pour que le virus n’y soit pas trop virulent, faute tout simplement de préparation de la santé publique à une épidémie de grande ampleur.

C’est la crise économique qui risque de se propager de manière très rapide si les Mexicains sont obligés de rester confinés, ce qui n’est pas le cas encore. Les écoles et universités, les musées sont fermés, un auto-contrôle s’installe et les rues se vident. L’industrie du tourisme est déjà complètement en suspens, le peso est au plus bas, les prévisions économiques pour toute l’année 2020 vraiment pas bonnes. Beaucoup de Mexicains vivent pratiquement au jour le jour. Tout cela crée aussi beaucoup d’incertitudes plus généralement.

31/03/2020 11:05 par alfare

Je dirais plutôt : Panorama ombrageux sur la planète terre.
Je ne sais pas s’il y a pas un pays où les dirigeants actuels voient augmenter leur taux de satisfaction dans leur population. C’est tout simplement que tout le monde a peur et voudrait qu’on fasse mieux en espérant même que le virus les évite comme par magie.
Personne ne va rester indemne de la crise à laquelle on assiste, que l’on affronte ou qu’on subit, les réactions et l’organisation sont différentes dans chaque pays. Pour ce qui concerne le Mexique, ce n’est pas en quelques mois qu’on met sur pieds un système de santé mis à mal comme partout (ou presque) par le capitalisme depuis des décennies. Bien sur qu’il commet des erreurs, bien sur qu’il n’est pas toujours compris (voir l’épisode salut à la maman du chapo) et que quoi qu’il fasse il aura forcément contre lui tous les tenants de l’ancien système opposés à la 4T et en premier lieu les gouvernants US et UE.
La philosophie, l’éthique, les priorités, les façons, les moyens médicaux, scientifiques, techniques, financiers pour chaque pays de faire face au virus sont importants, et la manière de relever le pays ensuite seront aussi déterminants, entre ceux qui feront tout pour renouer rapidement avec les profits* pour les plus gros et ceux qui se préoccuperont d’abord de leur peuple. Avec ses qualités et ses faiblesses ou ses défauts, je continue à penser qu’ AMLO fera tout son possible pour appliquer son mot d’ordre : PRIMERO LOS POBRES !

* sans parler des big pharma qui cherchent le vaccin et tous les médicaments "poule aux oeufs d’or" plutôt que d’utiliser des médocs qui existent et ne sont pas chers, ou des armuriers us qui voient leurs ventes exploser.

31/03/2020 13:42 par Ellilou

On comprend mieux la haine viscérale que lui voue les tenants du capitalisme quand on se souvient que la "bible" de cette chapelle, le Financial Times, avait qualifié AMLO de "gauchiste enflammé" et de plus grand danger pour l’Amérique latine...

31/03/2020 20:15 par Rotor

L’article de REUTERS cité est super intéressant :
Exclusif : Les États-Unis, le Canada et les pays européens se réunissent pour discuter des inquiétudes concernant la politique énergétique du Mexique

Lors de la réunion de vendredi à Mexico, organisée par l’ambassade des États-Unis, des diplomates britanniques, canadiens, européens, français, allemands, italiens, néerlandais et espagnols ont discuté de leurs préoccupations et de la meilleure façon de les transmettre à Lopez Obrador, ont déclaré cinq personnes connaissant bien la réunion.
(...)
Des entreprises du monde entier se sont engagées à investir des milliards de dollars au Mexique en vertu des changements constitutionnels visant à ouvrir le marché de l’énergie, en particulier pour le pétrole et le gaz, apportés par le prédécesseur centriste de Lopez Obrador, Enrique Pena Nieto.

Lopez Obrador a mis un frein à ce processus de libéralisation, affirmant qu’il n’a pas apporté de bénéfices au Mexique.

Un litige particulier porte sur la question de savoir qui a le droit d’exploiter une importante découverte de brut offshore dans un réservoir situé à cheval sur des zones détenues par la société pétrolière d’État Petroleos Mexicanos (Pemex) et un consortium d’investisseurs privés dirigé par les États-Unis.

