RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

A propos du meurtre de nos Amérindiennes (Counterpunch)

Photo de Grand Canyon National Parc

Je veux vous parler aujourd’hui de certains faits d’actualité. Le plus important d’entre eux, qui est aussi symptomatique d’un problème récurrent de notre peuple, est l’horrible meurtre de Savannah LaFontaine-Greywind. Le bébé de Savannah a été arraché de son ventre (pour le lui voler, NdT), puis le corps de Savannah a été enveloppé dans un sac en plastique et jeté dans la rivière.

Depuis des générations, beaucoup de membres de notre peuple meurent prématurément, inutilement et tragiquement, de causes qui sont loin d’être naturelles. La mort de Savannah est un exemple atroce de ce qui arrive à tant d’entre nous des mains de cette société qui nous tient à sa merci. Nos femmes amérindiennes sont dix fois plus souvent victimes de violence que n’importe quelles autres femmes. Et ces violences sont perpétrées par des non-Indiens, c’est un fait statistique. On les enlève, on les tue et on les fait disparaître en bien plus grand nombre que les autres femmes. C’est comme si la société nous avait mis dans la catégorie des espèces qu’on peut tuer comme on veut.

Quoique l’Amérique en pense, le peuple amérindien et sa philosophie sont essentiels à la survie de l’Amérique. Nous avons donné nos vies pour protéger la terre-mère et attirer votre attention sur la destruction de la nature dont est responsable la société industrielle, dans cette partie de la planète où nous habitons tous. Si la mort insoutenable, atroce et tragique de Savannah était un événement exceptionnel, nous pourrions la pleurer avant de continuer notre route comme nous le faisons souvent. Mais sa mort n’est pas inhabituelle, elle fait partie des agressions que notre peuple subit régulièrement, et principalement nos jeunes femmes. Pour notre équilibre mental, affectif et physique, cela doit cesser. Je ne viens pas supplier. Je ne suis pas un mendiant. Cela n’est pas dans notre culture. Mais je prie l’Amérique blanche de se lever et de mettre un terme à ces meurtres qui sont la continuation résiduelle du génocide perpétré contre les Autochtones de ce pays.

Le temps est venu que les membres des différentes religions, croyances et philosophies unissent leurs volontés et leurs voix pour amener un vrai changement en Amérique, un changement basé sur le respect des autres, le créateur de toutes choses, la terre-mère. Cela fait longtemps, bien trop longtemps, que l’Amérique va dans une mauvaise direction, il faut en changer. Je ne parle pas seulement de nos peuples autochtones, je parle de tous le monde qu’elle que soit leur couleur et leur statut social et économique. Le tissu social de l’Amérique est profondément fracturé et déchiré. Et je sais que tous ceux qui prennent le temps de lire ce que j’écris ici, savent dans leur cœur que je dis la vérité.

Alors, mettez-vous au travail ! Et déjà, je vous encourage à avoir la générosité de faire un don à l’enfant qui a été victime d’une culture qui permet que ce type de tragédie se produise. La petite fille de Savannah qui a été arrachée du ventre de votre peuple va avoir besoin de votre aide. Savannah avait choisi un nom pour elle avant sa naissance, son nom est Haisley Jo, et vous pouvez l’aider à grandir dans un environnement sain, en envoyant vos dons à n’importe quelle banque étasunienne au nom de Haisley Jo.

Leonard PELTIER

Traduction : Dominique Muselet

»» https://www.counterpunch.org/2017/09/01/on-our-murdered-native-women/
URL de cet article 32259
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
L’Etat voyou
William BLUM
Quatrième de couverture « Si j’étais président, j’arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement. D’abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Ensuite, j’annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51e (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Parfois sans le savoir, nous gagnons tous les jours. Ailleurs.

Viktor Dedaj

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.