L’année dernière, le gouvernement de Lopez Obrador a également contrarié certains pays en menaçant de déchirer environ 12 milliards de dollars de contrats conclus dans le cadre de Pena Nieto pour la construction d’une série de gazoducs, arguant qu’ils ont arnaqué les contribuables.
(...)
Une partie de l’argent immobilisé dans les investissements énergétiques au Mexique est liée à des fonds de pension en Europe et en Amérique du Nord. Les détracteurs de la politique du gouvernement craignent que la diminution des rendements de ces investissements énergétiques mexicains ne touche les retraités.

(Traduit avec www.DeepL.com/)

01/04/2020 12:41 par Dominique

@ alfare

Il y a peut-être la Suisse. La Suisse est le pays de la classe moyenne, c’est-à-dire que les gens y gagnent généralement suffisamment bien leurs vies, si bien qu’ils n’ont aucune envie de la vivre et préfère se contenter du spectacle technologique à obsolescence programmée et de défendre leurs intérêts de nantis. Un sondage a montré que plus de 50% de la population fait confiance au gouvernement et les médias nous disent très sérieusement que les keufs sont pragmatiques car, si rien qu’à Lausanne ils ont dressé plus de 150 contraventions en un jour aux gens qui ne respectent pas la distance sociale sur la voie publique, ils ne verbalisent pas ceux qui ne la respectent pas à domicile. SIC !!!

Comme en France et ailleurs, ils applaudissent à leurs fenêtres tous les soirs mais ne viennent ni aux manifs ni dans les nombreuses associations et collectifs qui font ce qu’ils peuvent sur le terrain et ne se demandent surtout pas pourquoi la Suisse se trouve dans le peloton de tête des pays qui ont le plus de cas et de morts par habitant ni à qui profite cette politique eugéniste. Les médias non plus ne se le demandent pas. Personne ne se demande pourquoi les gens qui ne peuvent pas travailler à domicile, et alors que le dépistage systématique n’est toujours pas envisagé et que la moitié des porteurs de virus ne présentent aucun symptôme, doivent continuer à aller travailler. Personne ou presque et surtout pas les médias, alors que les marchés sont tous fermés, ne s’insurge contre le fait que les centres commerciaux sont toujours ouverts et que leurs directions interdisent à leurs collaborateurs de porter masques et gants afin de protéger leurs clients. Personne ne s’insurge contre le fait qu’après des décennies de politique de coupes budgétaires dans la santé publique, les hôpitaux soient surchargés et le gouvernement en profite pour augmenter à 60 heures par semaine la durée légale du travail hebdomadaire. Personne ne s’inquiète que le médicament recommandé par les autorités contre le corona-virus soit un anti-douleur qui, en plus de ne servir à rien, peut empêcher de sentir le développement d’une complication avant qu’il ne soit trop tard. Personne ne s’insurge contre un blocus des gens qui ne sert à rien sans dépistage systématique.

Bref, fidèle à son habitude, la Suisse, ce pays des ultras du capitalisme, est avant tout un désert de la pensée et donc de l’espoir. C’est bien ce qui est le plus pénible à supporter dans ce pays où le suicide est la deuxième cause de mortalité des jeunes. Cela ne date pas d’aujourd’hui car à la fin de la grande guerre, personne ou presque ne s’était insurgé contre le fait que la Suisse fut déclarée perdante avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste en raison de son rôle financier et de fabricant d’armes. Les autorités s’en sont tirées avec des excuses, il n’y a pas eu de libération, on a pris les mêmes et ont a recommencé. On voit le résultat aujourd’hui et la majorité des cons citoyens plébiscitent cette politique eugéniste.

01/04/2020 13:29 par capitaine

@ Ellilou

Oui ils avaient titré dans Twitter : AMLO représente une plus grande menace pour la démocratie que Bolsonaro... pour préciser dans le corps de l’article qu’il faisaient en fait référence à la "démocratie libérale".
Apparemment pour le FT "démocratie" = les intérêts des grandes multinationales occidentales.
https://www.ft.com/content/7f2e0ae0-f235-11e8-ae55-df4bf40f9d0d

01/04/2020 15:48 par pierreauguste

"Amlo" ,gauchiste enflammé ,aurait dit le" financial time". Je vous conseille à nouveau les écrits de Jérôme Baschet et les différents articles sur le Mexique parus dans "la voix du jaguar"(caitlin Manning :
AMLO à l’œuvre : des mégaprojets à la militarisation). Pas besoin d’en rajouter.......

01/04/2020 17:19 par Rotor

@pierreauguste
"la voix du jaguar" = adorateurs aveugles du Zapatisme = la voix de l’ultra-gauche anarcho-toto-libertaire qui met AMLO dans le même panier que la droite qui brade les biens nationaux aux capital étranger : "la voix du jaguar" = NON MERCI.

> OUI, AMLO développe des méga-projets, mais peut-être n’être vous pas au courant que la critique du "développementisme" se fait à d’autres niveaux quand il s’agit de pays en voie de développements qui ont besoin de croissance pour sortir une grande partie de la population de la pauvreté.
> NON vous ne pouvez pas parler de militarisation sous AMLO, car l’orientation est toute autre que sous les dirigeants précédents. Comment pouvez-vous parler de militarisation sous AMLO alors qu’il a mis fin à la Guerre contre les cartels (lancée par Felipe Calderon en 2006 et poursuivie par EPN en 2012), guerre qui est responsable de l’explosion de la violence que connaît le pays depuis 12 ans ??? Voir Mexique : Lopez Obrador face au défi de la violence Il fait ce qu’il peut à partir de ce changement de stratégie. Pour info l’ONU a coopéré à la création de la nouvelle Garde Nationale créée par AMLO pour placer le respect des droits de l’homme en son coeur.

L’armée, quand elle est au service du peuple, peut être un outil dans la construction de l’Etat socialiste. Mais je suppose que vous êtes aussi très critique des militaires vénézuéliens ou cubains, n’est-ce pas @pierreauguste  ??

01/04/2020 20:48 par pierreauguste

"la voix du jaguar" = adorateurs aveugles du Zapatisme = la voix de l’ultra-gauche anarcho-toto-libertaire qui met AMLO dans le même panier que la droite qui brade les biens nationaux aux capital étranger : "la voix du jaguar" = NON MERCI."
Je ne peux pas répondre à cela sur le GS."toto-libertaire "ne fait pas parti de mon vocabulaire.Pour la reste je voudrai juste envoyer aux lecteurs du grand soir ceci :,lettres des femmes zapatistes(que vous pourrez trouver sur le site de mut-witz, et vous inviter encore à lire les 2 universitaires que sont Jérôme bashet et caitlin Manning.
.....

02/04/2020 01:25 par Dominique

Ce qui dérange Rotor est que des indigènes puisse encore et toujours, après avoir été colonisés de force puis soumis de force à une bourgeoisie compradores et alors que la gauche du Capital est arrivée au pouvoir, ne pas vouloir ni de son mode de vie suprématiste, guerrier et mortifère appelé civilisation, ni des privilèges de nantis offerts par le spectacle technologique à obsolescence programmée qui asservit les gens et nique la planète. Bref, il ne supporte pas que des gens soient prêt à faire de la résistance et à crier Vive la Vie !

02/04/2020 09:36 par pierreauguste

Je crois même qu’il déteste la vie tout simplement et que sous tous les pseudos,"Lar,Rotor" ,et j’en passe il est juste le représentant du pouvoir.
"C’est bien d’une guerre entre les mondes – entre le productivisme mortifère et la volonté de préserver des formes de vie étroitement imbriquées à leur environnement – qu’il s’agit.(Baschet dans" Reporterre" avril 2019)

02/04/2020 18:41 par Rotor

@ pierreauguste

1 « toto » = en langage militant ça veut dire "partisan du mouvement autonome" > https://fr.wiktionary.org/wiki/toto

2 J’ai répondu avec des arguments à votre « AMLO à l’œuvre : des mégaprojets à la militarisation », je vois que vous bottez en touche.

3 Je vois que vous ne répondez pas non plus à propos des militaires à Cuba et au Venezuela, ai-je raison ?

4 Je ne suis pas un « représentant du pouvoir », juste un militant pro-AMLO. Cela ne signifie pas que je sois aveugle vis-à-vis des erreurs qu’il pourrait commettre. Mais je respecte avant tout cette règle, qui est aussi celle du GS, à savoir que j’évite

« les attaques contre les pays en état de résistance. "Des Révolutions et des révolutionnaires : il faut les examiner de très près et les critiquer de très loin." Simon Bolivar.

Alors oui je sais, vous allez me dire qu’AMLO est loin d’être un révolutionnaire. Et bien je pense pour ma part que même si ce n’est pas un révolutionnaire ses actions vont dans le bon sens, et quand je vois qui sont ses ennemis cela conforte mon opinion. Et beaucoup de ses actions son « révolutionnaires » même s’il ne fait pas La Révolution avec des majuscules. Mais c’est toujours facile de donner des leçons et de critiquer quand on dirige un village zapatiste. Diriger un pays de 120 millions d’habitants, voilà un tout autre défi. Si les zapatistes se rendaient compte de cela ils seraient peut-être plus écoutés dans leur pays.

5 Variez vos sources d’informations sur le Mexique, vous découvrirez que s’il est vrai qu’AMLO promeut des mégas-projets dans une logique productiviste et donc anti-écologique (l’éternel débat pays développé/pays en développement / droit de se développer etc.) il en annule aussi d’autres. Ce n’est donc pas un pro-croissance dogmatique. Pour exemple l’annulationpar souci écologique du projet d’usine de la multinationale américaine Constellation Brands qui était pourtant avancé de 70% -et ceci après une consultation populaire !- !!!! Une décision extrêmement courageuse car elle va à l’encontre des investisseurs étrangers et des Etats-Unis. Inimaginable dans de nombreux pays. Le site Reporterre -que vous aimez citer- serait bien avisé d’écrire un article dessus !

@Dominique Vous vous trompez, je n’ai rien contre les indigènes, au contraire en tant que militant pro-Amlo je fais partie de la famille politique qui défend le plus les intérêts des pauvres au Mexique, et donc des indigènes. Même si je préfère voir les choses avec une lecture marxiste et donc de classe plutôt qu’ethnique/racisée.

Vous par contre j’ai l’impression que de votre côté vous êtes dans la caricature totale à propos des indigènes. Informez-vous : beaucoup soutiennent AMLO et beaucoup demandent aussi plus de "développement".
Et j’a l’impression que vous confondez "les indigènes" avec "les zapatistes". C’est très loin d’être la même chose.

04/04/2020 22:58 par marchés financiers

Et hop !
Hier, l’agence de notation Fitch Ratings a abaissé la note de crédit de Petroleos Mexicanos (Pemex). = deuxième révision à la baisse de la solvabilité de la compagnie pétrolière en une semaine.

Source : Fitch reduce la calificación crediticia de Pemex a grado especulativo
https://www.jornada.com.mx/2020/04/04/economia/017n2eco

24/08/2020 04:29 par alain harrison

Bonjour.

Encore JPMorgan, un des oiseaux de malheur, dont Trump le dernier....... au suivant

« « JP Morgan annonce que la récession sera "profonde" au Mexique. » »

Oui, encore JP M....
20 juin 2013
JPMorgan réclame des régimes autoritaires en Europe
Stefan STEINBERG

« « C’est la voix authentique du capital financier qui parle. Il faut rappeler que JPMorgan est profondément impliqué dans les opérations spéculatives qui ont dévasté la vie de centaines de millions de travailleurs partout dans le monde. En mars de cette année, une commission du sénat américain a rendu public un rapport de 300 pages documentant les pratiques criminelles et la fraude réalisées par JPMorgan, la plus grande banque des Etats-Unis et le plus grand agent de produits dérivés du monde. En dépit des révélations détaillées dans le rapport, aucune action ne sera prise à l’encontre du PDG de la banque, Jamie Dimon, qui jouit de la confiance personnelle du président américain*.

Cette même banque se permet à présent de faire la leçon aux gouvernements. Soixante-dix ans après la prise de pouvoir par Hitler et les nazis en Allemagne, dont les conséquences furent catastrophiques pour l’Europe et le monde, JPMorgan est le premier à réclamer des mesures autoritaires pour réprimer la classe ouvrière et éradiquer ses acquis sociaux.

Stefan Steinberg

https://www.legrandsoir.info/jpmorgan-reclame-des-regimes-autoritaires-en-europe.html

Décidément cette banque voyou récidiviste est au dessus des lois (Droit International) que Trump travaille assidûment à éradiquer.

Quelle réponse donné ?

Le reportage sur Cuba (télé québec) rend compte, correctement, de la Révolution Cubaine. J’en conclu que non seulement Cuba a
comme le rapporte votre article titré :
11 février 2018
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Viktor DEDAJ
Mais aussi le manque de cran de la Russie (crise du nucléaire à Cuba) ?

JPMorgan pour enfoncer le clou :
« « Selon la firme basée à New-York, la phase d’infection massive qui s’annonce aura de dures conséquences sur l’économie informelle –un secteur qui emploie 56 % de la population mexicaine– entraînant un effondrement de 35,5 % de l’économie du pays au cours du second trimestre. Le pays subira aussi de plein fouet la chute de l’activité des Etats-Unis, son principal partenaire commercial. » »

Ainsi, la conjoncture pour éliminer le gouvernement d’AMLO se précise.

Les US jouent sur plusieurs échiquiers à la foi, ils contrôlent le marché financier, dont la Russie et la Chine sont incapables de s’extirper.

Pourtant Cuba qui subit depuis 60 ans un embargo multidimensionnel , avait été capable de rendre son indépendance à

« « Intervention cubaine en Angola | Perspective mondeperspective.usherbrooke.ca › bilan › servlet › BMEve
En novembre 1975, Moscou se porte au secours de l’Angola. ... de l’Angola (MPLA), fait face à une large offensive de l’Afrique du Sud et de l’UNITA, ... Les Cubains joueront un rôle majeur en Afrique pendant la Guerre froide. ... Cette présence prendra fin avec l’effondrement du bloc communiste, à la fin des années 1980. » »

Cuba, avec le Venezuela de Chavez, forment un tandem qui avaient réussi à unifier une partie significative de l’Amérique Latine à travers des institutions qui ont laisser leur trace sans doute. Nous pouvons penser que ce n’est que partie remise (Maduro le Résistant), et bien avant un quelconque changement en Europe, favorable aux peuples d’Europe.

Le Liban et le Mali subissent l’intrusion extérieure pour neutraliser leur potentiel (l’Ère des Peuples), la conjoncture favorisant les forces obscures (FMI-Occident néo-colonialisme du XXI e siècle).
Au Liban et au Mali, une possible alliance peuple-militaire (le pire scénario pour le libéralisme__ Vénézuéla)

Le nouveau paradigme révolutionnaire : agir à tous les niveaux, avec les moyens nécessaires.
Cuba a su se servir de la violence, mais avec discernement et justifié. non improvisé.
Mais aussi la Constituante au lieux d’élections comme réforme nécessaire. Le Vénézuéla utilisent les deux, conjoncture oblige.
Constituante-Partie-Citoyenne, Pacte social et nouveau paradigme économique.
*Obama

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